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130. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

Parmi ces sujets incompatibles avec la grâce ou la puissance du style, je signalerai avec M.

131. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

L’esclavage domestique formait une première et grande uniformité ; le reste de la vie des citoyens, se passant sur la place publique, était trop ouvert à tous les yeux pour que l’on y pût supposer avec vraisemblance quelque aventure extraordinaire, quelque grande singularité de caractère ou de destinée, enfin, la condition inférieure des femmes, leur vie retirée, affaiblissaient la puissance de cette passion, qui joue un si grand rôle dans les romans modernes. » Pourtant la littérature grecque n’est pas absolument dépourvue de romans : la Cyropédie de Xénophon est un véritable roman philosophique, comme le remarque Cicéron ; c’est le Télémaque réduit aux formes de l’histoire.

132. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

C’est une puissance orgueilleuse qui est souvent contraire à l’humilité et à la simplicité chrétienne, et qui, laissant souvent la vérité pour le mensonge, n’ignore que ce qu’il faudrait savoir, et ne sait que ce qu’il faudrait ignorer.

133. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

: Le jour annonce au jour sa gloire et sa puissance ; plusieurs compléments indirects, ex. 

134. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

Mais il y a deux grandes incommoditez en choses si eslognees : la premiere est le coust, car ne pourroit faire de Londres à Paris qu’il ne coustast 20000 livres ; l’aultre poinct est qu’il fault avoir des logis où celui qui parle et qui manie l’affaire soit hors de danger d’estre veu par une porte ou planche persee, et ces choses se faisant sous la puissance d’autruy, le secret vaut bien la peine d’une violence, puisque c’est un morceau de Roy.

135. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Telle est la puissance de l’harmonie sur les organes des hommes, que, même déplacée, elle les subjugue et les enchante.

136. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

« Il s’est trouvé dans tous les temps des hommes qui ont su commander aux autres par la puissance de la parole.

137. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Jeunes gens, vous surtout à qui s’adresse spécialement ce livre, vous qu’attendent les carrières de l’intelligence, écrivains et orateurs de l’avenir, croyez au travail, à sa nécessité, à sa puissance, aux prodiges qu’il a opérés dans tous les siècles, et qu’il doit opérer encore.

138. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Pascal a passé vite sur la terre ; mais pendant cette courte apparition, il a entrevu la beauté parfaite, il s’y est attaché de toutes les puissances de son esprit et de son cœur, et il n’a rien laissé sortir de ses mains qui n’en portât la vive marque.

139. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Une naissance auguste, un air d’empire et d’autorité, un visage qui remplisse la curiosité des peuples empressés de voir le prince6, et qui conserve le respect dans le courtisan ; une parfaite égalité d’humeur ; un grand éloignement pour la raillerie piquante, ou assez de raison pour ne se la permettre point1 : ne faire jamais ni menaces ni repròches ; ne point céder à la colère, et être toujours obéi ; l’esprit facile, insinuant ; le cœur ouvert, sincère, et dont on croit voir le fond, et ainsi très-propre à se faire des amis, des créatures et des alliés ; être secret toutefois, profond et impénétrable dans ses motifs et dans ses projets ; du sérieux et de la gravité dans le public ; de la brièveté, jointe à beaucoup de justesse et de dignité, soit dans les réponses aux ambassadeurs des princes, soit dans les conseils ; une manière de faire des grâces2 qui est comme un second bienfait ; le choix des personnes que l’on gratifie ; le discernement des esprits, des talents et des complexions3, pour la distribution des postes et des emplois ; le choix des généraux et des ministres ; un jugement ferme, solide, décisif dans les affaires, qui fait que l’on connaît le meilleur parti et le plus juste ; un esprit de droiture et d’équité qui fait qu’on le suit jusqu’à prononcer quelquefois contre soi-même en faveur du peuple, des alliés, des ennemis ; une mémoire heureuse et très-présente qui rappelle les besoins des sujets, leurs visages, leurs noms, leurs requêtes ; une vaste capacité qui s’étende non-seulement aux affaires de dehors, au commerce, aux maximes d’État, aux vues de la politique, au reculement des frontières par la conquête de nouvelles provinces, et à leur sûreté par un grand nombre de forteresses inaccessibles ; mais qui sache aussi se renfermer au dedans, et comme dans les détails4 de tout un royaume ; qui en bannisse un culte faux, suspect et ennemi de la souveraineté, s’il s’y rencontre ; qui abolisse des usages cruels et impies5, s’ils y règnent ; qui réforme les lois et les coutumes6, si elles étaient remplies d’abus ; qui donne aux villes plus de sûreté et plus de commodités par le renouvellement d’une exacte police, plus d’éclat et plus de majesté par des édifices somptueux ; punir sévèrement les vices scandaleux ; donner, par son autorité et par son exemple, du crédit à la piété et à la vertu ; protéger l’Église, ses ministres, ses droits, ses libertés1 ; ménager ses peuples comme ses enfants2 ; être toujours occupé de la pensée de les soulager, de rendre les subsides légers, et tels qu’ils se lèvent sur les provinces sans les appauvrir ; de grands talents pour la guerre ; être vigilant, appliqué, laborieux ; avoir des armées nombreuses, les commander en personne ; être froid dans le péril3, ne ménager sa vie que pour le bien de son État, aimer le bien de son État et sa gloire plus que sa vie ; une puissance très-absolue, qui ne laisse point d’occasion aux brigues, à l’intrigue et à la cabale ; qui ôte cette distance infinie4 qui est quelquefois entre les grands et les petits, qui les rapproche, et sous laquelle tous plient également ; une étendue de connaissances qui fait que le prince voit tout par ses yeux, qu’il agit immédiatement par lui-même, que ses généraux ne sont, quoique éloignés de lui, que ses lieutenants, et les ministres que ses ministres ; une profonde sagesse qui sait déclarer la guerre, qui sait vaincre et user de la victoire, qui sait faire la paix, qui sait la rompre, qui sait quelquefois, et selon les divers intérêts, contraindre les ennemis à la recevoir ; qui donne des règles à une vaste ambition, et sait jusqu’où l’on doit conquérir ; au milieu d’ennemis couverts ou déclarés, se procurer le loisir des jeux, des fêtes, des spectacles ; cultiver les arts et les sciences, former et exécuter des projets d’édifices surprenants ; un génie enfin supérieur et puissant qui se fait aimer et révérer des siens, craindre des étrangers ; qui fait d’une cour, et même de tout un royaume, comme une seule famille unie parfaitement sous un même chef, dont l’union et la bonne intelligence est redoutable au reste du monde. […] On lit, dans les Mémoires historiques de Louis XIV : « La moindre marque de mépris qu’un prince donne d’un particulier fait au cœur de cet homme une plaie incurable. » Bossuet exprime la même idée : « Que votre puissance ne vous emporte pas à des moqueries insolentes.

140. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Et moy je bravois19 par la salle plus que quatorze, et n’eusse pas eu la puissance de thuer ung polet1 ; car j’estois si foible que rien plus2.

141. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Sylla4 estant au siège devant Athenes, et n’ayant pas loisir d’y tenir le camp longuement, pour autant que5 d’autres affaires le pressoient, et que d’un costé Mithridates6 avoit envahy, occupé et ravy7 toute l’Asie, et d’austre costé la ligue de Marius8 se remettoit sus9, et recouvroit grande puissance dedans Rome, il y eut quelques vieillards en la boutique d’un barbier, qui en cacquettant ensemble dirent, qu’un certain quartier de la ville que l’on nommoit Heptachalcon n’estoit pas bien gardé, et qu’il y avoit danger que la ville ne fust prise par cest endroit là.

142. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

À la puissance des attaches humaines s’alliait dans cette tendresse un de ces intérêts éternels qui suffisent à s’emparer de l’être tout entier.

143. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Ainsi lorsque, dans Britannicus nous voyons Néron, sous les apparences d’une réconciliation avec son frère, cacher la haine, la plus envenimée et le dessein formé d’empoisonner ce jeune Britannicus, qui fait ombrage à sa puissance autant qu’à son amour, cette perfidie ne nous étonne pas : elle est très-conforme à son caractère dissimulé et méchant. […] Dans les longues rigueurs d’une prison cruelle, Je n’ai point imploré ta puissance immortelle. […] La flotte des Grecs qui alloient faire le siége de Troie, ayant été arrêtée par le calme des vents, Agamemnon, suivi de Nestor, de Ménélas et d’Ulysse, fut consulter l’oracle, qui, par la bouche du fameux devin Calchas, rendit cette réponse : Vous armez contre Troie une puissance vaine, Si dans un sacrifice auguste et solennel, Une fille du sang d’Hélène De Diaue en ces lieux n’ensanglante l’autel. […] Je veux fléchir des Dieux la puissance suprême. […] Aujourd’hui même encor, mon âme irrésolue, Me pressant de quitter la puissance absolue.

144. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Telle est la clémence d’Auguste qui pardonne de Cléopâtre qui veut faire périr ses enfants pour conserver son trône et sa puissance. […] Car les féeries sont, en général, les prodiges que l’on suppose opérés par les fées, les génies, les êtres surnaturels ; et, en termes de théâtre, on applique ce nom aux pièces dans lesquelles on exécute, à l’aide de machines, des changements à vue de décorations, de costumes, de personnages même, commandés par ces puissances.

145. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

vous y voyez l’empreinte d’une puissance extraordinaire : on dirait le torse d’Hercule. […] La force, la puissance 1.

146. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Pour se faire une idée de la puissance de la parole à Rome, qu’on lise ce que disent Aper et Maternus dans cet excellent Dialogue des orateurs, chef-d’œuvre de raison et de style, qu’il soit de Tacite, de Quintilien, ou de tout autre, préface naturelle de tout ouvrage où il est question d’éloquence, et dont plusieurs pages semblent écrites d’hier, tant il y a de rapprochements entre notre état social et politique actuel et celui de Rome aux derniers temps de la République et aux premiers de l’Empire.

147. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

Féli1 pour le même labeur ; les heures d’étude et d’épanchement poétique, qui nous mènent jusqu’au souper ; ce repas qui nous appelle avec la même douce voix et se passe dans les mêmes joies que le dîner, mais moins éclatantes, parce que le soir voile tout, tempère tout ; la soirée qui s’ouvre par l’éclat d’un feu joyeux, et, de lecture en lecture, de causeries en causeries, va expirer dans le sommeil ; à tous les charmes d’une telle journée ajoutez je ne sais quel rayonnement angélique, quel prestige de paix, de fraîcheur et d’innocence, que répandent la tête blonde, les yeux bleus, la voix argentine, les ris, les petites moues pleines d’intelligence d’un enfant qui, j’en suis sûr, fait envie à plus d’un ange, qui vous enchante, vous séduit, vous fait raffoler avec un léger mouvement de ses lèvres, tant il y a de puissance dans la faiblesse !

148. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

On trouve de magnifiques amplifications par les causes et les effets dans la description de la mort d’Euryale, par Virgile, et dans la peinture de la peste des animaux, par La Fontaine ; et par les effets seulement, dans l’Oraison funèbre de Turenne, lorsque Fléchier rappelle les suites de la bonne fortune sur un général vainqueur ; dans celle de la reine d’Angleterre, lorsque Bossuet décrit les effets de la persécution protestante ; dans l’Enfant prodigue, de Massillon, lorsque celui-ci énumère les suites funestes de la volupté ; dans le premier acte d’Athalie, quand Joad expose les effets de la puissance de Dieu, et dans les Pensées de M. de Bonald, lorsque cet illustre philosophe fait justice en ces termes d’une des maximes de la Révolution : La liberté, l’égalité, la fraternité ou la mort ont eu dans la Révolution une grande vogue.

149. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Il interdit à Desportes de faire rimer temps et printemps, jour et séjour, mettre et promettre, défense et offense, père et mère, toi et moi, chair et cher, puissance et innocence, grand et prend, conquérant et apparent. Il apprécie et demande la rime difficile, comme stimulant la pensée et l’invention, ce qui ne laisse pas d’être vrai ; il argue contre Desportes de la césure dans : Il me fait voir assez | d’autres faits admirables ; Et mon cœur cessera | d’idolâtrer vos yeux ; Les premiers jours qu’Amour | range sous sa puissance. […] Mais que sont aujourd’huy les plus grands conquereurs, Qui par force ont donté, rangeans sous leur puissance Les trois parts de la terre en serve obeissance ? […] Ainsi, ainsi mourront, non de mort naturelle, Ceux qui voudront bastir leur puissance nouvelle Dessus la liberté, car ainsi les tyrans Finent313 le plus souvent le dessein de leurs ans. […] De ces deux proceda leur commune Puissance, Leur Esprit, leur Amour, non divers en essance, Ains divers en Persone, et dont la Déité Subsiste heureusement dés toute éternité Et fet ensemble une essence triple-une363.

150. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Cette contagion fut propagée par deux puissances, les courtisans et les femmes, qui rivalisèrent de faveur complaisante pour ces grâces artificielles dont les coquetteries fardées risquèrent de ravir à nos mœurs comme au gentil parler de Villon et de Marot sa verte et naïve franchise. […] Tel est l’emploi d’icel (ecce-ille), et d’icest, celui, celle, traités comme adjectifs démonstratifs dans ces locutions : « Icelle puissance…Celuy temps où…Celle tant renommée victoire… » 5° Tels sont les cas nombreux où figurent les pronoms relatifs qui ou que, usités alors pour ce qui et ce que dans les exemples suivants : « Nous nommons l’armet habillement de teste, qui est (quod est) une vraye sottie de dire par trois paroles ce qu’une seule nous donnoit. » — « Les bourgeois demandoient que (quid) c’estoit. » Nous trouvons encore un parfum de latinité dans ce tour si familier à Montaigne.

151. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Suard a cité et analysé ce bel apologue « pour donner à la fois, dit-il, par un seul passage, une idée du grand talent de Bruyère et un exemple frappant de la puissance des contrastes dans le style ».

152. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

La puissance et la vigueur ne lui ont certes pas fait défaut.

153. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Les Romains conquirent tout pour tout détruire : il voulut tout conquérir pour tout conserver ; et, quelque pays qu’il parcourût, ses premières idées, ses premiers desseins, furent toujours de faire quelque chose qui pût en augmenter la prospérité et la puissance.

154. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

    On n’osa trop approfondir Du tigre, ni de l’ours, ni des autres puissances,     Les moins pardonnables offenses.

155. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Que d’ouvrages parfaits, Que de riches présents t’annoncent sa puissance !

156. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi, la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses.

157. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Diderot dit ailleurs de Vernet : « Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que l’artiste se rappelle ces effets à deux cents lieues de la nature, et qu’il n’a de modèle présent que dans son imagination ; c’est qu’il peint avec une vitesse incroyable ; c’est qu’il dit : Que la lumière se fasse, et la lumière est faite ; que la nuit succède au jour, et le jour aux ténèbres, et il fait nuit, et il fait jour ; c’est que son imagination, aussi juste que féconde, lui fournit toutes ces vérités ; c’est qu’elles sont telles, que celui qui en fut spectateur froid et tranquille au bord de la mer en est émerveillé sur la toile ; c’est qu’en effet ces compositions prêchent plus fortement la grandeur, la puissance, la majesté de la nature, que la nature même.

158. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

« Fier de ses hautes qualités, s’égayant de ses vices, tour à tour altier ou souple, il séduisait les uns par ses flatteries, intimidait les autres par ses sarcasmes, et les conduisait tous à sa suite par une singulière puissance d’entrainement.

159. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

César battit ensuite les deux fils de ce même Pompée, et parvint enfin à la souveraine puissance dans Rome, sous le titre de dictateur perpétuel. […] Il en fut le premier roi, en partageant néanmoins la souveraine puissance avec un sénat qui lui servait de conseil, et le peuple qui autorisait les lois.

160. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Par conséquent, loin de chercher à flatter les inclinations vicieuses de notre nature déchue, le poète lyrique vraiment digne de ce nom se rappellera que ces accents, quelle que soit la puissance de leur harmonie, ne seront que des sons funestes, s’ils ne présentent pas à notre âme, créée pour la vertu, des exemples et des leçons salutaires. […] Le ton de l’élégie varie en étendue et en élévation suivant que l’impression, produite ordinairement par le malheur, est plus ou moins forte, et donne au cœur plus ou moins de puissance pour exprimer ses sentiments.

161. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Et c’est parce que l’esprit de leur nation se résumait en eux, élevé, pour ainsi dire, à sa plus haute puissance, que l’un développait le sujet donné par les intérêts matériels et le souvenir de la vieille Angleterre, l’autre par l’amour-propre et l’honneur, le dernier par la religion et l’invocation à saint Nicolas.

162. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

La première loi à observer, c’est de ne jamais décrire pour décrire, mais pour ajouter soit à l’intérêt du récit, soit à la puissance des preuves.

163. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Telle fut la puissance de parole du prédicateur, que la quète qui suivit son sermon rapporta cent cinquante mille livres en souscriptions.

164. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Prenez la scène troisième du deuxième acte de Tartufe, depuis ces mots de Dorine : Non, non, je ne veux rien ; je vois que vous voulez Etre à monsieur Tartufe, jusqu’à ceux où la naïve douleur de Mariane fait si bien ressortir l’énergique puissance de l’ironie : … Ah !

165. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse ; soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il la retire pour ne leur laisser que leur propre faiblesse, il leur apprend leur devoir d’une manière souveraine et digne de lui.

166. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233

L’espérance Il est dans le ciel une puissance divine, compagne assidue de la religion et de la vertu.

167. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Son imagination évoque les scènes et ressuscite les acteurs avec tant de puissance qu’il nous donne l’impression de la réalité même.

168. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Oronte est à présent un objet de clémence ; S’il a cru les conseils d’une aveugle puissance, Il est assez puni par son sort rigoureux : Et c’est être innocent, que d’être malheureux. […] De sa puissance immortelle Tout parle, tout nous instruit. […] Je préfère l’obscurité Qui suit la médiocrité, À l’éclat qui suit la puissance.

169. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Nous avons également remarqué la singulière puissance du rire pour couper souvent les grandes affaires, pour vaincre la sévérité, la colère, la douleur même.

170. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

        Ils ont l’adresse et le courage :         S’ils avaient eu l’avidité         Comme vous, et la violence, Peut-être en votre place ils auraient la puissance, Et sauraient en user sans inhumanité.

171. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Déjà de mes dix pieds huit sont en sa puissance ; Mais il m’en reste deux qui, dans le même sens, L’un à l’autre accolés, seront pris pour deux cents.

172. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Les Épitres de Boileau sont datées des conquêtes de Louis XIV ; Racine porte sur la scène les faiblesses et l’élégance de la cour ; Molière doit à la puissance du trône la liberté de son génie ; La Fontaine lui-même s’aperçoit1 des grandes actions du jeune roi, et devient flatteur pour le louer.

173. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

La trop grande puissance de Carthage était un danger pour l’empire Romain. — 15. […] Cicéron a jugé pernicieuse la puissance tribunitienne ; en effet, née au milieu d’une sédition, elle paraissait née pour la sédition. […] La puissance romaine ne fut jamais plus florissante, si l’on fait abstraction des guerres civiles, dans lesquelles ce prince ne fut jamais vaincu.

174. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

L’art de la parole est chez nous une puissance, comme il l’était chez les Grecs et chez les Romains ; s’il est secondé par des sentimens généreux, s’il est consacré à la défense de la patrie, l’orateur acquiert une gloire immortelle et se place au rang des plus grands hommes. […] Il montre d’un côté richesse, puissance, accroissement de force, prospérité, etc…. ; de l’autre tout ce qui recommande les actions honnêtes et louables. […] Voilà pourquoi les preuves positives de leur nature tombent néanmoins en discussion, et ont besoin de la puissance de l’argumentation et de l’habileté de l’orateur. […] Il exerce sa puissance partout où il s’agit de l’opinion : il peut trouver place en toute espèce de cause. […] On ne saurait remuer l’âme qu’avec toutes les ressources de l’élocution et toute la puissance de l’action.

175. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Utilitas rei publicæ, c’est-à-dire l’honneur et la puissance de Rome, romanam condere gentem, sa domination sans cesse grandissante, voilà la seule préoccupation de tout bon citoyen. […] Chez les Grecs, nous voyons tout d’abord Thémistocle qui sut, par son éloquence à la fois insinuante et passionnée, dicter à ses concitoyens de glorieuses résolutions, entre autres la construction de la flotte de Salamine, et s’éleva au plus haut degré de puissance et de gloire. […] qu’ils reprennent la charrue et l’épée, et n’aient d’autre souci que la gloire et la puissance de la ville, Urbs, qui doit rester redoutée et respectée tant qu’elle sera menaçante et forte ! […] L’imagination des peuples de ces temps préhistoriques, ou peu s’en faut, avait toute la vivacité, toute la naïveté de l’imagination des enfants, pour ainsi dire ; le genre humain était alors presque en enfance ; tout était mystère ou puissance occulte dans les phénomènes de la nature pour ces êtres primitifs ; de là, toute une série de fictions devenues symboliques, et qui constituaient les croyances religieuses de ces peuples, croyances que les modernes ont nommées mythologie. […] Dites à un enfant que telle et telle puissance se disputaient une province, et que la guerre ayant éclaté, une tierce puissance les mit toutes deux d’accord en s’annexant le territoire convoité ; dites au même enfant, par exemple, qu’un âne a été volé par deux larrons qui prétendent chacun à sa possession ; et que le désaccord ayant dégénéré en combat singulier, un troisième larron saisit et emmène le baudet ; lequel de ces deux récits le frappera davantage ?

176. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Ce régime est composé, lorsque commander signifie, avoir droit et puissance, avoir autorité, empire sur quelqu’un ; et en ce sens, ce verbe est neutre : = le souverain commande à ses sujets ; le père à ses enfants ; le maître à ses domestiques ; le capitaine à ses soldats. […] Ainsi, il y a une faute dans cette phrase de Massillon  : = Il réconciliera les peuples et les rois, loin de les diviser pour les affaiblir, et élever sa puissance sur leurs divisions et sur leur faiblesse. Il fallait dire, et pour élever sa puissance, etc.

177. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

« Quel sera le crime de l’homme du roi, qui, trompé dès le début de son expédition, frustré de la moitié des forces qu’on s’était engagé à lui fournir, enchaîné bientôt par une puissance absolue, dépourvu de tous moyens, sans vivres, sans argent, sans vaisseaux, sans soldats, traversé par mille obstacles, oublié de sa cour, tandis que les ennemis recevaient des renforts multipliés de la leur ; malgré l’excessive infériorité de ses forces, malgré l’esprit de sédition et de vertige répandu dans une armée qui n’a ni solde, ni nourriture ; malgré la désertion journalière et la défection totale de cette armée sans cesse quittant ses drapeaux pour aller joindre l’ennemi, trouve moyen de faire la guerre pendant trois ans sans interruption ; prend dix places, en manque une, et la manque parce que son escadre l’abandonne et laisse la mer libre à l’escadre ennemie ; gagne dix batailles, en perd une, et la perd, parce qu’une partie de ses troupes disparaît au commencement de l’action, et le laisse sur le champ de bataille, au moment où il fond sur l’ennemi ; dispute le terrain pied à pied ; lorsqu’il ne peut plus se défendre, tient pendant cinq mois en échec des forces vingt fois supérieures aux siennes ; et après avoir épuisé toutes les ressources que son zèle et son imagination pouvaient lui suggérer, après avoir payé et nourri de son argent le peu de troupes qui lui restait, est enfin obligé de rendre une ville2 bloquée par terre et par mer, une ville prise par la famine, où il ne restait pas un grain de riz, où l’on avait mangé les arbres et le cuir, sans autre défense, en un mot, que quelques canonniers, et une poignée de soldats, qui n’avaient plus la force de remuer un canon, même pas celle de se trainer jusqu’aux remparts.

178. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Quant à la liaison, à cette suite et à cette jointure des idées, dont Horace a admiré la puissance en homme qui en avait senti la difficulté, que d’efforts d’attention n’y faut-il pas !

179. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Moi qui, dans ces temps déplorables, marqués par les attentats de Clodius, quand le sénat était dans l’abattement, la république dans l’oppression, les chevaliers romains sans pouvoir, tous les bons citoyens sans espérance, leur ai consacré tout ce que le tribunat me donnait de puissance, me serais-je attendu à être un jour abandonné par ceux que j’avais défendus » ?

180. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Ainsi Bossuet voulant nous montrer que Dieu seul est le maître absolu de tous les hommes, nous annonce d’abord que sa puissance s’exerce dans les cieux, et sur tous les empires du monde, puis il nous amène à conclure que ce Dieu peut alors élever et abaisser son gré les princes et les rois : Celui qui règne dans les cieux, de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté, l’indépendance est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons.

181. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Cette large conception du sujet, cette puissance de raisonnement, cette noblesse de sentiments, ce sens juste et droit, toutes ces qualités supérieures par lesquelles ils s’élevèrent au-dessus des discoureurs de leur temps, autant que Platon lui-même au-dessus des sophistes, où les puisèrent-ils, sinon dans la dialectique du maître ? […] S’il joint à cette puissance de conception la faculté de les développer avec abondance et de les échauffer de la parole et du geste, cet homme est plus qu’un orateur, c’est le génie même de l’éloquence.

182. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Une puissance surnaturelle, qui se plaît à relever ce que les superbes méprisent, s’est répandue et mêlée dans l’auguste simplicité de ses paroles.

183. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Des xx redoublés admirant la puissance, Il croit que Varignon2 fut seul utile en France, Et s’étonne surtout qu’inspiré par l’amour, Sans algèbre, autrefois, Quinault3 charmât la cour.

184. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Quand, faible et menacée, il fallait qu’au début Elle vainquît sans cesse au prix de son salut, Alors, il était bon qu’une forte puissance Aux insubordonnés2 apprît l’obéissance, Et, pour mieux faire face au péril imminent, Doublât la résistance en la disciplinant3.

185. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

La foi de ses aïeux, ton amour et ta crainte, Dont il porte dans l’âme une éternelle empreinte, D’actes de piété ne pourront l’assouvir ; Il étendra ta gloire autant que ta puissance. […] et que devins-je, Arcas, Quand j’entendis ces mots prononcés par Calchas : « Vous armez contre Troie une puissance vaine, « Si, dans un sacrifice auguste et solennel,     « Une fille du sang d’Hélène « De Diane en ces lieux n’ensanglante l’autel. […] Quelque nom qu’il ait donné à ses diverses œuvres, partout son génie est essentiellement satirique, sa gloire est d’avoir manié sans ménagement le fouet et d’en avoir meurtri le dos de la médiocrité alors régnante en littérature ; d’avoir déclaré la guerre au faux goût et de l’avoir poussé avec une constance et un courage qui ne reculèrent ni devant le nombre et la puissance des ennemis, ni devant le public lui-même contre lequel il lutta jusqu’à ce qu’il l’eût ramené à une saine appréciation des talents. […]        Pendant ce chimérique emploi, Par le délai qu’on donne à mon expérience,        La mort viendra prendre sur soi        Le soin de dégager ma foi,        Et réduira sous sa puissance        L’éléphant, le vizir ou moi. »        Je n’ai pas su de sa promesse        Comment Frégose s’acquitta : Il prolongea du moins ses jours par son adresse,        E chi ha tempo ha vita. […] Les idées et les vues ne lui manquent pas, mais inventer et combiner un grand ensemble est au-dessus de sa puissance dramatique.

186. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Ici, la morale est puisée à sa véritable source ; et le suprême législateur qui en donne des leçons si précieuses, par l’organe des écrivains sacrés, n’a pas voulu le bonheur seulement de telle ou telle peuplade en particulier, mais il embrasse l’univers dans l’immensité de son amour, comme il le créa et le protège par l’immensité de sa puissance.

187. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

Et, en effet, pensez-vous, messieurs, que cette femme vaine et ambitieuse puisse se refermer en elle-même, elle qui a non-seulement en sa puissance, mais qui traîne sur elle, en des ornements, la subsistance d’une infinité de familles ; qui porte, dit Tertullien, en un petit fil autour de son cou des patrimoines entiers, et qui tâche d’épuiser au service d’un seul corps toutes les inventions de l’art, et toutes les richesses de la nature ?

188. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Il y a de légères et frivoles circonstances du temps qui ne sont point stables, qui passent, et que j’appelle des modes, la grandeur, la faveur, les richesses, la puissance, l’autorité, l’indépendance, le plaisir, les joies, la superfluité.

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