Vous consolez ses maux, vous parez son bonheur ; Vous êtes ses trésors, vous êtes son honneur, L’amour de ses beaux ans, l’espoir de son vieil âge, Ses compagnons des champs, ses amis de voyage5 ; Et de paix, de vertus, d’études entouré, L’exil même avec vous est un abri sacré6. […] Dont les bois et les prés, et les aspects touchants, Peut-être ont fait de moi le poëte des champs !
La verdure gagne à vue d’œil ; elle s’est élancée du jardin dans les bosquets, elle domine tout le long de l’étang ; elle saute, pour ainsi dire, d’arbre en arbre, de hallier en hallier, dans les champs et sur les coteaux, et je la vois qui a déjà atteint la forêt et commence à s’épancher sur sa large étendue. […] Mais, le danger passé, la proie regagne les champs, va revoir le soleil et la liberté ; elle retourne toute joyeuse à son tapis de serpolet et d’herbes savoureuses, qu’elle a laissé à demi brouté ; elle reprend les habitudes de sa vie errante et sauvage.
Me voilà au point de lumière : triste champ plus mélancolique que les forêts qui l’environnent ! Ce champ est un ancien cimetière indien. […] Si dans l’obscurité du cœur humain le champ est ouvert à toutes les interprétations, il en est pourtant qui répugnent à la raison. […] En est-il d’elle comme des herbes des champs et des arbres des forêts ? […] Ce montagnard vient de mourir de nos jours, dans son pays, propriétaire du : champ que le dominateur du monde lui avait donné.
Adieu, champs où fut Troie ! […] On y voit peu de grandes forêts ; mais chaque champ, chaque prairie, est entourée d’une haie vive qui s’appuie sur des arbres plantés irrégulièrement et fort rapprochés. […] Souvent des champs assez étendus restent longtemps incultes. […] Jamais vaisseaux partis des rives du Scamandre Aux champs thessaliens osèrent-ils descendre ? […] Vous ne vous plaignez pas sans griefs véritables ; Oui, l’on a dévasté vos champs et vos étables.
Tel qu’un beau lis au milieu des champs, coupé dans sa racine par le tranchant de la charrue, il languit et ne se soutient plus ; il n’a point encore perdu cette vive blancheur et cet éclat qui charme les yeux, mais la terre ne le nourrit plus, et sa vie est éteinte : ainsi le fils d’Idoménée, comme une jeune et tendre fleur, est cruellement moissonné dès son premier âge. […] « Qu’elle prenne donc son cours, dit-il, non par des sentiers étroits, mais, s’il faut ainsi dire, à travers les champs, non point comme ces eaux souterraines que l’on emprisonne dans des canaux, mais comme un grand fleuve dont le cours est toujours rapide. […] Cette précieuse faculté qui anime tout ce qui n’existe pas ou qui n’existe plus, qui invente une foule de circonstances plus ou moins vraies, qui aime à errer librement dans un champ, qui se plaît à se plonger dans de charmantes rêveries, cette faculté qu’un de nos écrivains a surnommée la folle du logis et que Delille nous a si gracieusement dépeinte dans un de ses poèmes, l’Imagination, nous peint les objets absents, chimériques même, comme présents à l’esprit ; nous croyons les voir en réalité, nous croyons les toucher. […] Jamais vaisseaux partis des rives du Scamandre Aux champs thessaliens osèrent-ils descendre ?
« Dans les champs et dans les jardins, dit M. […] La rhétorique sera pour les fleurs du langage qu’on appelle figures ce que la botanique est pour les fleurs des champs et des jardins. » L’étude théorique des figures est done indispensable à tout homme bien élevé ; l’étude pratique l’est plus encore à l’écrivain.