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6. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Nuit et jour, à tout venant, Je chantais, ne vous déplaise. Vous chantiez ! […] Elle devine de suite que jamais l’animal qui s’amuse à chanterai ! […] s’écrie-t-elle, vous chantiez ! […] vous chantiez résume toute sa pensée, nous voilà préparés au dénouement qui ne se fait guères attendre.

7. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Si vous vouliez, monsieur, chanter un petit air ; Votre maître à chanter est ici : la musique Peut-être calmerait cette humeur frénétique. […] Que je chante ! […] Que je chante ! […] Que je chante ! Monsieur…Que je chante, bourreau !

8. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Un berger vainqueur dans les jeux, ou à qui une bergère aura donné la préférence, pourra chanter son bonheur et sa gloire. […] Emporté par la fougue de son imagination brûlante, et par les mouvements de son cœur vivement ému, il prend un essor rapide, et chante tout à coup sur un ton élevé. […] dans ces climats odieux, Arbitre des humains, peut-on chanter ta gloire ! […] Ce sont les jeux et les plaisirs qu’il chante ; c’est le sentiment qu’il peint avec les couleurs les plus douces. […] -C., et, comme je l’ai déjà dit, inventeur de l’ode qui porte son nom, ne chanta que l’amour et les plaisirs de la table.

9. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Prends, mon fils, laisse-toi fléchir à ma prière ; C’est ta mère, ta vieille, inconsolable mère Qui pleure ; qui jadis te guidait pas à pas, T’asseyait sur son sein, te portait dans ses bras ; Que tu disais aimer, qui t’apprit à le dire ; Qui chantait, et souvent te forçait à sourire Lorsque tes jeunes dents, par de vives douleurs, De tes yeux enfantins faisaient couler des pleurs4. […] La prose plus souvent vient subir d’autres lois, Et se transforme, et fuit mes poétiques doigts ; De rimes couronnée, et légère, et dansante, En nombres mesurés elle s’agite et chante. […] D’une prison sur moi les murs pèsent en vain,  J’ai les ailes de l’espérance ; Échappée aux réseaux de l’oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du ciel  Philomèle chante, et s’élance. […] ……………… O mon frère, je viens, relisant tes écrits, Chanter l’hymne funèbre à tes manes proscrits.

10. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Il écrivit des ballades et des rondeaux comme le moyen âge, des élégies, des églogues, des épîtres, des épigrammes comme les anciens, et des psaumes que chantèrent les Huguenots. […] De Garnier à Rapin, de Rapin à Du Perron, qui n’avait, en vers et en prose, chanté sa gloire et pleuré sa mort ? […] Malheureusement, la traduction en vers des psaumes de David que chantèrent les huguenots fut le signal d’une nouvelle persécution religieuse dirigée contre lui par la Sorbonne (1543). […] — Je chante. […] serons-nous muets, serons-nous sans oreilles, Sans mouvoir, sans chanter, sans ouïr tes merveilles ?

11. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

— Tu verras, si demain le cercueil me dévore, Un soleil aussi beau luire à ton désespoir, Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore,   Sur mon tombeau muet et noir2 ! […]chante une voix douce, Il regarde toujours ! […] Tout ce qui a droit d’être a droit d’être chanté. […] Si, par impossible, des puristes chicanaient ce vers, on leur rappellerait que Lucrèce a dit : Frons canit, « La feuillée chante. » 2. […] Lamartine a dit aussi : L’airain, retentissant dans sa haute demeure, Sous le marteau sacré tour à tour chante et pleure, Pour célébrer l’hymen, la naissance ou la mort : J’étais comme ce bronze épuré par la flamme,   Et chaque passion, en frappant sur mon âme, En tirait un sublime accord.

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