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218. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Le rire naît surtout à l’aspect des défauts physiques ou moraux, quand ils ne vont pas jusqu’à la terreur ou la pitié : la laideur réelle ou simulée, les chutes, l’embarras, les désappointements, la sottise, certains vices même qui ne nuisent le plus souvent qu’à celui qu’ils possèdent, la gourmandise, la poltronnerie, la forfanterie, l’avarice, voilà les causes ordinaires du rire.

219. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

L’étude suppose toujours l’observation : on n’acquiert de solides connaissances qu’en réfléchissant beaucoup, en cherchant à se rendre compte de tout ce qu’on voit, en remontant des effets aux causes.

220. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Le mot de ce logogriphe est Orange, ville de France ; les deux tiers sont Oran, ville d’Afrique ; la tête est or, métal, dont la suppression laisse ange ; le cœur est an, par la suppression duquel on a le mot orge ; le changement des lettres de ce mot orange fait trouver Garone (pour Garonne), fleuve qui coule dans la Gascogne et y cause assez souvent des ravages.

221. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

La médiocrité, non plus, n’est guère propre à faire naître en nous un sentiment d’espèce si délicate ; l’impression qu’elle cause n’a rien que de stérile, et ressemble à de la fatigue ou à de la pitié.

222. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Le verbe laisser, signifie permettre, souffrir, ne pas empêcher une chose ; et le verbe faire, signifie être la cause prochaine ou éloignée, mais toujours directe et positive d’une chose : ce qui est évidemment bien différent. […] Les gérondifs ne sont point précédés de la préposition en, lorsqu’ils désignent simplement l’état du sujet qui agit, la cause et le fondement de l’action. = Ce grand ministre donnait une égale attention à toutes les affaires, agissant, tout à la fois, avec la même vivacité dans les diverses parties de l’Europe. […] Dans le premier exemple, le gérondif marque une espèce d’état du sujet, et dans le second, la cause de l’action.

223. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

Piquant ; puis, qui cause une impression vive et pénible.

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