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82. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Le vers de huit syllabes n’a pas de césure obligée : Je porte | en un cœur tout chrétien Une flamme | toute divine. […] Deux prosateurs, deux orateurs chrétiens, au xviie siècle, ont consolé la France de n’avoir pas l’ode ni l’épopée antiques. […] Qu’y restait-il, chrétiens, si ce n’est ce que dit saint Augustin : Il restait la souveraine misère et la souveraine miséricorde. » (Oraison funèbre d’Anne de Gonzague.) […] n’y a-t-il point de valeur et de générosité chrétienne ? […] « Un chrétien, toujours attentif à combattre ses passions, meurt tous les jours avec l’Apôtre.

83. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Voltaire se jugeait peut-être lui-même en disant : « Je suis comme les petits ruisseaux : ils sont transparents, parce qu’ils sont peu profonds2. » Saint Louis Roi, il est le modèle des rois ; chrétien, il est le modèle de tous les hommes. […] Toutes les vertus humaines étaient chez les anciens ; les vertus divines ne sont que chez les chrétiens. Voir d’un même œil la couronne et les fers, la santé et la maladie, la vie et la mort ; faire des choses admirables et craindre d’être admiré ; n’avoir dans le cœur que Dieu et son devoir ; n’être touché que des maux de ses frères ; être toujours en présence de son Dieu ; n’entreprendre, ne réussir, ne souffrir, ne mourir que pour lui : voilà Saint Louis, voilà le héros chrétien ; toujours grand et toujours simple, toujours s’oubliant lui-même1.

84. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »

« En réunissant toutes ces productions, continuait l’éloquent magistrat, on en peut former un corps de doctrine corrompue, dont l’assemblage prouve invinciblement que l’objet qu’on s’est proposé n’est pas seulement de détruire la religion chrétienne.

85. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

Il donne à ses emprunts une couleur chrétienne, et accommode ses réminiscences mythologiques aux mœurs d’un âge raffiné.

86. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Le stoïcisme chrétien du traité De la constance et de la consolation des calamités publiques, d’un grand magistrat qui fut l’orateur des Politiques aux États de la Ligue (1593), Guillaume Du Vair (1556-1621), est comme l’asile où l’esprit se repose de toutes les luttes passionnées de la politique et de la religion. […] Il a, dans ses Lettres, dans ses traités divers (le Prince, Aristippe ou de la Cour, le Socrate chrétien, de la Gloire) su donner au développement des pensées l’enchaînement, la proportion, l’harmonie des parties, au style la pureté, la force, la noblesse. […] Dans la solitude de Port-Royal, il conçut et prépara, au milieu de souffrances continues, un grand ouvrage apologétique de la religion chrétienne, dont les fragments, trouvés et publiés après sa mort sous le nom de Pensées, ont une éloquence d’une incomparable puissance : logique, passion, imagination, tout y a un caractère unique de force et de grandeur.

87. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »

Lamartine a trouvé, dans le sentiment chrétien et dans l’admiration de la nature, des élans lyriques qui ne nous laissent rien à envier à l’antiquité.

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