C’est la même que posait Horace à propos de la poésie : Natura fieret laudabile carmen, an artc Quæsitum est… Et aujourd’hui, comme alors, l’unique réponse péremptoire est celle d’Horace, quand il exige la collaboration, pour ainsi dire, de l’art et de la nature : … ego nec studium sine divite vena, Nec rude quid possit video ingenium ; alterius sic Altera poscit opem res… On dit de l’écrivain ou de l’orateur qui entraîne, qui charme, qui intéresse, qu’il a du génie ou de l’esprit.
Il justifie parfaitement cet éloge de M. de Barante : « Le cardinal de Retz, plus que personne, donna du charme et de la vie à l’histoire écrite avec des impressions personnelles. » Aussi quelques familiarités de langage, propres au genre des mémoires, ne nous ont pas paru devoir empêcher que ce morceau et le suivant, d’une originalité si puissante, trouvassent place dans notre recueil.
Partout où la nature, en dépit de notre art, La fait naître en passant, et la jette2 au hasard, Avec le même charme, aimable en toute chose, Elle parle ou se tait, agit ou se repose.
Cette bonne foi est son charme, et lui assure un long avenir1.
Ne se soutenant que d’apparence, et n’étant animée que de couleur, elle agit principalement sur l’esprit du peuple, parce que le peuple a tout son esprit dans les yeux et dans les oreilles3 ; et, faute de raisons et d’autorité, elle use de charmes et de flatterie : elle est creuse et vide de choses essentielles, bien qu’elle soit claire et résonnante de tons agréables.
La périphrase substitue à l’expression simple une description ou une expression plus développée, afin de donner à la composition plus d’intérêt, de noblesse, de charme ou d’énergie.
La moindre circonstance inutile, une pensée basse ou commune suffit pour faire évanouir le charme. […] C’est elle qui doit nous diriger ; c’est en la cultivant, c’est en l’habituant à des tours harmonieux, que l’on peut parvenir à donner à ses compositions cette mélodie dont nos langues modernes sont encore susceptibles, et qui répand tant de charmes sur la composition. […] Ce n’est que lorsqu’il décrit que nous voulons qu’il embellisse ; et qu’il décore son sujet de tous les charmes de la diction. […] Aussi le vice le plus contraire à l’agrément de la comparaison est-il l’ambiguïté ; si l’image s’applique à deux idées différentes, elle n’a plus cette justesse qui en faisait le mérite, et perd tout son charme. […] Sa belle figure, son noble maintien, tous les avantages extérieurs dont la nature l’avait doué, donnaient à son action un charme irrésistible.
Il a la netteté, la grâce, l’onction et aussi le pathétique ; il excelle à peindre les mœurs et il relève tout ce qu’il dit par un style d’un charme singulier. […] Il a l’esprit, la malice, l’urbanité, le charme pour tout dire. […] La simplicité, le naturel, l’aisance et la vivacité font le charme des entretiens ; on les trouve aussi dans les meilleures lettres. […] C’est proprement le charme de la lettre. […] Cependant quelques-uns de ces ysopets ou de ces fabliaux méritent de passer à la postérité grâce au charme et à la fraîcheur des récits, à la justesse et à la puissance de l’observation, à la vérité des caractères.
L’émotion que la grandeur ou la noblesse d’un objet excite dans notre âme, l’élève au-dessus d’elle-même, et produit je ne sais quel enthousiasme qui nous charme tant qu’il existe ; mais l’âme ne se maintient pas longtemps à ce haut point d’élévation, et elle tend naturellement à retomber dans son état ordinaire.
La connaissance des figures ajoute un charme de plus aux beautés du langage.
Ses descriptions ont de la couleur, de l’éclat et un charme pénétrant ; peintre ému, il mêle à ses tableaux un accent domestique et bourgeois qui est une importante nouveauté dans notre littérature.
Tournez vos yeux sur une autre mer, et vous verrez le calme avec tous ses charmes.
La noble fiction, en flattant les esprits, Charme et conduit au vrai par des chemins fleuris, Orne la vérité des attraits de la fable, Et l’offre à nos regards plus belle et plus aimable. […] Elles n’étaient pas encore essuyées nos larmes ; et une princesse aimable65, qui délassait Louis des soins de la royauté, est enlevée, dans la plus belle saison de son âge, aux charmes de la vie, à l’espérance d’une couronne, et à la tendresse des peuples, qu’elle commençait à regarder et à aimer comme ses sujets. […] C’est à elle que l’éloquence doit principalement cette puissance irrésistible, ces charmes victorieux qui portent la lumière, la conviction dans les esprits, et qui la rendent la souveraine des cœurs.
La vertu, les mœurs, ne donnent guère plus d’idées que la logique ; mais, par elles, après avoir distingué le bien du mal, pour adopter l’un et rejeter l’autre, nous ajoutons à nos idées cette autorité et ce charme qui naissent de l’alliance de la moralité et du talent, et dont nous avons parlé à propos du choix du sujet.
Quel charme le récit des malheurs d’Orphée n’ajoute-t-il pas à la description des travaux des abeilles !
Si l’oreille ne trouve pas ce nombre cadencé, ce rythme mélodieux qu’elle cherche et qu’elle attend, tout le charme s’évanouit.
Voilà la gradation ascendante ; vous passez du doux au sévère, et du sévère au majestueux, vous êtes attendri et subjugué par les charmes de la composition.
Rien n’approche du charme de sa voix, de la grâce de son sourire.
Il rompt trop souvent les cercles tracés par sa magie ; il y laisse entrer des voix qui n’ont rien de surhumain, et qui ne sont bonnes qu’à détruire le charme et à mettre en fuite les prestiges.
La poésie pastorale est la peinture de la vie champêtre, représentée avec tous les charmes, toutes les grâces qu’elle peut recevoir.
Quelle idée donne de son éducation un élève qui s’en acquitte avec cette timidité, cet embarras, cette monotonie qui détruisent le charme des pensées les plus délicates, et déparent le style le plus brillant et le plus harmonieux ? […] Il faut inspirer plutôt qu’instruire, répandre encore plus de chaleur que de lumière, animer la raison encore plus que l’embellir, prêter à la vérité le charme et l’intérêt du sentiment. » (Élém. […] Au premier rang des facultés physiques faites pour prévenir et attacher l’auditeur, il faut placer une figure noble et expressive, le charme d’une voix affectueuse et d’un accent pénétrant. […] Les charmes secrets de la passion ont pris la place des lumières naturelles de la raison ; et si l’esprit juge, l’on peut dire que ce n’est qu’après que le cœur a donné ses conclusions. La plupart du temps on n’aime pas les choses, parce qu’on les estime vraies ; mais on les estime vraies, parce qu’on les aime ; ce qui est conforme à l’inclination, le devient bientôt à la raison ; ce qui plaît est raisonnable, ce qui charme est juste.
Ce n’est pas que les unités de temps et de lieu en imposent au spectateur, au point de lui persuader la réalité de ce qui se passe sur la scène, ou que la violation de ces unités rompe le charme et lui découvre la fiction. […] C’est un poème dramatique et lyrique où l’on réunit tous les charmes des beaux-arts dans la représentation d’une action, pour exciter, à l’aide de sensations agréables, l’intérêt et l’illusion. […] La musique y fait le charme du merveilleux, le merveilleux y fait la vraisemblance de la musique : on est dans un monde nouveau ; c’est la nature dans l’enchantement et visiblement animée par une foule d’intelligences dont les volontés sont ses lois.
Cependant les clameurs des soldats, les sons de la trompette se mêlent involontairement au récit ou à la lecture des exploits guerriers, et en altèrent le charme.
On a cité le portrait de Mme de Longueville dans le cardinal de Retz : « Elle avait une langueur dans ses manières qui touchait plus que le brillant de celles même qui étaient les plus belles ; elle en avait une même dans l’esprit qui avait ses charmes, parce qu’elle avait des réveils lumineux et surprenants.
L’histoire nous montre souvent le spectacle d’une population riche et croissante au milieu des combats les plus meurtriers ; mais il y a des guerres vicieuses, des guerres de malédictions, que la conscience reconnaît bien mieux que le raisonnement : les nations en sont blessées à mort, et dans leur puissance, et dans leur caractère ; alors vous pouvez voir le vainqueur même dégradé, appauvri, et gémissant au milieu de ses tristes lauriers, tandis que sur les terres du vaincu, vous ne trouverez, après quelques moments, pas un atelier, pas une charme qui demande un homme. » 1.
Avertissement pour la nouvelle édition Cette nouvelle édition de nos Morceaux choisis des auteurs français, à l’usage du premier cycle de l’enseignement secondaire, est destinée à la fois aux élèves de la section A et à ceux de la section B : c’est qu’en effet, dans un grand nombre de lycées et de collèges, les deux sections se trouvent, pour l’explication des textes, réunies sous la direction d’un même maître. En raison des besoins plus divers auxquels ce volume doit désormais répondre, on ne s’étonnera pas que nous l’ayons enrichi d’un certain nombre d’extraits nouveaux. Aussi bien, nous sommes-nous toujours efforcé, dans cette édition comme dans les précédentes, de choisir des morceaux de caractère différent et d’étendue variée, et qui parussent mieux faits les uns pour être appris par cœur, les autres pour être lus en classe ou dans la famille. Nous n’avons pas renoncé à mettre, comme nous l’avions toujours fait, sous les yeux de nos enfant quelques pages de notre ancienne littérature, de la Chanson de Roland à Villon et de Villehardouin à Commynes. Mais nous avons groupé ces extraits dans une introduction paginée à part : les plus anciens sont accompagnés d’une traduction ; ceux du xve siècle, de notes nombreuses.
C’est un véritable charme, quand, selon l’expression de Pascal, on s’attendait de voir un auteur et on trouve un homme . […] Elle s’adapte bien au développement des idées, plaît par la cadence, le nombre, et charme l’oreille quand elle est harmonieuse. […] La lettre n’est pas une dissertation ; son charme est surtout dans l’aisance naturelle avec laquelle la plume semble courir. […] Outre ces principaux caractères, ces conditions et ces qualités essentielles, la poésie a besoin d’une langue musicale, harmonieuse, presque toujours rythmée, qui charme l’oreille en touchant le cœur.
Toi qui sembles le Dieu de ce monde nouveau, Toi dont le seul aspect fait pâlir les étoiles, Et commande à la nuit de replier ses voiles, Bienfait de mon tyran, chef-d’œuvre de ton roi, Toi qui charmes le monde et n’affliges que moi, Soleil, que je te hais ! […] Elles n’étaient pas encore essuyées, nos larmes, et une princesse aimable (Adélaïde de Savoie) qui délassait Louis des soins de la royauté, est enlevée dans la plus belle saison de son âge, aux charmes de la vie, à l’espérance d’une couronne et à la tendresse des peuples qu’elle commençait à regarder et à aimer comme ses sujets. […] Par elle, il donne aux idées, aux objets qu’elles représentent, une grâce particulière et leur prête ce vif coloris si propre à faire de riches peintures et des tableaux parlants, de telle sorte que, par le changement seul des termes, la beauté, les charmes du langage ont complétement disparu. […] Il n’y entendit point cette éloquence frivole, l’étude et le charme des hommes futiles. […] Il faut dire seulement qu’un médiocre discours, soutenu de toutes les grâces, de tous les prestiges du débit, opérera plus d’effet que le meilleur discours auquel ferait défaut ce charme puissant.
Qui nous peindrait le charme de ces ruisseaux qui coulent sous des ombrages verts. — En transportant à Ménalque le don d’émailler la terre de fleurs et de faire couler des fontaines, il rapproche les idées des yeux ; il les rend présentes en même temps qu’il offre à l’esprit une image gracieuse. […] Elle séduit, charme, éblouit ; elle recourt souvent aux figures. […] Par elles on charme l’esprit, on intéresse le cœur, et on se fait lire avec plaisir. […] Si Boileau avait dit à Louis XVI : Tous vos généraux sont des Achilles, il ne vous faut qu’une minute pour prendre une ville, l’hyperbole aurait révolté par son inconvenance ; il s’est exprimé finement en donnant un jour plein de charme à ces pensées : Dieu sait comme les vers chez vous s’en vont couler !
Dans les ouvrages même les moins importants, il y a un art de combiner les parties qu’il ne faut pas négliger : l’ode, l’élégie, l’épigramme empruntent souvent leur charme à la manière habile dont elles sont disposées.
Association de mots qui surprend l’esprit et qui le charme, parce qu’elle est juste et naturelle.
Charmes a le sens d’incantations magiques.
Ce privilége qu’il partage avec la Fontaine et Molière, il le doit autant à sa clairvoyance qu’au charme de ces confidences naïves qui découvrent en lui non un auteur, mais l’homme même.
C’est ce que fait Cicéron dans la défense du poète Archias : il démontre que son client est citoyen romain, et il charme ses auditeurs par l’éloge du poète et des lettres elles-mêmes. […] Qu’il soit vraiment probe, prudent, bienveillant et modeste : ces vertus prêteront du charme à ses discours et viendront d’elles-mêmes se peindre dans son langage. […] Les historiens célèbres, Tite-Live, Tacite et plusieurs autres, avaient encore une sensibilité exquise, et c’est ce caractère qui fait le charme de leurs harangues et de leurs récits. […] De même une prononciation distincte charme toujours l’oreille et gagne le cœur de l’auditoire. […] Cette opération fait sentir tout le prix de l’éloquence et montre clairement par quelle grâce et par quels charmes elle sait embellir l’austère et froide raison.
Il eut la grâce, le charme, l’onction et les fleurs du langage.
Elle prête à cette contrée un étonnement mêlé de regrets pour avoir indisposé par des émanations odorantes l’étrangère qui venait admirer ses charmes. […] L’un des deux voyageurs, sans s’arrêter aux charmes du lieu, poursuit sa route ; l’autre ne veut pas le quitter, et laisse son compagnon aller en avant. […] Quel charme avait triomphé de lui ? Cette puissance, ce charme, c’était la prière, la force n’avait pas rencontré quelque part une barrière pour l’arrêter, s’il n’ y avait eu ici-bas que force contre la force, c’en était fait des petits et des malheureux. […] Cette fille bienfaisante de l’été prépare ainsi elle-même la liqueur de Bacchus, ce baume salutaire qui charme les soucis de mortels, et dont la chaleur pénétrante soutient et vivifie leurs forces épuisées.
Quant à ceux qui se prosterneraient devant ces sortes de beautés, si elles appartenaient à Homère, à Young ou à Ossian, mais qui ont bien formellement résolu de ne rien admirer dans les écrivains sacrés, nous n’avons rien à leur opposer : nous nous bornons à les plaindre, d’interdire à leur imagination le plaisir que lui procureraient de pareilles lectures ; et à leur âme, le charme consolant qu’elles ne manqueraient pas d’y répandre.
Je pourrais multiplier les exemples ; je me contenterai de citer une phrase de Fléchier : « Déjà prenait l’essor, pour se sauver vers les montagnes, cet aigle dont le vol hardi avait d’abord effrayé nos provinces122 ; » et cette belle construction de Bossuet déjà citée, qui reproduit si bien, par la hardie transposition du verbe et par le poids de toute la phrase la formidable pesanteur de l’objet à peindre : « Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne… etc. » Souvent, sans inversion précise, la construction de Bossuet donne à sa parole un charme extrême.
Mépris et malheur à l’âme de boue, qui ne sent point le prix de ces vertus, le charme de cette jouissance !
Un de nos contemporains a heureusement exprimé cette sensibilité profonde qui était un des traits de son caractère et qui est un des charmes de son talent : c’est M.
La nuit, qui répand avec ses ombres une douce fraîcheur, ne pouvait tempérer la chaleur dévorante que le jour avait causée ; elle ne pouvait verser sur les hommes abattus et défaillants, ni la rosée qu’elle fait distiller quand Vesper3brille à la queue des autres étoiles, ni cette moisson de pavots qui font sentir les charmes du sommeil à toute la nature fatiguée.
À mesure que je sens la mienne s’en aller, je me reporte avec plus de charme vers un passé qui ne fut pas non plus sans orages, mais sur lequel, en même temps, la bonne Providence versa de grandes douceurs.
Pour la majorité des candidats le latin est dépourvu de charmes, parce qu’il n’est pas toujours intelligible à première vue, soit à cause de la longueur des périodes, soit à cause de la finesse des pensées. […] Quel charme de retrouver Palamède, Ajax, et tant d’autres, injustement condamnés ! […] » « Alors, répondit Pyrrhus, en souriant, alors, cher Cinéas, nous pourrons journellement nous reposer à notre aisé et nous abandonner à de joyeux entretiens. » — À ces mots, Cinéas interrompant Pyrrhus : « Mais dès à présent, qui nous empêche de nous livrer à la joie des festins, aux charmes d’un doux loisir, puisque nous pouvons goûter le repos, sans l’acheter par de cruelles fatigues, en versant des flots de sang et en causant à nos ennemis bien des maux que nous éprouverons nous-mêmes ? […] Mais celui qui a besoin d’une garantie de salut, qui tient aux charmes de l’existence, peut aller chercher un maître par une route plus sûre et plus facile.
Je renonce à vous rendre le charme de ces belles compositions : les traducteurs eux-mêmes y ont échoué. […] Ils divisent le travail de la composition en cinq parties : trouver ses idées, les disposer dans le meilleur ordre, les orner du charme de la diction, les graver dans sa mémoire, les faire valoir par la grâce et la noblesse du débit.
La muse tragique et comique La tragédie, sans doute, est quelque chose de beau, quand elle est bien touchée ; mais la comédie a ses charmes ; et quand, pour la difficulté, vous mettriez un peu plus du côté de la comédie, peut-être que vous ne vous abuseriez pas ; car enfin je trouve qu’il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sentiments, de braver en vers la fortune, accuser les destins, et dire des injures aux dieux, que d’entrer comme il faut dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre les défauts de tout le monde.
Personne n’a peint avec plus de charme la vertu de Lucrèce, et, pour mieux faire son tableau, il a représenté en elle la sévère honnêteté de la matrone romaine.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
La pompe choisit les expressions brillantes, les tours élégants ; elle séduit, charme, éblouit ; elle convient à tous les sujets, excepté aux sujets simples, qui doivent être traités sans recherche. […] L’art du versificateur consiste à ménager les degrés du repos, pour le plus grand charme de l’oreille. […] une chaîne légère Que s’impose l’esprit, que l’école exagère ; Un charme à la mesure ajoute savamment, Mais qui ne doit gêner l’art ni le sentiment ; Qui, juste sans effort, élégant sans emphase, Soumis à la pensée et soumettant la phrase, De la mode et du temps a pu subir les lois, Mais dont il faut garder et soutenir les droits.
L’art du versificateur consiste à ménager les degrés du repos, pour le plus grand charme de l’oreille. […] une chaîne légère, Que s’impose l’esprit, que l’école exagère ; Un charme à la mesure ajouté savamment, Mais qui ne doit gêner l’art ni le sentiment, Qui, juste sans effort, élégant sans emphase, Soumis à la pensée et soumettant la phrase, De la mode et du temps a pu subir les lois, Mais dont il faut garder et soutenir les droits.
C’est cette variété de tons qui charme l’oreille, et qui, par l’impression qu’elle fait sur cet organe, parvient à ébranler doucement notre âme, et à la plonger dans une espèce de ravissement.
Il faut aller jusqu’à Marot (1496-1544) pour retrouver le charme.
Mettez dans mon esprit ce charme et cette douceur que je sentais autrefois, et qui fuit loin de moi.
Contemplez-le quelque temps, et la paix, une sorte de recueillement dans la nature, une perspective bien graduée, vous gagneront le cœur peu à peu, et donneront pour vous à cette petite composition un charme pénétrant.
La curiosité seule tiendra la haine immobile, et l’audace même touchera ceux qui ne voudraient pas être touchés ; la France a un instinct de l’honneur qui la charme partout où elle en trouve l’ombre.
Et puis quelles réflexions vaudraient comme charme et comme utilité celles qu’une lecture attentive vous amènera à faire vous-mêmes !