Il est bien entendu, d’ailleurs, que cette différence dans le moyen employé peut entraîner des différences dans la forme des ouvrages mêmes et dans l’expression ; mais la nature en est, au fond, la même, et il est inutile de chercher pour ce qu’on écrit d’autres règles que celles qui ont été données précédemment pour les diverses situations où se trouvent ceux qui ont à parler.
D’abord habité par des potiers, il devint ensuite un cimetière pour les soldats morts au champs d’honneur, enfin on le divisa en deux parties, l’une au delà des murs, où se trouvait l’Académie, l’autre en deçà, ou était la Grande place.
Dès que le roi en fut parti, tout ce qu’il y avait de gens de la cour le suivirent et s’entassèrent dans ce qui se trouva de carrosses et dans ce qu’il en vint aussitôt après. En un instant Meudon se trouva vide. […] Elle supprima les impôts sans supprimer les dépenses ; en ne réprimant pas l’anarchie, elle inquiéta tous les propriétaires, arrêta le travail, fit disparaître le crédit, et, après six mois de règne, elle se trouva en face d’une caisse vide et de besoins immenses. […] Chaque vaisseau aperçoit un instant et voit ensuite disparaître la lumière du phare ; d’après l’intervalle qui s’écoule entre deux apparitions ou deux éclipses successives de la lumière, le navigateur sait toujours quelle portion de la côte est en vue ; il ne se trouve plus exposé à prendre pour un phare telle planète, telle étoile de première grandeur, voisine de son lever ou de son coucher, ou tel feu accidentel allumé sur la côte par des pêcheurs, des bûcherons ou des charbonniers, méprises fatales, qui souvent ont été la cause des plus déplorables naufrages.
— Ce mot signifie en grec conception, pensée intime ; c’est un syllogisme dont l’une des prémisses reste dans l’esprit et qui se trouve ainsi réduit à deux propositions dans le langage ; le syllogisme est complet dans l’esprit, mais incomplet dans l’expression. […] Racine a très-heureusement fait servir ce lieu commun à l’éloge du grand Corneille : En quel état se trouvait la scène française lorsqu’il commença à travailler ! […] — L’auditeur ou le lecteur disposé par un exorde approprié au sujet, se trouve en situation d’écouter avec attention et bienveillance l’expression d’idées et de sentiments nouveaux. […] En résumé, il faut une division entière, opposée, graduée, naturelle, qui se trouve toute faite dans le sujet même, une division qui éclaircisse, qui range les matières, qui se retienne aisément, qui aide à retenir tout le reste, enfin,.une division qui fasse voir la valeur du sujet et de ses parties. […] Par exemple dans cette période de Bossuet : Le plus parfait de tous, qui avait été le plus superbe, se trouva le plus malfaisant comme le plus malheureux.
Le style vrai est cette façon de dire tellement d’accord avec la nature de la personne qui parle, la position où elle se trouve, le milieu où elle agit, les circonstances qui l’affectent, que le lecteur ne se figure pas la possibilité de penser ou de s’exprimer autrement, que rien n’indique la recherche, l’embarras, le parti pris d’adopter telle forme, de produire tel effet, de faire un sort, selon l’expression de Rivarol, il chaque mot et à chaque phrase.
Le mot corset est étonné de se trouver ici.
Je n’oserais dire à Votre Majesté ce qui m’inspire la hardiesse de lui demander cette grâce ; mais peut-être est-il difficile qu’une confiance si extraordinaire se trouve dans un homme tel que moi, sans quelque mérite qui la justifie1.
Pour reconstruire l’édifice avec ses débris épars, il faut non-seulement le jugement et la critique nécessaires à tout historien, mais encore une variété de connaissances spéciales qui rarement se trouvent réunies dans le même homme : d’abord une intelligence profonde d’une langue difficile et d’une étonnante richesse, puis des études sérieuses sur toutes les branches de l’archéologie, science qui fait servir les monuments figurés à remplir les lacunes des monuments écrits.
Rapin 112, le plus achevé de son histoire, il se trouve, dit-il, peu de choses de cette force dans l’antiquité. […] C’était un bel-esprit de la cour de Louis XIV, un des écrivains les plus élégants et les plus polis de son siècle, mais dont le mérite se trouvait déprécié par un grand fonds d’amour-propre et de vanité.
Descartes se trouvait enfermé dans le labyrinthe avec tous les autres philosophes ; mais il se fit lui-même des ailes et s’envola, frayant ainsi de nouvelles routes à la raison captive ».
La correction du style et la justesse de l’expression, sont une des parties qu’il faut le plus soigner dans l’exorde, et cette précaution est fondée sur l’état où se trouve alors l’auditeur.
Vous, monsieur, qui non-seulement étiez son frère3, mais qui avez couru longtemps une même carrière avec lui, vous savez les obligations que lui a notre poésie ; vous savez en quel état se trouvait la scène française lorsqu’il commença à travailler.
Il savait quel est le pouvoir d’un magistrat sans armes ; mais on a beau le savoir, il faut un grand courage pour s’y fier… Il n’a jamais manqué de se trouver aux incendies, et d’y arriver des premiers.
Ces idées et les suivantes, ainsi que le tour qui leur est donné, se trouvent dans Ovide, Rem. am.
Pour lui, il parut qu’il se trouvait dans un lieu agréable ; car il décida un peu son visage, et se mit à rire, comme s’il n’avait pas eu la moindre teinture de géométrie.
Le style C’est faute de plan, c’est pour n’avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu’un homme d’esprit se trouve embarrassé, et ne sait par où commencer à écrire : il aperçoit à la fois un grand nombre d’idées, et, comme il ne les a ni comparées ni subordonnées, rien ne le détermine à préférer les unes aux autres ; il demeure donc dans la perplexité ; mais, lorsqu’il se sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’esprit, il sera pressé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile1 ; la chaleur naître de ce plaisir, se répandra partout, et donnera de la vie à chaque expression ; tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur, et le sentiment, se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce que l’on dit à ce que l’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux.
Elle se trouvait à Manchester, lorsqu’elle fut emportée par une fièvre nerveuse.
Une source féconde de beaux développements se trouve dans les causes et les effets, c’est-à-dire dans ce qui a produit l’objet ou dans ce qui en est le résultat.
Les députés de l’empereur de Constantinople se trouvèrent, présents à cette scène ; ils purent raconter à la Grèce la merveille d’un trépas que Socrate aurait admiré. […] On les va voir chez eux aux occasions de compliments, on se trouve avec eux en certains endroits ; mais on n’est point de leurs plaisirs, et on ne les met point dans sa confidence. […] Ainsi nous pouvons dire avec assurance que, de toutes les proportions qui se trouvent dans les corps, celles du corps organique sont les plus parfaites et les plus palpables. […] Au centre de ces montagnes se trouve un bassin aride, fermé de toutes parts par des sommets jaunes et rocailleux ; ces sommets ne s’entr’ouvrent qu’au levant, pour laisser voir le gouffre de la mer Morte et les montagnes lointaines de l’Arabie.
Alceste, à qui tout déguisement déplaît, se trouve en présence de Philinte et de Célimène. […] Le proverbe : De la discussion jaillit la lumière, se trouve donc justifié. […] Politeus. – Je confesse que l’on peut trouver quelque plaisir à contempler pendant un temps ce spectacle, mais je crois que cela ne saurait suffire à l’activité humaine ; que si l’homme peut s’assimiler quelque chose des beautés naturelles pour nourrir son esprit, il ne saurait se passer du contact de ses semblables pour l’agrandir et l’élever ; j’estime que l’intelligence se développe surtout par la connaissance des œuvres d’intelligences plus grandes ; enfin, que le plaisir ne peut se trouver que dans une société nombreuse et non dans l’isolement.
Mais cette correction ne se trouve dans aucun manuscrit.
Sachez, monsieur, que tant va la cruche à l’eau qu’enfin elle se brise ; et, comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas, l’homme est, en ce monde, ainsi que l’oiseau sur la branche ; la branche est attachée à l’arbre ; qui s’attache à l’arbre suit de bons préceptes ; les bons préceptes valent mieux que les belles paroles ; les belles paroles se trouvent à la cour ; à la cour sont les courtisans : les courtisans suivent la mode ; la mode vient de la fantaisie ; la fantaisie est une faculté de l’Âme : l’âme est ce qui nous donne la vie ; la vie finit par la mort ; la mort nous fait passer au ciel ; le ciel est au-dessus de la terre ; la terre n’est point la mer ; sa mer est sujette aux orages ; les orages tourmentent les vaisseaux ; les vaisseaux ont besoin d’un bon pilote ; un bon pilote a île la prudence ; la prudence n’est pas dans les jeunes gens ; les jeunes gens doivent obéissance aux vieux ; les vieux aiment les richesses ; les richesses font les riches ; les riches ne sont pas pauvres ; les pauvres ont de la nécessité ; la nécessité n’a point de loi ; qui n’a pas de loi vil en bête brute ; et, par conséquent, vous serez damné à tous les diables. […] Dieu Ces globes lumineux qui, depuis tant de siècles, roulent majestueusement dans l’espace, sans jamais s’écarter de leur orbite, ni se choquer dans leurs révolutions ; ce soleil suspendu à la voûte céleste, comme une lampe de feu qui vivifie toute la nature, et se trouve placée à la distance convenable pour éclairer, échauffer la terre, sans l’embrasser de ses ardeurs ; cet astre qui préside à la nuit avec ses douces clartés, ses phases, son cours inconstant et pourtant régulier, dont le génie de l’homme a su tirer tant d’avantages ; cette terre si féconde, sur laquelle on voit se perpétuer par des lois constantes une multitude d’êtres vivants, avec cette admirable proportion des deux sexes, de morts et de naissances, qui fait qu’elle n’est jamais déserte, ni surchargée d’habitants ; ces mers immenses, avec leurs agitations périodiques et si mystérieuses ; ces éléments qui se mélangent, se modifient, se combinent de manière à suffire aux besoins, à la vie de cette multitude prodigieuse d’êtres, qui sont si variés dans leur structure et leur grandeur ; enfin ce concours si réglé des saisons qui reprochait sans cesse la terre sous des formes nouvelles, qui, après le repos de l’hiver, la présente successivement embellie de toutes les fleurs du printemps, enrichie des moissons de l’été, couronnée des fruits de l’automne, et fait ainsi rouler l’année dans un cercle de scènes variées sans confusion, et semblables sans monotonie ; tout cela ne forme-t-il pas un concert, un ensemble de parties dont vous ne pouvez détacher une seule sans rompre l’harmonie universelle ?
On vient de voir, par les vers que j’ai cités, et l’on jugera mieux encore par ceux que je citerai dans la suite, de quel côté se trouvaient ici la justice et la raison.
C’est celle où se trouvait Paul-Louis Courier quand il se servait de la langue d’Amyot pour corriger les contre-sens d’Amyot, ou pour ajouter à la traduction de Daphnis et Chloé celle de quelques pages récemment découvertes.
Comme lorsqu’il se trouve dans une foule de peuple des soldats en uniforme, vous les distinguez immédiatement et les rapportez aux divers corps auxquels ils appartiennent ; ainsi, dans un livre ou dans un discours, vous reconnaissez à certains signes caractéristiques une métaphore, une apostrophe, une hyperbole, etc. ; les mots ou les phrases dont elles se composent ont une forme ou figure qui leur est propre, toujours la même et ne se confondant pas avec d’autres.
Le désir et le parfait bonheur ne peuvent se trouver ensemble. » 2.
Adorateurs stupides de l’antiquité, les philosophes ont rampé durant vingt siècles sur les traces des premiers maîtres ; la raison, condamnée au silence, faisait parler l’autorité : aussi rien ne s’éclaircissait dans l’univers ; et l’esprit humain, après s’être traîné mille ans sur les vestiges d’Aristote, se trouvait encore aussi loin de la vérité.
Quand il se trouvait sur sa crête, il se redressait et se renversait tout à coup en sens contraire sur sa pente opposée avec non moins de danger, tandis qu’elle s’écoulait de dessous lui avec la rapidité d’une écluse, en large nappe d’écume.
Quand l’orateur souverain, pris d’une subite pensée, montait à la tribune ; quand cet homme se trouvait face à face avec son peuple ; quand il était là debout ; quand son regard sardonique et lumineux, fixé, du haut de cette tribune, sur les hommes et sur les idées de son temps, avait l’air de mesurer la petitesse des hommes sur la grandeur des idées, alors il n’était plus ni calomnié, ni hué, ni injurié ; ses ennemis avaient beau faire, avaient beau dire, avaient beau s’ameuter contre lui, le premier souffle de sa bouche ouverte pour parler faisait crouler tous ces entassements.
Pour lui il parut qu’il se trouvait dans un lieu agréable : car il dérida un peu son visage, et se mit à rire comme s’il n’avait pas eu la moindre teinture de géométrie. […] On se plaint que la moitié des académiciens soit composée de seigneurs qui n’assistent jamais aux assemblées, et que, dans l’autre moitié, il se trouve à peine huit ou neuf gens de lettres qui soient assidus197. […] Cela dépendra surtout de la proximité ou de l’éloignement où ces hommes nouveaux se trouveront des hommes policés. […] Accoutumés à voir tout fléchir devant eux, quelle surprise, en entrant dans le monde, de sentir que tout leur résiste, et de se trouver écrasés du poids de cet univers qu’ils pensaient mouvoir à leur gré ! […] qu’un homme gai, sociable hors de chez lui, solide et bienfaisant dans ses foyers, se trouve en butte à mille traits envenimés ?
Ce parfait accord de l’âge, du sexe, de la position de l’auteur avec le sujet qu’il traite, les circonstances où il se trouve, l’auditoire ou la classe de lecteurs à qui il s’adresse, constitue le quid deceat des anciens, ce que nous appelons les bienséances, et se rattache évidemment au chapitre des mœurs.
mais il se trouva par terre, parmi ces milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte.
Le seul passage où il semble établir des distinctions de ce genre se trouve au commencement de son traité sur l’éloquence de Démosthène, traité qui nous est d’ailleurs parvenu acéphale, comme on sait.
Quand deux voyelles se trouvent placées de suite, on peut être embarrassé sur la mesure qu’on doit leur donner ; tantôt les deux voyelles forment diphtongue, et ne représentent qu’une syllabe ; tantôt elles se prononcent séparément, et forment deux syllabes.
La cigale ayant chanté tout l’été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue, Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau !
En vain, dans nos champs cultivés, l’imagination cherche à s’étendre ; elle rencontre de toutes parts les habitations des hommes ; mais, dans ces régions sauvages, l’âme se plaît à s’enfoncer dans un océan de forêts, à planer sur le gouffre des cataractes, à méditer au bord des lacs et des fleuves, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu2.
Ses manières y répondaient dans la même proportion, avec une aisance qui en donnait aux autres, et cet air et ce bon goût qu’on ne tient que de l’usage de la meilleure compagnie et du grand monde, qui se trouvait répandu de soi-même dans toutes ses conversations : avec cela une éloquence naturelle, douce, fleurie ; une politesse insinuante, mais noble et proportionnée ; une élocution facile, nette, agréable ; un air de clarté et de netteté pour se faire entendre dans les matières les plus embarrassées et les plus dures ; avec cela un homme qui ne voulait jamais avoir plus d’esprit que ceux à qui il parlait, qui se mettait à la portée de chacun sans le faire jamais sentir, qui les mettait à l’aise et qui semblait enchanté ; de façon qu’on ne pouvait le quitter, ni s’en défendre, ni ne pas chercher à le retrouver.
Quelquefois elle rapproche violemment deux expressions étonnées de se trouver ensemble, et les fond, pour ainsi dire, en une seule.
Maintenant, pères conscrits, je vois de quel côté se trouve mon intérêt. […] Non, jamais il ne se trouvera une force assez puissante pour que l’union du sénat et des chevaliers romains et cette formidable ligue de tous les honnêtes gens puissent craindre un instant d’être affaiblies ou ébranlées. […] Au reste, quel est cet éloge, si le panégyriste interrogé se trouve obligé de vous accuser ? […] On se retranche sur cette mauvaise défense, que le préteur a tout acheté, et cela ne se trouve écrit nulle part. […] Ils auraient pu trouver le moyen de se défendre si Cléomène n’avait pas précipité sa fuite ; car le navire qu’il montait se trouvait seul bien couvert, et il était si grand, qu’il aurait pu servir de rempart à tous les autres.
Quoique la couleur, la forme et le mouvement soient des principes distincts du beau, cependant ils se trouvent souvent réunis, et par leur réunion augmentent le beau et le rendent plus complexe. […] C’est une figure dont l’usage est fort étendu, et dont le fondement se trouve établi profondément dans la nature humaine. […] La vraie place de cette figure se trouve marquée entre le pathétique et le style humble ; ce champ est vaste, sans doute : toutefois il ne faut pas la prodiguer. […] Pour rendre l’antithèse plus frappante il faut, autant que possible, que les deux membres de phrases où se trouvent placés les deux objets opposés soient de la même étendue. […] Peut-être que, parmi ceux qui m’entendent, il ne se trouvera pas dix justes ; peut-être s’en trouvera-t-il encore moins.
Le bonheur tant cherché sur la terre et sur l’onde, Est ici comme aux lieux où mûrit le coco216, Et se trouve à Paris de même qu’à Cusco217 : On ne le tire point des veines du Potose218. […] Le vrai caractère de l’élégie se trouve marqué dans le mot même, composé de deux mots grecs, qui signifient dire hélas. […] C’est dans cette heureuse situation que se trouvait celui de La Fontaine, lorsque sa muse plaintive poussait des regrets si touchants sur la disgrâce de Fouquet 261.
Et pour le dire en un mot, il ne se trouve buste, tant soit-elle armée de forces de corps ou pourveuë de sens, que l’homme ne vienne au-dessus. » 1.
Un vrai classique, comme j’aimerais à l’entendre définir, c’est un auteur qui a enrichi l’esprit humain, qui en a réellement augmenté le trésor, qui lui a fait faire un pas de plus, qui a découvert quelque vérité morale non équivoque, ou ressaisi quelque passion éternelle dans ce cœur où tout semblait connu et exploré ; qui a rendu sa pensée, son observation ou son invention, sous une forme, n’importe laquelle, mais large et grande, fine et serrée, saine et belle en soi ; qui a parlé à tous dans un style à lui, et qui se trouve aussi celui de tout le monde, dans un style nouveau, sans néologisme, nouveau et antique, aisément contemporain de tous les âges.
Elles consistent dans l’accord parfait des idées, des sentiments, du langage, de l’action de l’orateur avec le sujet qu’il traite et les circonstances où il se trouve. […] 8° Le vers de quatre syllabes se trouve ordinairement mêlé à des vers de mesure différente. […] Boileau a joint l’exemple au précepte dans les vers suivants, où la césure se trouve plus accusée : Que toujours, dans vos vers, | le sens coupant les mots, Suspende l’hémistiche, | en marque le repos. […] Hiatus L’hiatus est le choc, sans élision possible, de deux voyelles, dont l’une se trouve à la fin d’un mot et l’autre au commencement du mot suivant.
Les modèles sous ce rapport se trouvent dans les ouvrages scientifiques.
À la veille d’un si grand jour, et dès la première bataille, il est tranquille, tant il se trouve dans son naturel, et l’on sait que le lendemain, à l’heure marquée, il fallut réveiller d’un profond sommeil cet autre Alexandre.
Hémistiche emprunté par Boileau à Chapelain : il se trouve dans le VIIIe chant de son poëme sur la Pucelle d’Orléans.
Balzac écrivait à Racan : « Au demeurant ne vous justifiez point de vostre longueur : je voy bien par l’excellence de vostre travail le temps que vous y avez employé, et scay que la perfection ne se trouve pas du premier coup.
Y final ne se trouve que dans un très-petit nombre de mots dérivés du grec.
Pour donner l’idée de la suspension, je rappellerai un exemple de cette figure, c’est une singulière période de Brébeuf, souvent citée en pareil cas : elle se trouve dans ses Entretiens solitaires, livre II, chap. 5.
Quand la narration et les genres que nous y avons rattachés ne forment pas eux-mêmes l’ensemble de l’œuvre, celle-ci se trouve alors presque tout entière dans la confirmation.
Un chevalier de Nantouillet était tombé de cheval ; il va au fond de l’eau, il revient ; il y rentre, il revient encore ; enfin il trouve la queue d’un cheval, il s’y attache ; ce cheval le mène à bord ; il monte sur le cheval, se trouve à la mêlée ; reçoit deux coups dans son chapeau, et revient gaillard. » Tout fait image dans ce récit ; et tout y est naturel.
La famille de Jean Racine, anoblie récemment, avait un cygne dans ses armoiries2 : jamais, comme on voit, armes parlantes ne se trouvèrent mieux justifiées.
Une moitié du jardin déborde la maison à gauche et se trouve séparée de l’autre par une large terrasse plantée de tilleuls à jambe haute et nue et à tête ronde.