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127. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Jugez quelle fut ma surprise et combien je versai de larmes à mon réveil, quand je vis les vaisseaux fendre les ondes. […] Tel était l’état de la synagogue lorsque Dieu, touché des gémissements et des calamités de son peuple, lui suscita Samuel, ce prophète chéri du ciel, qui renouvela le gouvernement, qui répandit une onction sainte sur les princes de sa nation, et qui jugea l’assemblée d’Israël selon la loi. […] Ces trois ouvrages devant être entendus et jugés par les auditoires choisis que les académies admettent à leurs séances, sont écrits, en général, dans ce style élégant et délicat qui doit leur plaire, et que l’on appelle le style académique 31 ; c’est ce qui les fait réunir quelquefois ; mais ces deux dernières sortes de discours appartiennent seules ou peuvent du moins être considérés comme appartenant à l’éloquence oratoire ; la forme en est bien réellement celle des discours destinés à une nombreuse assemblée dont on veut flatter le goût ou l’oreille.

128. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Leurs robes rouges, leurs hermines dont ils s’emmaillottent en chats fourrés2, les palais où ils jugent, les fleurs de lis, tout cet appareil auguste était fort nécessaire : et si les médecins n’avaient des soutanes et des mules, et que les docteurs n’eussent des bonnets carrés, et des robes trop amples de quatre parties3, jamais ils n’auraient dupé le monde, qui ne peut résister à cette montre4 si authentique.

129. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Mais ils nous font sentir en même temps notre impuissance de nous élever jusqu’à l’imitation de ces actions d’éclat qui ont fixé la destinée des empires et le sort des peuples ; au lieu que nous ne jugeons pas au-dessus de nos forces morales les actions particulières d’un homme, quelque illustres qu’aient été son rang ou sa naissance59. […] Il a aussi écrit la Vie de Pomponius Atticus, que nous avons, et qui, beaucoup mieux que les autres vies de son recueil, peut faire juger de son talent et de son style.

130. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

À en juger par la première idée qui se présente, l’épopée est une histoire, ou quelque chose qui lui ressemble fort, puisque ce sont des faits, des événements qu’on y raconte. […] Je n’ai pas besoin de dire qu’il ne faut pas juger les hommes que Palissot tourne ici en ridicule par ce qu’il en dit.

131. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Boileau et Racine eurent le même goût, mais ils n’en eurent pas le même sentiment : Boileau jugeait comme Racine, mais il ne sentait pas comme lui. […] Il n’est pas nécessaire, pour bien juger d’un ouvrage, d’être soi-même capable de faire mieux ou aussi bien que son auteur. […] Les esprits les plus vifs et les plus féconds sont plus que les autres sujets à des écarts : on n’est pas soi-même en état de juger la valeur et d’apprécier le mérite de son œuvre. […] La moralité de l’histoire consiste à bien juger les hommes et les événements, à montrer au lecteur les leçons qu’il peut tirer de la connaissance du passé. […] Il n’est d’ailleurs aucun genre de composition qui soit d’un plus fréquent usage dans la vie ; bien souvent un homme est jugé par la manière dont il a écrit une lettre, et ne n’est pas sans raison.

132. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Le premier est l’ascendant, c’est-à-dire une manière impérieuse de dire ses sentiments, que peu de gens peuvent souffrir, tant parce qu’elle représente l’image d’une âme fière et hautaine, dont on a naturellement de l’aversion, que parce qu’il semble que l’on veuille dominer sur les esprits et s’en rendre le maître… C’est encore un fort grand défaut que de parler d’un air décisif, comme si ce qu’on dit ne pouvait être raisonnablement contesté ; car l’on choque ceux à qui l’on parle de cet air, ou en leur faisant sentir qu’ils contestent une chose indubitable, ou en faisant paraître qu’on leur veut ôter la liberté de l’examiner et d’en juger par leur propre lumière1, ce qui leur paraît une domination injuste.

133. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Ceux qui ne jugent les choses que d’une manière superficielle peuvent regarder les mouvements du geste et de la voix comme les résultats d’un art purement d’apparat, qui n’offre que de médiocres ressources pour captiver des auditeurs. […] Elle a pour objet de nous montrer l’homme dans tous ses rapports, et de nous apprendre à bien juger dans toutes les affaires de la vie. […] Elles ne sont autre chose qu’un mélange de dissertations sur divers sujets de morale, auxquels l’auteur a jugé à propos de donner une forme épistolaire. […] Gessner a écrit, il ne m’appartient pas de juger de sa poésie ; mais il me semble que, pour le sujet et la conduite de ses pastorales, il s’est élevé bien au-dessus de tous les poètes modernes. […] C’est ce qu’il faut toujours observer lorsqu’on entreprend de juger les productions d’un poète étranger ou qui vivait à une époque déjà loin de nous.

134. (1873) Principes de rhétorique française

La rhétorique permet de reconnaître et d’apprécier les mérites des écrivains de talent, de juger les ouvrages d’esprit et de se rendre compte dés impressions qu’ils produisent.    […] Dieu jugera entre vous et moi. […] C. paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée, la plus auguste de l’univers, pour nous juger, pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis, croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ? […] La proposition est le sommaire du sujet ; elle indique le point à juger, la question à résoudre ; elle résume eu quelques mots ce qui sera développé dans le courant du discours ou de l’ouvrage. […]   Ce lieu pourrait bien être consacré à quelque nymphe ou même au fleuve Achéloüs, à en juger par ces figures et ces statues.

135. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

« Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes ; Jésus-Christ paraître dans sa gloire au milieu de ce temple… je vous le demande donc : si Jésus-Christ paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée pour nous juger, pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis ; croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ?

136. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239

« L’orateur romain, dit l’ancien rhéteur Severianus, doit être plus abondant que l’orateur attique, plus précis que l’asiatique, Allico copiosior, Asiatico pressior. » A en juger par ce qui nous reste des Orientaux, Severianus disait juste.

137. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Je vous remets, mon cher ami, la disposition de tout ce qui me regarde : offrez mes services, pour quelque emploi que ce soit, si vous le jugez convenable, et n’attendez point ma réponse pour agir ; je me tiendrai heureux et honoré de tout ce que vous ferez pour moi et en mon nom.

138. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Pour y exceller, il faut être en mesure de bien savoir, en état de pleinement comprendre, en droit de tout juger.

139. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Justice s’entend ici des magistrats chargés de juger les hommes. […] La traduction des auteurs et les observations auxquelles ils ont donné lieu, peuvent être regardées comme une espèce de logique pratique, puisqu’on a acquis des idées, qu’on s’est exercé à juger, et qu’on a remarqué la liaison du raisonnement. […] Les préceptes de rhétorique ont pour objet la composition du discours ; il faut les connaître, soit qu’on veuille composer soi-même, soit qu’il s’agisse seulement de juger les compositions des autres. Les règles du discours en général étant connues, servent à juger — ou à diriger toutes sortes de compositions. […] « Venez, peuples, venez maintenant ; mais venez plutôt, princes et seigneurs ; et vous qui jugez la terre, et -vous qui ouvrez aux hommes les portes du ciel ; et vous, plus que tous les autres princes et princesses, nobles rejetons : de tant de rois, lumières de la France, mais aujourd’hui obscurcies et couvertes de votre douleur comme d’un nuage ; venez voir le peu qui nous reste d’une si auguste naissance, de tant de grandeur, de tant de gloire.

140. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Mais ces courtes réflexions suffiront pour nous faire juger qu’un esprit vaste, ferme et pénétrant ; une raison saine et lumineuse ; un jugement droit, solide et profond ; en un mot, un génie heureux, soutenu d’un goût exquis, enrichi d’une infinité de connaissances, et joint à toutes les qualités du cœur, qui distinguent le parfait honnête homme, sont absolument nécessaires à l’écrivain qui veut obtenir dans ce genre des succès non moins durables que brillants. […] Mais ils nous font sentir en même temps notre impuissance de nous élever jusqu’à l’imitation de ces actions d’éclat, qui ont fixé la destinée des empires et le sort des peuples : au lieu que nous ne jugeons pas au-dessus de nos forces morales, les actions particulières d’un homme, quelque illustres qu’aient été son rang et sa naissance.

141. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

. — Vous dirai-je avec quel discernement elle jugeait des ouvrages d’esprit ?

142. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »

Après avoir dit enfin tout ce qu’il a jugé convenable, il termine son discours par un résum » succinct de tout ce qu’il a déployé de moyens, de ce qu’il a exposé de plus capable de laisser dans les esprits une impression profonde.

143. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

Nous avons beau vanter nos grandeurs passagères, Il faut mêler sa cendre aux cendres de ses pères, Et c’est le même Dieu qui nous jugera tous2.

144. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Il ne faut point juger des gens sur l’apparence. […] Lorsqu’elle est placée au commencement de la fable, le lecteur a le plaisir, en suivant le fil de la narration, de juger si chaque trait se rapporte exactement à la vérité énoncée.

145. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Péroraison de Bossuet dans l’Oraison funèbre du prince de Condé : « Venez, peuples, venez maintenant, mais venez plutôt, princes et seigneurs ; et vous qui jugez la terre, et vous qui ouvrez aux hommes les portes du ciel, etc. » Voir aussi celle du discours de Burrhus à Néron dans Britannicus de Racine : Me voilà prêt, seigneur ; avant que de partir, Faîtes percer ce cœur qui n’y peut consentir : Appelez les cruels qui vous l’ont inspirée ; Qu’ils viennent essayer leur main mal assurée ; etc. […] La première (c’est la plus simple) résume, quelquefois sans les juger, les idées ou les faits développés dans une composition plus ou moins étendue ; l’autre, plus compliquée, mêle à cet exposé des observations pour faire ressortir les intentions de l’auteur, les beautés et les défauts de son œuvre. […] Pour faire une bonne analyse, il faut satisfaire à trois conditions ; 1° déterminer l’idée générale de la composition qu’on analyse ; on le fait ordinairement par le titre : 2° énumérer les pensées principales qui ont servi au développement de l’idée générale ; 3° indiquer les idées ou faits accessoires qui remplissent chaque paragraphe et examiner la manière dont l’auteur les a exprimés, c’est-à-dire juger son style.

146. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

On vient de voir, par les vers que j’ai cités, et l’on jugera mieux encore par ceux que je citerai dans la suite, de quel côté se trouvaient ici la justice et la raison.

147. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

On peut juger avec quelle chaleur Cicéron se porta à sa défense : c’était sa propre cause qu’il plaidait, et il satisfaisait à la fois et sa haine pour Clodius, le plus fougueux de ses ennemis, et sa reconnaissance envers Sextius, le plus zélé de ses défenseurs.

148. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

On pouvait juger par l’orgueil de ces rois, toujours vainement mortifiés par leurs défaites, qu’ils précipiteraient leur chute en donnant toujours des batailles, et que la flatterie ne permettrait jamais qu’ils pussent douter de leur grandeur.

149. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Sa peccadille fut jugée un cas pendable.

150. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Diderot recommande au critique d’art d’entrer dans la toile qu’il vent juger ; ici il devient acteur de la scène qu’il peint.

151. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

S’il me jugeait perdu, il n’écrirait pas à un mort.

152. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

C’en est assez pour qu’il ait pu dire, dans sa dédicace à Malherbe : « Vous jugerez que je suis autant au-dessous de la perfection que je suis au-dessus de tous ceux qui m’ont précédé dans ce genre de poésie. » — dans notre langue s’entend. […] S’il a tant de valeur que vous-même le dites, Il sait quelle est la vôtre, et connaît vos mérites, Et jugera de vous avec plus de raison Que moi qui n’en connais que la race et le nom. […]     Allons, reines, allons, et laissons-les juger De quel côté l’amour avait su m’engager. […]     Je n’entreprendrai point de juger entre vous Qui mérite le mieux le nom de son époux ; Je serais téméraire, et m’en sens incapable ; Et peut-être quelqu’un m’en tiendrait récusable. […] Nous n’en prendrons, pour les juger rapidement ici, que quelques pièces d’un véritable mérite.

153. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Dans notre recueil, rien de semblable : on peut, tout à son aise, sans que l’esprit s’énerve et s’épuise à chercher le sens, voir et juger comment des écrivains Grecs ou Latins, des auteurs modernes de bon aloi, ont tiré parti d’une situation donnée ; on n’a d’autre peine que celle de s’essayer à revêtir d’un latin aussi clair que possible, correct surtout, des idées coordonnées par des maîtres, et qui n’émanent pas d’une plume inexpérimentée. […] « Guerriers, mes amis, je vous ai choisis non parce que je vous ai mis à l’épreuve aujourd’hui pour la première fois, mais parce que j’ai reconnu que depuis l’enfance vous cultivez avec soin les principes qui sont regardés chez nous comme honnêtes, et que vous vous abstenez de ce qui est jugé honteux. […] puisque, sans parler des nombreuses et brillantes récompenses dont vous m’avez jugé digne, sans parler du commandement de l’expédition contre Sertorius, que vous m’avez confié, quand personne ne voulait-et ne pouvait l’accepter, le triomphe qui m’a été accordé, contrairement aux usages de l’État, a entouré mon nom d’un grand éclat. » Traduit de Dion Cassius, historien grec (229 ap, J. […] Après quarante ans, moins trente jours, Moïse convoqua le peuple auprès du Jourdain, où est maintenant la ville d’Abila, et parla en ces termes : « Guerriers, mes compagnons d’armes, associés à moi par de longues infortunes, puisque Dieu l’ordonne et qu’il faut que je quitte la vie, étant âgé de cent vingt ans, puisque je ne dois pas être votre guide pour les choses qui doivent s’accomplir au-delà du Jourdain, ni partager désormais vos travaux, d’après la volonté de Dieu, j’ai jugé convenable de ne pas laisser refroidir, même en ce moment, le zèle que je vous ai toujours témoigné ; je veux vous assurer, à vous, la jouissance éternelle du bonheur, à moi votre souvenir. […] En effet, celui qui vivrait, comme moi, au milieu de nombreux malheurs, ne jugerait-il pas que la mort est un bienfait pour lui ?

154. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Démosthène fut le plus éloquent de toutes les villes de la Grèce ; il a été jugé le prince des orateurs. — 6. […] Socrate fut jugé par l’oracle d’Apollon le plus sage de tous les hommes. — 6. […] Cicéron a jugé pernicieuse la puissance tribunitienne ; en effet, née au milieu d’une sédition, elle paraissait née pour la sédition. […] Pyramides tricenûm pedum lapidibus exstructæ ; maxima earum quatuor ferè soli jugera suâ sede occupat, pedes quadringentos et sexdecim in altitudinem erigitur.

155. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Son Printemps, que, d’ailleurs, il n’a pas jugé digne de voir le jour et qui a été publié, pour la première fois, d’après les manuscrits originaux en 1874, le laisse bien loin derrière les Ronsard, les Du Bellay, les Belleau, les Desportes. […] « Que ceux qui ont fermé les yeux à nos miseres, Que ceux qui n’ont point eu d’oreille à nos prieres, De cœur pour secourir, mais bien pour tourmenter, Point de main pour donner, mais bien pour nous oster, « Trouvent tes yeux fermez à juger leurs miseres, Ton oreille soit sourde en oyant leurs prieres ; Ton sein ferré468 soit clos aux pitiez, aux pardons ; Ta main seche, sterile aux bienfaicts et aux dons. […] Qui mon procès jugé tire encore et retire507, Et depuis seize mois m’a tant villonizé508 Que je le tiens déjà pour immortalizé…… — On n’ose offrir aux Dieux que victimes de choix : Les escus des procès doivent estre de poids. […] » Ainsi parloit Amour avec grand’violence ; Puis nous teusmes tous deux, attendant la sentence De Raison, qui vers nous son regard adressa : Vostre débat, dist-elle, est de chose si grande, Que pour le bien juger plus long terme il demande, Et, finis ces propos, en riant nous laissa.

156. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

On y jugeait souverainement et sans appel toutes les affaires qui y étaient portées. […] -C., défendait de juger un citoyen, pour crime capital, sans l’aveu du peuple.

157. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Simple narrateur, historien, vous vous contenterez de quelques traits saillants ; orateur, vous présenterez plus de détails ; mais vous vous arrêterez dès que vous jugerez votre but atteint. […] On doit caractériser la nature du fait, l’esprit d’une expédition, les motifs d’une entreprise, en donnant à chaque personnage sa part d’éloge ou de blâme, en évitant de juger avec passion, et en rapportant même les choses qui seraient contraires à nos opinions.

158. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Les vers qui ont moins de cinq syllabes, employés seuls, sont ordinairement monotones et insupportables ; on en pourra juger par l’exemple suivant : Grand Nevers, Si les vers Découlaient, Jaillissaient De mon fond, Comme ils font De son chef ; De rechef, J’aurai jà… Répondu, etc. […] On pourra en juger parles exemples suivants : Le criquet eut disette En yver, et, povrette, Au fourmi est venu.

159. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Remarquez que je ne considère point ici la nature et l’origine des idées, je les constate comme existant, et je dis que, quelque opinion que l’on se forme de leur origine et de leur nature, il n’en est pas moins vrai qu’une fois que l’intelligence pense aux idées (notez l’expression, et distinguez-la de celle-ci, pense ses idées), elle ne peut que se les rappeler, les juger, les combiner, et que, sous ce rapport, les résultats de l’activité intellectuelle sont toujours des faits de mémoire, des faits de jugement, ou des faits d’imagination.

160. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Il faut choisir ses preuves avec discernement, les arranger dans l’ordre qu’on jugera le meilleur, suivant les principes de gradation précédemment exposés, et en un leur donner le développement nécessaire.

161. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233

Cependant l’apôtre de l’Évangile, revêtu d’un simple surplis, assemble ses ouailles devant la grande porte de l’église ; il leur fait un discours, fort beau sans doute, à en juger par les larmes de l’assistance.

162. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Bossuet jugeait ainsi la Majesté royale : Je n’appelle pas majesté cette pompe qui environne les rois, ou cet éclat extérieur qui éblouit le vulgaire : c’est le rejaillissement de la majesté, et non pas la majesté elle-même.

163. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Poussin ne continue pas la tradition de la peinture moitié française, moitié italienne de la fin du seizième siècle ; il rompt avec cette tradition, et commence une nouvelle école, que l’on peut juger diversement, mais qui évidemment est toute nationale et toute française.

164. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Si vous jugez ensuite les circonstances propices et vos forces suffisantes, allez, n’hésitez pas, le champ vous est ouvert ; mais ne me demandez pas d’autres conseils, je vous renverrais à ceux de mon vieux juge, ou plutôt à ceux de l’expérience.

165. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Lorsqu’elle est placée au commencement de la fable, le lecteur a le plaisir, en suivant le fil de la narration, de juger si chaque trait s’y rapporte exactement à la vérité énoncée. […] On a dû juger qu’il faut que les mœurs des personnages soient simples, pures et exemptes de crimes. […] Il est aisé de juger que pour réussir dans ce genre d’écrire, il faut bien sentir, et bien peindre le sentiment avec des couleurs vraies et naturelles.

166. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Il y a cependant quelque différence à observer : Massillon va nous la faire sentir, et les philosophes la jugeront.

167. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Pour moi qui aime toujours à faire des réflexions, je voudrais que le Roi en fît là-dessus, et qu’il jugeât par là combien il est loin de connaître la vérité2.

168. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Il ne réussit bien qu’aux sentiments qui exigent du jet, et au commerce qui demande du goût, de la hardiesse et de la célérité. » « Les journaux et les livres sont plus dangereux en France qu’ailleurs, parce que tout le monde y veut avoir de l’esprit ; et que ceux qui n’en ont pas en supposent toujours beaucoup à l’auteur qu’ils lisent, et se hâtent de penser on de parler comme lui. » « En France, il semble qu’on aime les arts pour en juger bien plus que pour en jouir. » 1.

169. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Jugez-en par les maux que vous souffrez — Elle eût pu devenir mère d’une fille et ne pas avoir un fils pour se consoler. —  Avis. […] — Je vous ai dit d’attendre, pour me juger, que vous soyez ici — … Mes journées sont remplies ; vous me direz : Et votre homme d’affaire ? […] Sa peccadille fut jugée un cas pendable ; Manger l’herbe d’autrui ! […] Si vous le jugez convenable, vous reproduirez une partie de cette note dans l’exposition de la narration suivante. […] Tout ce que vous trouverez alors en vous de nouveau, sera peut-être un compte un peu plus grand que celui que vous auriez aujourd’hui à rendre, et sur ce que vous seriez, si l’on venait vous juger en ce moment, vous pouvez presque décider ce qui vous arrivera au sortir de la vie.

170. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Je ne jugerai pas ce grand procès, et j’admettrai volontiers l’hypallage dans la famille des tropes. […] On peut en juger par ces admirables vers que Racine met dans la bouche de Joad s’adressant à Josabeth. […] j’en frémis encore de dépit et d’horreur, À en juger par ces mots, une grande infortune a sans doute frappé celui qui parle. […] On va en juger : Dans une vaste solitude fuyait alors Darius, maître, naguères d’une puissante armée, et qui s’était avancé, au combat, élevé sur un char, moins dans l’appareil d’un général que d’un triomphateur, couvrant les campagnes de ses innombrables bataillons.

171. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Il écrivit avec la plus grande facilité : on peut en juger, par le morceau suivant, qui est rendu avec simplicité, correction, et une légèreté convenable au sujet. […]     Que bien que mal elle arriva     Sans autre aventure fâcheuse ; Voilà nos gens rejoints : et je laisse à juger De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines… La Fontaine.

172. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Il y a une vingtaine d’années, quelques individus qui croyaient avoir découvert un nouveau lien social et humanitaire jugèrent convenable de se poser apôtres d’une nouvelle religion ; mais n’ayant dans le fait aucune idée de dogme et de culte nouveau, et ne pouvant donner une définition de chose, ils s’arrêtèrent à une définition de mot, et par un subterfuge, si l’on veut, de rhétorique, ils appuyèrent surtout, pour développer et confirmer leur pensée, sur l’étymologie du mot religion.

173. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

On a justement reproché à Fléchier : « Il condamna à un supplice rigoureux et à un silence éternel ;… » et à Bossuet : « Il ne dédaigna pas de juger ce qu’il a créé, et encore… » Evitez aussi ce qu’on nomme le bâillement, c’est-à-dire la rencontre d’une consonne finale avec une voyelle initiale sur laquelle elle ne doit pas se faire sentir : Je vous fermais le champ où vous voulez courir… Pourquoi d’un an entier l’avons-nous différée… ?

174. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

de Fontanes a jugé ainsi Boileau : « Quand il parut, la poésie retrouva ce style qu’elle avait perdu depuis les beaux jours de Rome ; ce style toujours clair, toujours exact, qui n’exagère ni n’affaiblit, n’omet rien de nécessaire, n’ajoute rien de superflu, va droit à l’effet qu’il veut produire, ne s’embellit que d’ornements accessoires puisés dans le sujet, sacrifie l’éclat à la véritable richesse, joint l’art au naturel, et le travail à la facilité ; qui, pour plaire toujours davantage, s’allie toujours de plus près au bon sens, et s’occupe moins de surprendre les applaudissements que de les justifier ; qui fait sentir enfin, et prouve, à chaque instant, cet axiome éternel : Rien n’est beau que le vrai. » (Discours préliminaire de l’essai sur l’homme.)

175. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Je vous mande que vous attendiez à juger de moi quand vous serez ici ; qu’y a-t-il de si terrible à ces paroles ? […] Ce n’est pas une dénégation fortement articulée, mais c’est une prière de considérer les faits et de juger. […] Cependant l’apôtre de l’évangile, revêtu d’un simple surplis, assemble ses ouailles devant la grande m porte de l’église ; il leur fait un discours, fort beau sans doute, à en juger par les larmes de l’assistance. […] Comparez et jugez. […] Le kan des Tartares et le bacha, qui voulaient prendre le roi en vie, honteux de perdre du monde et d’occuper une armée entière contre soixante personnes, jugèrent à propos de mettre le feu à la mai son pour obliger le roi de se rendre.

176. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

142Mortels qui jugez vos semblables, Rois qu’à la terre j’ai donnés, Rois devenus si formidables Par vos projets désordonnés ; Instruisez-vous dans ma justice, Si vous voulez que j’affermisse Vos droits par la révolte enfreints ; Pour mériter que l’on vous aime, Aimez, servez, craignez vous-même Le Dieu par qui vous êtes craints.

177. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

L’homme privé a un intérêt réel à juger sainement des actions de ses semblables ; et c’est par la connoissance des hommes qu’il se met en état de le faire.

178. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

On peut en juger par les vers suivants : Je n’ose de mes vers vanter ici le prix.

179. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Vinet, a jugé ainsi M.

180. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Au reste, il y a des noms, soit substantifs, soit adjectifs, qui finissent au singulier par une s, un x, ou un z ; et l’on doit juger qu’ils les conservent au pluriel. […] Tel est le principe d’après lequel on jugera si un pronom est substantif, ou adjectif.

181. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

N’examinez donc point si à la fin de la bataille j’ai perdu quelques soldats, mais jugez de ma conduite par ma victoire. […] On peut en juger par les exemples suivants : Aussitôt qu’il (le duc d’Enghien) eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups.

182. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Fausse est l’attitude d’Ulysse, qui affecte une modestie que ses actes démentent, puisqu’il ne revendiquerait pas les armes d’Achille s’il ne s’en jugeait le plus digne ; fausse, cette invocation prématurée à l’ombre du défunt ; fausses, ces larmes d’héritier qui coulent entre deux antithèses. […] Et il fait l’éloge d’une vieille patricienne, nommée Lélia, qui s’exprimait avec tant de naturel, de grâce simple et correcte, qu’à l’entendre on jugeait que son père et ses ancêtres n’avaient pas dû parler autrement.

183. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Au milieu des discours qui plaisent, ne jugeons rien de digne de nous que les enseignements qui édifient ; et accoutumons-nous tellement à aimer Jésus-Christ tout seul dans la pureté naturelle de ses vérités toutes saintes, que nous voyions encore régner dans l’Eglise cette première simplicité, qui a fait dire au divin apôtre : Quum infirmor, tunc potens sum  : « Je suis puissant parce que je suis faible » ; mes discours sont forts, parce qu’ils sont simples ; c’est leur simplicité innocente qui a confondu la sagesse humaine2.

184. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

Eux seuls savent juger, savent penser, savent écrire, doivent écrire.

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