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215. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Excellente définition qui a inspiré à Fénelon ces paroles que je vous recommande comme les plus belles peut-être qui soient sorties de son âme divine : — « L’orateur ne doit se servir de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » Mais où Socrate sortait de la mesure, où il exagérait son principe, où il tombait dans les subtilités qu’il reprochait aux sophistes, c’est quand il prétendait qu’il n’y a que le philosophe qui puisse être orateur, attendu qu’il n’y a que lui qui, connaissant les hommes, soit capable de savoir ce qui leur est utile ou nuisible. […] — Il allait plus loin encore : — Si vous avez commis une faute, disait-il, ne cherchez pas un avocat pour vous défendre, attendez votre châtiment, courez même au-devant de l’expiation.

216. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

» Mon long pèlerinage enfin touche à son terme ; » Sans appeler la mort, je l’attends d’un cœur ferme.

217. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

La cascade La cascade qui pleut dans le gouffre qui tonne Frappe l’air assourdi de son bruit monotone ; L’œil fasciné la cherche à travers les rameaux ; L’oreille attend en vain que son urne tarisse ;   De précipice en précipice, Débordant, débordant à flots toujours nouveaux, Elle tombe, et se brise, et bondit, et tournoie, Et du fond de l’abîme ou l’écume se noie, Elle-même remonte en liquides réseaux, Comme un cygne argenté qui s’élève et déploie   Ses blanches ailes sur les eaux2.

218. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

Quand on voit le style naturel, on est tout étonné et ravi ; car on s’attendait de voir un auteur, et on trouve un homme3.

219. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Si ma douceur a paru trop relâchée, c’est que j’attendais que les choses qui se passaient dans le silence éclatassent au grand jour. […] Qu'y a-t-il donc, Catilina, que tu puisses attendre encore ?

220. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

Les occasions préviennent presque leurs désirs : leurs regards, si j’ose parler ainsi, trouvent partout des crimes qui les attendent : l’indécence du siècle et l’avilissement des cours honorent même d’éloges publics les attraits qui réûssissent à les séduire : on rend des hommages indignes à l’effronterie la plus honteuse : un bonheur si honteux est regardé avec envie, au lieu de l’être avec exécration ; et l’adulation publique couvre l’infamie du crime publie.

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