Vous étendez les cieux comme un pavillon… Les nuées sont votre char, vous marchez sur l’aile des vents. […] Cette figure consiste à étendre ou à restreindre le sens propre des mots. […] Étude des genres littéraires Introduction Définition et division de la littérature ; poésie et prose, leur origine La Littérature est, dans le sens le plus étendu du mot, la théorie générale et l’histoire critique des œuvres de l’esprit humain. […] Puis donc qu’on nous permet de prendre Haleine, et que l’on nous défend de nous étendre, etc.
Pope a voulu l’étendre, l’embellir, et il n’est parvenu qu’à l’affaiblir sensiblement.
Comme ses ennemis le voyaient étendu par terre, percé de coups et respirant à peine, ils s’arrêtèrent enfin, moins par pitié et par modération que par erreur, et parce qu’ils étaient las de frapper.
Voici une remarque aussi juste que profonde d’un des plus savants hommes de notre siècle : « Dès que l’homme, en interrogeant la nature ne se contente pas d’observer, mais qu’il fait naître des phénomènes sous des conditions déterminées ; dès qu’il recueille et enregistre les faits pour étendre l’investigation au delà de la courte durée de son existence, la philosophie de la nature se dépouille des formes vagues et poétiques qui lui ont appartenu dès son origine ; elle adopte un caractère plus sévère, elle pèse la valeur des observations, elle ne devine plus, elle combine et raisonne.
On a coutume de comprendre par le mot poésie l’expression de la pensée sous une forme rythmique ; mais chacun sait que ce mot se prend aussi dans un sens bien plus général et bien plus étendu.
Il y a parler bien, parler aisément, parler juste, parler a propos : c’est pécher contre ce dernier genre que de s’étendre sur un repas magnifique, que l’on vient de faire, devant des gens qui sont réduits à épargner leur pain ; de dire merveilles de sa santé devant des infirmes ; d’entretenir de ses richesses, de ses revenus et de ses ameublements un homme qui n’a ni rentes ni domicile ; en un mot, de parler de son bonheur devant des misérables : cette conversation est trop forte pour eux, et la comparaison qu’ils font alors de leur état au vôtre est odieuse2.
Au contraire, l’homme accoutumé à faire des réflexions étend ses regards plus loin, et considère avec curiosité les abîmes presque infinis dont il est environné de toutes parts.
La contrée que ce peuple habitait s’étend au-dessous de l’Egypte, le long du golfe Arabique.
Outre le mérite de l’exécution, qui dans son genre est aussi parfaite que celle du Chêne et du Roseau, cette fable a l’avantage d’un fonds beaucoup plus riche et plus étendu ; et les applications morales en sont bien autrement importantes.
Scythie, vaste contrée, qui renfermait autrefois la partie septentrionale de l’Asie, et qui s’étendait jusqu’en Europe. […] Celle-ci s’étend au-delà du cercle polaire, et se trouve fort exposée aux vents du nord.
Les périphrases sont d’un usage très fréquent chez les poètes, qui les emploient pour étendre, orner, ennoblir une idée simple et souvent commune. […] La vue s’étendait sur un coteau fertile.
Elle peut s’étendre aussi à tout ce qui intéresse vivement les nations, comme les événements heureux ou malheureux ; et alors elle comprend toutes les odes qui ont pour principe et pour base l’amour de la patrie. […] Mais, si nous voulons spécifier davantage le genre élégiaque, nous trouverons deux sortes d’élégies : l’élégie ou poésie érotique, qui est le chant de l’amour heureux ou malheureux ; et l’élégie proprement dite, qui s’étend à tout le reste.
Il faut aussi, dans ces deux genres, ménager ses moyens et réserver pour la fin les développements étendus. […] Ce n’est pas que l’amplification n’étende quelquefois, c’est même là sa marche ordinaire ; mais son essence est d’augmenter ou d’atténuer l’idée de la chose, et de rendre ainsi la preuve plus capable de faire impression. […] Un maître comme Tite-Live sent bien qu’il ne faut que montrer un tel motif, et que vouloir l’étendre, c’est l’affaiblir98. […] Sans nous étendre davantage sur ces principes103, nécessaires à l’orateur comme au dialecticien, ni décrire tous les sophismes d’amour-propre, d’intérêt, de passions, de chicane ou de flatterie, nous finirons par un beau modèle de la réfutation oratoire. […] Esther, qui veut toucher Assuérus, étend davantage cette idée.
L’invention n’étant autre chose que l’acquisition des idées, ou du moins la recherche d’un procédé qui en facilite l’acquisition, que l’élève, tout en s’appliquant à l’étude de la langue maternelle et des langues anciennes, s’exerce à saisir les rapports des choses à lui et des choses entre elles ; qu’il apprenne, à mesure que ses facultés s’étendront, à s’observer lui-même, à observer la nature et les hommes qui l’entourent ; qu’il s’interroge souvent sur ses propres impressions ; qu’il s’habitue à s’en rendre compte, à chercher en tout les causes et les effets, à ne point voir d’un esprit distrait et avec indifférence les objets même les plus indifférents en apparence ; car tout ce qui peut occuper l’homme appartient à l’écrivain, et lui est, à l’occasion, sujet de composition ; Quidquid agunt homines, votum, timor, ira, voluptas, Gaudia, discursus, nostri est farrago libelli.
Chaque jour la civilisation étend ses conquêtes sur la nature.
Mais nos auteurs l’ont porté jusqu’à l’abus, ils l’ont étendu à des morceaux de plus longue haleine ; de l’exception ils ont fait la règle.
., d’où la vue puisse s’étendre sur un vaste horizon. — C’est l’invention d’un sujet fécond, heureux.
En vain, dans nos champs cultivés, l’imagination cherche à s’étendre ; elle rencontre de toutes parts les habitations des hommes ; mais, dans ces régions sauvages, l’âme se plaît à s’enfoncer dans un océan de forêts, à planer sur le gouffre des cataractes, à méditer au bord des lacs et des fleuves, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu2.
Les passions, les volontés injustes, les désirs excessifs et ambitieux que les princes mêlent à l’autorité, loin de l’étendre, l’affaiblissent ; ils deviennent moins puissants dès qu’ils veulent l’être plus que les lois ; ils perdent en croyant gagner : tout ce qui rend l’autorité injuste et odieuse l’énerve et la diminue1.
Nous plantons un arbre dont le sommet s’élèvera jusqu’au soleil, dont les branches s’étendront au loin, et seront vues à une grande distance. […] La peinture fut sans doute le premier essai de l’art d’écrire : ainsi, pour faire entendre qu’un individu en avait tué un autre, on peignait un homme étendu sur la terre, et, près de lui, un autre homme tenant à la main une arme encore sanglante. […] Buffon, voulant donner une idée de l’Arabie Pétrée, énumère soigneusement tout ce qui caractérise ce pays : Qu’on se figure un pays sans verdure et sans eau, un soleil brûlant, un ciel toujours sec, des plaines sablonneuses, des montagnes encore plus arides, sur lesquelles l’œil s’étend et le regard se perd, sans pouvoir s’arrêter sur aucun objet vivant ; une terre morte, et, pour ainsi dire, écorchée par les vents, laquelle ne présente que des ossements, des cailloux jonchés, des rochers debout ou renversés ; un désert entièrement découvert, où le voyageur n’a jamais respiré sous l’ombrage, où rien ne l’accompagne, rien ne lui rappelle la nature vivante. […] des prairies, ces gazouillements des bois, ont des charmes que je préfère aux plus brillants accords ; mon âme s’y abandonne, elle se berce avec le feuillage ondoyant des arbres, elle s’élève avec leur cime dans les cieux, elle se transporte dans les temps qui les ont vus naître et dans ceux qui les verront mourir ; ils étendent dans l’infini mon existence circonscrite et fugitive. […] Mais pourquoi m’étendre, etc. » De la communication.
La foi de ses aïeux, ton amour et ta crainte, Dont il porte dans l’âme une éternelle empreinte, D’actes de piété ne pourront l’assouvir ; Il étendra ta gloire autant que ta puissance. […] Selon ses propres expressions, « il cherche d’autres enrichissements et étend davantage les circonstances de ses récits ». […] Sa sensibilité s’étend jusqu’aux plantes, dont il parle avec un vif intérêt et d’un ton affectueux. […] On ne les voyait point, à l’entour des hameaux, Mollement étendus dormir sous les ormeaux.
Ici les idées paraissent s’étendre pour avoir plus de grâce. […] Ils l’emploient pour étendre, orner, ennoblir une idée simple et souvent commune.
… Puis donc qu’on nous permet de prendre Haleine, et que l’on nous défend de nous étendre. […] — Nous nous sommes étendu sur cette partie de l’Invention, pour faire voir qu’elle n’est pas une fantaisie puérile des rhéteurs, et qu’elle trouve son application dans la poésie, à plus forte raison dans l’éloquence, quelquefois dans l’usage familier de la parole et du style. […] Tous les corps sont étendus ; mais, outre cette propriété générale d’être étendus, ils ont encore chacun leur figure et leur forme particulière, qui fait que chaque corps paraît à nos yeux différent d’un autre corps. […] Au lieu de créer des mots pour désigner des objets nouveaux, on emploie ceux qui désignent les objets analogues : le sens se développe et s’étend pour l’agrément ou pour la convenance du style.
» N’appelez pas votre vie, celle dont la condition-humaine a marqué les bornes, mais celle qui s’étendra dans tous les âges, et qui appartiendra à la postérité.
Romains, c’est cette philosophie qui vous a donné Caton et Brutus, c’est elle qui les soutint au milieu des ruines de la liberté ; elle s’étendit ensuite, et se multiplia sous vos tyrans.
Ecrivain, ne vous permettez jamais de raillerie offensante, et ne soyez pas de ceux qui perdraient vingt amis plutôt qu’un bon mot ; n’étendez point votre satire à une nation, à une fraction sociale tout entière, sans dire au moins un mot des exceptions : toute règle en a, et souvent de nombreuses ; Molière, qui sut distinguer si bien le vrai dévot du tartufe, devait croire que tous les médecins n’étaient pas des Diafoirus et des Purgon.
On donne encore le nom de vaudeville à un divertissement en chanson qui termine souvent les petites pièces de théâtre, et de là le nom de vaudeville s’est étendu aux pièces entières.
Nicole, était si étendu, qui était le centre de tant de choses ; que d’affaires, que de desseins, que de projets, que de secrets, que d’intérêts à démêler, que de guerres commencées, que d’intrigues, que de beaux coups d’échecs à faire et à conduire !
On me dit que, pendant ma retraite économique, il s’est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions, qui s’étend même à celle de la presse ; et que pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs.
On lui jette un empoisonneur, un parricide, un sacrilége : il le saisit, il l’étend, il le lie sur une croix horizontale, il lève le bras ; alors il se fait un silence horrible, et l’on n’entend plus que le cri des os qui éclatent sous la barre, et les hurlements de la victime.
Pourquoi n’étendrions-nous pas cette humanité aux choses qui ne regardent que l’esprit ?
C’est alors que Fénelon fit voir que les cœurs sensibles, à qui l’on reproche d’étendre leurs affections sur le genre humain, n’en aiment pas moins leur patrie. […] Rome ne peut plus étendre sa domination ; elle ne tend plus qu’à la maintenir.
» Qu’on me pardonne d’essayer la traduction : Il tourne vers Sigéc un regard menaçant, Et le bras étendu, de rage frémissant : « Dieux puissants, c’est ici que je plaide ma cause !
Prospect (du latin prospectus), vue qui s’étend au loin, perspective.
« Les secours donnés à l’esprit pour le rendre plus attentif et plus étendu sont une force prétendue, une industrie acquise, qui le trompent également sur sa nature et sur ses forces naturelles : erreur grave et funeste.
Cette censure a eu ses raisons, qui ne subsistent point ici ; elle s’est enfermée dans ce qu’elle a pu voir, et nous ne devons point la tirer des bornes qu’elle s’est données, l’étendre plus loin qu’il ne faut, et lui faire embrasser l’innocent avec le coupable.
Nicole, était si étendu, qui était le centre de tant de choses : que d’affaires, que de desseins, que de projets, que de secrets, que d’intérêts à démêler, que de guerres commencées, que d’intrigues, que de beaux coups d’échecs à faire et à conduire !
Combien d’autres dont s’est emparé l’usage ou plutôt la mode du jour, et dont le sens est étendu à tant de choses qu’il ne désigne plus rien de distinct !
Quant à l’unité, de lieu, je n’en trouve aucun précepte ni dans Aristote ni dans Horace : c’est ce qui porte quelques-uns à croire que la règle ne s’en est établie qu’en conséquence de l’unité du jour, et à se persuader ensuite qu’on le peut étendre jusques où un homme peut aller et revenir en vingt-quatre heures. […] Nicole, était si étendu ; qui était le centre de tant de choses ! […] À ce moment, il étend ses soins jusqu’aux moindres de ses domestiques. […] Ainsi l’histoire civile, bornée d’un côté par les ténèbres d’un temps assez voisin du nôtre, ne s’étend de l’autre qu’aux petites portions de terre qu’ont occupées successivement les peuples soigneux de leur mémoire : au lieu que l’histoire naturelle embrasse également tous les espaces, tous les temps, et n’a d’autres limites que celles de l’univers. […] On ne peut donc trop s’en occuper366 ; c’est même le seul moyen d’affermir, d’étendre et d’élever ses pensées : plus on leur donnera de substance et de force par la méditation, plus il sera facile ensuite de les réaliser par l’expression.
« Comme un aigle excite ses petits à voler, et voltige doucement au dessus d’eux, le Seigneur a de même étendu ses ailes ; il a pris son peuple sur lui, et l’a porté sur ses ailes ».
Supposons maintenant que, comme en grec et en latin, les désinences expriment encore mieux toutes les relations possibles, la construction usuelle s’étendra bien davantage et se permettra beaucoup plus de liberté.
Considérée étymologiquement, elle ne signifie que l’art de parler, mais le sens de ce mot s’est modifié et étendu, et exprime aujourd’hui l’art d’écrire tout entier, quel que soit le sujet traité et la forme employée.
De ce premier point que je n’ai pu toucher ici que bien superficiellement, je passe au second, sur lequel je ne pourrai guères m’étendre davantage.
Adèle accourt, de son frère suivie ; Tous deux du lit assiègent le chevet ; Leurs petits bras étendus vers leur mère, Leurs yeux naïfs, leur touchante prière, D’un seul baiser implorent le bienfait.
Celui dont l’œil plein de rayons anime toute la nature5 voyait de toutes parts, en se levant, le reste d’un cruel orage ; mais, ce qui l’émut davantage, il vit un jeune nourrisson des Muses qui lui était fort cher, à qui la tempête avait dérobé le sommeil lorsqu’il commençait déjà à étendre ses sombres ailes sur ses paupières6.
Nicole, était si étendu ; qui était le centre de tant de choses ; que d’affaires, que de desseins, que de projets, que de secrets, que d’intérêts à démêler, que de guerres commencées, que d’intrigues, que de beaux coups d’échecs à faire et à conduire !
Mais, dans ce peu de bonne terre, elle pousse des racines si profondes, que rien n’en saurait arrêter la croissance ; elle élève sa tige, étend ses rameaux, préparant aux oiseaux du ciel, aux plus frêles créatures, un doux ombrage et un lieu de repos.
Raisonnable que cette charité s’étende jusqu’à mes ennemis, puisque cet homme, pour être mon ennemi, n’en est pas moins mon frère. […] Dans ceux d’Athènes et de Rome, elle s’étendait jusqu’à la discussion des affaires nationales, des grands intérêts de la république.
D’un autre côté, ces rois ont en apparence un pouvoir fort étendu : en effet, ils gouvernent par la lance et par le sceptre, ils ont le prestige du guerrier, l’autorité du juge, la majesté du prêtre ; ils descendent de Jupiter, source de toute souveraineté. […] Leurs descendants aimaient mieux le bien-être que la patrie et le repos que la liberté… Mais pourquoi m’étendre sur le tableau de la décadence de cette grande cité, quand Démosthène va vous le tracer lui-même avec d’incomparables couleurs ?
Il faut bien étendre un peu la chose.
J’y ai joint, pour étendre un peu l’horizon à ce moment, quelques considérations sur l’esprit de Goethe et sur le goût anglais de Coleridge. […] Mais il est pour elle un empire plus étendu et plus durable. […] Tous ceux qui disent les mêmes choses ne les possèdent pas de la même sorte ; et c’est pourquoi l’incomparable auteur de l’Art de conférer 11 s’arrête avec tant de soin à faire entendre qu’il ne faut pas juger de la capacité d’un homme par l’excellence d’un bon mot qu’on lui entend dire ; mais, au lieu d’étendre l’admiration d’un bon discours à la personne, qu’on pénètre, dit-il, l’esprit d’où il sort ; qu’on tente s’il le tient de sa mémoire ou d’un heureux hasard ; qu’on le reçoive avec froideur et avec mépris, afin de voir s’il ressentira qu’on ne donne pas à ce qu’il dit l’estime que son prix mérite : on verra le plus souvent qu’on le lui fera désavouer sur l’heure, et qu’on le tirera bien loin de cette pensée meilleure qu’il ne croit, pour le jeter dans une autre toute basse et ridicule. […] En effet, c’est principalement de cet inconvénient dont parle Socrate ; mais les principes qu’il donne en cette occasion s’étendent plus loin. […] Rousseau alla faire une épigramme, et Fontenelle le regarda avec cette compassion philosophique qu’un esprit éclairé et étendu ne peut s’empêcher d’avoir pour un homme qui ne sait que rimer, et il alla prendre tranquillement sa place entre Lucrèce et Leibnitz.
Il semble enfin que l’Univers Sorte du chaos et renaisse : Vertumne176 étend ses tapis verts, Et les couleurs de la jeunesse Brillent sur le front des hivers.
Le chien seul en jappant s’élança sur mes pas, Bondit autour de moi de joie et de tendresse, Se roula sur mes pieds enchaînés de caresse, Léchant mes mains, mordant mon habit, mon soulier, Sautant du seuil au lit, de la chaise au foyer, Fêtant toute la chambre, et semblant aux murs même, Par ses bonds et ses cris, annoncer ce qu’il aime ; Puis, sur mon sac poudreux à mes pieds étendu, Me couva d’un regard dans le mien suspendu1.
Au lieu de donner du poids à une cause, on risque de la rendre suspecte, en multipliant trop les arguments, ou en leur donnant un développement trop étendu. […] Tels sont, selon moi, les points principaux sur lesquels nous pouvons prétendre à la supériorité, et ils ne s’étendent pas aussi loin que l’on serait d’abord tenté de le croire. […] Nous sommes conduits à travers des scènes lugubres jusqu’au moment où la mortalité s’étend sur la flotte. […] Ils jettent de la diversité dans un ouvrage aussi étendu, et délassent le lecteur en changeant le lieu de la scène. […] Le poète, en faisant raconter une partie de l’action par un de ses personnages, peut choisir, pour ouvrir son poème, une des situations les plus intéressantes de cette action ; il trouve encore la facilité de s’étendre davantage sur quelques parties de son sujet, et de passer rapidement sur les autres dans une courte narration.