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109. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »

Il y a une autre espèce de merveilleux qui est pauvre d’invention et d’effet, c’est le merveilleux philosophique ; il consiste dans l’emploi des personnages allégoriques, tels que la Renommée, la Discorde, la Paix, la Mollesse, la Mort, le Sommeil, ou dans la personnification des vices et des vertus.

110. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

. — Thomas, dans son poëme inachevé sur le czar Pierre le Grand (chant II de la France), a rappelé aussi ces œuvres glorieuses de la paix.

111. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Une révolution philosophique qui a rendu la raison de l’histoire plus ferme ; une révolution politique qui l’a rendue plus libre ; le progrès de certaines sciences, qui lui a donné une connaissance plus complète des faits, des temps, des lieux, des hommes, des institutions ; tant d’expériences fécondes, d’événements instructifs, accumulés pour nous en un demi-siècle, des croyances abandonnées et reprises, des sociétés détruites et refaites ; les excès des peuples, les fautes des grands hommes, les chutes des gouvernements, les prodiges de la conquête et les calamités de l’invasion ; après les plus vastes guerres la plus longue paix, et l’adoration des intérêts succédant à l’enthousiasme des idées, lui ont montré les faces diverses des choses humaines, et doivent nous faire pénétrer plus avant que nos devanciers dans tous les secrets de l’histoire.

112. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

S’agit-il de décrire les fruits heureux de la paix, et le contentement des peuples ? […] Ceux du marquis de Torcy, pour servir à l’histoire des négociations, depuis le traité de Riswick en 1697, jusqu’à la paix d’Utrecht, en 1713.

113. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

Si cent mirmidons n’aspiraient à la gloire, vous jouiriez en paix de la vôtre, ou du moins vous n’auriez que des rivaux dignes de vous. […] chacun voudrait s’en faire un semblable ; la paix régnerait sur la terre ; les hommes ne songeraient plus à se nuire, et il n’y aurait plus de méchants quand nul n’aurait intérêt à l’être.

114. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Vous profiterez de cette pensée pour comparer sans emphase et sans fausse sensibilité, les arts de la paix et ceux de la guerre. […] Washington raconte à Lafayette revenu en Europe, les événements qui ont suivi son départ (1781) et qui ont précédé la paix signée avec l’Angleterre. […] – Un secrétaire de Colbert remercie Boileau qui avait dédié à Louis XIV son épître sur les bienfaits de la paix. […] Il y a une place pour la guerre et il y en a une aussi pour la paix. […] Vous savez tout ce que, pendant les huit années de paix qui viennent de s’écouler, nous avons dû de richesses à nos établissements des Antilles, de la mer des Indes et de la Louisiane.

115. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Bourdalouc s’adresse aux semblables pour développer l’inconséquence de celui qui nie la Providence dans le gouvernement de l’univers : « Il croit qu’un Etat ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside ; mais il prétend tout autrement à l’égard du monde entier, et il veut que, sans Providence, sans prudence, sans intelligence, par un effet du hasard, ce grand et vaste univers se maintienne dans l’ordre merveilleux où nous le voyons. » Racine fait de même pour démontrer qu’en remettant Joas à Athalie, on concourt peut-être à l’accomplissement des secrets desseins de Dieu sur cet enfant : Pour obéir aux lois d’un tyran inflexible, Moïse, par sa mère au Nil abandonné, Se vit, presque en naissant, à périr condamné ; Mais Dieu, le conservant contre toute espérance, Fit par le tyran même élever son enfance.

116. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »

En se comportant ainsi de part et d’autre, la paix est bientôt faite.

117. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Qu’est-ce donc que ce monde, et qu’y venons-nous faire, Si, pour qu’on vive en paix, il faut voiler les cieux ?

118. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Cette éloquence de montre et de vanité a eu cours dans la servitude de la Grèce, lorsque la paix et la guerre n’étaient plus en sa disposition, et que, n’ayant plus d’affaires à s’occuper, elle cherchait de quoi divertir son oisiveté… Ces discours étaient remplis de tout ce que l’orateur possédait et de tout ce qu’il avait emprunté.

119. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Les avantages de l’instruction sont assurément d’une grande importance dans la vie, dit M. le chanoine Capot ; mais il est quelque chose de plus précieux encore, et sans quoi l’instruction n’est souvent qu’un malheur de plus et pour nous et pour nos semblables ; je veux dire, la rectitude du jugement, l’habitude de discerner les choses sans préoccupation et sans préjugé, le silence des passions, la paix parfaite du cœur, le calme de la conscience.

120. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Voyez, en effet, vous-mêmes, Athéniens, à quel point d’arrogance il est monté : cet homme vous ôte le choix de la guerre ou de la paix ; il vous menace ; il tient, dit-on, des discours insolents. […] Fénelon répondra : Chez les anciens, la parole était le grand ressort en paix et en guerre. […] Il est digne d’un héros de regarder comme des ennemis ceux qui lui disputent la victoire, et comme des hommes ceux qu’il a vaincus, afin de tempérer par sa magnanimité les rigueurs de la guerre, et d’ajouter par sa clémence aux douceurs de la paix. […] Puissiez-vous seulement reconnaître la justice de nos armes, recevoir la paix que, malgré vos pertes, vous avez tant de fois refusée ! […] Laisse-moi reposer dans le sein de la vérité, et ne viens pas troubler ma paix par la flatterie que j’ai haïe.

121. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

La Fontaine, dans Philémon et Baucis, voulant prouver que ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux, met en opposition le sort de l’ambitieux et celui du sage : Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux : Ces deux divinités n’accordent à nos vœux Que des biens peu certains, qu’un plaisir peu tranquille ; Des soucis dévorants c’est l’éternel asile, Véritables vautours que le fils de Japet Représente, enchaîné sur son triste sommet, L’humble toit est exempt d’un tribut si funeste, Le sage y vit en paix et méprise le reste ; Content de ces douceurs errant parmi les bois, Il regarde à ses pieds les favoris des rois ; Il lit au front de ceux qu’un vain luxe environne Que la fortune vend ce qu’on croit qu’elle donne. […] L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit de l’héritage de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre.

122. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Boileau a peint le passage du Rhin en vers dignes de l’épopée ; il a fait les peintures les plus gracieuses des douceurs de la paix et des agréments de la campagne ; il a, à l’imitation d’Horace, développé dans un style noble et plein de dignité les lois de la morale et du goût. […] Les sources du riant, dans la fable, sont : 1° De transporter aux animaux des dénominations et des qualités qui ne se donnent qu’aux hommes : Certain renard gascon ; une Hélène au beau plumage ; Sa Majesté fourrée ; un citoyen du Mans, chapon de son métier ; Monsieur du Corbeau ; 2° De comparer de petites choses à ce qu’il y a de plus grand ; de mesurer les grands intérêts par les petits : Deux coqs vivaient eu paix : une poule survint,         Et voilà la guerre allumée.

123. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

— Paix. […] Venez un peu mettre la paix entre ces personnes-ci613. […] Il reçoit ses ennemis en sa paix, et « il faut », dit Jésus-Christ771, « qu’à son exemple, vous aimiez vos ennemis et que vous fassiez du bien à ceux qui vous haïssent ». […] Jésus-Christ, le Fils unique du Père céleste, est le grand pacificateur… A l’exemple du Fils unique, les enfants d’adoption doivent prendre le caractère de leur Père, et se montrer vrais enfants de Dieu par l’amour de la paix.... […] Il faut laisser les morts en paix et ne flétrir point leur mémoire.

124. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Il sait, par une voie indubitable, que le Grand Seigneur arme puissamment 1, ne veut point de paix, et que son vizir va se montrer une autre fois aux portes de Vienne : il frappe des mains, et il tressaille sur cet événement, dont il ne doute plus.

125. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Lorsqu’il est de retour dans la Grèce, c’est comme malgré lui qu’il prend et détruit Thèbes ; campé auprès de leur ville, il attend que les Thébains veuillent faire la paix : ils précipitent eux-mêmes leur ruine.

126. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

pourquoi viens-tu troubler ma paix ?

127. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

Ramenez l’ordre dans vos finances, la paix et la prospérité dans le royaume.

128. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside. […] Cette même Phèdre s’exprime ainsi dans Racine :                                            Je sais mes perfidies, Œnone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais. […] Ses derniers soupirs souillent la douleur et la mort, dans le cœur de son royal époux66 : les cendres du jeune prince se hâtent de s’unir à celles de son épouse : il ne lui survit que les moments rapides qu’il faut, pour sentir qu’il l’a perdue ; et nous perdons avec lui les espérances de sagesse et de piété, qui devaient faire revivre le règne des meilleurs rois, et les anciens jours de paix et d’innocence.

129. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Ainsi, la robe se prend pour la magistrature, l’épée pour la profession militaire, le laurier pour la victoire, les faisceaux et les haches pour le consulat ; le sceptre est pris pour la royauté dans ces vers de Quinault : « Dans ma vieillesse languissante, « Le sceptre que je tiens pèse à ma main tremblante. » Cicéron a dit aussi que les armes doivent céder à la toge : Cedant arma togæ, concedat laurea linguæ ; pour dire, comme il l’explique lui-même, que la paix et le repos valent mieux que le tumulte des armes. […] La guerre, la paix, les lances, les javelots, les villes, les fleuves, les montagnes, toute la nature est vivante dans leurs écrits. […] Clemens (quasi clinans mentem) se dit d’un homme paisible, qui possède son âme en paix ; et par extension, clément, débonnaire. […] C'est ainsi que fut conclue la paix des Fourches-Caudines. […] Toga (de tegere), toge, robe des anciens Romains en temps de paix.

130. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Leonhard Spengel place la date en question entre 336, année de la paix générale qui résulta de la bataille de Chéronée, et 330, celle pendant laquelle eut lieu le procès de la couronne, qu’Aristote passe sous silence. […] Ainsi, presque tous les sujets de délibération, presque toutes les propositions que soutiennent les orateurs dans une assemblée délibérante, se réduisent à cinq chefs principaux ; ce sont les revenus, la guerre, la paix, la défense du pays, l’importation et l’exportation, enfin la législation. […] Sur la paix et la guerre, il faut connaître les forces de l’État, savoir quelles elles sont déjà et quelles elles peuvent être ; en quoi elles consistent ; en quoi elles peuvent s’accroître ; quelles guerres ont été soutenues et dans quelles conditions. Il faut connaître non seulement les ressources de son propre pays, mais encore celles des pays limitrophes ; savoir ceux avec lesquels une guerre est probable, afin d’être en paix avec ceux qui sont plus forts et de se réserver de faire la guerre avec ceux qui sont plus faibles. […] C’est pour cela que l’on honore par-dessus tout les justes et les braves ; car la première de ces vertus rend des services durant la paix, et la seconde durant la guerre.

131. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Tout respire en Esther l’innocence et la paix ; Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres, Et fait des jours sereins de rues jours les plus sombres. […] Le pied d’un ennemi foule en paix son cercueil.

132. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Carlin lui répond : Laissez votre oncle en paix. […] L’Olympe(c) voit en paix fumer le mont Etnad.

133. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

La première renferme la guerre contre Philippe jusqu’à la paix, et à l’alliance décrétée par Philocrate ; et Eschine prouve que Démosthène a rendu, de concert avec Philocrate, une foule de décrets contraires au bien public, et qu’il a lâchement vendu et livré ses concitoyens au roi de Macédoine.

134. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Ce qui honore ceux qui ne sont plus, c’est une douleur modérée, à qui sa modération même permet d’être aussi durable que la vie de celui qui l’éprouve, parce qu’elle ne fatigue ni son âme, ni son corps ; une douleur haute, qui permet aux occupations et même aux délassements de la vie, de passer, en quelque sorte, sous elle ; une douleur calme, qui ne nous met en guerre ni avec le sort, ni avec le monde, ni avec nous-mêmes, et qui pénètre une âme en paix, dans les moments de son loisir, sans interrompre son commerce avec les vivants et avec les morts.

135. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Ramenez l’ordre dans vos finances, la paix et la prospérité dans le royaume.

136. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Le défaut voisin de cette figure est la battologie ou redondance de mots, répétition de paroles inutiles Nous citerons comme exemple frappant de battologie cette phrase vide et sonore de l’avocat Target, celui qui eut le malheur et la honte de refuser la défense de Louis XVI : L’assemblée ne veut que la concorde et la paix suivies du calme et de la tranquillité. […] 4° Le signe pour la chose signifiée : le sceptre pour l’autorité royale ; le chapeau, pour le cardinalat ; l’épée, pour l’état militaire ; la robe, pour la magistrature ; le laurier, pour la victoire ; l’olivier, pour la paix ; le lion belgique, pour les Pays-Bas ; l’aigle germanique, pour l’Allemagne ; le léopard, pour l’Angleterre : En vain au lion belgique Il voit l’aigle germanique Uni sous les léopards… 5° Le nom abstrait pour le nom concret : Blancheur, pour blanc ; l’enfance, pour les enfants ; l’histoire, pour les historiens ; la vertu, pour les hommes vertueux ; l’esclavage pour les esclaves. […] Tout se confond ; la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s’éloigne, les bonnes intentions des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure immobile.

137. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Voyez ces beaux vers de Racine, dans son Idylle sur la paix. […] Qu’il règne ce héros, qu’il triomphe toujours ; Qu’avec lui soit toujours la paix ou la victoire ; Que le cours de ses ans dure autant que le cours De la Seinea et de la Loireb Qu’il règne ce héros, qu’il triomphe toujours ; Qu’il vive autant que sa gloire.

138. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

La pensée qui termine les vers suivants de Racine, dans l’Idylle sur la paix, est pleine de délicatesse : Qu’il règne ce héros, qu’il triomphe toujours ; Qu’avec lui soit toujours la paix ou la victoire ; Que le cours de ses ans dure autant que le cours         De la Seine et de la Loire.

139. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

La paix de l’impie n’est qu’un affreux désespoir : cherchez votre bonheur, non en secouant le joug de la foi, mais en goûtant combien il est doux : pratiquez les maximes qu’elle vous prescrit, et votre raison ne refusera plus de se soumettre aux mystères qu’elle vous ordonne de croire.

140. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Nous cultivons en paix d’heureux champs ; et nos mains Étaient propres aux arts ainsi qu’au labourage.

141. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Toujours une soif et un besoin d’argent, en paix comme en guerre !

142. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Si elle n’a plus la conquête, cette domination par la guerre, elle a l’initiative, cette domination par la paix.

143. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Les problèmes en art, en science, en industrie, en tout ce qui est de la guerre ou de la paix, se posent pour nous tout autrement : nous avons l’étendue, la multitude, l’océan, tous les océans devant nous, des nations vastes, le genre humain tout entier ; nous sondons l’infini du ciel ; nous avons la clef des choses, nous avons Descartes, et Newton, et Laplace ; nous avons nos calculs et nos méthodes, nos instruments en tout genre, poudre à canon, lunettes, vapeur, analyse chimique, électricité : Prométhée n’a cessé de marcher et de dérober les Dieux.

144. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

— Analyse : L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit encore en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre.

145. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

. — On comprend que le sentiment demande une périphrase pour la première idée, et que cette périphrase exprimera nécessairement le contraste entre le repos silencieux de la nature entière et l’orageuse insomnie de l’infortunée : C’était l’heure où tout dort dans une paix profonde ; Un calme universel assoupissait le monde ; Ni les flots de la mer, ni les feuilles des bois N’exhalaient un murmure, une plainte, une voix ; Les étoiles glissaient dans le ciel taciturne, Les troupeaux réunis sous le bercail nocturne, Les oiseaux colorés, les voyageurs errants Qui peuplent les forêts ou les lacs transparents, Mollement engourdis dans leurs muets domaines, Savouraient le repos et l’oubli de leurs peines, Mais la fille de Tyr veille avec ses ennuis110.

146. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

Ie ne voyage sans livres, ny en paix, ny en guerre ; toutesfois il se passera plusieurs iours et des mois, sans que ie les employe ; ce sera tantost11, dis ie, ou demain, ou quand il me plaira ; le temps court et s’en va cependant, sans me blecer : car il ne se peult dire combien ie me repose et seiourne en ceste consideration1, qu’ils sont à mon costé pour me donner du plaisir à mon heure ; et2 à recognoistre combien ils portent de secours à ma vie.

147. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Vainement, offusqué5 de ses pensers épais, Loin du trouble et du bruit il croit trouver la paix.

148. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Toujours une soif et un besoin d’argent, en paix comme en guerre !

149. (1854) Éléments de rhétorique française

Pour donner un exemple de ce style singulier, nous citerons quelques paroles prononcées par les chefs des cinq nations du Canada, dans un moment où ils venaient de conclure un traité de paix avec les Anglais. […] Aujourd’hui, dans ce fort, nous enterrons la hache, et nous plantons l’arbre de paix. […] Puisse le grand Esprit nous permettre de vivre tranquilles sur nos nattes, et ne nous obliger jamais à tirer de la terre la hache pour détruire l’arbre de paix ! […] Tout respire en Esther l’innocence  et la paix ; Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres, Et fait des jours sereins de mes jours les plus sombres. […] Qu’ils étudient ces chefs-d’œuvre d’éloquence qui ont conseillé la paix ou la guerre, qui ont fait absoudre ou condamner, qui ont agité ou calme des multitudes.

150. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Elle fait la paix et la guerre, elle décide du sort des nations, elle défend la patrie et venge l’humanité : voilà certes une grande mission. […] Dans Athènes en particulier, les affaires importantes se décidaient dans l’assemblée du peuple ; c’est là qu’on portait les lois, qu’on décrétait la paix ou la guerre. […] L’empereur et les soldats, la France en perspective, la paix pour récompense, la gloire pour souvenir. […] Rompait-il la paix, ou non ? […] Ramenez l’ordre dans vos finances, la paix et la prospérité dans le royaume.

151. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Que mes concitoyens, dit-il, que mes concitoyens soient heureux ; qui’ils vivent dans la paix et dans la sécurité ; que la république soit flotissante !

152. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

s’écrie Boileau en parodiant Virgile ; et la Fontaine à propos des deux coqs : Deux coqs vivaient en paix ; une poule survint, Et voilà la guerre allumée.

153. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Cette manière de se conduire, dans tous les individus, établiroit sur des fondemens inébranlables la paix et l’harmonie de la société.

154. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre ; ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour le bien public ; là, on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait de lui dresser un triomphe ; chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie ; tous entreprennent son éloge ; et chacun s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent, et tremble pour l’avenir.

155. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Les lettres sont comme toutes les choses grandes et pures, comme la justice, comme la vertu ; elles ont le privilége d’élever l’âme et de la calmer ; elles inspirent à la fois l’enthousiasme et la paix ; elles sont toujours une source de bonheur, et souvent un asile contre l’adversité. […] Tantôt elle réside dans quelques mots : Scipion est accusé par les tribuns du peuple d’avoir vendu la paix au roi de Syrie. […] Il s’agit de faire non des chrétiens, mais de bons chrétiens, de parler comme l’Évangile, d’inspirer aux hommes la bonté, l’indulgence, la bienveillance mutuelle, la bienfaisance active, la tempérance, l’équité, la bonne foi, l’amour de l’ordre et de la paix ; il s’agit de consoler, d’encourager les uns, de modérer, d’adoucir les autres, de resserrer le nœud de la société et de la nature, et surtout les liens de cette charité universelle qui honore tant la religion ; il s’agit de rendre le vice odieux, la vertu aimable, le devoir attrayant, la condition de l’homme condamné à la peine plus douce et moins intolérable ; il s’agit en un mot de faire produire à la nature le plus de biens, et d’en extirper le plus de maux qu’il est possible. […] Démosthène réfute par un beau dilemme Eschine, son accusateur, qui lui reprochait d’avoir causé les malheurs de la république, en conseillant la guerre contre Philippe avec qui Athènes était en paix : « Quand Philippe subjuguait l’Eubée, quand il en faisait un boulevart contre l’Attique ; quand il s’emparait de Mégare et d’Orée ; quand il rasait Porthmos ; quand il établissait pour tyrans Philistide à Orée, et Clytarque à Erétrie ; quand il se rendait maître de l’Hellespont, assiégeait Bysance, renversait de fond en comble des villes grecques, rappelait dans les autres une foule de proscrits ; quand il commettait toutes ces violences, manquait-il à la justice, violait-il les traités, rompait-il la paix, ou non ?

156. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Que tous les peuples applaudissent Au présage heureux de la paix !

157. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Citons quelques phrases de ce dernier sur la mort de Turenne : Je me trouble, messieurs : Turenne meurt, tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s’éloigne, les bonnes intentions des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance, tout le camp demeure immobile. […] Repose en paix : elle veille, ta mère, Près du berceau qui garde son trésor.

158. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

En vain deux fois la paix a voulu l’endormir : Loin de moi son courage entraîné par la gloire, Ne se plaît qu’à courir de victoire en victoire.

159. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Sans parler du pape Léon X, qui fonda la bibliothèque Laurentienne, et donna son nom au siècle de l’Arioste, de Berni, de Fracastor, de Sannazar, de Vida, de Machiavel, de Guichardin, de Sadolet, de Michel-Ange, de Raphaël, d’André del Sarto, du Caravage et de Jules Romain, nous rappellerons que le cardinal Bembo cessa de lire son bréviaire en latin, de peur de gâter son style, qu’Érasme appelait Cicéron un saint, et qu’Alphonse d’Aragon, roi de Naples, fit la paix avec les Florentins en échange d’un manuscrit de Tite-Live, plus précieux pour lui qu’une province.

160. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

en guerre avec moi-même, Où pourrai-je trouver la paix ?

161. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Car si les autres arts ont besoin pour fleurir du calme et de la paix, l’éloquence au contraire semble se plaire au milieu des troubles, comme l’aigle dans la tempête.

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