. — « Les larmes des princes pourraient-elles laver les campagnes teintes du sang de tant d’innocents ? […] 1er — Soit qu’il élève les trônes, 2e — soit qu’il les abaisse, 3e — soit qu’il communique sa puissance aux princes, 4e — soit qu’il la retire à lui-même Incise — et ne leur laisse que leur propre faiblesse, 5e — il leur apprend leur devoir d’une manière souveraine et digne de lui. […] Une femme très-âgée dit un jour à Denis-le-Tyran : Dans mon enfance, j’ai vu régner un prince détestable, je souhaitai sa mort, il périt. […] « En allant au combat, disait un prince à ses soldats, songez à vos ancêtres et à vos descendants. » La pensée est exprimée avec concision, elle est profonde parce qu’elle fait songer à la gloire des héros morts pour la patrie et aux honneurs que la postérité réserve à ceux qui savent combattre et mourir pour leur pays. […] Dans les vers suivants l’image est presque toute dans la description : Des princes égorgés la chambre était remplie Un poignard à la main l’implacable Athalie, Au carnage animait ses barbares soldats.
Portrait des méchants Princes Quoi ! […] À ce portrait des méchants princes de la terre, le vertueux Rollin oppose le portrait d’un bon juge et d’un bon prince ; il nous le fait comprendre au moyen des couleurs les plus vives et les plus extraordinaires.
Démosthène fut le plus éloquent de toutes les villes de la Grèce ; il a été jugé le prince des orateurs. — 6. […] Auguste fut un prince plein de douceur ; il aimait mieux pardonner les offenses que de les venger. […] La conduite des princes est imitée avec empressement par la plupart des hommes. — 9. […] Un bon prince, en faisant le bien, enseigne à ses sujets à le faire. — 8. […] La puissance romaine ne fut jamais plus florissante, si l’on fait abstraction des guerres civiles, dans lesquelles ce prince ne fut jamais vaincu.
Mais, sans vouloir excuser ce qu’il a si hautement condamné lui-même, disons, pour n’en parler jamais, que, comme dans la gloire éternelle, les fautes des saints pénitents, couvertes de ce qu’ils ont fait pour les réparer, et de l’éclat infini de la divine miséricorde, ne paraissent plus ; ainsi, dans des fautes si sincèrement reconnues, et dans la suite si glorieusement réparées par de fidèles services, il ne faut plus regarder que l’humble reconnaissance du prince qui s’en repentit, et la clémence du grand roi qui les oublia ».
Ce même homme qui nous transporte d’admiration, soit qu’il étonne la sagesse de l’Aréopage, soit qu’il réfute ses accusateurs à Césarée, ou qu’il confonde le prince des prêtres à Jérusalem, sait encore nous pénétrer des émotions les plus douces et nous faire partager l’attendrissement des fidèles de Milet, lorsque, prêt à les quitter pour ne plus les revoir, il leur fait ces touchants adieux : Adieux aux Habitans de Milet.
Les passions, les volontés injustes, les désirs excessifs et ambitieux que les princes mêlent à l’autorité, loin de l’étendre, l’affaiblissent ; ils deviennent moins puissants dès qu’ils veulent l’être plus que les lois ; ils perdent en croyant gagner : tout ce qui rend l’autorité injuste et odieuse l’énerve et la diminue1.
« Si l’on faisait une sérieuse attention à tout ce qui se dit de froid, de vain et de puéril dans les entretiens ordinaires, l’on aurait honte de parler ou d’écouter ; et l’on se condamnerait peut-être à un silence perpétuel, qui serait une chose pire dans le commerce que les discours inutiles Il faut donc s’accommoder à tous les esprits, permettre comme un mal nécessaire le récit des fausses nouvelles, les vagues réflexions sur le gouvernement présent ou sur l’intérêt des princes, le débit des beaux sentiments, et qui reviennent toujours les mêmes ; il faut laisser Aronce parler proverbe, et Mélinde parler de soi, de ses vapeurs, de ses migraines et de ses insomnies.
Une différence complète distingua toutefois le monde chrétien du monde qui l’avait précédé, Dans l’antiquité païenne, le maître pouvait, sans trouble intérieur, posséder son esclave ; le prince était de race divine, le patricien se sentait d’autre origine que le plébéien. […] À la fin, M. le duc de Beauvilliers s’avisa qu’il était temps de délivrer les deux princes d’un si fâcheux public. […] N’aurait-elle pas été moins mauvaise, s’il n’avait pas fallu l’arracher pièce à pièce aux irrésolutions de Louis XVI, et surtout prendre des garanties contre les retours d’un prince qui changeait presque d’âme et de volontés en changeant d’air. […] Aurais-je moins de cœur qu’un prince ou qu’un baron ? […] prince !
Soit qu’il élève les trônes, ou qu’il les abaisse ; soit qu’il communique sa puissance aux princes, ou qu’il la retire à lui-même, et ne leur laisse apercevoir que leur propre faiblesse, il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui ».
L’histoire de l’homme ne consiste pas seulement dans les événements extérieurs et publics, qui ne nous montrent guère que des princes, des héros, et les actions mémorables des grands hommes ; l’humanité a encore une autre face : c’est la vie privée, c’est la multitude, ce sont les passions, les intérêts, les accidents de tous les jours, les vertus, les vices, les mœurs, les usages, les caractères de la vie commune ; c’est l’histoire de chacun et l’histoire de tous : tels sont les éléments variés et féconds où le roman puise ses peintures et ses récits.
L’armée en deuil est occupée à lui rendre les devoirs funèbres ; et la renommée, qui se plaît à répandre dans l’univers les accidents extraordinaires, va remplir toute l’Europe du récit glorieux de la vie de ce prince et du triste regret de sa mort.
L’œuvre est divisée en sept livres qui rappellent les cercles d’un enfer Dantesque ; ils ont pour titres : Misères, princes, chambre dorée, feux, fers, vengeances, jugement.
Son berceau a été fatal aux temples et aux autels, a ébranlé les fondements de l’idolâtrie, a renversé le trône du prince du monde.
. — Le mot princeps est composé de l’adjectif prim-us, a, um, et du mot caput, première tête, ou le premier, le chef, le prince. — Le verbe fero, je porte, a formé plusieurs composés en se joignant à divers substantifs.
Combien de rois, de princes, de héros de toutes les nations ne nous a-t-il pas représentés, toujours tels qu’ils doivent être, toujours uniformes avec eux-mêmes, et jamais ne se ressemblant les uns aux autres !
Mais ces odieux modèles, il ne les a pas créés ; et quand il offre à nos regards, ici l’accusateur sans honte comme sans pitié, qui met publiquement la main sur la victime, là le délateur clandestin qui s’adresse tout bas à la cruauté du prince, ailleurs le vil agent qui provoque les complots afin de les dénoncer, on sent que ces personnages sont réels et que l’artiste a pris la nature sur le fait. […] — Critique qui tombe à faux, car Euripide, en prêtant aux rois et aux princes cette façon simple de s’exprimer, était dans la vérité des mœurs de son temps. […] Pourtant, dans ce moment suprême, je ne dois pas penser seulement à moi ; j’ai à considérer d’autres intérêts plus graves encore, ceux du prince aimé qui m’a soutenu et encouragé dans ma longue et difficile carrière, ceux de la France à qui j’ai voué, depuis tantôt vingt ans, mes forces et ma vie. […] Puis il nous fait le récit fidèle et grandiose de la première victoire du prince. […] L’orateur invite « les peuples, les princes, les seigneurs à venir voir le peu qui nous reste » du grand capitaine ; mais il offre à ceux qui le pleurent la consolation de penser comme lui que le héros jouit de l’immortalité bienheureuse, plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroy.
On dira donc : ces deux princes ont été les Alexandres de leur siècle : ils sont tous braves comme des Césars. […] Ainsi ce vers de Racine n’est pas correct : Vous voyez, devant vous, un prince déplorable. […] Or nous voyons le contraire dans ces exemples : = on prétendit que le duc, séduit par les conseils de ses favoris, avait laissé ce malheureux prince mourir de faim dans sa prison. […] Il y est fort bien placé, 1°. lorsqu’il se rapporte à un nom ou à un pronom substantif, (voyez ce que j’ai dit, pag. 26), qui est en sujet. = Honoré de la confiance du roi, le nouveau ministre ne tarde pas à justifier le choix du prince par ses talents. = Pressés de toutes parts, accablés par le nombre des ennemis, nous n’avons pu nous battre qu’en retraite. 2°.
Lui aussi, sous le regard du prince, il eût « changé prés et vignes en chevaux et armes pour aller mourir au lit d’honneur ».
Aussi ne nous étonnons-nous point que, dans les nombreux encouragements qu’il a reçus de tant de princes de l’Église, tous applaudissent « à ses efforts pour servir la cause des bonnes lettres ; » que tous le félicitent hautement « d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; » que tous enfin louent notre auteur « d’avoir mis de la netteté dans son plan, de la clarté dans sa méthode, de la justesse dans ses définitions, » et surtout « d’avoir rattaché à son enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus… » Que pourrions-nous ajouter à de pareils témoignages, rendus par des Prélats qui ont adopté pour leurs séminaires le Cours complet de littérature ?
Certes les grands poètes du dix-septième siècle compteront toujours parmi les princes de l’esprit humain, et ils seront lus avec une égale admiration jusque dans les âges les plus reculés. […] Deux princes s’y trouvent placés entre deux furies altérées de sang, et courent continuellement de l’une à l’autre sans savoir s’en défaire. […] Gardez-le pour ce prince ; une heure ou deux peut-être Avec vos députés vous le feront connaître Laissez-moi cependant à cette obscurité Qui ne fait que justice à ma témérité. […] Cependant, il a fait œuvre d’une moralité haute et courageuse en attaquant les abus de son temps avec une liberté qui n’épargnait ni grands seigneurs, ni princes, ni rois. […] La France excelle aux arts, ils y fleurissent tous ; Notre prince avec art nous conduit aux alarmes ; Et sans art nous louerions le succès de ses armes !
. — Et les princes ont conspiré ensemble contre son Christ.
Là, retraçant leurs faiblesses passées, Leurs actions, leurs discours, leurs pensées, À chaque état ils reviennent dicter Ce qu’il faut fuir, ce qu’il faut imiter ; Ce que chacun, suivant ce qu’il peut être, Doit pratiquer, voir, entendre, connaître ; Et, leur exemple en diverses façons Donnant à tous les plus nobles leçons, Rois, magistrats, législateurs suprêmes, Princes, guerriers, simples citoyens mêmes, Dans ce sincère et fidèle miroir Peuvent apprendre et lire leur devoir.
Mourez, Thraséas, mourez sans aller au sénat défendre votre innocence, sans chicaner votre vie en face des délateurs ; dérobez vos yeux et vos oreilles au spectacle de la servitude de Rome, aux cris de la populace, cette vieille ennemie de tous les condamnés ; mourez, entouré de vos amis, et donnez-leur la dernière leçon de la sagesse sous les mauvais princes, la leçon de bien mourir.
Il s’annonçait déjà comme le prince des conteurs.
Non, princes, ce n’est point au bout de l’univers Que Rome fait sentir tout le poids de ses fers : Et de près inspirant les haines les plus fortes, Tes plus grands ennemis, Rome, sont à tes portes. […] Voici comment Boileau lui-même apprécie son propre mérite littéraire : Sais-tu pourquoi mes vers sont lus dans les provinces, Sont recherchés du peuple et reçus chez les princes ?
Voici le portrait qu’il trace de ce père de la philosophie : « Enfin parut en France un génie puissant et hardi qui entreprit de secouer le joug du prince de l’école.
L’oraison funèbre est le panégyrique religieux d’un mort ; elle est surtout consacrée à la mémoire des princes et des grands.
Tibère Que les princes se glorifient tant qu’il leur plaira de ne voir rien que le ciel qui soit plus élevé que leur trône ; qu’ils parlent tant qu’ils voudront de l’indépendance de leurs couronnes ; il y a deux tribunaux dont ils ne peuvent décliner la juridiction, et devant lesquels il faut tôt ou tard qu’ils se présentent : c’est au dehors le tribunal de la renommée, et celui de la conscience au dedans.
Elle ne perd pas l’occasion de flatter le prince, mais sans en avoir l’air.
Là il saisit d’un coup d’œil le plan de ses opérations futures : c’est sur l’Adige qu’il doit s’établir, pour faire front aux Autrichiens ; quant aux princes qui sont sur ses derrières, il se contentera de les contenir par des négociations et des menaces.
2º Un Néron pour un prince cruel, un Démosthène pour un homme éloquent. […] On peut citer comme un bel exemple de suspension la parabole du prophète Nathan au roi David : Tu es ille vir est un mot écrasant pour le prince coupable. […] Un contemporain de Charles-Quint avait composé pour ce prince l’épitaphe suivante : Pro tumulo ponas orbem, pro tegmine cœlum, Sidera pro facibus, pro lacrymis maria.
L’ardeur de la charité avait pensé l’entraîner, jeune, dans la carrière périlleuse des missions étrangères : retenu en France par la délicatesse de sa santé, il devint le précepteur du duc de Bourgogne ; et l’on sait quel prodigieux succès sa patience ingénieuse et habile obtint dans cette éducation, qui transforma en un prince accompli celui qui avait, dit-on, le germe de tous les vices.
Au propre, le nom de princes Sophis ou Sofis a été celui d’une des dynasties qui ont régné sur cette contrée.
« Enfin parut en France un génie puissant et hardi, qui entreprit de secouer le joug du prince de l’école.
– Apprécier le rôle d’Auguste dans Cinna, et dire s’il est conforme au caractère que l’histoire prête à ce prince ? […] Quel était leur chef et sur quel prince comptaient-ils ? […] Diderot, qui en fut le théoricien, estimait que les malheurs ou les fautes d’un homme tel que nous devaient plus nous toucher que les infortunes des princes. […] Nous n’entendons rien au premier acte que le récit des crimes par lesquels ce prince a fondé son pouvoir. […] Ils ne vivent que pour plaire au prince, ils n’aspirent qu’à sa faveur ; ils rampent devant lui, ils sont pleins d’orgueil partout ailleurs.
L’accusation fut intentée quatre ans avant la mort de Philippe, et l’on ne procéda au jugement que la sixième année du règne d’Alexandre, lorsque ce prince était déjà maître de l’Asie.
Courbé, comme je le suis, par la main de la douleur, je suis peu capable d’assister mon pays dans cette périlleuse conjoncture ; mais, milords, tant que je garderai le sentiment et la mémoire, je ne consentirai jamais à priver la royale postérité de la maison de Brunswick et les descendants de la princesse Sophie de leur plus bel héritage. » N’est-ce pas dans l’intervention personnelle de l’orateur que consiste en grande partie le triomphe de Bossuet, dans la péroraison de l’Oraison funèbre de Condé, « lorsqu’après avoir mis Coudé au cercueil, comme parle Chateaubriand, il appelle les peuples, les princes, les prélats, les guerriers au catafalque du héros ; lorsqu’en s’avançant lui-même avec ses cheveux blancs il fait entendre les accents du cygne, montre Bossuet un pied dans la tombe, et le siècle de Louis, dont il a l’air de faire les funérailles, prêt à s’abîmer dans l’éternité ?
Cette page termine une lettre adressée à M. le prince de la Cisterna : M.
On disait d’un plat courtisan qui cachait son jeu sous les brusques dehors d’un Alceste, que sa manière de louer pouvait se résumer ainsi : — Sire, je m’expose au malheur de vous déplaire ; mais dussé-je me perdre à vos yeux, la vérité me force à vous déclarer hautement que vous êtes le premier prince du monde.
Soumis à des souverains, ils devaient donc s’intéresser à la mort ou à la naissance de leurs princes, et en faire le sujet de leurs entretiens. […] Le prince des poètes latins, Virgile, né à Andès près de Mantoue, l’an 70 avant J. […] Ce seront des comparaisons riches et multipliées qui nous présenteront les objets dans toute leur grandeur, dans toute leur beauté ; telles sont celles-ci que nous offre, l’Ode aux princes Chrétiens sur l’armement des Turcs, par le même poète.
Elle est héroïque par le caractère de ceux qui la font, quand les personnages qui agissent ou contre lesquels on agit sont des rois, des princes, des hommes illustres par leur rang ou leurs dignités, ou fameux dans l’histoire par le grand rôle qu’ils ont joué sur la scène du monde ; ou bien si les acteur sont d’un rang moins illustre, ils doivent se distinguer par quelque qualité portée à un degré extraordinaire, comme la générosité, la fermeté, le courage. […] C’est ainsi que Racine sait si bien nous attendrir sur le sort du jeune Joas, par la vive peinture du danger où il se trouva, lorsque la cruelle Athalie fit massacrer tous les princes de la race de David ; et sur la situation d’Andromaque, lorsque Pyrrhus, fils du meurtrier de son époux, lui laisse le triste choix de l’épouser ou de voir périr son fils. […] La comédie héroïque est celle dont les personnages sont pris d’un ordre supérieur, où l’on met sur la scène des rois, des princes ou de grands seigneurs.
Télémaque, en remettant les cendres de Pisistrate, fils de Nestor, à Nicomaque, gouverneur du jeune prince, lui dit avec autant de naturel que de délicatesse : Gardez ces cendres, tristes mais précieux restes de celui que vous avez aimé, gardez-les pour son père. […] Après avoir mentionné les stances de Malherbe à Duperrier : Ta douleur… ; le madrigal de Chamfort au roi de Danemark : Un roi qu’on aime… ; les verselets de Clotilde de Surville à son enfant : O cher enfantelet…, et le compliment si délicat que Louis XIV adressa au grand Condé après la victoire de Senef, nous terminerons par le placet bien connu qui fut envoyé au même prince, au sujet d’une île du Rhône : Qu’est-ce en effet pour toi, grand monarque des Gaules, Qu’un peu de sable et de gravier ?
lui répond le prince ; c’est que nous y sommes allés deux ou trois cents, et nous en sommes revenus deux ou trois mille. » Napoléon lui fit comprendre un jour que l’origine de sa grande fortune était suspecte à bien des gens. — « Rien de plus facile à expliquer, sire ; j’ai beaucoup acheté la veille du 18 brumaire, et j’ai tout revendu le lendemain. » On ne pouvait se tirer d’affaire avec plus de finesse.
Métonymies du maître ou du patron pour la chose elle-même : Sainte-Gudule, Saint-Pierre, pour l’église qui leur est consacrée ; un louis, un napoléon, pour la pièce de monnaie qui porte l’effigie de ces princes.
Mlle de Scudéri étant allée de même que tant d’autres visiter cette prison, la vue de quelques pots d’œillets que le prince avait pris plaisir à cultiver, lui inspira ces vers charmants : En voyant ces œillets qu’un illustre guerrier Arrosa de ces mains qui gagnaient des batailles, Souviens-toi qu’Apollon bâtissait des murailles, Et ne t’étonne pas que Mars soit jardinier.
Fouquet, qui l’était présentement de M. le prince, cet homme dont la bonne tête était capable de contenir tout le soin d’un État, cet homme donc que je connaissais, voyant que ce matin la marée n’était pas arrivée, n’a pu soutenir l’affront dont il a cru qu’il allait être accablé, et, en un mot, il s’est poignardé. » 5.
« Je vais, lui dit ce prince, à Rome où l’on m’appelle. […] Rousseau, invitant, en 1715, les princes chrétiens à se réunir pour défendre Venise menacée par les Turcs, rappelle qu’au temps des croisades les chrétiens vinrent à bout des infidèles ; il le fait au moyen de cette comparaison : Comme un torrent fougueux qui, du haut des montagnes, Précipitant ses eaux, traîne dans les campagnes Arbres, rochers, troupeaux par son cours emportés : Ainsi de Godefroi, les légions guerrières, Forcèrent les barrières Que l’Asie opposait à leurs bras indomptés.
Il est debout ; baissé vers la terre un instant Son regard se leva sur les princes du camp ; Puis, lorsqu’il les voit tous attentifs, il commence, Et sa parole unit ls grâce à l’éloquence : « Si vos vœux et les miens avaient fléchi les Dieux, Dit-il, un tel debat n’eût point troublé ces lieux ; Achille aurait encor ses armes ; nous, Achille.
Mais déjà Alexandre réveillé s’est élancé dans les plaines d’Arbelle, et voilà que, brusquement, sans transition, la forme interrogative nous arrache aussi au lit du duc d’Enghien, et nous jette d’un seul bond à travers la mêlée où l’emporte la téméraire intrépidité de sa jeunesse ; et une fois là, voyez les phrases coupées, le cliquetis des antithèses, l’infinitif qui se multiplie et court de tous côtés comme le prince.
N’a-t-il pas ceux qui sont toujours mécontents de la cour, ces suivants inutiles, ces incommodes assidus, ces gens, dis-je, qui, pour services, ne peuvent compter que des importunités, et qui veulent qu’on les récompense d’avoir obsédé le prince dix ans durant ?
L’Enfer personnifié excite et anime contre lui les ombres des rois et des princes : toutes se lèvent à la fois, et vont au-devant du roi de Babylone.
Bossuet lui-même, en voulant atteindre l’intérêt de la construction historique, ne parvient pas toujours à en éviter les embarras et l’obscurité, témoin cette phrase de l’Oraison funèbre de Condé : « Ainsi, dans les plaînes de Lens, nom agréable à la France, l’archiduc, contre son dessein, tiré d’un poste invincible par l’appât d’un succès trompeur, par un soudain mouvement du prince, qui lui oppose des troupes fraîches à la place des troupes fatiguées, est contraint à prendre la fuite. » On voit immédiatement que le rapprochement des deux par, dont l’un se rapporte au premier membre de la période, et l’autre au second, rend la construction pénible.
Elles regardent : 1° l’orateur lui-même : un prince ne s’exprime point comme un simple particulier, un prédicateur comme un avocat ; 2° l’auditeur : on ne parlera point à des académiciens comme à des hommes peu instruits ; 3° les tiers : s’il s’agit d’un homme respectable, on le traite avec égard ; ou répand de l’intérêt sur la position de ceux que l’on défend ; 4° le temps ; si l’on n’a qu’une heure pour parler, il ne faut pas étendre son discours de manière à le aire durer plus longtemps ; 5° les circonstances : elles peuvent être affligeantes ou joyeuses, solennelles ou ordinaires, il faut y conformer le ton du discours ; 6° enfin le lieu : dans un camp, dans une assemblée politique, à la cour, au barreau, à l’église, etc., le langage ne sera pas le même.
Ces guerriers allaient répandre pour leurs princes les restes d’un sang dont ces princes avaient presque tari la source ! […] Deux hommes sortis de nos rangs ont trahi nos lauriers, leur prince, leur bienfaiteur. […] De là cette ardeur à rechercher les traces effacées des révolutions qui avaient précédé ou préparé la nôtre ; de là aussi cette tendance commune des historiens de cette époque à laisser dans l’ombre les détails de la vie des princes, qui jusque-là avaient encombré l’histoire, pour suivre d’une vue plus attentive le mouvement général des idées et de la civilisation. […] Parmi les hommes qui étaient venus à Tournay partager la fortune de leur prince, elle en remarqua deux dont les visages ou les discours indiquaient un sentiment profond de sympathie et de dévouement : c’étaient deux jeunes gens nés au pays de Térouanne, Franks d’origine, et disposés par caractère à ce fanatisme de loyauté qui fut le point d’honneur des vassaux du moyen âge. […] Ils se portèrent en foule aux funérailles du jeune prince, et le suivirent processionnellement jusqu’au lieu de sa sépulture, la basilique des martyrs saint Crépin et saint Crépinien.
ils existent ces monuments sacrés de l’antique et auguste douleur des premiers temps ; ces modèles achevés des chants religieux consacrés aux grandes infortunes des puissants de la terre ; et eux seuls vont nous donner l’idée et les règles de l’élégie, non point de cette élégie prétendue, qui Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse ; mais de la véritable, de la plaintive élégie, qui sait, les cheveux épars, gémir sur la tombe des princes ou des héros ; sur celle de Saül et de Jonathas, si tendrement pleurés par David, au second livre des Rois, ch.
de la langue que j’ai dans ma bouche. » Deux seigneurs, dont l’un perdait et l’autre gagnait chaque jour dans la faveur du prince, se rencontrent face à face sur les escaliers du palais : « Quoi de neuf ?
Bourdaloue ; nous repleurons M. de Turenne, Mme de Montausier, M. le prince, feu Madame, la reine d’Angleterre ; nous admirons ce portrait de Cromwell ; ce sont des chefs d’œuvre d’éloquence qui charment l’esprit : il ne faut point dire : « Oh !
Nom consacré à Jules César et aux onze premiers princes qui, héritiers de sa puissance, gouvernèrent après lui l’Empire romain.