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140. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

En sorte que ceux qui, même aujourd’hui, veulent élever des monuments à l’art oratoire, bâtissent avec les pierres de cet édifice indestructible. […] Cette large conception du sujet, cette puissance de raisonnement, cette noblesse de sentiments, ce sens juste et droit, toutes ces qualités supérieures par lesquelles ils s’élevèrent au-dessus des discoureurs de leur temps, autant que Platon lui-même au-dessus des sophistes, où les puisèrent-ils, sinon dans la dialectique du maître ? […] Regardez autour de vous : tout dans les œuvres de la nature semble élever la voix et vous rappeler à cette grande loi de l’unité. « Est-il rien de plus beau que le spectacle de la voûte céleste et des astres qui s’y meuvent ?

141. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

D’autre part, la jeunesse voit la fortune des révolutions de toute nature élever parfois d’un tour de roue des héros imberbes, qui ne semblaient, ni par le génie, ni par le travail, mériter mieux que tant d’autres ses faveurs ; chacun dès lors réclame aussi pour soi les bénéfices de cet heureux hasard, chacun se croit aussi le droit d’être porté au faite sans peine et sans effort, et de ceux qui ne peuvent dès les premiers pas gravir la montée ou percer la foule, les uns se découragent et s’asseyent nonchalamment aux bords de la route, les autres maudissent l’humanité et se jettent dans le désespoir, les derniers enfin, médiocrités vaniteuses, se consolent en appelant leur siècle ingrat et leur génie incompris.

142. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

Tantôt le bon prélat se rebattait, tantôt il s’élevait trop haut, ou descendait trop bas : c’était un discours diffus, une rhétorique de régent usé, une capucinade.

143. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Cette tendance morale qu’il faut donner aux travaux littéraires de la jeunesse est, en général, parfaitement comprise par les hommes qui participent à l’honneur de l’élever. […] Larmes de joie et de reconnaissance ; Gaston embrasse Jacquot et supplie ses parents de le faire élever avec lui et d’assurer son avenir. […] Tandis qu’il était occupé à cette grande œuvre, une sédition s’éleva un jour contre lui ; quelques personnes, mécontentes de ses réformes, l’attaquèrent ; il fut forcé de se réfugier dans un temple. […] Madame Milville était veuve ; frappée par des malheurs immérités, elle avait bien de la peine à vivre et à élever ses enfants ; elle était obligée de suppléer a l’exiguïté de ses ressources par le travail de ses mains. […] On ne sait par quels moyens on a pu amener là ces pierres et les élever à une telle hauteur, il paraît qu’anciennement les pyramides étaient revêtues de marbre au dehors et ornées au dedans avec luxe.

144. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Les pères qui n’élevaient pas leurs enfants dans ces maximes, et comme il fallait pour les rendre capables de servir l’État, étaient appelés en justice par les magistrats, et jugés coupables d’un attentat envers le public. […] L’armée commença l’action de grâces : toute la France suivit ; on y élevait jusqu’au ciel le coup d’essai du duc d’Enghien : c’en serait assez pour illustrer une autre vie que la sienne ; mais, pour lui, c’est le premier pas de sa course575. […] Veuve en 1660, elle allait retomber dans la détresse, quand Louis XIV lui confia le soin d’élever les fils de madame de Montespan, alors toute-puissante. […] On ne poursuit, on n’attend, on ne fait rien que par lui seul ; on regarde ses bonnes grâces comme la source de tous les biens ; on ne croit s’élever qu’à mesure qu’on s’approche de sa personne ou de son estime 714. » Henri IV 1853-1610 Il nous paraît intéressant d’ajouter à ces pages où parle Louis XIV quelques extraits empruntés au roi Henri IV : Discours à l’assemblée des notables (1596) Si je voulois acquérir le titre d’orateur, j’aurois appris quelque belle et longue harangue, et vous la prononcerois avec assez de gravité.

145. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

De là sont nés ces bruits reçus dans l’univers, Qu’aux accents dont Orphée emplit les monts de Thrace, Les tigres amollis dépouillaient leur audace ; Qu’aux accords d’Amphion les pierres se mouvaient, Et sur les murs thébains en ordre s’élevaient. […] Il faut donc beaucoup d’art pour employer ces personnages, et on loue avec raison la manière dont Voltaire les a placés dans ces beaux vers de la Henriade : Cependant sur Paris s’élevait un nuage Qui semblait apporter le tonnerre et l’orage ; Ses flancs noirs et brûlants, tout à coup entrouverts, Vomissent dans ces lieux les monstres des enfers : Le Fanatisme affreux, la Discorde farouche, La sombre Politique, au cœur faux, à l’œil louche, Le Démon des combats respirant la fureur, Dieux enivrés de sang, dieux dignes des ligueurs.

146. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Il est permis aujourd’hui de se servir des expressions suivantes : Être fort de ses intentions, s’élever à la hauteur des principes, utiliser ou signaler une découverte, etc. […] Le style véhément est essentiellement rapide, et peut ne pas s’élever au-dessus du style simple, comme dans ces paroles de Nisus, qui veut mourir pour sauver Euryale, son ami : Me, me, adsum qui feci, in me convertite ferrum, O Rutili, mea fraus omnis ; nihil iste nec ausus, Nec potuit.

147. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

Il semble voir les mains de ce tendre père qui s’élèvent pour commencer cette touchante peinture, et qui retombent aussitôt ; et pourquoi ? […] « Au centre du palais, sous la voûte découverte du ciel, s’élevait un grand autel ; un laurier antique inclinait sur lui son feuillage, et couvrait les pénates de son ombre hospitalière.

148. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Pour juger, sans passion, il faut principalement se défendre des illusions de l’amitié, et s’élever au-dessus de tout sentiment de haine ou de tout motif d’intérêt.

149. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

La maison est dans un des angles du jardin ; de grands arbres grêles, qui sont, je crois, des acacias, s’élèvent à la hauteur du toit, et parent les rayons du soleil sans nuire à la vue ; tellement qu’on voit de là tout Rome au bas du Pincio, et les collines opposées de Saint-Pierre in Montorio et du Vatican.

150. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Oui, Monsieur le Vicaire général, votre ouvrage, par l’exactitude et la netteté des définitions, par la justesse des divisions, par l’esprit si profondément chrétien qui l’inspire, me paraît fait, entre tous les autres, pour développer sûrement le goût littéraire, élever les esprits et orner les cœurs.

151. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

II Du milieu d’une multitude d’écrivains médiocres, qui méritent peu de nous arrêter, de vrais poètes s’élevèrent qui imposèrent à la langue et à la littérature leur forme et leur manière. […] Un râteau mal rangé pour ses dents paraissait, Où le chancre et la rouille en morceaux s’amassait… Sa barbe, sur sa joue éparse à l’aventure, Où l’art est en colère avecque la nature, En bosquets s’élevait, où certains animaux Qui des pieds, non des mains, lui faisaient mille maux. […] Achevez, achevez ; faites-le roi, madame : Par ces marques d’honneur l’élever jusqu’à nous, C’est moins nous l’égaler que l’approcher de vous. […] On fut étonné de le voir s’élever si haut ensuivant l’immortel peintre des infamies impériales.

152. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »

La grandeur de l’action dépend de son importance, de sa position reculée dans le lointain des siècles, et de la manière dont le poète sait élever son sujet par des créations nobles et saisissantes, tour à tour héroïques et merveilleuses.

153. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Les belles-lettres ornent la mémoire, développent l’intelligence et l’imagination, enrichissent l’esprit et l’occupent agréablement, lui donne cette justesse de pensée, cette fleur d’éloquence et d’élocution, cette finesse de goût qu’on ne trouve point chez ceux qui ne les ont point cultivées, et ce qui vaut mieux encore, élèvent le cœur en ennoblissant les sentiments et en perfectionnant toutes les facultés de l’homme.

154. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Joie puérile de la médiocrité, qui rappelle les insulteurs publics que les Romains plaçaient sur le chemin des triomphateurs, et qui ne les empêchaient pas de s’élever, entourés d’acclamations et couronnés de lauriers, aux pompes du Capitole !  […] La Seine, au pied des monts que son flot vient laver, Voit du sein de ses eaux vingt îles s’élever.

155. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

La fin morale de l’apologue est une maxime instructive ; celle de la satire est la correction du vice par la censure directe ; celle de l’épopée est d’élever l’âme par des idées nobles et des sentiments généreux ; celle de la tragédie sera de rendre notre âme sensible au malheur des autres, et moins facile à abattre par nos propres infortunes159. […] Dans quelques occasions bien rares, il s’élèvera au ton d’une passion vive, comme quand Marianne, dans Tartuffe, prie son père de ne pas la contraindre à un mariage qu’elle a en horreur ; mais c’est là une exception fort rare.

156. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Bourdalouc s’adresse aux semblables pour développer l’inconséquence de celui qui nie la Providence dans le gouvernement de l’univers : « Il croit qu’un Etat ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside ; mais il prétend tout autrement à l’égard du monde entier, et il veut que, sans Providence, sans prudence, sans intelligence, par un effet du hasard, ce grand et vaste univers se maintienne dans l’ordre merveilleux où nous le voyons. » Racine fait de même pour démontrer qu’en remettant Joas à Athalie, on concourt peut-être à l’accomplissement des secrets desseins de Dieu sur cet enfant : Pour obéir aux lois d’un tyran inflexible, Moïse, par sa mère au Nil abandonné, Se vit, presque en naissant, à périr condamné ; Mais Dieu, le conservant contre toute espérance, Fit par le tyran même élever son enfance.

157. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

S’il s’agit de quelque question importante, d’une circonstance qui intéresse vivement le bien public ou le salut de la patrie, elle pourra s’élever, s’animer, devenir vive, impétueuse, passionnée ; l’argumentation prendra plus de nerf, plus de puissance, et, soutenue par l’émotion de l’orateur, elle entraînera la conviction de l’auditoire.

158. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

La fortune a pris, ce semble, plaisir à élever ce prince au plus haut degré de la gloire où puissent monter les hommes, si toutefois on peut dire que la fortune ait eu quelque part dans ses succès, qui n’ont été que la suite infaillible d’une conduite toute merveilleuse.

159. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

Rousseau a dit de lui-même, dans sa prose quelque peu lourde : « Je suis obligé d’avouer que si j’ai jamais senti ce que c’est qu’enthousiasme, ç’a été principalement en travaillant à ces cantiques. » Il n’a d’ailleurs prétendu que donner une imitation libre des psaumes de David, qui lui semblaient ce qu’il y a de plus propre « à élever l’esprit et en même temps à remuer le cœur ».

160. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Elle ne souffrait rien de servile dans l’esprit des artisans ; elle élevait les pensées d’un particulier au-dessus du trône et de la tiare du roi de Perse.

161. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

C’est à Messine qu’a été dressée cette croix sur laquelle, en présence de la multitude, il a fait élever un citoyen romain : attentat qu’il n’aurait osé commettre ailleurs que chez ceux qu’il avait associés à ses brigandages. […] sinon ce que je ne vous demande pas, ce que, dans une conduite aussi odieuse, il ne faut pas demander, quand même, tout indubitable qu’est le fait de votre corruption, il pourrait s’élever quelque doute, je veux dire, ce que vous avez reçu, combien et comment. […] Je ne prendrai point le parti d’Apollonius, quoique mon hôte et mon ami ; je ne veux point paraître m’élever contre vos décisions. […] Le murmure qui s’éleva dans la nombreuse assemblée du sénat au temple de Bellone n’eut-il pas quelque chose de divin ? […] Après avoir gardé le silence pendant plusieurs jours, il s’éleva tout à coup contre la déposition de M. 

162. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Vous qui êtes nobles, je vous exciterai à imiter vos ancêtres ; vous qui, par votre génie et par votre courage, pouvez vous élever à la noblesse, je vous exhorterai à suivre une route qui a conduit tant d’hommes nouveaux à la gloire et aux honneurs.

163. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Si c’est le matin, quelles nuées légères s’élèvent !

164. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Les passions sont, en général, des mouvements qui s’élèvent dans notre âme, et qui sont un effet des impressions qu’elle reçoit. […] Mais chercher à le faire élever à ce poste, en prenant des mesures pour en déposséder celui qui l’occupe, c’est une chose criminelle et digne de toute censure. […] Eschine s’éleva contre ce décret : il accusa même celui qui l’avait rendu, et attaqua personnellement Démosthène.

165. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

César et Pompée ayant été tués, le peuple Romain paraissait être revenu à son ancien état de liberté ; mais après la mort de César, il s’éleva de nouvelles guerres civiles ; ces guerres terminées, le souverain pouvoir revint à Octave César Auguste. — 7. […] Tanaquil, femme du roi Tarquin l’Ancien, éleva comme son propre fils, Servius Tullius, né d’une esclave. — 6. […] César éleva une muraille depuis le lac Léman jusqu’au mont Jura sur une longueur de dix mille pas. — 12. […] Les fondations des tours s’enfonçaient dans le sol à une profondeur de trente pieds, et le sommet de la forteresse s’élevait à quatre-vingts pieds. […] Là s’élèvent ces montagnes couronnées de vignobles, le Gaurus, le Falerne, le Massique, et la plus belle de toutes, le Vésuve, qui rivalise avec les feux de l’Etna.

166. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Andrieux nous décrit l’endroit où s’élevait le moulin de Sans-Souci : Sur le riant coteau par le prince choisi, S’élevait le moulin du meunier Sans-Souci.

167. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Comme les poètes, dans leurs ouvrages, se proposent principalement de plaire, de toucher, d’élever l’âme et de lui inspirer de grands sentiments, on leur permet des pensées plus nobles et plus hardies, des expressions plus magnifiques et plus animées, des tours plus nombreux et plus variés, des métaphores plus riches et plus brillantes, des figures plus vives et plus pompeuses, une harmonie plus agréable et plus séduisante, des épithètes plus libres et plus éclatantes. […] : Aux accords d’Amphion les pierres se mouvaient, Et sur les murs thébains en ordre s’élevaient.

168. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

. — Et qui veut prendre une femme pauvre, — il lui faut songer à la nourrir — et à la vêtir et à la chausser : — et s’il pense à s’élever tellement — qu’il la prenne fortement riche, — il a grand tourment à la supporter ; — il la trouve si orgueilleuse et fière — et outrecuidante et fanfaronne, — qu’elle n’estimera son mari — nullement, et partout dépréciera — ses parents et toute sa lignée — par son langage orgueilleux. […] Il aurait mieux aimé être inconnu que de voir le calme de sa vie troublé par ces orages littéraires, que l’esprit et la science attirent à ceux qui s’élèvent trop. […] Alors elle approuva tous leurs crimes et les récompensa, confisqua les biens des proscrits et les donna aux assassins : elle leur permit même d’élever un monument, sur lequel ils firent graver les noms de ceux qu’ils avaient massacrés comme traîtres à la patrie ; elle leur donna enfin des lettres patentes1100, par lesquelles elle les remerciait de leur zèle et de leur fidélité. […] J’ai dit qu’on m’envoyât1116 un Pichon de dix ans pour l’élever ; aussitôt un Pichon est parti pour Lyon. […] J’aime mieux élever un Pichon que servir un roi, fût-ce le roi des Vandales1118.

169. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

S’il ose proférer la teneur du décret, la voix toute-puissante de la vérité ne s’élèvera-t-elle point pour étouffer celle du héraut, et pour publier la honte du décret ?

170. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Élevez, agrandissez la majeure du syllogisme.

171. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Aussi après quelques mots sur sa longue absence et ses infirmités : « Milords, dit-il, je me réjouis de ce que la tombe n’est pas encore fermée sur moi, de ce que je suis encore vivant pour élever ma voix contre le démembrement de cette ancienne et très-noble monarchie.

172. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Elle est nécessairement liée à la confirmation : car une vérité n’est bien prouvée, que quand les objections qui s’élevaient contre elles ont été renversées.

173. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Partout, à tous les moments, il était prêt à s’élever des frivolités de la vie commune aux mystères de l’âme et de la destinée.

174. (1873) Principes de rhétorique française

Enfin Massillon, à propos d’un prince indolent : Nul n’est à sa place dans un État où le prince ne gouverne pas par lui-même ; le mérite est négligé, parce qu’il est trop modeste pour s’empresser ou trop noble pour devoir son élévation à des sollicitations ou à des bassesses ; l’intrigue supplante les plus grands talents ; des hommes simples et bornés s’élèvent aux premières places et les premiers sujets deviennent inutiles. […] Mais cela ne veut pas dire qu’il faille commencer par les preuves les plus faibles pour s’élever par degrés jusqu’aux plus fortes.

175. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

Aussitôt, je vois s’élever contre moi mille pauvres hères à la feuille ; on me supprime, et me voilà derechef sans emploi.

176. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

La Flandre est conquise ; l’Océan et la Méditerranée sont réunis ; de vastes ports sont creusés : une enceinte de forteresses environne la France ; les colonnades du Louvre s’élèvent ; les jardins de Versailles se dessinent ; l’industrie des Pays-Bas et de la Hollande se voit surpassée par les ateliers de la France ; une émulation de travail, d’éclat, de grandeur, est partout répandue ; un langage sublime et nouveau célèbre toutes ces merveilles, et les agrandit pour l’avenir.

177. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Le progrès non interrompu en fait de littérature n’est qu’une chimère, si l’on s’imagine que les lettres peuvent croître et se développer indéfiniment par le goût, la politesse, le fini, et s’élever dans l’échelle du beau sans jamais retomber au-dessous de ce qu’elles étaient.

178. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

En tenant continuellement les regards élevés, nos esprits eux-mêmes s’élèvent ; et tout ainsi qu’un homme, en s’abandonnant aux habitudes de dédain et de mépris pour les autres, est sûr de descendre au niveau de ce qu’il méprise, ainsi les habitudes opposées d’admiration et de respect enthousiaste pour le beau nous communiquent à nous-mêmes une partie des qualités que nous admirons ; et ici, comme en toute autre chose, l’humilité est la voie la plus sûre à l’élévation. » Entendez ces belles paroles du docteur Arnold comme elles le méritent, et dans le sens où elles sont dites en effet, — avec religion, non avec idolâtrie.

179. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

L’empreinte du génie marque ces pages inachevées ; dans ces pierres d’attente, dans ces premières assises du monument qu’il voulait élever à la religion chrétienne, on peut apercevoir quelle en eût été la grandeur43. […] Les pères qui n’élevaient pas leurs enfants dans ces maximes, et comme il fallait pour les rendre capables de servir l’État, étaient appelés en justice par les magistrats et jugés coupables d’un attentat envers le public. […] Un Dieu seul pouvait par l’humiliation de sa mort s’élever à une gloire infinie. […] Ce jour, cet heureux jour, s’éleva enfin : l’Académie parut ; le chaos se débrouilla, la nature étala toutes ses beautés, et tout prit une nouvelle forme295. […] Auprès du trône de ce dieu s’en élèvent plusieurs autres, sur lesquels sont assis les premiers des poètes dans les genres nobles et relevés, mais qu’ils sont obligés de céder quand il paraît des hommes d’un talent supérieur.

180. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

Le génie, par lui-même, pourra bien prendre l’essor, s’élever à une hauteur imposante ; mais, pour s’y maintenir, il lui faut un appui qu’il ne peut trouver que dans les enseignements de l’expérience, dans les préceptes de l’art, seuls capables de rectifier le jugement en épurant la raison et le goût. […] Intéressé à détruire les préventions qui s’élèvent contre lui ou contre la cause qu’il défend, l’orateur, dès lors, emploie tout son art, rassemble toutes ses forces, pour pouvoir, d’après l’exposé des faits, l’ensemble et le résultat des preuves, mettre le tribunal en état de décider du fond du litige, de juger conformément à la loi et à l’équité ; d’où la dénomination de genre judiciaire. […] Des hommes souples et bornés s’élèvent aux premières places, et les meilleurs sujets deviennent inutiles. » Il continue par les preuves extrinsèques : « Souvent un David, seul capable de sauver l’État, n’emploie sa valeur, dans l’oisiveté des champs, que contre les animaux sauvages, tandis que des chefs timides, effrayés de la seule présence de Goliath, sont à la tête des armées du Seigneur. […] Le cri de la pitié publique s’élèvera avec la voix des accusateurs, et ceux qui feindraient.des ordres coupables, n’obtiendront ni créance ni pardon. » Voyez ce que peut l’imagination dans cet autre tableau de Didon mourante. […] J’ai vu sur le chemin s’élever la poussière !

181. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Enfin un troisième éleva la même réclamation, et ajouta de plus qu’il était aussi très-voisin de la disette d’n.

182. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Quoi qu’il en soit, les victimes ne seront pas égorgées sans réclamation : une voix faible mais courageuse, va s’élever en leur faveur.

183. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

… Ce sérail éleva votre enfance ?

184. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Pour juger sans passion, il faut principalement se défendre des illusions de l’amitié, et s’élever au-dessus de tout sentiment de haine.

185. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

C’étaient de belles fêtes pour l’esprit que ces leçons où l’exposition la plus lucide mettait sous nos yeux les quatre systèmes élémentaires nés des premières réflexions de l’homme sur lui-même, sensualisme, idéalisme, scepticisme, mysticisme4 ; où la dialectique la plus pénétrante démêlait le vrai d’avec le faux dans chaque système, et combattait les erreurs de l’un par les vérités de l’autre ; où l’éloquence inspirée du seul intérêt de ces hautes matières nous rendait quelque chose de l’ampleur de Descartes et de l’éclat de Malebranche ; où, charmés et persuadés, nous sentions notre nature morale s’élever et s’améliorer par les mêmes plaisirs d’esprit qui formaient notre goût.

186. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

Honnêtes gens, bien entendu, est pris ici dans le sens du xviiie  siècle, les personnes que la condition, la fortune on le mérite élèvent au-dessus du vulgaire, et qui ont l’esprit cultivé par la lecture, par la réflexion et par le commerce avec les personnes qui ont les mêmes avantages.

187. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Elle s’élèvera peu à peu à un style plus noble ; et si vous devenez jamais un grand guerrier, vous lui apprendrez à vous chanter, et vous aurez de sa part un poème.

188. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Tout ce qui peut l’humilier, tout ce qui peut l’élever à ses propres yeux, y est fidèlement exposé.

189. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Quel plaisir d’élever un enfant qu’on voit croître1, Non plus comme un esclave élevé pour son maître, Mais pour voir avec lui renaître tant de rois !

190. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

Ceci veut dire « de ne pas s’élever, pendant que d’autres ont monté ».

191. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Quelques nuages étaient jetés sans ordre dans l’orient, où la lune montait avec lenteur ; le reste du ciel était pur ; vers le nord, formant un glorieux triangle avec l’astre du jour et celui de la nuit, une trombe, brillante des couleurs du prisme, s’élevait de la mer comme un pilier de cristal supportant la voûte du ciel. […] Si les vils préjugés s’élèvent contre lui, tous les jours de son honorable vie sont autant de témoins qui les récusent ; et, dans une conduite si bien liée, on juge d’une action sur toutes les autres. » J.

192. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Une lecture réfléchie des livres saints, en le pénétrant de la grandeur et de la sainteté de notre religion, élèvera son âme et son génie, donnera à ses pensées et à son style la noblesse et la majesté convenables. […] Delà vient que le Prince de Condé valait seul à la France des années entières ; que devant lui les forces ennemies les plus redoutables s’affaiblissaient visiblement par la terreur de son nom ; que sous lui nos plus faibles troupes devenaient intrépides et invincibles ; que par lui nos frontières étaient à couvert, et nos provinces en sûreté ; que sous lui se formaient et s’élevaient ces soldats aguerris, ces officiers expérimentés, ces braves dans tous les ordres de la milice, qui se sont depuis signalés dans nos dernières guerres, et qui n’ont acquis tant d’honneur au nom français, que parce qu’ils avaient eu ce Prince pour Maître et pour Chef ».

193. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

Je lisais les crimes de Rome, Et l’empire à l’encan1 vendu, Et, pour élever un seul homme, L’univers si bas descendu.

194. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

Placé dans le sein même de la patrie, au-dessus de toutes les craintes, ou parce quelle peut les garantir de tous les dangers, ou parce qu’elle offre des motifs suffisants pour les braver tous ; au-dessus de tous les intérêts particuliers, parce qu’aux yeux de la raison, il se réunissent tous alors dans l’intérêt général, rien ne lui manque de ce qui peut échauffer le cœur, élever et fortifier l’âme, et donner à l’esprit des lumières nouvelles ; ni la grandeur des sujets, puisqu’ils embrassent les destinées publiques et les générations futures ; ni ce double aiguillon des difficultés et des encouragements, selon les anciens maîtres, si nécessaire à l’orateur : car il est ici en présence de toutes les passions ou connues ou cachées, généreuses ou abjectes ; il est de toutes parts assiégé, pressé, heurté par la contradiction, ou poussé, entraîné, enlevé par l’ assentiment général. […] L’accent tonique marque la place où il faut élever la voix, soit pour faire remarquer une expression, soit pour déterminer le sens d’une phrase, soit enfin pour varier l’harmonie et préparer la chute d’une période.

195. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Ils élèvent avec un grand effort leurs bras en cadence, et tournent la masse de fer avec leurs tenailles mordantes. […] Déjà les serpents l’ont enveloppé deux fois au milieu du corps, deux fois ils ont fait le tour de son cou ; et cependant leurs cous allongés, leurs têtes aux crêtes sanglantes s’élèvent encore au dessus de la sienne.

196. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Mes yeux sont dessillés ; je saurai désormais Des dieux sur le méchant respecter les décrets : Ils n’élèvent si haut sa fortune trompeuse, Que pour rendre bientôt sa chute plus affreuse.

197. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

On ne peut donc trop s’en occuper ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées ; plus ou leur donnera de substance et de force par la méditation, plus il sera facile ensuite de les réaliser par l’expression. » Le premier point à méditer dans la disposition d’un ouvrage, c’est l’unité.

198. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

vous voulez parler comme vous, je veux que vous parliez comme moi. » Va-t-on prendre l’essor, ils vous arrêtent par la manche ; a-t-on de la force et de la vie, on vous l’ôte à coups d’épingle ; vous élevez-vous un peu, voilà des gens qui prennent leur pied ou leur toise, dressent la tête, et vous enjoignent de descendre pour vous mesurer ; courez-vous dans votre carrière, ils voudront que vous regardiez toutes les pierres que les fourmis ont mises sur votre chemin2.

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