Ajoutez à cela les meilleures armes alors en usage et la connaissance approfondie de l’école de bataillon.
Les autres maîtres nous ramènent toujours dans cette école intime où il parle seul. […] Il y a donc une école intérieure où l’homme reçoit ce qu’il ne peut ni se donner, ni attendre des autres hommes, qui vivent d’emprunt comme lui.
Madame de Staël 1766-1817 [Notice] Fille d’un homme d’État philosophe, d’un ministre populaire, mademoiselle Necker, depuis baronne de Staël, eut pour première école les graves entretiens d’un monde animé par le voisinage de la tribune, les écrits de Jean-Jacques qu’elle reconnut toujours pour son maître, et les espérances généreuses de rénovation sociale qui firent battre son cœur d’enfant.
Il eut la mélancolie pittoresque ; mais, étranger à tout artifice, il n’apprit son art dans aucune école.
Mais c’est là que fut son erreur, car les langues ne s’improvisent pas et ne sauraient être l’œuvre d’un homme un d’une école ; ce sont, comme on l’a dit, des terrains d’alluvion créés par le temps, et chaque transformation qu’elles subissent doit être le produit de la collaboration instinctive, et continue de tout un peuple. […] La partie critique de l’Épître aux Pisons est peu de chose ; il raille la médiocrité de ses compatriotes, se déclare pour la nouvelle école littéraire, et se montre injuste envers les vieux poètes romains, surtout envers Plaute. […] Développement. — Le ressort dramatique employé par Corneille est toujours le même : l’admiration ; partout nous trouvons dans son théâtre la peinture de l’héroïsme sous ses formes les plus variées, et l’on ne pouvait mieux le caractériser qu’en l’appelant une école de grandeur d’âme. […] Du troisième moyen, excellent en principe, ou doit dire qu’il est très scabreux et que l’école de Ronsard se repentit d’en avoir usé. […] Ronsard. — Oui, je connais votre théorie sur ce point, et je me souviens que vous disiez toujours : « allez au Port-au-Foin, c’est là que vous apprendrez comment il faut parler. » Mais j’ai beau être revenu, grâce à vous, de mon aveugle dédain pour notre langue, j’avoue pour tant que je ne puis tolérer ce tic ; idée d’envoyer les poètes à l’école des crocheteurs.
Je ne sais si Horace pardonnait à Plaute les scènes en patois carthaginois de son Pœnulus, mais la Bruyère disait de Molière : « Il ne lui a manqué que d’éviter le jargon et d’écrire purement ; » et Marmontel, en justifiant d’ailleurs sur ce point Molière, Dufresny, Dancourt, et, du même trait, nos vaudevillistes du jour, ne permet pourtant l’emploi du jargon villageois, même dans la comédie, qu’à deux conditions : s’il contribue au comique de situation, ou s’il marque une nuance de simplicité dans les mœurs, comme dans l’Ecole des femmes, par exemple, où il sert à distinguer la simplicité grossière de Georgette de la naïveté d’Agnès.
Les Moscovites se servirent de la guerre qu’il leur faisait comme d’une école.
Il emprunta sa philosophie aux écoles d’Epicure, etc. » 2.
Formé tout seul, sans maître, à l’école de la souffrance, son génie se compose d’imagination et de sensibilité, de logique et de véhémence ; il a de l’orateur le mouvement, la force, la dialectique pressante, l’abondance et la flamme.
Joubert disait : Diderot et les philosophes de son école prenaient leur érudition dans leur tête, et leurs raisonnements dans leurs passions ou leur humeur.
Il alla s’établir dans l’île de Rhodes, où il ouvrit une école de rhétorique, dont la gloire se soutint pendant plusieurs siècles.
Aussi voudrais-je, au rebours de ce qui se fait dans nos écoles, qu’une année de logique et de philosophie élémentaire précédât la rhétorique.
L’école appelée romantique, qui pourtant ne pactisait guère avec Boileau et tenait ses préceptes en médiocre estime, s’avisa de prendre celui-ci à la lettre, et substituant la confusion à la variété, poussa jusqu’aux dernières limites de l’hyperbole le passage du grave au doux et du plaisant au sévère.
Rousseau, véritable chef d’école sous ce rapport, puis Bernardin de Saint-Pierre, Chateaubriand, Walter Scott, Manzoni, et quelques-uns de nos romanciers modernes.
Que l’écrivain, logicien toujours sévère pour le fond, emploie rarement les formes rigoureuses de l’école.
Né au milieu des orages d’une révolution, rejeté par elle au delà des mers, il y grandit librement, en dehors de toute imitation, n’écouta que la muse intérieure, et devint à l’école des malheurs publics et domestiques, l’éloquent interprète de tous les regrets et de toutes les espérances, l’instrument prédestiné d’une restauration littéraire, morale et religieuse.
Maillet, qui, mis en déportation par le Directoire, entra dans une école de Bretagne, dont il fit la fortune, pour des souliers et un habit, sans s’apercevoir ni de l’injustice des hommes, ni de son changement de situation, parce qu’il est toujours en repos, quoique toujours agité sur le sommet de ses idées ; M.
La déclamation d’un fanatique rogue et pédant n’eût été bonne que pour les bancs de l’école.
Ce mot de Figaro sur l’indigne abus des plaidoiries de nos jours (c’est dégrader le plus noble institut) a bien montré le cas que je fais du noble métier d’avocat ; et mon respect pour la magistrature ne sera plus suspecté quand on saura dans quelle école j’en ai recherché la leçon, quand on lira le morceau suivant, aussi tiré d’un moraliste, lequel parlant des magistrats, s’exprime en ces termes formels : « Quel homme aisé voudrait, pour le plus modique honoraire, faire le métier cruel de se lever à quatre heures, pour aller au palais tous les jours s’occuper, sous des formes prescrites, d’intérêts qui ne sont jamais les siens ?
Voilà le goût classique ; qu’il soit sage sans être timide, exact sans être borné3 ; qu’il passe à travers les écoles moins pures de quelques nations étrangères, pour se familiariser avec de nouvelles idées4, se fortifier dans ses opinions, ou se guérir de ses scrupules1 ; qu’il essaye, pour ainsi dire, les principes sur une grande variété d’objets ; il en connaîtra mieux la justesse, et, corrigé d’une sorte de pusillanimité sauvage, il ne s’effarouchera pas de ce qui paraît nouveau, étrange, inusité ; il en approchera, et saura quelquefois l’admirer2.
Appréciation de la comédie de l’École des Femmes. […] Demande-lui ce qu’il lui semble de l’École des Femmes ; tu verras qu’il te dira qu’elle ne lui plaît pas. […] La Critique de l’École des femmes (1663), sc. […] Enfin, monsieur, toute votre raison, c’est que l’École des Femmes a plu ; et vous ne vous souciez point qu’elle ne soit pas dans les règles, pourvu. […] Jusque-là des traits heureux de naïveté, de brillants essais, de téméraires hardiesses, avaient fait la gloire de Marot, de du Bellay, de Ronsard : Malherbe inaugura, non plus la poésie de telle province, de telle école, de tel homme, mais la véritable poésie française.
Ces auteurs, il est vrai, sont mis entre nos mains dans les écoles et dans les collèges, et nous nous prévenons en leur faveur dès l’âge le plus tendre. Mais comment se sont-ils mis en possession de nos collèges et de nos écoles ? […] Il n’existait ni écoles ni universités, et ceux qui voulaient se distinguer dans la carrière des lettres ne pouvaient profiter des bienfaits de ces établissements. […] Plein de beautés supérieures, ce n’est pourtant point un modèle parfait, et ceux qui voulurent se former à son école réussirent rarement. […] Lucain vivait dans un siècle où les écoles des déclamateurs avaient déjà corrompu l’éloquence et le goût ; il n’avait pas su se garantir de la contagion, et, chez lui, souvent le ton du rhéteur couvre le génie du poète.
Il se souvint aussi de ces écoles hantées par le pédantisme, et les impressions qu’il en garda se retrouveront plus tard dans les vertes satires qu’il inflige à l’ignorance ou à la routine.
Voilà comme les gens de lettres devraient se combattre ; voilà comme ils en useraient, s’ils avaient été à votre école ; mais ils sont d’ordinaire plus mordants que des avocats, et plus emportés que des jansénistes.
Lettre A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris.
Sorti de l’école de Port-Royal, Racine s’était déjà annoncé comme poëte distingué par ses deux premières pièces, la Thébaïde ou les Frères ennemis, et Alexandre, lorsqu’il fit son véritable avénement dans la tragédie par Andromaque (1667), qui a marqué, après le Cid, la seconde époque de la gloire du théâtre français. — Voltaire n’a pas craint d’appeler admirable cette pièce dont le sujet est tiré du IIIe livre de l’Eneïde de Virgile (v. 301-332), et où l’auteur a imité aussi en quelques passages l’Andromaque d’Euripide.
Victor Hugo est ici un pur classique, mais dans le sens le plus large. et n’entraînant aucune idée d’école.
C'est ainsi que le Lycée, lieu célèbre près d’Athènes, se prend pour l’école d’Aristote, qui se tenait dans le Lycée ; le Portique pour l’école de Zénon. […] Quand nos théologiens disent le Docteur Angélique ou l’Ange de l’Ecole, ils veulent parler de saint Thomas. […] Cic. — Scutica (de σϰύτος, cuir), fouet de lanières de cuir dont se servaient les maîtres d’école. — Flagellum, fouet en usage pour punir les esclaves et les criminels.
« Ces saints prédicateurs, dit l’Abbé Fleury, dans son ouvrage des mœurs des premiers chrétiens, n’étaient pas des discoureurs oisifs, comme les sophistes qui disputaient dans les écoles profanes, par une mauvaise émulation de se contredire et de raffiner les uns sur les autres, ou qui écrivaient dans leur cabinet, pour montrer leur érudition et leur bel esprit. […] Au reste, on dit que sa timidité naturelle, et la faiblesse de sa voix ne lui ayant pas permis de parler en public, il se contenta de composer des harangues et d’ouvrir une école d’éloquence.
Enfin, à force de battre le fer, il en est venu à avoir ses licences7 ; et je puis dire, sans vanité, que, depuis deux ans qu’il est sur les bancs, il n’y a point de candidat qui ait fait plus de bruit que lui dans toutes les disputes de notre école.
Cette étude sérieuse et habile, où des vertus fières parlaient un langage parfois cornélien, servit de drapeau à tous ceux qu’attristaient les victoires de l’école romantique.
Dans le langage de l’école, il instruit par les preuves, il plait par les mœurs, il touche par les passions. […] 64. 11 est très rare que l’enthymème et le syllogisme se présentent dans une œuvre littéraire avec la forme exacte de l’école. […] La rhétorique sacrée dédaigne ces artifices frivoles dont l’école exagère souvent la puissance ; elle s’occupe des choses beaucoup plus que des mots, et ne fait point consister l’éloquence à polir une phrase ou à compasser une période. […] En effet, si les preuves que nous venons de rapporter sont solides et concluantes, peuvent-elles être présentées d’une manière plus sèche et moins agréable que par la forme usitée dans l’école ? […] Ne vous laissez pas entraîner à des digressions infiniment trop prolongées, et songez que la Chambre n’est pas une académie, que le discours n’est pas une leçon, et que les lois ne doivent pas être rédigées en style d’école.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Nous nous conformons en agissant ainsi aux usages reçus dans toutes les écoles de Rhétorique depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. […] une chaîne légère, Que s’impose l’esprit, que l’école exagère ; Un charme à la mesure ajouté savamment, Mais qui ne doit gêner l’art ni le sentiment, Qui, juste sans effort, élégant sans emphase, Soumis à la pensée et soumettant la phrase, De la mode et du temps a pu subir les lois, Mais dont il faut garder et soutenir les droits.
Et ne te flatte pas de séduire, par l’appât des richesses, des hommes formés jusqu’ici à l’école de la pauvreté.
Il prêchera Jésus dans Athènes, et le plus savant de ses sénateurs passera de l’aréopage en l’école de ce barbare3.
(École des femmes, II, 6.)
Ne voyons que le poëte, né au milieu des orages d’une révolution, rejeté par elle au delà des mers, y grandissant librement, en dehors de toute imitation, n’écoutant que la muse intérieure, et devenu, à l’école des malheurs publics et domestiques, l’éloquent interprète de tous les regrets et de toutes les espérances, l’instrument prédestiné d’une restauration littéraire, morale et religieuse.
Dans le procès de l’école libre, il s’était déjà signalé en 1821 devant la chambre des pairs : son éloquence s’étant révélée avec un nouvel éclat par ses conférences du collége Stanislas (1834), Mgr de Quélen lui ouvrit en 1835 la chaire de Notre-Dame.
Il faut toute la force de l’habitude prise pour nous rendre insensible à ce ridicule ; mais tous les étrangers qui visitent nos écoles et nos lycées en sont frappés et ne peuvent se défendre de déplorer cet usage ou d’en rire. […] Pour lui Mars n’ouvre point sa glorieuse école ; Il n’est point conquérant, mais il est agricole ; Enfant, il a sa grâce et ses folâtres jeux ; Jeune, il est patient, robuste et courageux, Et paye, en les servant avec persévérance, Chez ses patrons ingrats sa triste vétérance.
Dans l’Ecole des Femmes, Enrique et Oronte ne se montrent qu’au cinquième acte : mais ils ont été annoncés dans le premier ; ce qui ôte la surprise de voir, à la fin de la pièce, des personnages dont on n’auroit point entendu parler. […] Tels sont dans l’Ecole des Maris, de Molière, les caractères d’Isa-r belle, de Sganarelle, d’Ariste et de Léonor ; dans l’Ecole des Femmes, ceux d’Agnès et d’Arnolphe. […] Dans l’Ecole des Maris, les caractères d’Isabelle et de Sganarelle sont le fondement de l’intrigue ; dans l’Ecole des Femmes, ce sont les caractères d’Agnès et d’Arnolphe. […] Je choisis préférablement l’Ecole des Maris, parce qu’il n’y a presque point de scène, qui ne présente une situation. […] Celles de ses pièces qu’on joue le plus souvent, sont le Préjugé à la mode, Melanide, l’École des mères, et le.
Nous avons déjà remarqué que, en général, les figures n’ont pas été inventées dans les écoles, qu’elles doivent être considérées comme des éléments primitifs du langage, et que les hommes les plus illettrés emploient des figures plus hardies que les hommes les plus instruits. […] L’éloquence n’est pas une invention de l’école, la nature l’enseigne à l’homme animé d’une grande passion. […] Ils n’étaient pas orateurs de profession, ni disciples de l’école ; ils se formèrent par une éducation plus puissante, au milieu des affaires et des débats publics, où des combats corps à corps à la tribune mettaient en action toutes les puissances de l’âme. […] Dans les écoles des déclamateurs la corruption de l’éloquence fut complète. […] L’antique maison de Bourbon reparut ; un roi législateur, élevé à l’école de l’infortune, voulant confondre les intérêts et concilier toutes les opinions, consacra la liberté par une charte qui fut acceptée comme un bienfait.
Un coup d’œil plus réfléchi sur les productions vraiment estimables de nos grands maîtres, leur apprendrait que c’est en se formant à l’école des anciens, qu’ils se sont rendus dignes de former à leur tour des élèves, et des rivaux de leur gloire et de leurs succès.
La fresque Et toi, qui fus jadis la maîtresse du monde, Docte et fameuse école en raretés féconde, Où les arts déterrés ont, par un digne effort, Réparé les dégâts des barbares du Nord ; Source des beaux débris1 des siècles mêmorables, O Rome, qu’à tes soins nous sommes redevables De nous avoir rendu, façonné de ta main, Le grand homme, chez toi, devenu tout Romain2, Dont le pinceau célèbre avec magnificence De ses riches travaux vient parer notre France, Et dans un noble lustre y produire à nos yeux Cette belle peinture, inconnue en ces lieux, La fresque, dont la grâce, à l’autre3 préférée, Se conserve un éclat d’éternelle durée, Mais dont la promptitude et les brusques fiertés Veulent un grand génie à toucher ses beautés4 !
Sans doute l’homme a toujours le droit d’abuser de sa liberté et de s’abandonner au désordre sous prétexte d’indépendance ; mais il n’en reste pas moins vrai que cette division loin d’être une œuvre factice, une création de l’école, est l’expression même de la nature. […] Il faut ajouter que ces études ne sont point confinées dans les murs de l’école, elles s’étendent à toute la vie et doivent être poursuivies comme délassement sérieux et comme contrepoids aux travaux plus pratiques de la vie. […] C’est le défaut qu’on a justement reproché à l’école descriptive des versificateurs de la fin du dix-huitième siècle. […] Ainsi c’est la passion de la science, l’amour de la vérité que Descartes veut éveiller dans l’âme de ses lecteurs pour achever de les persuader dans son Discours sur la Méthode : Il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et au lieu de cette philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique par laquelle connaissant la force et les actions du feu ; de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent..., nous les pourrions employer à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature… On se pourrait exempter d’une infinité de maladies tant du corps que de l’esprit, et même aussi peut-être de l’affaiblissement de la vieillesse, si on avait assez de connaissance de leurs causes et de tous les remèdes dont la nature nous a pourvus.
On dit par antonomase : le sage, pour Salomon ; le prophète, pour David ; le prince des Apôtres, pour saint Pierre ; le poète, pour Homère et Virgile ; l’orateur, pour Démosthènes et Cicéron ; le philosophe, pour Aristote ; le conquérant, pour Alexandre, César, Charlemagne, Napoléon ; le destructeur de Carthage et de Numance, pour le second Scipion l’Africain ; le cygne de Dircé ou de Thèbes, pour Pindare ; le cygne de Mantoue, de Cambrai, pour Virgile et Fénelon ; l’aigle de Meaux, pour Bossuet ; le docteur de la grâce, pour saint Augustin ; le docteur angélique ou l’ange de l’École, pour saint Thomas ; le docteur séraphique, pour saint Bonaventure ; le philosophe de Genève, pour J. […] 7° Le nom du lieu où une chose se fait pour la chose elle-même : Un caudebec, pour un chapeau fait à Caudebec ; un cachemire, pour un châle de cachemire ; un sédan, pour du drap de Sedan ; le Lycée, le Portique, l’Académie, pour la philosophie d’Aristote, de Zénon et de Platon ; la Sorbonne, pour les docteurs de cette école de théologie ou pour les sentiments qu’on y enseignait.
Barbier sur soixante traductions françaises de l’Imitation de Jésus-Christ, « le plus beau des livres sortis de la main des hommes, disait Fontenelle, puisque l’Evangile n’en vient pas », Relativement à l’auteur de cette œuvre, il faut consulter la préface de Corneille adressée « au lecteur », où il se demande si c’est à Jean Gerson ou à Thomas A-Kempis que l’Eglise en est redevable : « Quoi qu’il en soit, conclut celui-ci très-sagement, s’il y a quelque contestation sur le nom de l’écrivain, il est hors de dispute que c’était un homme bien éclairé du Saint-Esprit, et que son ouvrage est une bonne école pour ceux qui veulent s’avancer dans la dévotion. » 1.
Il faut toute la force de l’habitude prise pour nous rendre insensible à ce ridicule ; mais tous les étrangers qui visitent nos écoles et nos lycées en sont frappés et ne peuvent se défendre de déplorer cet usage ou d’en rire. […] Quelque haute qu’elle soit, l’ambition de la philosophie est infiniment moindre que celle de la religion ; c’est une ambition purement scientifique ; les philosophes étudient, observent, discutent ; leurs travaux produisent des systèmes, des écoles. […] Les arts ne sommeillent pas : ils cherchent, et ils ouvrent des voies nouvelles ; il y a moins d’écoles et il y a plus de maîtres. […] Dans la nouvelle école, je pourrais signaler des chefs-d’œuvre de vigoureuse et saine originalité… Cependant toute une école de critiques, sur les pas de votre illustre secrétaire perpétuel, s’est élevée de la discussion des mots à l’intelligence des monuments littéraires de tous les âges.
(École des femmes, II, 6.)
En effet, après Corneille, Racine a fait les Plaideurs ; Voltaire, Nanine, l’Enfant prodigue et plusieurs autres ; Delavigne, les Comédiens, l’École des vieillards, la Princesse Aurélie, la Popularité.
Formé tout seul, sans maîtres, à l’école de la souffrance, son talent se compose d’imagination et de sensibilité, de logique et de véhémence ; il a de l’orateur le mouvement, la force, la dialectique pressante, l’abondance et la flamme.
Elle m’a été enseignée par deux maîtres dont l’autorité a depuis long-temps force de loi dans nos écoles ; Rollin et Fénélon. […] Dans ses écoles, elle nourrit du pur lait des bonnes doctrines une génération de jeunes élèves qui s’élanceront un jour à la tribune de l’une ou de l’autre chambre, et y feront entendre une éloquence animée par la passion du bien public et l’amour de l’auguste dynastie de nos rois. […] L’idée est l’image sous laquelle une chose se fait sentir à l’âme ; en termes de l’école, c’est la représentation d’une chose dans l’esprit 2. […] Celui qui, dans le monde, raisonnerait par syllogismes, serait renvoyé aux écoles. […] En général, pour donner au raisonnement plus de vivacité, plus de grâce et de cette légèreté que n’a point l’école, et que désire le monde, on le modifie de mille manières différentes, et ces changemens ne font que l’embellir sans l’altérer.
Les uns vont calculant, du fond du cabinet, D’un spectacle hideux le produit brut et net ; D’autres aux ris du peuple, aux brocards de l’école Promènent sans pitié l’encensoir et l’étole !
Il est facile de créer des sujets pour servir de textes aux harangues de l’école. […] une chaîne légère Que s’impose l’esprit, que l’école exagère ; Un charme à la mesure ajoute savamment, Mais qui ne doit gêner l’art ni le sentiment ; Qui, juste sans effort, élégant sans emphase, Soumis à la pensée et soumettant la phrase, De la mode et du temps a pu subir les lois, Mais dont il faut garder et soutenir les droits.
Il concourut efficacement à l’établissement de l’École Royale Militaire à Paris, et aux moyens de le maintenir.
C’est qu’un auteur n’écrit guère que pour faire ou du réel ou du romanesque, et que le genre mixte n’ayant pas un grand résultat moral dans la république des lettres, il est presque exclusivement abandonné aux écoles.