comment exprimer l’émotion profonde Que je sentis en moi se gonfler comme une onde, En montant ses degrés, en rentrant dans ce lieu Dont Corneille était roi, dont Homère était dieu !
Rousseau, entre autres, et du grand Corneille, du ton sage, mesuré, respectueux même, qu’il adopta depuis dans le Cours de littérature, et l’on sentira tout ce que peut l’empire de la raison dans un esprit bien fait, sur la force des préjugés, et sur les illusions même de l’amour-propre. […] On a été également surpris de retrouver ici, au sujet de Corneille, de Crébillon et de J.
Sans parler de notre siècle, où les Ailes d’Icare ne sont pas seulement un roman, mais l’histoire de chaque jour, Boileau, oubliant ses propres préceptes, ne méconnaissait-il pas son génie, ne s’ignorait-il pas lui-même, quand il composait l’Ode sur la prise de Namur ; Molière, quand il se faisait le panégyriste du Val de Grâce ; la Fontaine, quand il chantait le quinquina ou la captivité de Saint-Malc ; Corneille, quand il luttait contre Racine, dans Tite et Bérénice, ou contre le mystique anonyme du moyen âge, dans la traduction en vers de l’Imitation de Jésus-Christ ?
Précurseur de Corneille, il a des vers héroïques et dignes du vieil Horace, mais ignore la mesure, l’ordre et la clarté.
Rousseau a imité Marot ; Corneille, Lucain et Sénèque ; Bossuet, les prophètes ; Racine, les Grecs et Virgile ; et Montaigne dit quelque part qu’il y a en lui une condition aucunement singeresse et imitatrice.
Nous lui devons autant qu’à Corneille ; car il a donné à tous les penseurs un instrument capable de suffire aux plus hautes spéculations. […] N’oublions pas que, dans quelques scènes du Menteur (1642), Corneille inaugura la haute comédie, et prépara la route à Molière. […] Corneille. […] Ame chevaleresque, elle resta fidèle à l’infortune trop méritée de Fouquet, et à la vieillesse assombrie de Corneille que désertait l’ingratitude publique. […] Vous418 trouvez donc que vos comédiens ont bien de l’esprit de dire des vers de Corneille.