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144. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15

Le poète, nous l’avons dit, a une manière particulière d’envisager et de peindre ce qui le frappe.

145. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Il alla même, dans sa fureur, jusqu’à frapper du poing le visage d’un de ses esclaves. […] Quelques moments plus tard, il se frappait au-dessous de la poitrine. […] L’expérience atteste que les hauteurs surtout sont frappées par la foudre du ciel. […] La Divinité aime à frapper tout ce qui cherche à s’élever trop haut, et elle ne permet pas à un mortel de dépasser les bornes de l’humanité. […] Philoctète, vaincu par les conseils de son ami, finit par s’écrier : « Ô toi, dont la voix si désirée a frappé mon oreille, toi que je revois après tant d’années, je ne désobéirai pas à tes ordres.

146. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

La cour fut singulièrement frappée de ces pertes.

147. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Tonne, frappe, il est temps : rends-moi guerre pour guerre.

148. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

  L’amiral de Coligny est en présence des assassins qui vont lui ravir la vie : Compagnons, leur dit-il, achevez votre ouvrage, Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs, Que le sort des combats respecta quarante ans ; Frappez, ne craignez rien, Coligny vous pardonne ; Ma vie est peu de chose et je vous l’abandonne J’eusse aimé mieux la perdre en combattant pour vous !

149. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295

Nous avons ouvert le cercueil avec Fontaine12 ; nous avons revu son visage non altéré ; une centaine de religieuses, plus brillantes de charité que les cierges qu’elles portaient dans leurs mains1, l’ont regardé, ce visage d’un père, à travers leurs pleurs ; les principales, en le descendant à la fosse, lui ont donné de saints baisers, et toutes ont chanté jusqu’à la fin la prière qui crie grâce pour les plus irrépréhensibles ; et puis, les jours suivants, dans le mois, dans l’année, les voilà qui se mettent à mourir, et les messieurs aussi2 ; ils meurent coup sur coup, frappés au cœur par cette mort de M. de Sacy, joyeux de le suivre, certains de le rejoindre, oui certains, grâce à l’humble et tremblant espoir du chrétien, et redisant volontiers, comme lui, d’une foi brûlante et soupirante : « O bienheureux purgatoire3 ! 

150. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

Il est d’une force à faire trembler les courtisans ; il frappe comme un sourd. » Il a introduit la didactique dans l’enseignement religieux.

151. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Dieu exerce par ce moyen ses redoutables jugements, selon les règles de sa justice, toujours infaillible ; c’est lui qui prépare les effets dans les causes les plus éloignées, et qui frappe ces grands coups dont le contrecoup porte si loin : quand il veut lâcher le dernier, et renverser les empires, tout est faible et irrégulier dans les conseils. […] Couverte de toutes parts, elle est capable de tenir la paix avec sûreté dans son sein, mais aussi de porter la guerre partout où il faut et de frapper de près et de loin avec une égale force. […] Or, je vous demande, et je vous le demande frappé de terreur, ne séparant pas mon sort du vôtre, et me mettant dans la même disposition où je souhaite que vous entriez ; je vous demande donc : si Jésus-Christ paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée, pour nous juger, pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis, croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ? […] Au contraire, si quelque acte de clémence ou de générosité frappe nos yeux, quelle admiration, quel amour il nous inspire ! […] « Ainsi d’un coup mortel la victime frappée « Fera voir si je suis du sang du grand Pompée : « Faites voir, après moi, si vous vous souvenez « Des illustres aïeux de qui vous êtes nés. » À peine ai-je achevé, que chacun renouvelle, Par un noble serment, le vœu d’être fidèle : L’occasion leur plaît ; mais chacun veut pour soi L’honneur du premier coup que j’ai choisi pour moi.

152. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Le temps n’est plus où la main du gentilhomme, qui savait frapper de si rudes coups, savait à peine signer son nom, où la devise semblait être « faire sans dire ». […] Comment a il tant de mains pour vous frapper, s’il ne les prend de vous ? […] Or, mes amis, montres-leur ce que vous savez faire, et s’ilz frappent ung coup, donnés-en quatre. […] Mais ne prenez pas ici l’un pour l’autre : les verges ne piquent ni ne mordent d’elles-mêmes, ne blessent ni ne frappent toutes seules ; c’est l’envie, c’est la colère, c’est la fureur qui rendent les verges terribles et redoutables.

153. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

En effet, il faut, sans frapper la vue, constituer la fable de telle façon que, au récit des faits qui s’accomplissent, l’auditeur soit saisi de terreur ou de pitié par suite des événements ; c’est ce que l’on éprouvera en écoutant la fable d’Œdipe. […] Ainsi, qu’il s’agisse d’un individu qui, portant un anneau, lève la main sur quelqu’un ou se met à le frapper ; cet individu est justiciable de la loi écrite et commet une injustice, et pourtant, en réalité, il n’en commet pas, et cet acte est conforme à l’équité. […] Les choses qui frappent les yeux et qui se font au grand jour, provoquent la honte. […] De même ceux qui ont des parents, des enfants, une femme, car ce sont des êtres qui les touchent de près et peuvent être frappés de malheurs analogues. […] Il en est de même de ceux qui n’ont pas de vives alarmes, car on est sourd à la pitié quand un malheur nous frappe d’épouvante, parce que l’on est tout entier à ses propres épreuves.

154. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

» La vivacité de l’âge et la chaleur du sang, qui les tiennent toujours dans une espèce d’ivresse, les font vivre d’espérances, pour la plupart chimériques ; car, outre qu’ils ne se sont pas encore vus déchus de leurs espérances, le court espace qu’ils ont vécu, ne leur paraît rien : l’avenir qui leur paraît long, les frappe bien autrement. […] « Au milieu de la place publique de Messine37, un citoyen romain était cruellement frappé de verges ; tandis que dans ses cuisantes douleurs, à travers le bruit des coups redoublés, il ne faisait entendre d’autre plainte, d’autre cri que celui-ci : Je suis citoyen romain. […] Tout s’est-il évanoui, jusque-là qu’un citoyen romain, dans une des provinces du peuple romain, dans une ville de ses alliés, ait été publiquement frappé de verges par l’ordre d’un homme, que ce même peuple romain avait gratuitement honoré des haches et des faisceaux ? […] Que de têtes augustes frappées !

155. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »

Quel Tacite nouveau pénétrera dans les profondeurs d’une pareille âme, pour en sonder, pour en développer tous les replis, en expliquer tous les ressorts, et frapper sans doute la postérité d’un salutaire effroi, en félicitant les nations de ce que de tels hommes ne viennent qu’à de longs intervalles étonner la terre par l’assemblage inouï de tous les extrêmes, et l’abus déplorable de tous les talents.

156. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6

Mais ne prenez pas ici l’un pour l’autre : les verges ne piquent ni ne mordent d’elles-mêmes, ne blessent ni ne frappent toutes seules ; c’est l’envie, c’est la colère, c’est la fureur qui rendent les verges terribles et redoutables.

157. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

Mais la beauté, du tendre néophyte N’était encor que le moindre mérite ; On oubliait ces attraits enchanteurs Dès que sa voix frappait les auditeurs.

158. (1881) Rhétorique et genres littéraires

La narration poétique orne le récit, l’enrichit de traits et d’images qui frappent l’esprit. […] Tantôt elle frappe l’oreille par des sons (onomatopée), tantôt elle peint l’idée ou l’objet par les mots qu’elle emploie. […] Mme de Sévigné fait allusion au mot célèbre de Pompée : J’ai beau frapper du pied, rien ne sort qu’une vie triste et monotone. […] quel coup vous venez de frapper ! […] Hyperbole L’hyperbole (ὑπερϐολή de ὑπὲρ-ϐάλλω, je frappe au-delà du but) exagère la vérité pour la mieux faire saisir.

159. (1875) Poétique

Enfin la dernière de ces manières est la meilleure : comme dans le Cresphonte, où Mérope est au moment de frapper son fils, qu’elle ne frappe pas, parce qu’elle le reconnaît : et dans Iphigénie, la sœur était au moment d’immoler son frère : et dans Hellé, Phryxus allait livrer sa mère : il la reconnaît. […] De ces reconnaissances, la meilleure est celle qui naît de l’action même et qui frappe par sa vraisemblance, comme dans l’Œdipe de Sophocle et dans l’Iphigénie d’Euripide ; car il est naturel qu’Iphigénie, dans le cas où elle est, veuille donner des lettres pour Oreste.

160. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

Agé de trois ans, il allait frapper à la porte des frères de la doctrine chrétienne, et comme on lui en refusait l’entrée, parce qu’il était encore trop jeune, il pleurait beaucoup.

161. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

c’est votre ami, qui frappe et vous appelle.

162. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Nous le vîmes alors couché dans son étable, Sans plus songer à l’heure où se dressait la table, Seul, triste, loin des chiens, tout entier à son mal, Haïssant à la fois et l’homme et l’animal ; Par accès s’élançant, dans ses colères mornes, Contre les visiteurs qu’il frappait de ses cornes ; De tristesse et de crainte il emplit le manoir, Pauvre bête, et mourut ainsi de désespoir1 !

163. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

. — Il l’aurait frappé dans sa maison.

164. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

On peut rapporter à cette figure le Parallèle, qui n’est autre chose que la comparaison de deux hommes illustres, comme on le voit dans celui-ci, que La Motte a fait de Corneille et de Racine : Des deux souverains de la scène L’aspect a frappé nos esprits : C’est sur leurs pas que Melpomènea Conduit ses plus chers favoris. […] Parmi tous les portraits de cette espèce, je n’en connais pas de mieux frappé que celui de Rhadamisthe, dans la Tragédie de ce nom, par Crébillon.

165. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Le théâtre, dont les solennités n’étaient point affaiblies par l’habitude, frappait les esprits par ce mélange d’intervention divine et d’histoire héroïque, qui faisait son merveilleux et sa terreur.

166. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Sa demande reçue, et ses vertus prisées, Nous avons tous été frapper à nos brisées.

167. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Neptune de son trident frappait la terre, et on voyait sortir un cheval fougueux : le feu sortait de ses yeux et l‘écume de sa bouche ; ses crins flottaient au gré du vent ; ses iambes souples et nerveuses se repliaient avec vigueur et légèreté. 11 ne marchait point ; il sautait à force de reins, mais avec tant de vitesse, qu’il ne laissait aucune trace de ses pas : on croyait l’entendre hennir.

168. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Et de même qu’à l’aide du crayon ou du pinceau l’artiste représente fidèlement l’image qu’il a sous les yeux où à laquelle il pense, de même l’homme se servit de l’inflexion de sa voix pour exprimer ce qui frappait ses sens.

169. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

La vue de mon pays, de ce pays si chéri, où des torrents de plaisirs avaient inondé mon cœur, l’air des Alpes, si salutaire et si pur : le doux air de la patrie, plus suave que les parfums de l’Orient ; cette terre riche et fertile, ce paysage unique, le plus beau dont l’œil humain fût jamais frappé ; ce séjour charmant auquel je n’avais rien trouvé d’égal dans le tour du monde ; l’aspect d’un peuple heureux et libre ; la douceur de la saison, la sérénité du climat ; mille souvenirs délicieux qui réveillaient tous les sentiments que j’avais goûtés ; tout cela me jetait dans des transports que je ne puis décrire, et semblait me rendre à la fois la jouissance de ma vie entière. »

170. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Un récit simple ne peut émouvoir : il faut non-seulement instruire les auditeurs des faits, mais les leur rendre sensibles, et frapper leurs sens par une représentation parfaite de la manière touchante dont ils sont arrivés. […] L’action des Grecs et des Romains était bien plus violente que la nôtre ; nous le voyons dans Cicéron et dans Quintilien : ils battaient du pied, ils se frappaient même le front. […] Un missionnaire de village, qui sait effrayer et faire couler des larmes, frappe bien plus au but de l’éloquence. […] L’envie naturelle de captiver ses juges et ses maîtres, le recueillement de l’âme profondément frappée, qui se prépare à déployer les sentiments qui la pressent, sont les premiers maîtres de l’art. […] Presque toujours les choses qu’on dit frappent moins que la manière dont on les dit ; car les hommes ont à peu près les mêmes idées de ce qui est à la portée de tout le monde.

171. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Foudre, dans le sens propre, est, suivant l’académie, masculin et féminin, quoique le dernier soit plus usité : = être frappé du foudre ou de la foudre. […] Si la première personne du présent de l’indicatif se termine en e, on ajoute une s pour la seconde : la troisième est semblable à la première ; = je frappe ; tu frappes ; il frappe.

172. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Une remarque m’a frappé, et j’en appelle ici aux souvenirs de tous ceux qui ont passé par les écoles publiques, c’est que l’immense majorité de ces jeunes gens éprouve une invincible répugnance pour les Manuels, Traités, Cours, et en général pour tous les écrits élémentaires sur l’art qu’ils apprennent.

173. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

Il ne se contenta pas de me demander ce que j’en pensais en général ; il m’obligea de lui dire quels endroits m’avaient le plus frappé.

174. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Cependant, au lieu d’être surprise comme les autres, elle témoigna qu’elle était tellement frappée de l’inutilité de cet ouvrage et de la perte du temps de celui qui s’y était occupé, qu’elle ne pouvait appliquer son esprit à cette industrie que les autres y admiraient.

175. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Or, mes amis, montrés-leur ce que vous savez faire, et s’ilz frappent ung coup, donnés-en quatre.

176. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Mais pour cela Lycurgus ne fleschit11 point, ains12 se presenta la teste levée à ceux qui le poursuivoient, leur montrant son visage tout ensanglanté, et son œil crevé : dont13 ilz eurent tous si grande honte, qu’il n’y eut celuy1 d’entre eux qui ozast ouvrir la bouche pour parler contre luy : ains au contraire luy livrerent entre ses mains2 Alcander, qui l’avoit frappé, pour en faire punition telle que bon luy sembleroit, et le convoyerent3 tous jusques en sa maison, monstrant qu’ilz estoient bien marris de son inconvenient4.

177. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

Il s’offrit, de plus, à plaider pour Louis XVI, et il écrivit du moins en sa faveur : c’est assez expliquer la condamnation capitale qui le frappa.

178. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

L’aigle blessé a mort Sur la neige des monts, couronne des hameaux, L’Espagnol a blessé l’aigle des Asturies2, Dont le vol menaçait ses blanches bergeries ; Hérissé, l’oiseau part, et fait pleuvoir le sang, Monte aussi vite au ciel que l’éclair en descend3, Regarde son4 soleil, d’un bec ouvert l’aspire, Croit reprendre la vie au flamboyant empire ; Dans un fluide d’or il nage puissamment, Et parmi les rayons se balance un moment : Mais l’homme l’a frappé d’une atteinte trop sûre ; Il sent le plomb1 chasseur fondre dans sa blessure ; Son aile se dépouille, et son royal manteau Vole comme un duvet qu’arrache le couteau.

179. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

En effet, les émotions qui viennent du corps sont bornées et monotones : on connaît bien vite toutes les contorsions tragiques des passions exagérées ; on s’aperçoit promptement que ces cris de souffrance et d’agonie qui, la première fois, ont frappé l’oreille d’un coup inattendu et terrible, rendent toujours le même son ; et, au bout de quelque temps, l’auteur et le spectateur viennent échouer contre l’impossibilité de faire sentir autre chose que ce qu’ils ont fait et senti hier.

180. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Elle l’ouvrit et en tira une chemise couverte de larges taches de sang. « Voici la chemise de votre père, Orso. » Et elle la jeta sur ses genoux. « Voici le plomb qui l’a frappé. » Et elle posa sur la chemise deux balles oxydées. « Orso, mon frère !

181. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Lorsque l’imagination ne fait que retracer les objets qui ont frappé les sens, elle ne diffère de la mémoire que par la vivacité des couleurs.

182. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Laissez donc apaiser votre douleur par la main de Dieu même qui vous a frappée. […] Le colosse se meut, lève le bras, et, avant même qu’il n’ait frappé, nul ne doute un instant que la victoire puisse être indécise.

183. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

À peine a retenti la trompette éclatante, À peine sur les tours de l’antique Laurente Turnus a de la guerre arboré les drapeaux, Frappé son bouclier, animé ses chevaux ; En tumulte à sa voix tous les Latins s’unissent, De leurs cris conjurés les champs au loin frémissent.

184. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Rousseau : Sous leurs pas cependant se creusent des abîmes, Où la cruelle Mort les prenant pour victimes, Frappe ces vils troupeaux dont elle est le pasteur.

185. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Quintilien l’a dit lui-même : « N’allez pas croire qu’il faille, sur chaque sujet, sur chaque pensée, interroger tous les lieux communs, les uns après les autres, et frapper, pour ainsi dire, à leur porte, pour voir s’ils ne répondraient pas aux besoins de la question ; ce ne serait prouver ni expérience ni facilité. » A l’exemple de Quintilien, Vico compare ingénieusement les lieux à l’alphabet.

186. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Montesquieu aime à débuter par des traits saisissants, à frapper l’imagination, à revêtir sa pensée de vives couleurs.

187. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Les verges ne piquent ni ne mordent d’elles-mêmes, ne frappent ni ne blessent toutes seules.

188. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

J’ai vécu dans les assemblées, et j’ai été frappé d’une chose : c’est que, dès qu’un orateur faisait ce qu’on appelle une phrase, l’auditoire souriait avec un indéfinissable dédain, et cessait d’écouter.

189. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

Sous une sérénité apparente se cachait la blessure d’une âme frappée à mort.

190. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

C’est la brièveté qui plaît surtout, et qui frappe dans ce genre. […] L’épître didactique ou philosophique demande encore beaucoup de concision et de rapidité dans le style, un ton vif et animé, une tournure piquante, une peinture vive des mœurs et des caractères, afin de frapper l’imagination et de tenir l’attention éveillée.

191. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Si l’on peut en effet hasarder quelques conjectures sur les origines du langage, on est porté à croire que les hommes n’ont point donné arbitrairement et au hasard des noms aux objets qui les frappaient le plus vivement et le plus souvent.

192. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Il sait, par une voie indubitable, que le Grand Seigneur arme puissamment 1, ne veut point de paix, et que son vizir va se montrer une autre fois aux portes de Vienne : il frappe des mains, et il tressaille sur cet événement, dont il ne doute plus.

193. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :     On n’en voyait point d’occupés A chercher le soutien d’une mourante vie ;     Nul mets n’excitait leur envie2 ;     Ni loups ni renards n’épiaient     La douce et l’innocente proie ;     Les tourterelles se fuyaient :     Plus d’amour, partant plus de joie3.

194. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

) Par votre ordre, monsieur, j’ai vu monsieur Géronte1, Qui de notre mémoire a fait fort peu de compte : Sa monnaie est frappée avec un vilain coin ; Et de pareil argent nous n’avons pas besoin2.

195. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

De près il vous frappe, de loin il vous étonne plus encore.

196. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Quatre ou cinq gerbes de lumière, qui s’élèvent du couchant jusqu’au zénith2, bordent de franges d’or les sommets indécis de cette barrière céleste, et vont frapper des reflets de leurs feux les pyramides des montagnes aériennes qui semblent alors être d’argent et de vermillon.

197. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Pour l’une comme pour l’autre, il faut faire un choix dans l’ensemble des objets, déterminer les points les plus saillants, les plus utiles ; à moins qu’il n’y ait quelque circonstance dominante et qui appelle tout d’abord les regards, distribuer le tout par groupes, le ciel, le terrain, les eaux, puis le feuillage et les fabriques, ou encore d’après les impressions des sens, les formes, les couleurs, les bruits, les odeurs ; si le sujet est vaste, préférer en général l’opposition des contrastes aux rapprochements des harmonies, les masses aux détails, et là même où les détails sont de mise, se restreindre à ceux qui ont un caractère assez tranché pour frapper l’esprit.

198. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Français, Anglais, Lorrains, que la fureur assemble, Avançaient, combattaient, frappaient, mouraient ensemble.

199. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Quand vous auriez retrouvé et prêté à l’acteur qui joue le rôle de Brutus le costume que porta jadis le héros romain, le poignard même dont il frappa César, cela toucherait assez médiocrement les vrais connaisseurs.

200. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

La plupart ont leurs moments et, pour ainsi dire, leurs échappées d’éloquence : c’est quand ils sont assez frappés d’un objet pour pouvoir communiquer aux autres l’impression qu’ils ressentent.

201. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Frappez, immolez sans pitié ces tristes victimes, précipitez-les dans l’abîme : il va se refermer… Vous reculez d’horreur… hommes inconséquents !

202. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Le ciel, sous lequel ils vivaient, n’était pas toujours serein : leurs champs n’étaient pas à l’abri des vents pernicieux, de la grêle, des orages : il arrivait quelquefois qu’un souffle mortel desséchait leurs fruits ; que des maladies contagieuses frappaient leurs troupeaux. […]                      Les ennemis de sa gloire                      Sont vaincus de toutes parts :                      La pompe de sa victoire                      Frappe leurs derniers regards. […] Vît-il crouler les cieux brisés par la tempête ; L’univers en éclats tombât-il sur sa tête ; Frappé de ses débris, il serait sans effroi.

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