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117. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Quelle prudence ne faut-il pas pour conduire, et réunir au seul intérêt public tant de vues et de volontés différentes ?

118. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99

Je ne suis pas plus grande dame que je n’étais rue des Tournelles, où vous me disiez fort bien mes vérités4 ; et si la faveur où je suis met tout le monde à mes pieds, elle ne doit pas produire cet effet-là sur un homme chargé de ma conscience, et à qui je demande instamment de me conduire dans le chemin qu’il croit le plus sûr pour mon salut.

119. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

L’aveugle, à qui tout pouvait nuire, Était sans guide, sans soutien ; Sans avoir même un pauvre chien Pour l’aimer, et pour le conduire.

120. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

………………………………………………… La raison te conduit : avance à sa lumière ; Marche encor quelques pas, mais borne ta carrière. […] Voyez cette jolie comparaison par laquelle Bernis représente le pouvoir de la mode sur les Français : Une divinité volage Nous anime et nous conduit tous. […] Français, connaissez votre image : Des modes vous êtes l’ouvrage ; Leur souffle incertain vous conduit.

121. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

865Je m’acquitterai donc 866du rôle d’un queux (pierre à aiguiser), 867qui a le-pouvoir 868de rendre le fer coupant, 869 quoique privé lui-même 870 du pouvoir de couper : 871moi-aussi, quoique n’écrivant rien, 872j’enseignerai l’art d’écrire 873et le devoir d’un écrivain : 874 j’enseignerai à quelles-sources 875les richesses poétiques se puisent ; 876ce qui nourrit 877et forme le poëte ; 878ce qui convient, et ce qui ne convient pas ; 879où l’art conduit, et où l’erreur conduit. […] 1130 poëte sacré 1131et interprète des Dieux, 1132détourna des meurtres 1133et d’une nourriture affreuse 1134les hommes qui-vivaient-dans-les-bois : 1135 il est dit, à cause de cela, 1136 avoir amolli les tigres 1137et les lions cruels ; 1138et Amphion, 1139le fondateur de la citadelle de-Thèbes, 1140 est dit avoir fait-mouvoir les rochers, 1141par le son de sa lyre, 1142et les avoir conduits où il voulait 1143par ses prières mélodieuses. […] 1230Toi, soit que tu aies donné, 1231soit que tu veuilles donner 1232quelque-chose à quelqu’un, 1233garde-toi de le conduire 1234plein de joie 1235devant des vers faits par toi : 1236il s’écriera, en-effet : 1237« superbe ! […] C’est de Caton l’Ancien qu’il est question ici, celui-là même qui conduisit de Tarente à Rome le vieux poëte Ennius.

122. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Ainsi donc, sans réduire les sentiments à des     procédés artificiels et à des régies de mécanisme, il est nécessaire d’en étudier les origines et les effets, pour apprendre à les conduire, et pour satisfaire aux conditions si délicates du ton, de l’à-propos et des convenances. […] 2° La péroraison pathétique émeut une dernière fois les passions, arrache les larmes, fait éclater la colère, enflamme l’enthousiasme, en un mot, entraîne l’auditeur, et le précipite dans la voie où le discours l’a conduit. […] Les faits conduisent et soutiennent l’historien ; témoin et juge des événements, il ne discute ni ne plaide. […] — La variété des formes et des qualités du style avait conduit les anciens à distinguer trois genres dans l’éloquence, le simple, le tempéré, le sublime. […] « L’amiral où elle était, conduit par la main de celui qui domine sur la profondeur de la mer, et qui dompte ses flots soulevés, fut repoussé aux ports de Hollande. » (Oraison funèbre de Henriette de France.)

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