Un réseau de fils imperceptibles, mais puissants par leur réunion, l’enlace si bien qu’il ne pourra se dégager de ces mailles, de cette étreinte.
Souvent l’orateur doit traiter des sujets extrêmement difficiles, dans des circonstances critiques, en présence d’auditeurs prévenus ; contre des adversaires puissants, redoutables par leurs talents et par leur crédit ; souvent il a à dire des choses dures ou à déterminer à des résolutions difficiles ; dans toutes ces différentes positions, il a besoin d’adresse, déménagement, de détours, et c’est ce qu’on appelle précautions oratoires. L’effet de ces précautions est sensible dans tous les discours où elles ont été bien observées ; il faut surtout les remarquer dans la Milonienne où l’orateur avait contre sa cause le caractère de son client, l’opposition d’une faction puissante, les préventions de Pompée, et celles même de la plupart des juges dont il avait composé le tribunal. […] Souffrez que mes prières aient sur vous quelque pouvoir, après qu’elles ont été aujourd’hui si puissantes en votre faveur. » Péroraison de la vie d’Agricola, par Tacite. […] « Richelieu, grand, sublime, implacable ennemi ; « Mazarin, souple, adroit, et dangereux ami : « L’un fuyant avec art, et cédant à l’orage, « L’autre, aux flots irrités opposant son courage ; « Des princes de mon sang ennemis déclarés ; « Tous deux haïs du peuple, et tous deux admirés ; « Enfin, par leurs efforts, ou par leur industrie, « Utiles à leurs rois, cruels à la patrie. » « Ô toi, moins puissant qu’eux, moins vaste en tes desseins, « Toi dans le second rang, le premier des humains, « Colbert, c’est sur tes pas que l’heureuse abondance, « Fille de tes travaux, vient enrichir la France ; « Bienfaiteur de ce peuple, ardent à t’outrager, « En le rendant heureux, tu sauras t’en venger : « Semblable à ce héros, confident de Dieu même, « Qui nourrit les Hébreux pour prix de leur blasphème. » Bossuet, dans l’oraison funèbre du prince de Condé, met en parallèle son héros et Turenne, mais de manière que, sans rien ôter à la gloire de l’un, il relève celle de l’autre : « Ça été dans notre, etc. […] Mais pour combien fallait-il compter le courage qu’inspiraient à nos troupes le besoin pressant de l’État, les avantages passés a et un jeune prince puissant qui portait la victoire dans ses yeux Don Franciscos de Mellos l’attend de pied ferme ; et, sans pouvoir reculer, les deux généraux et les deux armées semblent avoir Voulu se renfermer dans des bois et dans des marais, pour décider leur querelle comme deux braves, en champ clos.
Ce plan n’est contradictoire que pour l'irréflexion, et difficile que pour la médiocrité : c’est au contraire une grande vue en morale, et un puissant véhicule pour le talent oratoire. […] L’éloquence judiciaire doit être principalement forte de preuves, pressante de raisonnements, adroite et déliée dans les discussions, impétueuse et passionnée dans les mouvements, et puissante à émouvoir les affections dans le cœur des juges. […] C’est dire en d’autres termes : vous avez couvert de gloire vos personnes et vos aigles, et de confusion vos puissants ennemis.
Un roi puissant précipité du trône dans les fers, et traîné des fers à l’échafaud ; une reine illustre par ses vertus et par son courage, contrainte de fuir à travers les mers et les orages le ressentiment injuste de ses propres sujets, et échappant comme par miracle à leurs fureurs rebelles : quelle matière pour le génie de Bossuet, et pour l’instruction des peuples et des rois !
Voici le portrait qu’il trace de ce père de la philosophie : « Enfin parut en France un génie puissant et hardi qui entreprit de secouer le joug du prince de l’école.
Quintilien conseille encore, avec sa sagesse ordinaire, de mesurer ses forces avant d’essayer le pathétique, et de ne point manier ce ressort puissant, mais délicat, si l’on ne se sent pas tout le talent nécessaire pour l’employer avec succès.
Il y a des choses qui s’apprennent, quoiqu’elles ne s’enseignent pas. » N’oubliez pas, d’autre part, que si la vertu des préceptes est singulièrement puissante pour rectifier les erreurs, améliorer les qualités naturelles, et tracer des limites à leurs développements, elle l’est beaucoup moins pour nous donner les mérites qui nous manquent.
Il justifie parfaitement cet éloge de M. de Barante : « Le cardinal de Retz, plus que personne, donna du charme et de la vie à l’histoire écrite avec des impressions personnelles. » Aussi quelques familiarités de langage, propres au genre des mémoires, ne nous ont pas paru devoir empêcher que ce morceau et le suivant, d’une originalité si puissante, trouvassent place dans notre recueil.
Et ce bassin magnifique, chef-d’œuvre d’une main royale, ce port où Neptune voit flotter nos vaisseaux à l’abri des aquilons ; et ce marais longtemps stérile, longtemps battu par la rame, aujourd’hui terre nourricière que sillonne la pesante charrue ; et ces digues puissantes par qui un fleuve, jadis funeste aux moissons, apprit à suivre un cours meilleur : hélas, tous les ouvrages des mortels périront : et la langue seule garderait une fraîcheur, une grâce inaltérable ! […] Aussi, la valeur guerrière et l’éclat des armes n’ajouteraient pas, plus que la littérature, à la puissante illustration du Latium, si nos auteurs, trop pressés, ne reculaient tous devant le travail de la lime. […] 322 Cela différera beaucoup 323si c’est Dave qui parle, 324ou un héros ; 325si c’est un vieillard mûri par l’âge, 326ou un homme bouillant 327d’une jeunesse encore dans-sa-fleur ; 328si c’est une dame puissante, 329ou une nourrice attentive (humble) 330si c’est un marchand courant-le-monde, 331ou le cultivateur 332d’un petit-champ verdoyant ; 333si c’est un habitant-de-la-Colchide, 334ou un Assyrien ; 335un homme nourri (élevé) à Thèbes, 336ou un homme nourri dans Argos. […] 824Et le Latium ne serait pas 825plus puissant par sa valeur 826ni par ses armes glorieuses 827que par sa littérature, 828si le travail de la lime 829et le temps qu’il faut mettre à corriger 830ne rebutaient pas 831un-chacun de nos poëtes.
La religion, parlant au nom du ciel, possède seule une autorité assez puissante pour flétrir les mauvaises mœurs et arrêter les débordements des passions. […] Le loup et l’agneau sont deux personnages, dont l’un représente l’homme puissant et injuste, l’autre, l’homme innocent et faible : celui-ci, après d’injustes traitements, est enfin victime du premier.
« Si l’on s’étonnait, par le passé, que dans une république aussi puissante, et dans un aussi illustre empire, il se rencontrât si peu de citoyens assez fermes, assez intrépides, pour oser dévouer leur personne et leur vie au salut de l’état et au maintien de la liberté commune ; que l’on s’étonne bien plus aujourd’hui de rencontrer encore de braves et généreux citoyens, que de trouver des hommes timides et plus occupés d’eux-mêmes que des intérêts de la patrie.
Villemain, n’avait été plus violemment dissoute et mêlée que la nôtre, comme il y eut à la fois des passions terribles et des changements profonds, l’empreinte a dû rester dans les expressions ainsi que dans les mœurs. » Joignez à cette cause si puissante tant d’autres qui depuis sont venues ajouter à son action : l’Empire, les mœurs anglo-constitutionnelles qui lui ont succédé, les rapports beaucoup plus fréquents avec les nations étrangères, auxquelles on n’a pu emprunter les choses sans emprunter les mots, l’étude plus approfondie de leur littérature, les progrès des technologies diverses, qui, après avoir envahi le langage commun, s’infiltrent dans la langue littéraire, les doctrines des saint-simoniens, des fouriéristes, des utilitaires, des égalitaires, de tous ceux enfin à qui il a fallu des expressions toutes neuves pour des conceptions inouïes, tout cela a dû nécessairement désorganiser la langue, et y introduire une foule de locutions que ne pouvaient même prévoir les siècles passés.
« Dans toutes les langues, dit Voltaire, le cœur brûle, le courage s’allume, les yeux étincellent ; l’esprit est accablé, il se partage, il s’épuise ; le sang se glace, la tête se renverse ; on est enflé d’orgueil, enivré de vengeance, etc. » A ce penchant à l’imitation et à l’association, première source du style figuré, ajoutez la puissante influence qu’une imagination encore vierge et des passions libres et naïves exerçaient sur l’homme primitif.
Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir4 Liv.
Ici de ses poisons elle infecte les airs ; Là rugit le lion ou rampe la couleuvre : De ce Dieu si puissant voilà donc le chef-d’œuvre !
Son histoire nous offre le douloureux spectacle d’un génie puissant qui lutte en vain contre la défiance des partis, se débat sous de noires calomnies auxquelles son passé donne prétexte, se sent isolé jusque dans ses triomphes, et meurt sur la brèche sans avoir pleinement conquis cette autorité morale qui est le plus efficace auxiliaire de la persuasion.
Dans le noviciat de cette vie nomade, où il fit provision d’expérience, il essaya sa verve par des esquisses déjà puissantes, où s’annonce comme en germe la merveilleuse fécondité d’un génie créateur. […] Qu’on ne prétende pas de là néanmoins337 que les choses338 soient égales ; car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque ; au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu339. […] La solitude Les hommes aiment à penser à eux d’une certaine manière, en jugeant qu’on les estime, qu’on les honore, qu’ils sont grands, puissants. […] Donnez-moi des paroles sages ; donnez-moi des paroles puissantes ; donnez-moi la prudence ; donnez-moi la force ; donnez-moi la circonspection ; donnez-moi la simplicité.
Juda (royaume de), composé seulement de deux tribus du peuple de Dieu, Juda et Benjamin, mais aussi puissant que celui d’Israël que les dix autres avaient établi. […] Ils étaient de la maison Claudia, dont le premier auteur fut Attus Clausus, un des plus puissants seigneurs de la Sabine, qui, après l’expulsion des Tarquins, fut avec cinq mille de ses vassaux s’établir à Rome, sous le nom d’Appius Claudius.
Pardonne, Dieu puissant, pardonne à ma faiblesse. […] L’inversion est une des beautés de la poésie ; elle fournit un moyen puissant de varier les tours et de donner à la période plus de rapidité, de force, d’harmonie, et se prête mieux à la nécessité du nombre, de la rime et de la mesure.
« Qu’aucun de vous, Dieux puissants, ne favorise leurs désirs (des mauvais citoyens) !
Elles éclairent souvent un grand espace, et quand elles réunissent la profondeur à la lumière, elles supposent dans l’écrivain de l’expérience, une méditation puissante ou beaucoup de lecture.
Encore une fois, saisir le point culminant d’une narration ou d’une thèse est d’une aussi puissante influence sur cette partie de l’ouvrage, que l’est sur l’ensemble la parfaite intelligence de l’unité de dessein.
C’est une grande faute, et qui, dans un génie d’ailleurs si fécond et si puissant, gâte beaucoup de bonnes pages.
Les mots terminés par t, d, c, ne riment bien qu’avec des mots terminés par une de ces lettres ; ainsi, les rimes suivantes sont vicieuses : tyran, courant ; sort, cor ; sang, puissant ; long, salon ; mais on peut faire rimer ensemble les mots suivants : flanc, franc, banc, rang, sang.
« J’étais donc encore destiné à rendre ce devoir très haute et très puissante princesse Henriette-Anne d’Angleterre, duchesse d’Orléans !
Hector, armé pour le combat et prêt à partir, prend son fils dans ses bras et fait cette prière : Dieux immortels, faites que cet enfant soit brave dans les combats et puissant sur son peuple ; faites qu’en le voyant revenir chargé de dépouilles sanglantes, après avoir tué quelque illustre ennemi, la foule dise : Il est plus brave que son père ! […] Il est évident que la lecture des écrivains ainsi entendue est un puissant moyen de se former à l’art d’écrire. […] Il faut que l’intérêt aille toujours croissant, et que le lecteur, à mesure qu’il avance dans un récit, sente un attrait plus puissant pour les choses qu’on lui raconte. […] Le talent de décrire suppose une imagination puissante, et c’est ordinairement ce qui distingue un auteur médiocre d’un excellent écrivain : l’un ne fait que dire les choses, l’autre sait les peindre et les rendre sensibles. […] Les personnages principaux seront des hommes tellement puissants, que le héros aura souvent besoin de leur conseil ou de leur bras, de leur crédit ou de leur fortune.
Elle est pleine de magnificence, quand elle est exprimée comme dans cette phrase de Thomson : Là s’avance du côté de l’Orient le puissant roi du jour, répandant la joie sur la nature. […] L’antithèse est une ressource puissante pour l’écrivain : elle donne de la lumière aux pensées, et au discours de la force et de l’éclat ; mais il ne faut s’en servir qu’avec sobriété, et ne pas oublier que cette figure n’est réellement belle que lorsque les pensées opposées sont naturelles, tirées du fond du sujet, et qu’elles servent à se donner réciproquement de la justesse et de la clarté. […] Soudain des deux côtés, sous cette main puissante, Recule avec effroi la porte obéissante ; Loin d’elle, comme un trait, ses battants ont volé, Et sur leurs vastes gonds, en grondant, ont roulé.
La colère et l’avarice étaient trop puissantes. […] L'éloquence est aussi puissante en temps de paix, que le courage en temps de guerre. […] On disait qu’Antoine avait une puissante cavalerie.
Qu’il s’agisse de l’influence de l’orateur ou du plaisir de celui qui écoute ; que l’on recherche l’utile ou que l’on ne se propose que l’agréable, nous serons toujours déterminés par les plus puissants motifs à étudier comment nous pouvons le plus avantageusement échanger nos pensées. […] Elles présentent la nature humaine sous un aspect différent de celui sous lequel les autres sciences l’offrent à nos regards, et nous font apercevoir des nuances diverses que l’on n’eût jamais observées sans elles, et qui, quoique infiniment délicates, exercent une puissante influence sur les circonstances de la vie. […] Ils écartent toute équivoque, donnent de la chaleur aux expressions, et opèrent sur nous par une espèce de sympathie, qui est un des plus puissants moyens de persuasion. […] Selon lui, nous donnons ordinairement le genre masculin aux noms substantifs pris au figuré, lorsqu’ils emportent l’idée de volonté ou de commandement ; quand ils rappellent une nature forte ou puissante, soit pour faire le bien, soit pour produire le mal ; enfin, lorsqu’ils indiquent une supériorité à laquelle nous devons applaudir, ou qu’il nous faut détester. […] Actuellement, pour ce qui concerne l’antiquité des cas, quoiqu’au premier aspect cette méthode de déclinaison, ou ce moyen d’indiquer les relations semble être, plus qu’aucun autre, le fruit d’un art déjà conduit à un certain degré de perfection, cependant il y a d’assez puissants motifs de croire que ce fut la première à laquelle les hommes eurent recours.
Remarquez la même faute dans la phrase suivante : s’il est vrai que ce prince ait traité les Catalans attachés à son ennemi, avec tant de hauteur, c’est peut-être qu’il s’imaginait trouver, à leur défaut, une ressource puissante dans un autre capitaine non moins habite. […] Dans l’Alexandre de Racine, Axiane dit sur le même ton à Taxile : Approche, puissant Roi, Grand Monarque de l’Inde ; on parle ici de toi.
La royauté française apparaît, peu d’années après la Fronde, toute puissante à l’intérieur et prépondérante au dehors. […] Tous deux ont aimé la France et tous deux ont voulu la faire grande et puissante. […] Il lui donna, du moins, la forme qu’il a toujours gardée depuis, et il en fit une leçon de morale à l’usage du maître et de l’esclave, du puissant et du faible. […] Ils ont vanté à l’envi sa hardiesse, sa connaissance du cœur humain, sa logique puissante et l’ordonnance savante de ses arguments. […] La mort de Pompée, Rodogune, Nicomède, Don Sanche, Sertorius portent encore l’empreinte toute vive de ce puissant génie.
à devenir humain, où tout ce qui est puissant écrase tout ce qui est faible ?
Ou a donné le pourquoi de ces diverses expressions ; le vrai pourquoi, c’est l’usage, c’est l’habitude, cette seconde nature, plus puissante parfois que la première, dans la langue comme ailleurs.
Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil !
C’est là que nous apparaît le trait distinctif du siècle de Louis XIV, l’esprit religieux, non ce faux zèle, cette pieuse imposture, dont Molière vengeait la société, mais un esprit grave et sincère, nourri par la méditation et l’étude, illustré souvent par de touchants sacrifices, puissant même au milieu des faiblesses et des vices, et porté dans quelques âmes jusqu’à la vertu la plus sublime.
. — Ainsi font les puissants voleurs (dérobeurs), — les vicomtes et les juges, — [à propos] de ceux qu’ils ont en leur justice. — Faux prétexte (occasion) par convoitise — trouvent assez pour les confondre. — Souvent les font citer en procès, — leur enlèvent la chair et la peau, — de la manière que le loup fit à l’agneau. […] Qu’il est sage, qu’il est puissant dans leurs mouvements réglés ! […] Il n’est donc pas surprenant que tant de gens si puissants en tout genre, à qui ce livre arrachait tout des mains, conspirassent contre un système si utile à l’État, si heureux pour le roi, si avantageux aux peuples du royaume, mais si ruineux pour eux. […] Mais ce sont surtout les lettres, les poésies légères et les opuscules polémiques qui se multiplient sous sa plume à cette époque : il correspond avec tout ce qu’il y a d’illustre et de puissant en Europe, et élève victorieusement la voix dans toutes les affaires qui passionnent l’opinion publique. […] C’est seulement à trente-huit ans qu’après s’être essayé à bien des métiers divers, sans avoir pu parvenir, malgré la protection de personnages illustres ou puissants, à se faire connaître du public, il conquit tout d’un coup la célébrité en publiant un discours paradoxal et brillant sur cette question proposée par l’Académie de Dijon : « Si le rétablissement des sciences et des lettres a contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ».
Une philosophie sublime qui démontre l’ordre, l’unité de la nature, et explique l’énigme du cœur humain ; c’est le plus puissant mobile pour porter l’homme au bien… Elle aide à la conscience, — joint la bienfaisance à l’humanité, — elle transforme les pauvres, nos ennemis et Dieu même, — c’est le culte du cœur… le plus beau des codes, dont tous les articles sont divins. — Avis. […] Cet homme s’était rendu coupable de beaucoup de fautes et il était fort inquiet de paraître devant le roi, ne sachant comment y justifier sa gestion ; toutefois, comme il avait amis puissants, il les pria instamment de l’accompagner, dans le long voyage qu’il allait faire, afin d’intercéder pour lui près du roi. […] Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. […] N’insultons ni les puissants ni les malheureux — … Avis. […] Viens me défendre ; Dieux puissants, vengez-moi.
Mais ce qui rendra ce spectacle plus utile et plus agréable, ce sera la réflexion que vous ferez non seulement sur l’élévation et sur la chute des empires, mais encore sur les causes de leurs progrès et sur celles de leur décadence ; car le même Dieu qui a fait l’enchaînement de l’univers, et qui, tout puissant par lui-même, a voulu, pour établir l’ordre, que les parties d’un si grand tout dépendissent les unes des autres ; ce même Dieu a voulu aussi que le cours des choses humaines eût sa suite et ses proportions : je veux dire que les hommes et les nations ont eu des qualités proportionnées à l’élévation à laquelle ils étaient destinés ; et qu’à la réserve de certains coups extraordinaires où Dieu voulait que sa main parût toute seule, il n’est point arrivé de grand changement qui n’ait eu ses causes dans les siècles précédents. […] Tels sont les Reproches de Dieu aux puissants de la terre.
Ne perdons pas de vue que la sympathie est un des plus puissants moyens de persuasion. […] Mais combien l’influence de notre opinion doit-elle être plus puissante lorsque l’orateur est sous nos yeux, et qu’il s’adresse personnellement à nous sur quelque sujet d’une haute importance ! […] Outre cette considération, il en est une autre bien plus importante encore, et à laquelle peut-être on ne donne pas toute l’attention qu’elle mérite ; c’est que de la vertu réelle découlent ces sentiments qui produisent sur le cœur des autres un effet si puissant et si sûr. […] Lorsqu’elles sont bien écrites et composées avec esprit, leur effet est plus puissant que celui d’une simple instruction morale, et c’est pourquoi, dans tous les siècles, les hommes les plus sensés ont eu recours aux fables et aux fictions pour instruire leurs semblables. […] Tel était l’art de la musique alors qu’il produisait ces effets merveilleux dont nous parle si souvent l’histoire des temps antiques ; et il est bien certain qu’il n’y a que la musique, mais la musique adaptée à la poésie, qui puisse avoir cette vigueur d’expression, et prendre sur les hommes une influence aussi puissante.
Je n’ai jamais reconnu, comme effet du sublime, l’extase, le délire, l’exaltation fiévreuse, ni comme cause du sublime, la puissance matérielle, provenant d’une cause matérielle, d’un poignard ou d’un million89 ; jamais le mal surtout, quelque extraordinaire, quelque puissant qu’il soit.
L’argument d’Hippolyte est le plus puissant, presque le seul qu’il ait à faire valoir.
Dans le noviciat de cette vie nomade, où il fit provision d’expérience, il essaya sa verve par des esquisses déjà puissantes, où s’annonce comme en germe sa merveilleuse fécondité.
La richesse, qui est la vertu de la propriété et un puissant moyen d’action. […] L’ami est un bien à rechercher pour lui-même et un puissant moyen d’action. […] On y trouve tout ensemble un agrément et un puissant moyen d’action. […] Ceux qui se rendent redoutables à plus puissant que nous le sont aussi pour nous-mêmes, car on pourrait plutôt nous nuire que nuire à des gens plus puissants que nous. […] Sont encore à craindre ceux qui ont perdu des gens plus puissants que nous, et même ceux qui s’attaquent à des gens moins puissants que nous.
Ils n’ont, dit-il, rendu leurs citoyens que riches, puissants, belliqueux, et ils en ont été ensuite maltraités. […] Je comprends que ces suspensions bien employées seraient belles et puissantes pour toucher l’auditeur : mais il me semble que vous réduisez celui qui parle en public à ne faire pour le geste que ce que ferait un homme qui parlerait en particulier. […] C’est là ce qui rend l’action si puissante, et qui la faisait mettre par Démosthène au-dessus de tout. […] Il faut, à la vérité, qu’ils soient toujours graves et modestes ; il faut même qu’ils deviennent puissants et pathétiques dans les endroits où le discours s’élève et s’échauffe. […] Voilà votre maître : tout le reste de cet éloge est plein des mêmes traits : il est fondé sur la longue guerre de Troie, sur les maux que souffrirent les Grecs pour ravoir Hélène, et sur la louange de la beauté qui est si puissante sur les hommes.
Plus rarement on devra employer les trois moyens à la fois : si je suis père de famille et dans une position gênée, si ma partie est puissante, si mes preuves sont faibles, si mes titres moraux ne suffisent pas, je tâcherai de toucher le cœur des juges par le spectacle de la pauvreté qui m’attend, de mes enfants réduits à la misère, je mettrai en regard l’opulence de mon adversaire, et si je parviens par mes larmes à attendrir mes auditeurs, le succès de ma cause n’est pas douteux.
Vous êtes puissant, mais vous êtes juste ; je suis malheureux, mais je suis innocent. […] Ainsi se repose un lion de Numidie, après avoir déchiré, un troupeau de brebis ; sa faim est apaisée, sa poitrine exhale l’odeur du carnage : il ouvre et ferme tour à tour sa gueule fatiguée qu’embarrassent des flocons de laine ; enfin, il se couche au milieu des agneaux égorgés ; sa crinière, humectée d’une rosée de sang, retombe des deux côtés de son cou ; il croise ses griffes puissantes, il allonge la tête sur ses ongles, et, les yeux à demi fermés, il lèche encore les molles toisons étendues autour de lui.
Caractère de sagesse, qui de tous les motifs, est un des plus sensibles et des plus puissants, pour que je m’attache à ma religion, etc. […] Défendre, par le talent de la parole, les biens, l’honneur, la vie même des citoyens contre les détours frauduleux de la mauvaise foi, les artifices de l’imposture, et les attentats de la calomnie ; soustraire l’homme faible, indigent, et vertueux, à l’oppression et souvent à la rapacité de l’homme injuste, riche et puissant ; telle est la noble fonction de l’Orateur du barreau.
… Il est vrai que la régente a fort maltraité Votre Altesse et qu’elle lui a fait souffrir d’énormes injustices ; mais quel déplaisir vous a fait la France, elle qui vous a si chèrement nourris vous et vos ancêtres ; elle qui vous a élevé dans un si haut éclat, et qui a rendu Votre Grandeur si puissante qu’elle peut aujourd’hui lui être funeste ? […] Cette figure se trouve dans la bouche d’Apollonius, lorsque, faisant l’éloge du vertueux Marc Aurèle, il adresse ses conseils à Commode, fils de l’empereur, en présence du corps inanimé de son père : On te dira bientôt que tu es tout puissant, on te trompera : les bornes de ton autorité sont dans la loi.
Dans le noviciat de cette vie nomade, où il fit provision d’expérience, il essaya sa verve par des esquisses déjà puissantes, où s’annonce comme en germe la merveilleuse fécondité d’un génie créateur.
De la société les douceurs désirées Dans vingt États puissants sont encore ignorées : On les goûte à Paris ; c’est le premier des arts ; Peuple heureux !
Légalité, respect à la Convention, Gouvernement puissant, unité d’action, Tout est là. — Mais d’abord désarmons la Commune1.
A la nécessité il faut pourtant joindre une autre cause, aussi ancienne et aussi puissante. […] Les mouvements passionnés exerçant sur nous une influence presque irrésistible, et nous entraînant quelquefois malgré nous, on conçoit qu’ils offrent à ceux qui parlent ou qui écrivent un puissant moyen d’action sur les hommes ; mais plus ce moyen est puissant, plus il faut savoir en régler l’emploi. […] Prenons, par exemple, ces paroles prononcées par Assuérus pour rassurer la tremblante Esther : Je ne trouve qu’en vous je ne sais quelle grace, Qui me charme toujours et jamais ne me lasse ; De l’aimable vertu doux et puissants attraits ! […] Fais qu’au juste héritier le sceptre soit remis : Livre en mes faibles mains ses puissants ennemis : Confonds dans ses conseils une reine cruelle ; Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathan et sur elle Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur ! […] La mémoire est donc la condition nécessaire d’une action puissante et persuasive ; mais il y a plusieurs manières de remployer.
Il n’y a rien de plus puissant que Dieu. — 2. […] Divitiacus était le plus puissant de toute la Gaule. — 3. […] Le dos des bœufs n’est pas conformé pour recevoir les fardeaux ; mais leur cou est fait pour porter le joug, et leurs larges et puissantes épaules pour tirer la charrue. — 4. […] Les plus puissants de ces rois furent David et Salomon son fils ; ce dernier est antérieur de cent quarante ans à la destruction de Troie.
Sertorius veut dire que les vertus romaines, l’esprit romain, la pensée puissante qui donne à Rome la vie et la gloire, n’est plus dans les murailles même de Rome, mais dans son camp : Rome n’est plus dans Rome, elle est toute où je suis.
Quelque puissant que soit un monarque, il manque quelque chose à sa gloire, s’il n’a la prééminence de l’esprit ; et quelque éclairé que soit un sujet, sa condition est toujours rabaissée par la dépendance.