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123. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

Un fait, un évènement a toujours une cause, et peut produire des effets auxquels l’écrivain doit savoir emprunter des développements, s’il le juge convenable.

124. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

Mes traits dans vos regards ne sont pas effacés ; Je peux en ce miroir me connaître moi-même, Juge toujours nouveau de nos travaux passés !

125. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Dans l’histoire de Marie Stuart (1851) et de Charles-Quint (1854), nous admirons une trame serrée, une belle ordonnance, la hauteur des aperçus, et la sûreté d’un juge qui domine sa matière.

126. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Joubert disait du latin : « En apprenant le latin à un enfant, on lui apprend à être juge, avocat, homme d’État.

127. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Votre qualité d’historien vous donne le titre de juge : mais souvenez-vous sans cesse que vous ne pouvez vous dispenser d’être un juge également intègre, à l’égard des étrangers et de vos concitoyens, à l’égard des alliés de votre patrie et de ses plus implacables ennemis.

128. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Sorte d’assises extraordinaires : c’était un certain nombre de juges, choisis d’ordinaire à Paris et investis par une délégation temporaire d’une compétence universelle et sans appel, que nos rois envoyaient de temps en temps dans les provinces pour réparer les erreurs ou remédier à l’insuffisance de la justice locale.

129. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

Juges insensés que nous sommes, Nous admirons de tels exploits !

130. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Et comme il n’est jamais arrivé qu’un tyran ait manqué d’instruments de sa tyrannie, Tibère trouva toujours des juges prêts à condamner autant de gens qu’il en put soupçonner.

131. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

La terre lui présente tous ses crimes et ceux de sa famille ; le ciel, des aïeux, qui la font rougir ; les enfers, des juges qui la menacent. […] Le sort, dit-on, l’a mise en ses sévères mains ; Minos juge aux enfers tous les pâles humains.

132. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Tout en puisant à pleines mains dans les trésors de la double antiquité classique, Rabelais eut toujours une prédilection marquée pour le grec « sans lequel, dit Gargantua, c’est honte qu’une personne se juge savante ». […] Ce principe sera pour nous une lumière : il est plus infaillible que les règles des grammairiens, dont les contradictions firent des sceptiques, même au xvie  siècle, si j’en juge par ces vers de Philippe Lenoir : Qui se fye en sa grammaire S’abuse manifestement !

133. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Dans ses hideux tableaux Rome entière respire : Le juge vend la loi, le Sénat vend l’Empire. […] Le plus ancien que nous connaissions est celui qu’on trouve au livre des Juges (ix, 8, 15), où les arbres veulent élire un roi.

134. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Il s’échappe enfin à la faveur des ténèbres, et sauve par la fuite une vie que la faiblesse des lois et des juges n’avait pu protéger.

135. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Nodier, si bon juge en matière de langue : « Il ne suffit pas de s’abstenir d’inventer des mots, il faut se garder encore de les détourner de leur sens, car un terme déplacé devient souvent un barbarisme dans la phrase où il se glisse.

136. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

On rapprochera avec intérêt ces observations, placées dans la bouche de Virgile et d’Horace par un juge si plein de délicatesse et de goût, d’un autre ouvrage de Fénelon, de la Lettre sur les occupations de l’Académie française, § 5.

137. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

Il nous inspire une admiration inquiète, et mêlée d’une pitié qui, sans absoudre les écarts de son esprit, nous rend sympathiques à son cœur, et désarme les juges les plus sévères.

138. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Il faut lire la lettre qu’il écrivit à l’un de ses anciens professeurs en lui envoyant un de ses ouvrages : « Je juge bien que vous n’aurez pas retenu les noms de tous les disciples que vous aviez il y a vingt-trois ou vingt-quatre ans (la lettre est du 15 juin 1637, et Descartes avait quitté le collége en 1612), lorsque vous enseigniez la philosophie à la Flèche, et que je suis du nombre de ceux qui sont effacés de votre mémoire ; mais je n’ai pas cru pour cela devoir effacer de la mienne les obligations que je vous ai, ni n’ai pas perdu le désir de les reconnaître, bien que je n’aie aucune occasion de vous en rendre témoignage, sinon qu’ayant fait imprimer ces jours passés le volume que vous recevrez en cette lettre, je suis bien aise de vous l’offrir, comme un fruit qui vous appartient… » 2.

139. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

II, p. 361)1 Au major de Mauvillon Fragment de lettre C’est avoir entrepris une fière et difficile2 tâche que de gravir au bien public sans ménager aucun parti, sans encenser l’idole du jour, sans autres armes que la raison et la vérité1, les respectant partout, ne respectant qu’elles, n’ayant d’amis qu’elles, d’ennemis que leurs adversaires, ne reconnaissant d’autre monarque que sa conscience, et d’autre juge que le temps.

140. (1852) Précis de rhétorique

. : Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge ; comme eux, vous fûtes pauvre. […] La communication est une figure par laquelle on semble prendre pour juges ses auditeurs, en les identifiant à sa propre situation. […] L’éloquence judiciaire doit être principalement forte de preuves, pressante de raisonnements, adroite et déliée dans les discussions, impétueuse et passionnée dans les mouvements, et puissante à émouvoir les affections dans le cœur des juges. […] ……… Le juge prétendait qu’à tort et à travers On ne saurait manquer, condamnant un pervers.

141. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux ! […] Un juge, l’an passé, me prit à son service ; Il m’avait fait venir d’Amiens pour être suisse.

142. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

. ; et c’est de son propre nom, que les juges étaient appelés Amphictyons. […] Les trois Déesses le choisirent pour juge de leur différend, qu’il termina, en donnant la pomme à Vénus.

143. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Pour les anciens, avons-nous dit, la rhétorique est l’art de persuader des auditeurs ou des juges.

144. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Ainsi, quand la Phèdre de Racine, poursuivie par les remords, fuit jusqu’au fond des enfers, et y trouve son père qui tient l’urne fatale et juge tous les pâles humains ; ainsi quand le Fabricius de Jean Jacques cherche vainement dans la Rome de marbre et d’or, esclave et énervée, ces toits de chaume et ces foyers rustiques qu’habitaient jadis la modération et la vertu ; ainsi quand tout à l’heure Massillon nous montrait, en frissonnant lui-même, le tableau terrible du jugement dernier.

145. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Mais c’est par cela même que l’orateur et l’écrivain doivent se mettre en garde contre l’abus, et ne jamais perdre de vue ces excellents préceptes de Cicéron, auxquels il est difficile de rien ajouter : « Nous avertirons l’orateur, dit Cicéron59, de n’employer la raillerie ni trop souvent, car il deviendrait un bouffon ; ni au préjudice des mœurs, il dégénérerait en acteur de mimes ; ni sans mesure, il paraîtrait méchant ; ni contre le malheur, il serait cruel ; ni contre le crime, il s’exposerait à exciter le rire au lieu de la haine ; ni enfin sans consulter ce qu’il se doit à lui-même, ce qu’il doit aux juges, ou ce que les circonstances demandent, il manquerait aux convenances.

146. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Connaissez-vous rien de plus grand que l’antithèse de Socrate s’adressant à ses juges : « Maintenant retirons-nous, moi pour mourir, et vous pour vivre ; » rien de plus touchant que celle d’Hérodote : « Préférez toujours la paix à la guerre ; car pendant la paix, les enfants ensevelissent leurs pères, et pendant la guerre, ce sont les pères qui ensevelissent leurs enfants ; » rien de plus gracieux que celle de Quinault : Vous juriez autrefois que cette onde rebelle Se ferait vers sa source une roule nouvelle, Plus tôt qu’on ne verrait votre cœur dégagé : Voyez couler ces flots dans cette vaste plaine, C’est le même penchant qui toujours les entraîne ; Leur cours ne change point, et vous avez changé… L’antithèse est la vraie expression du sentiment, toutes les fois que l’esprit est tellement frappé d’un contraste qu’il ne peut le rendre d’une autre manière.

147. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Exemple : Si tu peux en douter, juge-le par la crainte.

148. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Celles-ci servent beaucoup aux causes criminelles ; elles inspirent les questions du juge, de sorte que l’accusé, s’en trouvant accablé, est forcé de faire des aveux.

149. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Se plaindrait-il de la longueur et de la durée du temps que la bonté du juge lui aurait accordé ?

150. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

« Il ne se pique point d’être entré dans la lumière absolue, mais il est mieux éclairé, il juge la vie avec calme et sagesse.

151. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Cousin juge parfois ses modèles avec trop d’indulgence ; on ne peut qu’admirer en lui le don d’animer par la passion tous les sujets qu’il traite.

152. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Un libertin est un don Juan, un Lovelace ; un assassin est un Lacenaire ; un critique envieux est un Zoïle ; un hypocrite est un Tartufe ; un juge inique est un Jeffreys, un Laubardemont.

153. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Le Cid, comme tous les ouvrages célèbres, à leur apparition, a des détracteurs acharnés et des admirateurs enthousiastes, mais pas de juges. […] L’homme qui avait décrié les mauvais poètes et loué les bons, le critique judicieux qui, d’un coup d’œil, avait discerné l’excellent du médiocre, le juge qui avait rassuré Molière et Racine devait laisser à la postérité tout un code de lois qui perpétueraient son influence. […] La Harpe, qui nous rend assez bien l’opinion moyenne de son temps, le juge ainsi : « C’est dans les sermons que Massillon est au-dessus de tout ce qui l’a précédé et de tout ce qui l’a suivi, par le nombre, la variété et l’excellence de ses productions. […] Point de procès : l’écaille est le lot des plaideurs ; Et le juge, en riant, gruge l’huître à leur face. […] – Va, mets-toi sur les bras les juges et les princes, Et, le combat fini, calcule les profits ! 

154. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

La pensée (pendere, pensare, peser) est un acte par lequel l’intelligence compare deux idées et juge des rapports qu’elles ont entre elles. […] Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, amas d’incertitudes, gloire et rebut de l’univers. […] Ce juge condamne-t-il absolument votre travail : souscrivez à sa sentence et sacrifiez-le ; vous conseille-t-il des changements : soyez docile et corrigez tout ce qu’il aura blâmé. […] Mais respectez toujours les arrêts d’un véritable Aristarque ; sinon, vous serez condamnés par deux juges inexorables : le public et le temps. […] La Fontaine n’aurait donc pas dû dire : Le juge prétendait qu’à tort et à travers On ne saurait manquer condamnant un pervers.

155. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Ayez donc devant les yeux ces juges sévères qui prononceront un jour sur vous, et dont le jugement, si j’ose le dire, aura plus de poids que la nôtre, parce qu’ils seront sans intérêt, sans haine et sans envie ».

156. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

La parallèle est excellent, par exemple, pour faire apprécier les caractères littéraires ou artistiques, qu’on ne juge bien que par comparaison.

157. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

« J’y avais songé, répondit-il, et je l’eusse retranché, si le parterre était composé de juges comme vous. » Les Proverbes de Th.

158. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

1° Consultons le sentiment intérieur et spontané de notre âme : s’il n’est pas gâté par une mauvaise éducation, ce sera un bon juge, mais non infaillible. 2° Examinons si l’objet en question est conforme à la nature, type de tout art d’imitation : si le rapprochement est possible, ce sera un excellent moyen de juger avec goût. 3° Enfin, le guide le plus sûr, c’est l’admiration générale : ce qui est regardé comme beau par tous les hommes doit l’être infailliblement ; le nier, ce serait nier la lumière.

159. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Je vous le demande, frappé de terreur comme vous, ne séparant point mon sort du vôtre, et me mettant dans la même situation où nous devons tous paraître un jour devant Dieu notre juge ; si Jésus-Christ, dis-je, paraissait dès à présent, pour faire la terrible séparation des justes et des pécheurs, croyez-vous que le nombre des justes fût sauvé ?

160. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Parce qu’on sait que depuis peu j’aime les vers, on m’en apporte de toutes les façons. » Le maréchal, après avoir lu, dit au Roi : « Sire, Votre Majesté juge divinement de toutes choses5 ; il est vrai que voilà le plus sot et le plus ridicule madrigal que j’aie jamais lu. » Le roi se mit à rire, et lui dit : « N’est-il pas vrai que celui qui l’a fait est bien fat ? 

161. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Ailleurs M. de Sacy juge ainsi Cicéron : « Son traité sur les devoirs, De Officiis, restera l’ouvrage de morale civile et politique le plus parfait qui soit sorti de la main des hommes.

162. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

À ce portrait des méchants princes de la terre, le vertueux Rollin oppose le portrait d’un bon juge et d’un bon prince ; il nous le fait comprendre au moyen des couleurs les plus vives et les plus extraordinaires. Le voici : Portrait d’un bon Juge et d’un bon Prince La compassion m’a élevé et m’a nourri dès mon enfance, et je l’ai eue pour guide dès le sein de ma mère.

163. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

L’avocat doit être profondément versé dans la législation ; pour soutenir une cause, ou convaincre les juges, il faut qu’il sache recourir à propos aux lumières et à l’expérience de ceux qui l’ont précédé dans la carrière. […] Quels doivent être les juges, si ce ne sont, comme je l’ai déjà démontré, les affections et les sentiments communs à tous les hommes. […] Ils devinrent classiques par suite de l’admiration qu’ils avaient inspirée aux juges les plus éclairés de leur siècle et de leur pays. […] Sir William Temple, que l’on doit regarder comme un excellent juge en cette matière, pense que les nombreux secours qui nous sont offerts dans tous les genres sont plus nuisibles que favorables aux productions du génie. […] Ensuite il invente une histoire générale ou une série de faits qu’il ne rattache à aucun personnage, mais qu’il juge les plus propres à jeter du jour sur la morale qu’il a choisie.

164. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Si je veux atteudrir les juges, sera-t-il hors de propos de dire qu’Athènes, cette ville si sage, regardait la pitié non-seulement comme un sentiment de l’âme, mais comme une divinité ?

165. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

sous-entendu : à quelqu’un que nous prendrons pour juge.

166. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Quand un livre au Palais se vend et se débite, Que chacun par ses yeux juge de son mérite, Que Bilaine l’étale au deuxième pilier, Le dégoût d’un censeur peut-il le décrier ?

167. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

On pourrait même dire qu’elle y est plus obligée encore ; car on est bien plus près d’arriver aux personnalités blessantes dans la discussion contre une personne que quand on juge un livre.

168. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

La vertu de la poésie Nous avons bien plus de poëtes que de juges et interpretes de poësie ; il est plus aysé de la faire que de la cognoistre1.

169. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Homme de bien, dont la vie est un exemple comme ses œuvres sont des modèles, aussi cordial dans l’éloge que sincère et vif dans le blâme, il a l’autorité d’un censeur et d’un juge.

170. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Le juge équitable n’est pas accessible à la faveur. — 14. […] Le vulgaire juge rarement des choses d’après la réalité. — 10. […] Il appartient au juge de soutenir l’innocence. — 10. […] Les Juifs furent ensuite sous l’autorité des juges pendant trois cent soixante-dix années. […] Après les juges, la forme du gouvernement fut changée, et les Juifs commencèrent à avoir des rois.

171. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

La voici : « Septimius est sans doute le seul qui juge que j’ai quelque part à votre estime.

172. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Il juge encor de moi par mes bontés passées.

173. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Nisard juge ainsi un maître contemporain envers lequel il est peu suspect de complaisance : « Il a rendu sa pensée visible par un talent de description nouveau dans l’histoire de notre poésie.

174. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Correction La Correction consiste à corriger ce que l’on vient d’avancer, soit en employant des paroles et des pensées plus fortes ou moins fortes, soit en substituant une autre pensée que l’on juge plus convenable. […] C’est le moyen que Servilius, accusé d’avoir perdu quelques troupes en suivant les ennemis après la victoire, emploie avec succès pour se défendre devant le peuple : Quelques-uns des plus modérés d’entre le peuple lui ayant crié qu’il prit courage et qu’il continuât sa défense : Puisque j’ai affaire à des juges, et non pas à des ennemis, ajouta-t-il, je vous dirai, Romains, que j’ai été fait consul avec Virginius dans un temps où les ennemis étaient maîtres de la campagne, et où la dissension et la famine étaient dans la ville.

175. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Le bon sens et l’honnêteté native seront ici d’infaillibles juges.

176. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge ; Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin. […] On doit ranger parmi les allégories certaines comédies d’Aristophane (Les Oiseaux, — Plutus, allégorie sur l’inégale et injuste distribution des richesses parmi les hommes ; — Les Guêpes, satire allégorique dirigée contre les tribunaux, et dans laquelle le chœur des juges est représenté sous la forme de mouches armées d’un aiguillon) ; — quelques personnages dans Eschyle (la Force et la Violence dans le Prométhée enchaîné).

177. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

Que l’on en juge par ce petit discours adressé à ses soldats, lorsque, postés avantageusement dans les environs de Syracuse, ils étaient près d’en venir aux mains avec les troupes siciliennes.

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