Malherbe, Corneille, Boileau, n’eurent que très peu ou n’eurent pas du tout le sentiment grec. […] L’année suivante, la mémorable année 1637, vit le Cid et l’éveil du génie de Corneille. […] Aussi Corneille tient-il peu de compte de l’unité de lieu. […] Cet ouvrage d’un genre unique n’est point, comme l’a remarqué Corneille même, une véritable tragédie. […] Tous les héros de Corneille sont plus graves que dans l’histoire.
Corneille. […] Corneille. […] Corneille. […] Corneille. […] Corneille.
Corneille. […] Corneille. […] Corneille. […] Corneille. […] Corneille.
Elles sont forcées, exagérées, ridicules même dans quelques vers de Corneille : Chimène demandant justice au roi : Ce sang qui tout sorti fume encor de courroux De se voir répandu pour d’autres que pour vous… Son flanc était ouvert, et pour mieux m’émouvoir, Son sang sur la poussière écrivait mon devoir… Corneille, le Cid. […] La Métonymie transporte le nom d’une chose à une autre chose distincte, mais que l’esprit est disposé à confondre : Elle consiste à prendre : 1° La cause pour l’effet, comme : vivre de son travail, c’est-à-dire de ce que l’on gagne en travaillant ; Racine, Corneille, Rollin, pour les œuvres de Racine, de Corneille, de Rollin. […] Corneille, Les Horaces. […] Parle, parle, il est temps, Corneille, Cinna, acte V, sc. […] Corneille, Cinna, acte Ier, sc.
De Maistre avait dit : « Tel est le privilége des grandes nations : qu’il plût aux Français de dire : Corneille et Vadé ! ou même Vadé et Corneille ! si l’euphonie, qui décide bien des choses, avait la bonté d’y consentir, je suis prêt à croire qu’ils nous forceraient à répéter avec eux : Vadé et Corneille !
Les contemporains de Corneille le blâmaient d’avoir dit du sénat romain : Dont plus de la moitié piteusement étale Une indigne curée aux vautours de Pharsale. […] Le vers de Corneille, Cinna, tu t’en souviens, et veux m’assassiner, reçoit toute son énergie de la longue énumération des bienfaits d’Auguste mis en opposition avec cette ingratitude de Cinna qu’on ne pourrait jamais s’imaginer. […] Ainsi les vers de Corneille dans Othon, en parlant des courtisans de Galba : Je les voyais tous trois se hâter sous un maître, Qui, chargé d’un long âge, a peu de temps à l’être, Et tous trois à l’envi s’empresser ardemment A qui dévorerait ce règne d’un moment.