Jupiter, fils de Saturne et d’Ops, fut appelé le très-bon et le très-grand ; les poëtes le nomment le père des dieux et des hommes. […] Marcellus tua de sa main un roi Gaulois, nommé Viridomare. — 4. Un esclave nommé Eunus, Syrien de nation, ayant rassemblé en Sicile une armée d’esclaves fugitifs, battit plusieurs généraux Romains. — 5. […] Les décemvirs, nommés pour rédiger un code de lois, reçurent le pouvoir pour un an, et pendant cette année, il n’y eut pas d’autres magistrats dans la République. […] Une masse énorme de peuplades germaines, qui se nommaient les Cimbres et les Teutons, battirent et mirent en déroute les consuls Cépion et Manlius. — 5.
L’art de faire et de prononcer des discours avait donné, chez les anciens, naissance à une science très développée qu’ils avaient nommée rhétorique, et qu’ils définissaient l’art de bien dire ou de parler de manière à persuader. […] Quand, au contraire, elles sont violentes, on les nomme proprement passions ; telles sont la colère, la haine, la vengeance, et tous les sentiments exaltés. […] Le début d’un discours s’appelle ordinairement exorde ; le récit se nomme narration ; la proposition garde son nom.
Les principales figures que l’on nomme tropes, sont : 1° la métaphore, 2° la catachrèse, 3° la métonymie, 4° la synecdoque, 5° l’ironie, 6° l’hyperbole, 7° l’allégorie, et 8° l’allusion. […] Portrait de Malachon Il y avait à Tyr un jeune Lydien, nomme Malachon, d’une merveilleuse beauté, mais mou, efféminé, noyé dans les plaisirs. […] Il entra dans Athènes sur un cheval superbe qu’on nommait Bucéphale, que personne n’avait pu dompter jusqu’à lui, et qui avait coûté treize talents.
Ses chefs, nommés et révoqués par elle, n’ont d’autre supériorité sur leurs concitoyens que celle du talent et de la vertu, et souvent même ils expient par l’exil ou par la mort cet avantage dangereux, A l’oligarchie guerrière a succédé l’égalité politique ; à la discipline des camps, la liberté de la place publique. […] et le nomme, séance tenante, chef de l’expédition. […] En effet, vous avez nommé plus de trente généraux.
Envisagée sous ses rapports purement académiques, l’éloquence embrasse, 1º les discours de réception ; 2º les sujets proposés ; 3º l’éloge des académiciens, prononcés dans l’académie même, par celui qui en était nommé secrétaire perpétuel : charge que Fontenelle honora, et que d’Alembert et Condorcet ont remplie après lui.
Après avoir fait le portrait de plusieurs genres de fous, Boileau termine ainsi : N’en déplaise à ces fous nommés sages de Grèce, En ce monde il n’est point de parfaite sagesse ; Tous les hommes sont fous, et, malgré tous leurs soins, Ne diffèrent entre eux que du plus ou du moins. […] Définition du crime par le vieil Horace dans le procès de son fils : Aimer nos ennemis avec idolâtrie, De rage en leur trépas maudire la patrie, Souhaiter à l’État un malheur infini, C’est ce qu’on nomme crime, et ce qu’il a puni. […] Il a tort, dira-t-on ; pourquoi faut-il qu’il nomme ? […] Ainsi nommée, parce que les premiers poètes accompagnaient leurs chants de la lyre ou d’un instrument analogue, elle embrasse tous les poèmes où l’auteur exprime les mouvements les plus vifs de l’âme humaine, depuis l’enthousiasme religieux jusqu’aux passions profanes. […] À cause de cela, on le nommait arbre fourchu.
. — Une autre espèce de naïveté, qu’on nommerait mieux ingénuité, est celle qui convient aux récits destinés à l’enfance. […] Rien n’est fatigant comme cette finesse affectée, qui est produite par un désir extrême de paraître simple et naturel et qu’on nomme marivaudage.
Ce genre d’écrire, le Dialogue oratoire, ainsi nommé par opposition au dialogue dramatique, est en général un entretien de deux ou de plusieurs personnes, dans lequel on expose, ou une question qu’on veut discuter et résoudre, ou une vérité qu’on veut faire connaître et solidement établir.
Outre la hache, qui, de leur nom, s’appelait francisque, ils avaient une arme de trait qui leur était particulière, et que, dans leur langue, ils nommaient hang, c’est-à-dire hameçon. […] Quand il fallut nommer des maires, ce fut encore le seigneur qui fut choisi. […] La Fable le nomma le coursier de Silène. […] que les eaux qui coulent dessus ne sont pas propres à la ramollir et ne viennent pas pour cela à point nommé ; ou que ce n’est pas pour ménager les organes et la place, que la bouche est pratiquée de manière que tout y sert également à la nourriture et à la parole ? […] Considérez d’ailleurs que vous régnez dans Rome, Où, de quelque façon que votre cour vous nomme, On hait la monarchie ; et le nom d’empereur, Cachant celui de roi, ne fait pas moins d’horreur.
1º La prolepse 51 que les rhéteurs nomment aussi antéoccupation, se fait, pour les réfuter, les objections dont l’orateur ne se dissimule ni la force ni la vraisemblance.
L’esprit pur 2 Si l’orgueil prend ton cœur quand le peuple me nomme Que de mes livres seuls te vienne ta fierté.
Sainte-Beuve, mais il a préféré être le plus établi des historiens. » On sait que, nommé à l’Académie française en 1836, il devint secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences morales en 1839.
Combien de choses senties et qui ne sont pas nommées !
Tout le monde n’est pas roi ou ministre pour avoir besoin des enseignements de l’histoire ; mais il n’est personne qui ne prenne intérêt au jeu des passions, aux portraits de ces grands caractères qui dominent des peuples entiers, à ces alternatives de gloire et d’abaissement que, de près, on nomme la fortune, mais qui, vues de loin et d’ensemble, deviennent la révélation des terribles et mystérieuses lois de l’humanité1.
L'idée qui représente cet objet principal se nomme comme lui l’idée principale. Celles qui ne représentent que les objets secondaires, se nomment accessoires, et n’ont qu’une fonction subordonnée à cette idée principale à laquelle elles appartiennent. […] 2° La rencontre de plusieurs voyelles, d’où résulte dans la prononciation un bâillement de bouche nommé hiatus.
Lorsqu’il y avait lieu à délibérer sur une affaire importante, le peuple s’assemblait dès le matin dans le Forum, ou sur une place nommée le Pnyx, mais le plus souvent dans le théâtre de Bacchus. […] Il fait plus : ce tyran, las de régner enfin, Abdique insolemment le pouvoir souverain, Comme un bon citoyen meurt heureux et tranquille, En bravant le courroux d’un sénat imbécille, Qui, charmé d’hériter de son autorité, Éleva jusqu’au ciel sa générosité, Et nomma sans rougir père de la patrie, Celui qui l’égorgeait chaque jour de sa vie.
Nous la nommons, nous la désirons, nous la cherchons, et par conséquent, n’en ayez aucun doute, elle ne nous est pas totalement étrangère. […] Il exerça les fonctions de directeur de la librairie avec une tolérance éclairée ; exilé dans ses terres à la fin du règne de Louis XV, rappelé par Louis XVI, rétabli dans sa charge de premier président de la Cour des aides et bientôt nommé ministre de la maison du roi, il quitta son portefeuille avec Turgot.
J’ai pris sans étude et sans choix les premières paroles que me présente l’Ecclésiaste, où, quoique la vanité ait été si souvent nommée, elle ne l’est pas encore assez à mon gré pour le dessein que je me propose.
Le roi son père, qui n’aimait ni n’estimait la reine sa femme, lui donna, en mourant, un conseil nécessaire pour limiter l’autorité de sa régence ; et il y nomma M. le cardinal Mazarin, M. le chancelier3, M.
Il a beau me crier aux oreilles, pour me ranimer, qu’ils sont dorés sur tranche, ornés de filets d’or, et de la bonne édition ; me nommer les meilleurs l’un après l’autre, dire que sa galerie est remplie, à quelques endroits près qui sont peints de manière qu’on les prend pour de vrais livres arrangés sur des tablettes, et que l’œil s’y trompe ; ajouter qu’il ne lit jamais, qu’il ne met pas le pied dans cette galerie, qu’il y viendra pour me faire plaisir : je le remercie de sa complaisance, et ne veux, non plus que lui, voir sa tannerie, qu’il appelle sa bibliothèque. » 2.
Fille de Manuel Garcia, elle suivit son père à Mexico et à New-York, où elle épousa un banquier français nommée Malibran.
Sedaine1 par pitié vient d’être nommé de l’Académie.
En effet, avec ce que je nomme l’intelligence, on démêle bien le vrai du faux ; on ne se laisse pas tromper par les vaines traditions ou les faux bruits de l’histoire ; on a de la critique, on saisit bien le caractère des hommes et des temps ; on n’exagère rien, on ne fait rien trop grand ou trop petit, on donne à chaque personnage ses traits véritables ; on écarte le fard, de tous les ornements le plus malséant en histoire, on peint juste ; on entre dans les secrets ressorts des choses, on comprend et on fait comprendre comment elles se sont accomplies ; diplomatie, administration, guerre, marine, on met ces objets si divers à la portée de la plupart des esprits, parce qu’on a su les saisir dans leur généralité intelligible à tous ; et quand on est arrivé ainsi à s’emparer des nombreux éléments dont un vaste récit doit se composer, l’ordre dans lequel il faut les présenter, on le trouve dans l’enchaînement même des événements ; car celui qui a su saisir le lien mystérieux qui les unit, la manière dont ils se sont engendrés les uns les autres, a découvert l’ordre de narration le plus beau, parce que c’est le plus naturel ; et si, de plus, il n’est pas de glace devant les grandes scènes de la vie des nations, il mêle fortement le tout ensemble, le fait succéder avec aisance et vivacité ; il laisse au fleuve du temps sa fluidité, sa puissance, sa grâce même, en ne forçant aucun de ses mouvements, en n’altérant aucun de ses heureux contours ; enfin, dernière et suprême condition, il est équitable, parce que rien ne calme, n’abat les passions comme la connaissance profonde des hommes.
C’est toi, quand le jour naît, toi, quand le jour expire, Toi que nomment ses pleurs, toi que chante sa lyre.
Alors s’établit, pour l’utilitè de tous, ce que nous appelons la chose publique ; alors il se forma des associations d’hommes, qui furent nommées des cités ; alors on bâtit l’une près de l’autre des maisons que l’on appela des villes, qui, entourées de murs, reconnurent des lois et un culte religieux.
Il croit fermement, avec la populace, qu’un troisième est mort : il nomme le lieu où il est enterré ; et quand on est détrompé aux halles et aux faubourgs, il parie encore pour l’affirmative.
En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi, la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses.
Vous attendez mes papiers, qui ne viennent point ; vous pensez que les souverains veulent être servis à point nommé ; vous voilà étendu sur votre chaise de paille, les bras posés sur vos genoux, votre bonnet de nuit renfoncé sur vos yeux, ou vos cheveux épars et mal retroussés sous un peigne courbé, votre robe de chambre entr’ouverte, et retombant à longs plis de l’un et de l’autre côté : vous êtes tout à fait pittoresque et beau.
Le roi confirma cette résolution, et nomma Blair professeur royal de rhétorique et de belles-lettres à l’université d’Édimbourg, avec un traitement de 70 livres sterling (environ 1700 fr.). […] Il est probable qu’ils cherchèrent autant qu’ils purent à rappeler par le son du mot la nature ou plutôt les qualités de l’objet qu’ils voulaient nommer. […] Il n’y avait pas d’autre moyen de porter à l’oreille l’idée de l’objet qu’on s’efforçait de nommer. […] On fit alors une découverte aussi ingénieuse qu’utile, en spécifiant l’objet individuel dont il était question par le moyen de cette partie du discours que nous nommons article. […] Ils vont même jusqu’à indiquer et montrer l’effet que produisent ce qu’ils nomment les pieds, c’est-à-dire la succession de syllabes longues et brèves qui doivent entrer dans les différents membres d’une période.
Il y a deux sortes de langage dans une même langue : l’un qui se nomme prose, et l’autre vers. […] O Père qu’adore mon père, Toi qu’on ne nomme qu’à genoux, Toi dont le nom terrible et doux Fait courber le front de ma mère.
Encore quelques avis sur ces travaux préparatoires qui servent d’exercice au jeune écrivain et remplissent ce que l’on nomme dans les colléges l’année de rhétorique.
Quintilien nomme quatre qualités principales que dans ce but l’orateur doit posséder ou feindre : la probité, la bienveillance, la modestie, la prudence.
La Foi et la Charité lui disent : « Ma sœur », et elle se nomme l’Espérance1.
Son Avent (1699) et son Carème (1701-1704), prêchés devant Louis XIV, opérèrent de soudaines conversions, et le roi disait de lui : « Mon père, j’ai entendu plusieurs grands orateurs, j’en ai été fort content ; mais toutes les fois que je vous ai entendu, j’ai été mécontent de moi-même. » Nommé évêque de Clermont en 1717, il composa en six semaines son Petit Carème pour Louis XV enfant.
Quelquefois, quand on ne veut pas nommer une personne, on la désigne, ou par un trait caractéristique, ou par un nom qui est devenu un type, et alors on fait une antonomase : Le fléau de Dieu, c’est Attila ; l’aigle de Meaux, c’est Bossuet ; le cygne de Cambrai, c’est Fénelon.
J’apprends que Mlle de Cléry a envoyé de Blois un panier à une bonne vieille femme, nommée Mme Levasseur, et si pauvre qu’elle demeure chez moi ; que ce panier contenait entre autres choses un pot de vingt livres de beurre ; que le tout est parvenu, je ne sais comment, dans votre cuisine ; que la bonne vieille l’ayant appris, a eu la simplicité de vous envoyer sa fille, avec la lettre d’avis, vous redemander son beurre, ou le prix qu’il a coûté : et qu’après vous être moqué d’elle, selon l’usage, vous et Mme votre épouse, vous avez, pour toute réponse, ordonné à vos gens de la chasser. […] La Harpe n’avait garde d’omettre un coup de crayon au portrait de Buffon ; il nous montre juste envers les naturalistes qui ont vécu avant lui ; et il les nomme pour nous dire qu’ils furent éloquents, mais moins que Buffon. […] Pour les résumer, il faut nommer le courage la docilité, l’intelligence, l’amitié, l’abnégation le sou venir des bienfaits, l’oubli les châtiments, la sensibilité, la fidélité, la générosité et l’héroïsme même, puisque le chien sacrifie sa vie par amour. […] Car de la pitié sainte il a reçu le don : C’est lui qui mène à Dieu les âmes rachetées, Et ce doux séraphin se nomme : le Pardon ! […] Il est, il est sur terre une infernale cuve, On la nomme Paris ; c’est une large étuve, Une fosse de pierre aux immenses contours Qu’une eau jaune et terreuse enferme à triples tours ; C‘est un volcan fumeux et toujours en haleine Qui remue à longs flots de la matière humaine ; Un précipice ouvert à la corruption Où la fange descend de toute nation, Et qui de temps en temps, plein d’une vase immonde, Soulevant ses bouillons, déborde sur le monde.
La disposition comprend trois parties : le commencement, appelé, selon les genres, exposition, début, exorde ; le milieu ou corps du sujet, nommé nœud, intrigue ou confirmation ; la fin ou conclusion, qui prend le nom de dénoûment ou de péroraison. […] Lorsqu’un auteur médiocre entreprend de décrire la nature, ou bien il ne sait que nommer et faire connaître les choses, ou bien il n’aperçoit rien de neuf, rien de particulier dans l’objet qu’il veut peindre : l’image qu’il s’en forme est vague et confuse, et ses expressions sont en conséquence faibles et générales. […] Nommez les principaux écrivains épistolaires.
XLI Le relatif qui, quœ, quod, suivi d’un substantif et du verbe esse, ou des verbes qui signifient nommer, appeler, tenir pour, s’accorde mieux avec le second substantif. […] (C'est ce qu’on nomme l’infinitif de narration. […] Ce qu’on nomme ablatif absolu n’est autre chose qu’un complément circonstanciel régi par la préposition sub ou cum avec le participe présent, et à ou ab avec le participe passé.
Puisque j’ai nommé Mirabeau, peut-on trouver un plus magnifique modèle d’amplification que son discours sur la banqueroute ?
Une des plus fréquemment employées est celle qui suppose une ressemblance dans les objets, et une comparaison qui se fait dans l’esprit ; les rhéteurs la nomment métaphore.
« Le ciel dans tous leurs pleurs ne m’entend point nommer ; « Leur sombre inimitié ne fuit point mon visage : « Je vois voler partout les cœurs à mon passage ».
Pour profiter de cette douce liberté, j’annonce un écrit périodique, et croyant n’aller sur les brisées d’aucun autre, je le nomme Journal inutile.
Le mot total du logogriphe est appelé le corps, et les parties que l’on sépare pour former d’autres mots se nomment les membres.
Il y a des noms simples, nommés ainsi, parce qu’ils ne sont pas composés d’autres noms significatifs, comme γῆ, terre ; et des noms doubles, qui sont composés d’un mot significatif et d’un autre mot qui ne l’est point, ou de deux mots tous deux significatifs. […] Mais si l’opinion des Céphaléniens est vraie, qu’Ulysse prit Pénélope chez eux, et que son beau-père se nommait Icadius, c’est l’erreur qui a occasionné la critique.
L’être orgueilleux te regarde nomme un poids accablant dont il cherche à se dégager à la première rencontre ; l’âme délicate et généreuse t’inscrit sur ses registres comme une dette dont elle veut toujours payer les intérêts, et dont le capital ne doit jamais s’éteindre ; ils sont quelquefois pénibles les sacrifices que tu imposes, mais l’estime de soi-même en adouci l’amertume ; on se console en songeant qu’on a fait son devoir. […] À cette première règle, dictée par le génie, si l’on joint de la délicatesse et du goût, du scrupule sur le choix des expressions, de l’attention à ne nommer les choses que par les ternîtes les plus généraux, le style aura de la noblesse ; si l’on y joint encore de la défiance pour son premier mouvement, du mépris pour tout ce qui n’est que brillant, et une répugnance constante pour l’équivoque et la plaisanterie, le style aura de la gravité, il aura même de la majesté ; enfin, si l’on écrit comme on pense, si l’on est convaincu de ce que l’on veut persuader, cette bonne foi avec soi-même, qui fait la bienséance pour les autres, et la vérité du style, lui fera produire tout son effet, pourvu que cette persuasion intérieure ne se marque pas par un enthousiasme trop fort, et qu’il y ait partout plus de candeur que de confiance, plus de raison que de chaleur.
C’est moi… qui nomme ce qui n’est pas, comme ce qui est ; c’est-à-dire c’est moi qui fais tout, et moi qui vois, dès l’éternité, tout ce que je fais. […] Bossuet avait été nommé son précepteur cinq ans auparavant.
On nomme prétérition cette figure qui consiste à feindre d’omettre la chose même dont on parle.
… Madame… Nérestan… Soutiens-moi, Châtillon… Nérestan, si je dois vous nommer de ce nom, Avez-vous dans le sein la cicatrice heureuse Du fer dont à mes yeux une main furieuse1… Nérestan.
Rollin dans son nouvel ouvrage ; mais il ne le nomme pas : ainsi ce n’est pas une guerre ouverte.
Je veux un nomme qui me fasse oublier qu’il est auteur, et qui se mette de plain pied en conversation avec moi. » (Fénelon.)
Ainsi l’autorité dont on prétend appuyer la censure est détruite par ce partage ; et toute la conséquence qu’on peut tirer de cette diversité d’opinions en des esprits éclairés des mêmes lumières, c’est qu’ils ont pris la comédie différemment, et que les uns l’ont considérée dans sa pureté, lorsque les autres l’ont regardée dans sa corruption, et confondue avec tous ces vilains spectacles qu’on a eu raison de nommer des spectacles de turpitude.
Je ne sais si c’est la tyrannie ou la liberté qui donna naissance à l’apologue ; je me borne à remarquer qu’on a goûté ce genre dans des pays et dans des temps fort divers, et que de toutes les conventions littéraires qu’on nomme genres, il n’en est aucune dont s’accommodent un plus grand nombre d’esprits.
Il y a des genres de poésie qui emploient tous les éléments nommés plus haut, savoir : le rythme, le chant et le mètre ; ce sont la poésie dithyrambique, celle des nomes11, la tragédie et la comédie.