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43. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

De tout temps, il fut permis à la comédie, au roman même, de reproduire ce langage corrompu, sans doute, mais du moins généralement intelligible. […] Je ne sais si Horace pardonnait à Plaute les scènes en patois carthaginois de son Pœnulus, mais la Bruyère disait de Molière : « Il ne lui a manqué que d’éviter le jargon et d’écrire purement ; » et Marmontel, en justifiant d’ailleurs sur ce point Molière, Dufresny, Dancourt, et, du même trait, nos vaudevillistes du jour, ne permet pourtant l’emploi du jargon villageois, même dans la comédie, qu’à deux conditions : s’il contribue au comique de situation, ou s’il marque une nuance de simplicité dans les mœurs, comme dans l’Ecole des femmes, par exemple, où il sert à distinguer la simplicité grossière de Georgette de la naïveté d’Agnès.

44. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

Pourtant il y a quelquefois beaucoup de poésie dans la prose : les ouvrages de Bossuet, de Bernardin de Saint-Pierre et de Chateaubriand sont là pour le prouver, et les vers en sont parfois totalement dépourvus : la comédie, par exemple, n’est qu’une conversation rimée. […] Comédie Le genre didactique.

45. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

C’est une excellente comédie, dont le dénoûment, remarque Chamfort, a le mérite d’être préparé sans être prévu. […] lxxxvii. — Les châteaux en Espagne forment le sujet et le titre d’une des plus jolies comédies de Collin d’Harleville.

46. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

La poésie dédaigne toute pensée triviale on rabaissée par un usage trop fréquent et trop vulgaire ; elle veut que, dans la comédie même, et jusque dans les rôles de valets, qui sont chez elle le genre le moins élevé, il y ait un certain choix d’idées qui réveille le goût, et qui annonce un certain tour d’esprit agréable et piquant. […] Par conséquent, le vers suivant est défectueux : Ma foi, j’étais un franc — portier de comédie. […] Ainsi, dans la fable, la comédie et les poésies dont la simplicité forme le caractère, l’enjambement donne souvent au style plus de grâce et de vivacité. […] Ainsi l’épopée, la tragédie, la comédie, l’épître, la satire, les ouvrages didactiques, l’élégie, sont composés en rimes plates.

47. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

que de volumes sur la tragédie et la comédie ! […] Vous traiterez mal du poëme épique, si vos observations n’embrassent à la fois l’épopée indienne et les chansons de geste, épopée du moyen âge, l’Odyssée, le Roland et la Messiade ; votre poétique de la comédie sera incomplète, si je n’y puis rattacher Aristophane comme Molière, Shakespeare et Calderon, comme Beaumarchais et M.

48. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Le vers qui manque de césure à l’hémistiche — ressemble à une ligne de prose : tels sont les vers suivants : Ma foi, j’étais un franc—portier de comédie. […] La césure est surtout de rigueur dans les genres élevés de poésie ; elle peut être plus faiblement marquée dans la comédie et dans les genres secondaires.

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