Nous avons beau enfler nos conceptions au delà des espaces imaginables, nous n’enfantons que des atomes au prix de la réalité des choses : c’est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part4 ; enfin, c’est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de Dieu que notre imagination se perde dans cette pensée.
C'est d’ailleurs le beau, le principal caractère qu’il a su donner à son héros, pius Æneas. […] Il est bon de remarquer ici que le poète n’embarrasse point son récit dans de menus détails ; il expose hardiment les caractères les plus frappants : l’énorme grosseur des serpents, leur départ, leur traversée, leur marche directe vers Laocoon.
Familiarité hardie, pathétique ingénu, poésie de l’expression, brusques saillies d’imagination, élans impétueux, je ne sais quoi de vif et de soudain ; tel est le caractère de ses premiers sermons : ils ont le feu de la jeunesse, et une grâce de nouveauté qui ravit.
Villemain juge ainsi cet ouvrage : « Montesquieu a adopté, dans les Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains, le plan tracé par Bossuet, et se charge de le remplir sans y jeter d’autre intérêt que celui des événements et des caractères.
Vous sentez que ces ruines doivent prendre différents caractères, selon les souvenirs qui s’y rattachent.
Trop de rigorisme déplaît tout aussi bien dans la phrase que dans le caractère ; l’atticisme des Grecs, et l’urbanité romaine consistaient dans une sorte d’abandon, dans une négligence aimable qui embellit le discours, et qui plaît plus que l’excessive rigidité des règles.