Ce roman d’intrigue et de caractère est déjà une revue animée des travers ou des vices que la ville et la cour offraient aux regards d’un observateur clairvoyant.
Il vint à bout enfin, par degrés, de les séparer et de faire partir madame de Montespan de la cour pour n’y jamais revenir126. […] On voyait à sa cour les ambassadeurs des Romains d’Orient et de ceux d’Occident, qui venaient recevoir ses lois, ou implorer sa clémence. […] Deux missions diplomatiques, qui eurent d’heureux résultats, auprès du nouveau souverain, valurent à Voltaire la faveur passagère de la cour de France. […] Aussi, quoi qu’en dût souffrir sa popularité, il n’hésita pas à combattre la minorité anarchique qu’il voyait s’élever dans l’Assemblée ; et, au mois de mai 1790, il entra en relation directe avec la cour. […] Vous allez peut-être souvent, monsieur, au grand couvert, faire votre cour, ah !
À la cour de Louis XIV, au monarque lui-même, c’est-à-dire, à la réunion brillante de tout ce que la France offrait alors de plus grand et de plus distingué par l’éclat de la naissance ou par la faveur signalée du prince.
Ligueur, frondeur, séditieux, tour à tour allié du parlement, de la cour et du peuple, il aima l’intrigue pour l’intrigue, sans avoir ni vues supérieures, ni suite dans ses desseins.
Soit que tu racontes les renversements des États3, et que tu pénètres dans les causes profondes des révolutions ; soit que tu verses des pleurs sur une jeune femme mourante au milieu des pompes et des dangers de la cour ; soit que ton âme s’élance avec celle de Condé, et partage les ardeurs qu’elle décrit4 ; soit que, dans l’impétueuse richesse de tes sermons5 à demi préparés, tu saisisses, tu entraînes toutes les vérités de la morale et de la religion, partout tu agrandis la parole humaine, tu surpasses l’orateur antique ; tu ne lui ressembles pas.
Cette nouvelle a ici étonné tout le monde, et mis de la joie ou de la pâleur sur tous les visages de la cour.