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29. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Vous consolez ses maux, vous parez son bonheur ; Vous êtes ses trésors, vous êtes son honneur, L’amour de ses beaux ans, l’espoir de son vieil âge, Ses compagnons des champs, ses amis de voyage5 ; Et de paix, de vertus, d’études entouré, L’exil même avec vous est un abri sacré6. […] Dont les bois et les prés, et les aspects touchants, Peut-être ont fait de moi le poëte des champs !

30. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

La verdure gagne à vue d’œil ; elle s’est élancée du jardin dans les bosquets, elle domine tout le long de l’étang ; elle saute, pour ainsi dire, d’arbre en arbre, de hallier en hallier, dans les champs et sur les coteaux, et je la vois qui a déjà atteint la forêt et commence à s’épancher sur sa large étendue. […] Mais, le danger passé, la proie regagne les champs, va revoir le soleil et la liberté ; elle retourne toute joyeuse à son tapis de serpolet et d’herbes savoureuses, qu’elle a laissé à demi brouté ; elle reprend les habitudes de sa vie errante et sauvage.

31. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Me voilà au point de lumière : triste champ plus mélancolique que les forêts qui l’environnent ! Ce champ est un ancien cimetière indien. […] Si dans l’obscurité du cœur humain le champ est ouvert à toutes les interprétations, il en est pourtant qui répugnent à la raison. […] En est-il d’elle comme des herbes des champs et des arbres des forêts ? […] Ce montagnard vient de mourir de nos jours, dans son pays, propriétaire du : champ que le dominateur du monde lui avait donné.

32. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Adieu, champs où fut Troie ! […] On y voit peu de grandes forêts ; mais chaque champ, chaque prairie, est entourée d’une haie vive qui s’appuie sur des arbres plantés irrégulièrement et fort rapprochés. […] Souvent des champs assez étendus restent longtemps incultes. […] Jamais vaisseaux partis des rives du Scamandre Aux champs thessaliens osèrent-ils descendre ? […] Vous ne vous plaignez pas sans griefs véritables ; Oui, l’on a dévasté vos champs et vos étables.

33. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Tel qu’un beau lis au milieu des champs, coupé dans sa racine par le tranchant de la charrue, il languit et ne se soutient plus ; il n’a point encore perdu cette vive blancheur et cet éclat qui charme les yeux, mais la terre ne le nourrit plus, et sa vie est éteinte : ainsi le fils d’Idoménée, comme une jeune et tendre fleur, est cruellement moissonné dès son premier âge. […] « Qu’elle prenne donc son cours, dit-il, non par des sentiers étroits, mais, s’il faut ainsi dire, à travers les champs, non point comme ces eaux souterraines que l’on emprisonne dans des canaux, mais comme un grand fleuve dont le cours est toujours rapide. […] Cette précieuse faculté qui anime tout ce qui n’existe pas ou qui n’existe plus, qui invente une foule de circonstances plus ou moins vraies, qui aime à errer librement dans un champ, qui se plaît à se plonger dans de charmantes rêveries, cette faculté qu’un de nos écrivains a surnommée la folle du logis et que Delille nous a si gracieusement dépeinte dans un de ses poèmes, l’Imagination, nous peint les objets absents, chimériques même, comme présents à l’esprit ; nous croyons les voir en réalité, nous croyons les toucher. […] Jamais vaisseaux partis des rives du Scamandre Aux champs thessaliens osèrent-ils descendre ?

34. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

« Dans les champs et dans les jardins, dit M. […] La rhétorique sera pour les fleurs du langage qu’on appelle figures ce que la botanique est pour les fleurs des champs et des jardins. » L’étude théorique des figures est done indispensable à tout homme bien élevé ; l’étude pratique l’est plus encore à l’écrivain.

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