Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. […] Quand Ronsard mourut en 1585 à l’âge de soixante et un ans, une nouvelle génération de poètes s’était formée et s’était déjà fait connaître par bon nombre d’œuvres, qui, tout en se rattachant à son école, attestaient une inspiration plus personnelle. […] Du Bellay, à qui Boileau aurait pu imputer comme à Ronsard de parler grec et latin en français ; qui, comme et plus que d’autres en ce siècle, tels que Jodelle, Scévole de Sainte-Marthe, Pasquier, d’Aubigné, essaya, enseigna et pratiqua la prosodie grecque dans la versification française ; qui imagina, comme Ramus, et appliqua un système d’orthographe simplifié ; qui chanta ses amours dans nombre de sonnets et de chansons, et l’astronomie agricole dans ses Météores ; qui fit odes, sixains moraux, apologues, églogues ; qui traduisit en vers Hésiode, Plaute (le Brave), Térence (l’Eunuque), Sophocle (Antigone), est un mélange singulier de roideur et de grâce, de gravité et de sensibilité, de labeur pédantesque et de facilité négligée. […] Vauquelin de la Fresnaie (1536-1607) Notice Jean Vauquelin, nè à la Fresnaie-au-Sauvage, près de Falaise, fut un enfant de cette verte et grasse Normandie, qui, aux xvie et xviie siècles, a donné nombre de poètes et d’amis de la nature. […] Mais en vain, ô Seigneur, mes forfaicts je te conte, Tu les sçais, et leur nombre ainsi cogneu de toy, Pensant à ta bonté, me fait rougir de honte, Pensant à ta rigueur, me fait pallir d’effroy.
Bientôt Malherbe les déploya dans une poésie noble, harmonieuse, énergique ; et après lui, Balzac donna du nombre, de la cadence et de la grâce au discours.
Fois, n. f. désignant le nombre, la quantité : deux fois.
Que si vous prenez la peine de lire ce livre55, ou que vous le fassiez lire par ceux des vôtres qui en auront le plus de loisir, je vous prie de remarquer les fautes, qui sans doute s’y trouveront en très-grand nombre. […] Et c’est aussi ce qui forme le bonheur des personnes de grande condition324, qu’ils ont un nombre de personnes qui les divertissent, et qu’ils ont le pouvoir de se maintenir en cet état. […] Trop d’esprit humilie ceux qui en ont peu ; l’esprit vous fera haïr du plus grand nombre, et peut-être mésestimer des personnes sages. […] Il n’est jamais du nombre de ceux qui forment un cercle pour discourir ; il se met derrière celui qui parle, recueille furtivement ce qui se dit, et se retire si on le regarde. […] Je suis persuadé que le petit nombre d’habiles, ou le grand nombre de gens superficiels, vient de l’oubli de cette pratique789.
Quoiqu’en effet tous les grands hommes qui passent sous nos yeux, dans cette immense revue de tant de siècles, n’aient pas tenu peut-être le langage que leur prête l’historien, il est clair cependant qu’il a adapté leurs discours à leur caractère connu, et que, s’il a quelquefois substitué sa pensée à la leur, il en a si bien pris l’esprit et le style en général, que nous retrouvons facilement l’un et l’autre ; et que nous oublions sans effort l’auteur qui écrit, pour n’entendre que le héros qui parle ; et ce qui le prouve d’une manière qui nous paraît sans réplique, c’est qu’à chacune de ces grandes époques qui divisent les temps, moins encore par le nombre des années, que par les progrès de la civilisation et le développement des connaissances, nous trouvons dans ces mêmes harangues un tableau fidèle et des mœurs du siècle et du caractère particulier du pays. […] Ce témoignage unanime, ces honneurs solennellement rendus, par un peuple poli et déjà éclairé, à l’écrivain qui venait d’enlever ses suffrages en enchantant ses oreilles, donnèrent aux ouvrages d’Hérodote un grand caractère d’autorité dans la Grèce, et auraient dû rendre les critiques modernes moins prompts à reléguer, sans examen, au nombre des fables, tout ce qui n’avait pas avec nos petites idées la conformité la plus exacte.
Si le langage des Ibériens se retrouve encore dans celui des Basques, le français proprement dit ne leur doit qu’un très-petit nombre de mots1. […] L’article se montre déjà vers le xe siècle, et le nombre des cas se réduit alors de six à deux, le sujet et le régime, venus l’un du nominatif, l’autre de l’accusatif usité dans la première déclinaison latine en us.
Le nombre de troupes n’étant pas excessif, on avait attention à ne recevoir dans la milice que des gens qui eussent assez de bien pour avoir intérêt à la conservation de la ville3 ; enfin le sénat voyait de près la conduite des généraux, et leur ôtait la pensée de rien faire contre leur devoir. […] Si j’étais à Rome, je n’aurais que des plaisirs, et je mettrais même au nombre des douceurs toutes les persécutions que vous me feriez.
En effet, ni le mètre, ni les figures, ni la pompe du style, ni la justesse des métaphores, ni l’harmonie, ni le nombre ne sauraient avoir autant de douceur et de grâce qu’une fable bien conduite.
[Notice] Durant les premiers ans du Parnasse françois, Le caprice tout seul faisait toutes les lois1 : La rime, au bout des mots assemblés sans mesure, Tenait lieu d’ornements, de nombre et de césure.
« S’il y a une occasion au monde, où l’âme pleine d’elle-même, soit en danger d’oublier son Dieu (premier membre), c’est dans ces postes éclatants, où un homme, par la sagesse de sa conduite, par la grandeur de son courage, par le nombre de ses soldats, devient comme le Dieu des autres hommes (second membre) et rempli de gloire, en lui-même, remplit tout le reste du monde d’admiration, d’amour ou de frayeur » (troisième membre). […] Le nombre, c’est-à-dire, cette harmonie qui résulte de l’heureux choix et de l’arrangement des expressions, fait toute la beauté de la période. […] L’an n’aura plus d’hiver, le jour n’aura plus d’ombre ; Et les perles sans nombre Germeront dans la Seine au milieu des graviers.
Il n’est point de sensation délicieuse, résultante du beau et du sublime, qui ne soit susceptible de recevoir un charme de plus du pouvoir magique des sons : de là, le plaisir du nombre poétique et de cette espèce d’harmonie que l’on retrouve, quoique d’une manière moins sensible, dans la prose un peu soignée.
Les premiers empires dont l’histoire fasse mention, ceux des Assyriens et des Égyptiens, étaient des états despotiques : les rênes du gouvernement s’y trouvaient entre les mains d’un seul, ou d’un petit nombre ; accoutumée à une obéissance aveugle, la multitude était conduite, et jamais persuadée.
. — Il est vrai que du nombre de ces sortes d’infidélités, on en pourrait excepter son goût pour les pierres, etc ».
C’est un nombre.]
Chez les modernes, le chant lyrique est- souvent libre, mais l’ode a une forme déterminée, le poète arrange à son gré la strophe, mais toutes les strophes doivent se ressembler par le nombre et la disposition des vers.
Massillon, par exemple, ébranle puissamment les âmes par l’éloquence continue qui règne dans son admirable sermon Sur le petit nombre des Élus, et Racine est constamment sublime dans sa tragédie inimitable d’Athalie, où la grandeur des pensées et des sentiments, l’intérêt des situations et la majesté du style tiennent constamment les auditeurs dans l’admiration la plus profonde.
Tous ceux qui étoient révoltés contre vous, et qui disoient que vous ne faisiez que vous moquer, avouent que vous ne vous êtes pas moqué cette fois, et voyant le grand nombre d’ennemis que vous avez défaits, il n’y a plus personne qui n’appréhende d’être des vôtres.
Comptez-moi, quand je ne serai plus, au nombre des heureux ; et faites voir, par vos actions, comme par vos discours, que vous croyez que je le suis en effet. […] J’ai toujours cru voir mes forces augmenter avec le nombre de mes années, en sorte que, dans ma vieillesse même, je ne me suis senti ni moins fort, ni moins vigoureux qu’aux jours même de ma jeunesse.
Mais, trop curieux de charmer l’oreille, il sacrifie souvent la force à la richesse du nombre.
Rien de plus facile que d’en imposer au plus grand nombre, par cet appareil d’érudition ; et, pour nous borner ici à l’exemple de Thomas, qui ne serait tenté de le prendre, en lisant l’éloge de Maurice, pour un militaire consommé dans l’étude et la connaissance de son art ?
C’est peu d’aimer les vers, il les faut savoir lire ; Il faut avoir appris cet art mélodieux De parler dignement le langage des dieux ; Cet art qui, par les tons des phrases cadencées, Donne de l’harmonie et du nombre aux pensées ; Cet art de déclamer dont le charme vainqueur Assujettit l’oreille et subjugue le cœur.
Le discours libre n’est assujetti ni au nombre des syllabes, ni à la contenance des sons.
Quand j’étais loin de ma patrie, je soupirais après des biens que je n’y avais pas ; et cependant vous me faisiez connaître les biens sans nombre que vous avez répandus sur toute la terre, qui est la patrie du genre humain.
C’est faute de plan, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu’un homme d’esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer à écrire : il aperçoit à la fois un grand nombre d’idées ; et, comme il ne les a ni comparées ni subordonnées ; rien ne le détermine à préférer les unes aux autres, il demeure donc dans la perplexité. […] Or, un beau style n’est tel en effet que par le nombre infini des vérités qu’il présente : toutes les beautés intellectuelles qui s’y trouvent tous les rapports dont il est composé, sont autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l’esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du sujet. […] Il convient dans les morceaux descriptifs, tels que la description des environs de Tyr par Fénelon : J’admirais l’heureuse situation de la ville de Tyr qui est au milieu de la mer, dans une île : la côte voisine est délicieuse par sa fertilité, par les fruits qu’elle porte, par le nombre de villes et de villages qui se louchent presque, enfin par la douceur de son climat ; car les montagnes mettent cette côte à l’abri des vents brûlants du midi.
« Certes, s’il y a une occasion au monde où l’âme pleine d’elle-même soit en danger d’oublier son Dieu, c’est dans ces postes éclatants où un homme, par la sagesse de sa conduite, par la grandeur de son courage, par la force de son bras, et par le nombre de ses soldats, devient comme le dieu des autres hommes, et rempli de gloire en lui-même, remplit tout le reste du monde d’amour, d’admiration ou de frayeur.
De là sur l’Hélicon deux partis opposés Règnent, et l’un par l’autre à l’envi déprisés, Tour à tour s’adressant des volumes d’injures, Pour le trône des arts combattent par brochures ; Mais plus forts par le nombre, et vantés en tous lieux, Les corrupteurs du goût en paraissent les dieux.
La ville est petite, et c’est encore sans blesser la grandeur ; le nombre des monuments y tient lieu de maisons et la fait paraître vaste.
Des révolutions sans nombre, Des triomphes et des revers, Ont bouleversé l’univers, Depuis qu’elle repose à l’ombre.
A chaque pas, du nombre il perdait l’avantage.
Là, il est souvent invisible à lui-même ; il y conçoit, il y nourrit et y élève, sans le savoir, un grand nombre d’affections et de haines : il en forme de si monstrueuses que, lorsqu’il les a mises au jour, il les méconnaît ou ne peut se résoudre à les avouer.
Voyez dans Rousseau (Discours sur l’influence des lettres et des arts) le passage qui commence par ces mots : — Opposons à ce tableau celui des mœurs du petit nombre de peuples, etc.
Il était du nombre de ceux qui n’avaient suivi que leur devoir ; et ce parti, quoique le plus juste, n’avait pas été le plus grand. […] Les brillants exemples qu’ils nous fournissent de cette figure si belle, sont en si grand nombre, qu’il serait bien difficile de faire un choix.
Vous durez encore, places que l’art et la nature ont fortifiées, et qu’ils avaient dessein de démolir ; et vous n’avez tremblé que sous des projets frivoles d’un vainqueur en idée, qui comptait le nombre de nos soldats, et qui ne songeait pas à la sagesse de leur capitaine. » À des êtres métaphysiques qu’on personnifie : c’est ce qu’a fait Jean-Jacques Rousseau, dans cet endroit de son Discours sur les Lettres. […] Et dans cet endroit de la Tragédie de Phèdre, où Aricie dit à Thésée : Prenez garde, Seigneur, vos invincibles mains Ont de monstres sans nombre affranchi les humains ; Mais tout n’est pas détruit et vous en laissez vivre Un… votre fils, Seigneur, me défend de poursuivre.
Il y a des souvenirs agréables, mais il y en a de si vifs et de si tendres, qu’on a peine à les supporter : ceux que j’ai de vous sont de ce nombre.
On retrouve quelque chose de ce goût dans sa diction si patiemment élaborée : « Il ne sortait rien de sa plume qui ne fût travaillé, a dit le Père de La Rue ; et ses lettres, ses moindres billets, avaient du nombre et de l’art. » On regrette qu’il se soit trop assujetti à poursuivre l’un et l’autre. — Au sujet de cet auteur, on peut consulter avec fruit une notice de Dussault et l’Essai de M.
— ô temps où des peuples sans nombre Attendaient prosternés sous un nuage sombre Que le ciel eût dit oui !
On distingue la syllepse du genre, du nombre et de la personne. […] Des défauts de la Métaphore 1° Le nombre des métaphores est illimité et l’on peut en créer à tout moment de nouvelles, c’est la plus riche de toutes les figures ; elle embellit et colore le style : aussi doit-elle être juste, noble et claire. […] S’il y a une occasion au monde où l’Âme pleine d’elle-même soit en danger d’oublier son Dieu, c’est dans ces postes éclatants où un homme, par la sagesse de sa conduite, par la grandeur de son courage, par la force de son bras, et par le nombre de ses soldats, devient comme le dieu des autres hommes, et, rempli de gloire en lui-même, remplit tout le reste du monde d’amour, d’admiration ou de frayeur.
Les rhéteurs, supposant avec raison que le génie est l’exception et que la médiocrité est le partage du grand nombre, viennent au secours de notre infirmité et nous mettent, pour ainsi dire, les preuves en main. […] Quand Cicéron, défendant Ligarius, fit tomber des mains de César la sentence de condamnation déjà écrite ; quand Massillon, prêchant sur le petit nombre des élus, frappa son auditoire de terreur, où ces deux orateurs trouvèrent-ils, l’un cette véhémente sortie contre Tubéron, l’autre cette évocation du Christ apparaissant tout à coup au milieu du temple, devant les yeux épouvantés des fidèles, avec la majesté d’un juge souverain ? […] Il entre si bien dans l’esprit de son auditoire, il appuie ses preuves sur un si grand nombre de faits, il les dispose dans un ordre si clair, il donne un tour si familier aux questions les plus abstraites, il met tant d’art à dissiper les doutes, à prévenir les objections, à déblayer tous les obstacles qui peuvent retarder la marche triomphante de son raisonnement, que l’oreille, à l’entendre, devient la dupe de l’esprit satisfait.
En dépit donc des séductions et des sophismes qui l’attirent, qu’elle se prépare à cet avenir par des études graves et substantielles ; qu’elle soit bien convaincue que, à l’exception de quelques natures éminemment privilégiées, et l’on sait combien elles sont rares, le travail est indispensable à tous ; que, à l’exception de quelques natures complètement déshéritées, et le nombre en est peut-être moindre encore, le travail est facile et fructueux pour tous, sous deux conditions, la volonté et la méthode.
Qu’est-ce autre chose d’être surintendant, chancelier, premier président, sinon d’être en une condition où l’on a dès le matin un grand nombre de gens qui viennent de tous côtés pour ne leur laisser pas une heure en la journée où ils puissent penser à eux-mêmes4 ?
La prose plus souvent vient subir d’autres lois, Et se transforme, et fuit mes poétiques doigts ; De rimes couronnée, et légère, et dansante, En nombres mesurés elle s’agite et chante.
Car si nous nous faisions justice à nous-mêmes, nous reconnaîtrions sans peine que ceux qui nous attribuent des défauts que nous n’avons pas ne nous en attribuent pas aussi un grand nombre d’autres que nous avons effectivement ; et qu’ainsi nous gagnons à tous ces jugements dont nous nous plaignons, quelque faux qu’ils soient.
Aucunes fois signifiait un certain nombre de fois.
Voltaire disait : « Ce qui fait le grand mérite de la France, son seul mérite, son unique supériorité, c’est un petit nombre de génies sublimes ou aimables, qui font qu’on parle aujourd’hui français à Vienne, Stockholm et Moscou.
L’art de bien dire, que nos grands écrivains du xviie siècle ont porté à un si haut point, et qui, comme le dit excellement Son Éminence le Cardinal Archevêque de Bordeaux, est si nécessaire aujourd’hui, est enseigné avec succès à la jeunesse des séminaires et des colléges par un ecclésiastique instruit et plein de goût, M. l’abbé Piron, ancien professeur de belles-lettres, dans un Cours complet de littérature, qui a obtenu l’approbation d’un très grand nombre d’évêques et de professeurs, tant ecclésiastiques que laïques.
Les larmes en effet sont contagieuses*, te sensibilité se propage par un frémissement électrique, qui passe rapidement d’un cœur à un autre : il est impossible de voir une personne émue sans ressentir une émotion analogue ; c’est par là qu’on voit souvent au théâtre, des larmes couler de tous les yeux ; c’est par là que Massillon, dans son sermon Sur le petit nombre des élus, faisait lever tout son auditoire par un mouvement unanime d’épouvante.
L’épopée est divisée en chants, dont le nombre est abandonné à la volonté de l’auteur.
Puis, si j’ai accompli, en parlant, la moitié seulement de mon projet, je suis dans le petit nombre des gens heureux, ayant fait de ma vie la moitié ou le quart de ce que je voulais faire4.
L’idée que vous exploitez peut se rattacher à une idée plus générale, elle peut renfermer en soi un plus ou moins grand nombre d’idées spéciales et individuelles ; étudiez-la donc sous le rapport du genre, sous le rapport de l’espèce.
Les Français, il y a quinze ans, passaient pour n’avoir aucune connaissance de la navigation ; ils pouvaient à peine mettre en mer six vaisseaux de guerre et quatre galères : maintenant la France compte dans ses ports vingt-six galères et cent vingt gros vaisseaux, et un nombre prodigieux d’autres bâtiments ; elle s’est rendue si savante dans la marine, qu’elle donne aujourd’hui aux étrangers et des pilotes et des matelots.
C’est la lettre missive ; c’est le genre de composition dont l’étude porte ses fruits pendant toute la vie, et à ce point de vue, c’est le plus important pour le plus grand nombre des hommes.
S’il en est où l’idée de Dieu ne soit mêlée, il s’y trouve toujours quelque défaut ou quelque excès ; il y manque le nombre, le poids ou la mesure, toutes choses dont l’exactitude est divine. » Joubert.
Les triomphes de Rivoli mirent le comble à la joie des patriotes ; on parlait de tous côtés de ces vingt-deux mille prisonniers, et l’on citait le témoignage des autorités de Milan, qui les avaient passés en revue, et qui en avaient certifié le nombre, pour répondre à tous les doutes de la malveillance.
Avec des gens armés, dont la plupart étaient des esclaves, ils s’emparent, bien avant dans la nuit, de tout le Forum, de la salle du sénat et du comice ; ils se jettent sur Fabricius, le frappent, tuent quelques-uns de ceux qui l’accompagnaient, en blessent en graud nombre ; ils repoussent avec violence M.
Il est adulte, me semble-t-il, voire un peu grisonnant ; un assez grand nombre d’esprits ingénieux et profonds l’ont travaillé et remué en tous sens pour qu’il puisse fournir, et même abondamment, à toutes les idées de celui qui l’a sérieusement étudié, et qui le connaît bien.
Si le rythme est basé sur la distinction des syllabes en longues et en brèves, le vers s’appelle métrique ; si le vers se mesure simplement par le nombre des syllabes, on le nomme syllabique.
Malherbe, dans son ode à la reine régente Marie de Médicis, a dit aussi : Apollon à portes ouvertes Laisse indifféremment cueillir Les belles feuilles toujours vertes Qui gardent les noms de vieillir : Mais l’art d’en faire des couronnes N’est pas su de toutes personnes ; Et trois ou quatre seulement, Au nombre desquels on me range, Peuvent donner une louange Qui demeure éternellement.
Il faut lire la lettre qu’il écrivit à l’un de ses anciens professeurs en lui envoyant un de ses ouvrages : « Je juge bien que vous n’aurez pas retenu les noms de tous les disciples que vous aviez il y a vingt-trois ou vingt-quatre ans (la lettre est du 15 juin 1637, et Descartes avait quitté le collége en 1612), lorsque vous enseigniez la philosophie à la Flèche, et que je suis du nombre de ceux qui sont effacés de votre mémoire ; mais je n’ai pas cru pour cela devoir effacer de la mienne les obligations que je vous ai, ni n’ai pas perdu le désir de les reconnaître, bien que je n’aie aucune occasion de vous en rendre témoignage, sinon qu’ayant fait imprimer ces jours passés le volume que vous recevrez en cette lettre, je suis bien aise de vous l’offrir, comme un fruit qui vous appartient… » 2.