Le nombre des membres d’une période peut s’élever jusqu’à cinq ; mais il faudrait éviter d’aller au-delà, à cause de l’impatience qu’éprouve le lecteur ou l’auditeur de voir le sens terminé. […] La Flandre est conquise ; l’Océan et la mer Méditerranée sont réunis ; de vastes ports sont creusés ; une enceinte de forteresses environne la France ; les colonnades du Louvre s’élèvent ; les jardins de Versailles se dessinent ; l’industrie des Pays-Bas et de la Hollande se voit surpassée par les ateliers nouveaux de la France ; une émulation de travail, d’éclat, de grandeur, est partout répandue : un langage sublime et nouveau célèbre toutes ces merveilles et les grandit pour l’avenir.
Imaginez-vous l’application d’un enfant à élever un château de cartes, ou à se saisir d’un papillon ; c’est celle de Théodote pour une affaire de rien, et qui ne mérite pas qu’on s’en remue : il la traite sérieusement, et comme quelque chose qui est capital ; il agit, il s’empresse, il la fait réussir ; le voilà qui respire et qui se repose, et il a raison : elle lui a coûté beaucoup de peine. » (De la Cour.) […] Citons, en terminant, cette page de M. de Lamennais : « Pendant que Corneille et Racine élevaient si haut notre scène tragique, Molière, reculant les bornes de la comédie, se créait une gloire sans rivale.
Ce sont des hommes que nous devons à la société ; élevons-les donc comme des hommes, et sachons que jamais une âme forte et généreuse ne se rencontrera dans un corps amolli et efféminé.
Ce peut bien être-là le portrait de la Pythonisse s’agitant sur son trépied, pour s’élever au ton prophétique ; mais ce n’est pas, à coup sûr, celui de l’homme de lettres méditant paisiblement un ouvrage utile ; à moins que ce ne soit celui de Thomas lui-même.
L’empreinte du génie marque ces pages inachevées ; dans ces pierres d’attente, dans ces premières assises du monument qu’il voulait élever à la religion chrétienne, on peut apercevoir quelle en eût été la grandeur1.
Vous aller entrer dans le monde, et vous n’y trouverez que trop de jeunes gens qui se font un faux honneur de douter de tout, et qui croient s’élever en se mettant au-dessus de la religion.