Le château crénelé, le vent qui souffle dans les salles, les aubades des guettes sur les tourelles, le bruit des chaînes des pont-levis, tout cela fait en quelque sorte partie de son poème. […] Au milieu des débris de Carthage, le camp des chrétiens offrait l’image de la plus affreuse douleur ; aucun bruit ne s’y faisait entendre ; les soldats moribonds sortaient des hôpitaux et se traînaient à travers les ruines pour s’approcher de leur roi expirant. […] Mais le bruit au hameau s’est déjà répandu : Monseigneur est ici ! […] Lorsqu’on demande aux Indiens la cause de ces bruits continuels pendant certaines nuits, ils répondent en souriant que « les animaux se réjouissent du beau clair de lune », qu’ils « fêtent la pleine lune ». […] À mesure que notre chaloupe s’éloignait, le chant des bateliers et le bruit confus de la ville s’éteignaient insensiblement.
Que sont devenus ces personnages qui firent tant de bruit ? […] Qu’ils sont beaux ces bruits qu’on entend autour des dômes, semblables aux rumeurs des flots dans l’Océan, aux murmures des vents dans les forêts, ou à la voix de Dieu dans son temple ! […] Figurez-vous quelque chose de la désolation de Tyr et de Babylone, dont parle l’Écriture : un silence et une solitude aussi vastes que le bruit et le tumulte des hommes qui se pressaient jadis sur ce sol. […] Un petit nombre de fermes délabrées se montrent sur la nudité des champs ; les fenêtres et les portes en sont fermées ; il n’en sort ni fumée, ni bruit, ni habitants. […] Dans la Fête villageoise, la vie, le bruit et le mouvement sont sur le premier plan ; la paix et la grandeur sont au fond du paysage, et c’est là qu’est véritablement le tableau.
……………………………………………………… ……………………… Si tu m’en veux croire, Au jugement commun ne hasarde ta gloire, Mais, sage, sois content du jugement de ceux Lesquelz trouvent tout bon, ausquelz plaire lu veux, Qui peuvent t’avancer en estais et offices, Qui te peuvent donner les riches benefices, Non ce vent populaire151, et ce frivole bruit Qui de beaucoup de peine apporte peu de fruict. […] Assise auprès du feu, devidant155 et filant, Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant : « Ronsard me celebroit du temps que j’estois belle. » Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle, Desja sous le labeur à demy sommeillant, Qui au bruit de Ronsard156 ne s’aille reveillant, Benissant vostre nom de157 louange immortelle. […] … Il dort au bruit de l’eau qui court parmy les prées, Aimant mieux les ouïr qu’un bruit d’un tambourin Ou le mugissement d’un orage marin. […] Ces ruisselets d’argent que les Grecs nous feignoient, Où leurs poëtes vains beuvoient et se baignoient453, Ne courent plus icy ; mais les ondes si claires, Qui eurent les saphirs et les perles contraires454, Sont rouges de nos morts ; le doux bruit de leurs flots, Leur murmure plaisant heurte contre des os. […] Chanson O bien-heureux qui peut passer sa vie, Entre les siens, franc de haine et d’envie, Parmy les champs, les forests et les bois, Loin du tumulte et du bruit populaire, Et qui ne vend sa liberté pour plaire Aux passions des princes et des rois !
Un soldat Quand vous êtes de garde au bord d’un fleuve, où la pluie éteint tous les feux pendant la nuit, et pénètre dans vos habits, vous dites : « Heureux qui peut dormir sous une cabane écartée, loin du bruit des eaux ! » Le jour vient, les ombres s’effacent, et les gardes sont relevées1 ; vous rentrez dans le camp ; la fatigue et le bruit vous plongent dans un doux sommeil, et vous vous levez plus serein pour prendre un repas délicieux.
Sur le tombeau d’un petit enfant Nature d’où tout sort, nature où tout retombe, Feuilles, nids, doux rameaux que l’air n’ose effleurer, Ne faites pas de bruit autour de cette tombe ; Laissez l’enfant dormir et la mère pleurer4 ! […] Il lui sembla, dans l’ombre, entendre un faible bruit : C’était un Espagnol de l’armée en déroute Qui se traînait sanglant sur le bord de la route, Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié, Et qui disait : « A boire, à boire par pitié ! […] Et puis, ils dormiront. — Alors, épars dans l’ombre, Les rêves d’or, essaim tumultueux, sans nombre, Qui naît aux derniers bruits du jour, à son déclin, Voyant de loin leur souffle et leurs bouches vermeilles, Comme volent aux fleurs de joyeuses abeilles, Viennent s’abattre en foule à leurs rideaux de lin ! […] A quelques pieds sous terre un silence profond, Et tant de bruit à la surface1 !
Aussi sa vie s’écoulait-elle sans faire plus de bruit que le sable d’une horloge antique. […] Et le petit Colin, fait-il toujours bien du bruit avec son tambour ? […] Le Strymon porte à tort le nom de fleuve, tant il promène à petit bruit ses ondes paresseuses. […] On entend, quand elle approche, un petit bruit d’étincelles, qui fait d’autant plus de peur qu’il est léger, et que la ruse semble se joindre à la force. […] D’une cloche il a cru reconnaître le bruit ; Le bruit augmente à son oreille ; Une clarté subite a brillé dans la nuit.