Souvent il combat pour son maître contre les voleurs avec le plus grand courage. […] C’est par des moyens dignes de Rome, par le courage, par les travaux et par les armes, que je vaincrai. » Puis il le fit dépouiller de ses vêtements, et le livra aux enfants, les mains attachées derrière le dos, pour qu’ils le ramenassent à la ville en le fouettant de verges. […] O courage, ô grandeur d’âme extraordinaire du peuple Romain ! […] Le haut rang et le courage de Zopyre étaient également connus de tout le monde ; les plaies de son corps et les traces de cet indigne traitement paraissaient des gages de sa bonne foi.
Dans ce généreux ami d’une liberté réglée par les lois, qui, aux jours de la captivité, trouva de si fiers et de si tendres accents, on ne saurait dire si le talent ou le courage a le plus de droits à nos hommages.
C’est ce que savait fort bien un magistrat illustre, qui, dans ce siècle où beaucoup de gens n’approuvent que l’étude des langues modernes, disait avec autant de courage que de raison : « Je veux que mon fils sache beaucoup de latin. » 2.
Hâtez-vous lentement ; et sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez : Ajoutez quelquefois ; et souvent effacez. […] Le chantre, qui de loin voit approcher l’orage, Dans son cœur éperdu cherche en vain du courage : Sa fierté l’abandonne, il tremble, il cède, il fuit.
Un roi puissant précipité du trône dans les fers, et traîné des fers à l’échafaud ; une reine illustre par ses vertus et par son courage, contrainte de fuir à travers les mers et les orages le ressentiment injuste de ses propres sujets, et échappant comme par miracle à leurs fureurs rebelles : quelle matière pour le génie de Bossuet, et pour l’instruction des peuples et des rois !
Une sédition à Paris ; courage du premier président (Mathieu Molé).
Il savait quel est le pouvoir d’un magistrat sans armes ; mais on a beau le savoir, il faut un grand courage pour s’y fier… Il n’a jamais manqué de se trouver aux incendies, et d’y arriver des premiers.
Le peuple, dans ton moindre ouvrage Adorant la prospérité, Te nomme grandeur de courage, Valeur, prudence, fermeté.
Lettre à M. de la Condamine1 lors de sa reception a l’académie française Du génie pour les sciences, du goût pour la littérature, du talent pour écrire, de l’ardeur pour entreprendre, du courage pour exécuter, de la constance pour achever, de l’amitié pour vos rivaux, du zèle pour vos amis, de l’enthousiasme pour l’humanité : voilà ce que vous connaît un ancien ami, un confrère de trente ans, qui se félicite aujourd’hui de le devenir pour la seconde fois.
Vingt héros, divers de caractère et de talent, pareils seulement par l’âge et le courage, conduisaient ses soldats à la victoire.
Au moins que les travaux, Les dangers, les soins du voyage Changent un peu votre courage. […] D’où te venaient cette ardeur et ce courage ? […] tu es mort comme ton frère, en homme de courage ; il n’y a que moi qui ne puis mourir ! […] Gracchus, sans ternir son courage par une plainte, tombe silencieux. […] qui ne put voir égorger ces lions comme de timides brebis, calma les courages émus.
Quintilen recommandait aux orateurs d’imiter, dans l’arrangement des preuves, un général prudent qui met aux premiers rangs les soldats braves et robustes, place dans le milieu ceux dont le courage est suspect, et réserve pour les derniers rangs quelques troupes d’élite, capables d’assurer la victoire. […] Tous ensemble, en quelque degré de sa confiance qu’il vous ail reçus, environnez ce tombeau, versez des larmes avec des prières ; et, admirant dans un si grand prince une amitié si commode et un commerce si doux, conservez le souvenir d’un héros dont la bouté avait égalé le courage. […] Ce n’est qu’après nous avoir longtemps tenus en suspens, après avoir violemment agité notre âme par des sentiments opposés, qu’il termine nos inquiétudes, en annonçant la victoire et la fin du combat : Le prince calma les courages émus, et joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner. […] Le comte d’Erfeuil exposait sa vie avec insouciance, courage et gaieté : les matelots anglais et les domestiques de lord Nelvil vinrent à son aide ; car les habitants d’Ancône restaient immobiles, comprenant à peine ce que ces étrangers voulaient faire, et ne croyant pas du tout à leurs succès. […] Tout le monde s’était rangé sous son commandement, parce que, dans les plus petites comme dans les plus grandes circonstances, dès qu’il y a du danger, le courage prend sa place ; dès que les hommes ont peur, ils cessent d’être jaloux.
Ce n’est pas qu’il manquât de génie : ses lumières égalaient son courage ; mais il n’avait jamais été instruit par la mauvaise fortune ; ses maîtres avaient empoisonné par la flatterie son beau naturel. […] La Terreur est une peur violente qui abat le courage et jette le corps clans un tremblement général.
Si les nôtres assiégent une place très-forte, très-régulière, pourvue de vivres et de munitions, qui a une bonne garnison, commandée par un homme d’un grand courage, il dit que la ville a des endroits faibles et mal fortifiés, qu’elle manque de poudre, que son gouverneur manque d’expérience, et qu’elle capitulera après huit jours de tranchée ouverte.
Savoir sa valeur, et ne pouvoir l’imposer que par accident et surprise, entendre murmurer autour de soi le nom de Catilina, quand on aborde la tribune avec le courage d’un bon sens supérieur et convaincu ; subir des résistances occultes, sous lesquelles se cache l’injure d’un mépris anonyme ; rendre la vérité suspecte, parce qu’on en est l’interprète : telle fut l’expiation sous laquelle il courba la tête jusqu’au dernier jour, tantôt exaspéré par d’injustes outrages, tantôt abattu par le sentiment de son impuissance.
Son courage et sa valeur parurent avec éclat au siège de Luxembourg, dans la campagne de Hongrie, aux batailles de Fleurus, de Steinkerke et de Nerwinde. […] Son caractère était aussi bon et facile, que son courage était ferme et élevé.
Sa fille en comprend la cause et se résigne à son sort avec : courage. […] Je ne veux point vous en parler davantage, ni célébrer, comme vous dites, toutes les pensées qui, me pressent le cœur : je veux me représenter votre courage, et tout ce que vous m’avez dit sur ce sujet, qui fait que je vous admire.
Sa fermeté, devenue opiniâtre, fit ses malheurs dans l’Ukraine, et le retint cinq ans en Turquie ; sa libéralité, dégénérant en profusion, a ruiné la Suède ; son courage, poussé jusqu’à la témérité, a causé sa mort ; sa justice a été quelquefois jusqu’à la cruauté ; et, dans les dernières années, le maintien de son autorité approchait de la tyrannie. […] Le barbare Sylla, le crapuleux Antoine, l’imbécile Lépide lisaient peu Platon et Sophocle ; et pour ce tyran sans courage, Octave, surnommé si lâchement Auguste, il ne fut un détestable assassin que dans le temps où il fut privé de la société des gens de lettres.
ses vertus, son courage, La sublime valeur, le zèle pour son roi, N’ont pu le garantir, au milieu de son âge, De la commune loi. […] : Nous admirons le fier courage Du lion fumant de carnage, Symbole du dieu des combats.
« Du côté de l’homme, un fond de rudesse, d’âpreté, de férocité même, vices naturels de la force ; plus de courage habituel, plus d’égalité, de constance ; les premiers mouvements de la franchise et de la droiture, parce que, se sentant plus libre, il est moins craintif et moins dissimulé ; un orgueil plus allier, plus impérieux, plus ouvertement despotique, mais un amour-propre moins attentif et moins adroit à ménager ses avantages ; un plus grand nombre de passions, et chacune moins violente, parce que, moins captive et moins contrariée, elle n’a point, comme dans les femmes, le ressort que donne la contrainte aux passions qu’elle retient : voilà le fond des mœurs du sexe le plus fort. » La plupart de ces remarques sont d’une vérité évidente.
Maillet, à qui il ne manque que de la paresse, du relâche, de la détente de tête, pour travailler admirablement, et qui a travaillé avec autant d’éloquence que de courage, il y a vingt ans, contre la tyrannie de l’époque, comme l’attestent des opuscules, dont je vous ai remis, il y a dix ans, un exemplaire qui vous aurait fait connaître son mérite si vous l’aviez lu, mais que vous n’avez pas lu, parce que, occupé comme vous l’êtes, vous ne lisez rien, et je crois que vous faites bien, par une prérogative qui n’appartient qu’à vous ; M.
. — En effet, mais cette émotion est d’un bon augure pour l’avenir, et il me prend envie de vous dire comme Diogène à un jeune homme de votre âge : « Courage, enfant ; ce sont les couleurs de la vertu !
Ainsi on dit d’un homme intelligent qu’il n’est pas sot, d’un brave qu’il ne manque pas de courage, d’un importun qu’il n’est pas gai, d’un rustre qu’il n’est pas aimable.
Ainsi parla Brutus lorsqu’il fonda la liberté publique, ainsi parla cet illustre aveugle, lorsque, rejetant les propositions de Pyrrhus triomphant, il releva le courage abattu des Romains, et empêcha les sénateurs d’accepter leur ignominie. […] On n’admire pas moins la vertu qui supporte l’adversité avec courage, qui ne se laisse pas abattre par la mauvaise fortune, et qui conserve de la dignité au milieu des revers. […] Il dit dans le discours pro lege Maniliâ : « Pompée réunit la connaissance de l’art militaire, le courage, la réputation et le bonheur ; donc Pompée est un grand général. » Et dans le discours pour Rabirius : « Si c’est un crime que d’avoir tué Saturninus, c’en est un d’avoir pris les armes contre lui ; mais si, au contraire, on a eu le droit de prendre les armes contre lui, on a eu nécessairement le droit de le tuer. » Bourdaloue est plein de ces enthymèmes dont la triste nudité peut déplaire quelquefois ; aussi lui a-t-on reproché de n’avoir pas assez sacrifié au tour et à l’élocution oratoire. […] VIII, lorsque Télémaque, descendu aux enfers, écoute les sages leçons d’Arcesius, son bisaïeul : « Quand elle est prise (la royauté), disait-il, pour se contenter soi-même, c’est une monstrueuse tyrannie : quand elle est prise pour remplir ses devoirs et pour conduire un peuple innombrable comme un père conduit ses enfans, c’est une servitude accablante, qui demande un courage et une patience héroïques. » Ainsi, de quelque côté qu’on envisage la condition des rois, elle est triste et malheureuse : Ou ils sont bons, ou ils sont méchans.
L'éloquence est aussi puissante en temps de paix, que le courage en temps de guerre. […] Alors Catilina se met à exhorter ses soldats, à enflammer leur courage, à ranger son armée en bataille, et à promettre de grandes récompenses. […] Je vous prie d’abord de ne pas perdre courage, et de ne pas vous laisser accabler par la multitude de vos affaires.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Lemoine veut peindre le courage avec lequel saint Louis se précipita dans le Nil, à son arrivée devant Damiette ? […] Moi, dis-je, et c’est assez… C’est là le sublime du courage.
Je repris courage ; et ne pouvant agrandir mes sens, je résolus de chercher les moyens d’agrandir mon âme, c’est-à-dire, de perfectionner ma raison et d’affermir ma volonté.
… » Et il n’a pas le courage d’achever ; il reste muet dans sa douleur, il attend ce récit fatal ; le public l’attend de même.
Ils ont l’adresse et le courage : S’ils avaient eu l’avidité Comme vous, et la violence, Peut-être en votre place ils auraient la puissance, Et sauraient en user sans inhumanité.
Grâce à leurs soins, il gagna le rivage, Et rappela ses esprits doucement ; Tant qu’à la fin, ayant repris courage : « Beau sire Dieu !
On dit que c’était à force d’avoir de l’honneur à sa manière ; on le loua fort, on loua, et on blâma son courage.
Aujourd’hui je sens toute la fermeté de mon cœur s’amollir, se fondre de reconnaissance et de plaisir au plus léger éloge que j’entends faire de mon courage ou de mon honnêteté.
Le siècle de Louis XIV Au dix-septième siècle, le génie de la France était mûr pour enfanter de grandes choses ; et toutes les forces du courage, de l’intelligence et du talent, semblaient, par un mystérieux accord, éclater à la fois.
Courage donc ! […] Ce sera en même temps un reproche vif et une ironie mordante à propos de ses bravades et de son défaut de courage. […] Le cœur pour le courage. […] Quoi de plus opposé en apparence que l’effroi et le courage, la sainteté et l’homicide, la tendance à s’élever et l’action de descendre, la vanité et l’humilité, l’illustration et l’ingratitude.
Ainsi il doit être suivi de l’article : = Cet homme a beaucoup de vertu, et bien de la vertu ; beaucoup de courage, et bien du courage. […] On doit les répéter avant des noms ou des verbes qui signifient des choses opposées, ou tout à fait différentes. = Rien n’est moins selon Dieu et selon le monde, que d’appuyer tout ce que l’on dit dans la conversation, jusqu’aux choses les plus indifférentes, par de longs et fastidieux sermens. = Ayez le courage de tout dire, pour vous justifier, ou pour vous déclarer coupable.
Par le courage de sa mort vraiment stoïque.
Hâtez-vous lentement5, et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.
Il y avait quelque courage à parler ainsi, sous l’ancien régime, devant la cour de France.
Nous avons bien parlé de notre cher ami ; elle a vu Sapho2, qui lui a redonné du courage.
De cettuy preux50 maints grands clers ont escrit Qu’oncques dangier n’estonna son courage : Abusé fut par le malin esprit, Qu’il épousa sous feminin visage. […] Ainsi, dans toutes les langues, « le cœur brûle, le courage s’allume, les yeux étincellent, l’esprit est accablé, il se partage, il s’épuise ; le sang se glace, la tête se renverse, on est enflé d’orgueil, enivré de vengeance. » La nature se peint dans ces images fortes, devenues ordinaires. […] Cependant, il a souvent le courage de donner la préférence au théâtre de Paris sur celui de Londres ; il fait sentir les défauts de la scène anglaise ; et quand il écrivit son Caton, il se donna bien de garde d’imiter le style de Shakespeare. […] Je l’ai vaincu, princesse, et le dieu des combats M’y favoriserait moins que vos divins appas ; Us conduisaient ma main, ils enflaient mon courage ; Cette pleine victoire est leur dernier ouvrage. […] Nous n’osons dire à Votre Majesté, quelque amour qu’elle ait pour son peuple, qu’il n’y a plus qu’un secret d’augmenter notre bonheur, c’est de diminuer son courage, et que le ciel nous vendrait trop cher ses prodiges s’il nous en coûtait vos dangers, ou ceux du jeune héros qui forme nos plus chères espérances.
maintenant chassée, poursuivie par ses ennemis implacables, qui avaient eu l’audace de lui faire son procès, tantôt sauvée, tantôt presque prise, changeant de fortune à chaque quart d’heure, n’ayant pour elle que Dieu et son courage inébranlable, elle avait ni assez de vents, ni assez de voiles pour favoriser sa fuite précipitée. » Le rapprochement de ces constructions diverses, suivant le différent génie des langues et des écrivains, n’est pas moins intéressant pour le jeune rhétoricien que la comparaison des idées et des expressions que nous avons déjà recommandée.
Le fruit de cette lecture sera une piété douce et tendre, une tranquillité d’âme inaltérable, un courage à toute épreuve dans les peines et les afflictions qui sont inséparables de la nature humaine, au faîte même des grandeurs, et dans le sein de la plus brillante prospérité.
Toutes les autres vertus que peut montrer un orateur, se rapporteront à ces quatre qualités principales : la piété, la pitié à la bienveillance ; la fermeté, le courage à la prudence ; l’indignation, l’horreur du crime à la probité ; la défiance de ses forces, l’humilité sans bassesse à la modestie.
Reste à savoir si, quand il s’agit de sa vie ou de celle d’autrui, l’honnête homme se règle sur la mode, et s’il n’y a pas alors plus de vrai courage à la braver qu’à la suivre. […] Toujours prêt à servir la patrie, à protéger le faible, à remplir les devoirs les plus dangereux, et à défendre, en toute rencontre honnête et juste, ce qui lui est cher, au prix de son sang, il met dans ses démarches cette inébranlable fermeté qu’on n’a point sans le vrai courage.
J’appelle le principe de ces grands exploits, cette ardeur martiale, qui, sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration, avec laquelle dans les plus hasardeuses occasions, il envisageait d’abord tout ce qui pouvait ou troubler, ou favoriser l’événement des choses, semblable à un aigle, dont la vue perçante fait en un moment la découverte de tout un vaste pays ; cette promptitude à prendre son parti, qu’on n’accusa jamais en lui de précipitation, et qui, sans avoir les inconvénients de la lenteur des autres, en avait toute la maturité ; cette science qu’il pratiquait si bien, et qui le rendait habile à profiter des conjonctures, à prévenir les desseins des ennemis presque avant qu’ils fussent conçus, et à ne pas perdre en vaines délibérations, ces moments heureux qui décident du sort des armes ; cette activité que rien ne pouvait égarer, et qui, dans un jour de bataille, le partageant, pour ainsi dire, et le multipliant, faisait qu’il se trouvait partout, qu’il suppléait à tout, qu’il ralliait tout, qu’il maintenait tout, soldat et général tout à la fois, et par sa présence, inspirant à tout un corps d’armée, et jusqu’aux plus vils membres qui le composaient, son courage et sa valeur ; ce sang-froid qu’il savait si bien conserver dans la chaleur du combat ; cette tranquillisé dont il n’était jamais plus sûr, que quand on en venait aux mains et dans l’horreur de la mêlée ; cette modération et cette douceur pour les siens, qui redoublait à mesure que sa fierté contre l’ennemi était émue : cet inflexible oubli de sa personne, qui n’écouta jamais la remontrance, et auquel constamment déterminé, il se fit toujours un devoir de prodiguer sa vie, et un jeu de braver la mort : car tout cela est le vif portrait que chacun de vous se fait, au moment que je parle, du Prince que nous avons perdu ; et voilà ce qui fait les Héros. […] Ces paroles raniment le courage et l’ardeur des troupes.
quelle déconfiture on eût fait des Russes et des Prussiens, si le régiment qui était à notre droite se fût battu comme le nôtre ; si la cavalerie se fût trouvée là au moment où l’ennemi a commencé à fléchir ; si le général de la réserve eût égalé en talent et en courage celui qui commandait l’avant-garde !
L’un manque de grandeur, et l’autre de courage.
La justice, le courage, la tempérance, la magnanimité, la magnificence et les autres dispositions morales de même nature ; car ce sont là autant de vertus de l’âme. […] Le mieux est encore ce qui appartient aux meilleurs, soit d’une façon absolue, soit en tant que meilleurs ; par exemple, le courage inhérent à la force. […] Le courage est une vertu par laquelle on est capable d’accomplir de belles actions dans les dangers et, autant que la loi le commande, capable de se soumettre à la loi. […] Mais, comme les manifestations (de la vertu) et toutes les choses qui ont le caractère d’action accomplie ou de traitement subi pour le bien sont des choses belles, il s’ensuit, nécessairement, que tous les actes de courage, toutes les manifestations du courage, toutes les opérations exécutées d’une manière courageuse sont autant de choses belles ; — que les choses justes, ce sont aussi des actions accomplies avec justice, mais non pas tous les traitements subis (justement). […] Il en est de même à l’égard de la colère et du désir ; ils sont tempérants avec courage, et courageux avec tempérance.
Ainsi dans courage et verdure, se trouvent les mots cou et rage, ver et dure Mais on ne pourrait pas faire du premier, les mots cour et âge, parce que la première syllabe est cou et non pas cour.
Le barbare Sylla, le crapuleux Antoine, l’imbécile Lépide lisaient peu Platon et Sophocle ; et pour ce tyran sans courage, Octave, surnommé si lâchement Auguste, il ne fut un détestable assassin que dans le temps où il fut privé de la société des gens de lettres.
Mais il faut relever le courage de ces gens timides qui n’osent rien inventer en physique, et confondre l’insolence de ces téméraires qui produisent des nouveautés en théologie.
c’est une lionne, je donne une figure au courage d’Éléonore ; tous ceux qui m’entendent comparent Éléonore au plus courageux des animaux ; l’ordre physique intervient, et mon expression est beaucoup plus frappante, 5. […] Ex. : le cœur pour le courage. […] L’effroi arrête le courage, glace le cœur ; un être épouvanté n’a plus la conscience de ses actes, il ne songe plus aux lois qui le régissent, son état normal est bouleversé.
Un citoyen de la naissance la plus distinguée, le défenseur du sénat, je dirai presque son protecteur, l’oncle de notre juge, d’un homme plein de courage, de M. […] Il y eut autrefois un aussi grand courage dans notre république.
Ainsi, pour être heureux, il faudra étouffer, d’après cela, la sensibilité, le zèle et le courage qui enfantent et utilisent presque toutes les vertus… ?
Malheureusement mon courage et mon talent ne vont pas si loin, et c’est ce que je regrette et comme poëte et comme ami dévoué de mon héros.
Je prie Votre Majesté de lire cette lettre avec les mêmes sentiments qui me l’ont fait écrire, et d’être persuadée qu’après le bonheur et les intérêts du peuple français, rien ne m’intéresse davantage que la prospérité de la nation guerrière dont depuis huit ans j’admire le courage et les vertus militaires1.
C’est ainsi que Virgile ne décrit la tempête qui jette sur les côtes d’Afrique les Troyens bientôt arrivés en Italie, que pour intéresser le lecteur au sort d’Énée en faisant ressortir son courage. […] Il est des peines et des revers dans lesquels la douce influence de la religion et les consolantes espérances de la foi peuvent seules ranimer nos forces et relever notre courage.