Le parlement s’étant assemblé ce jour-là1 de très-bon matin, et devant même que l’on eût pris les armes, apprit le mouvement par les cris d’une multitude immense qui hurlait dans la salle du palais : Broussel !
« Cruel auteur des troubles de mon âme, Que la pitié retarde un peu tes pas : Tourne un moment tes yeux sur ces climats ; Et, si ce n’est pour partager ma flamme, Reviens du moins pour hâter mon trépas. » C’est ainsi qu’en regrets sa douleur se déclare : Mais bientôt, de son art employant le secours, Pour rappeler l’objet de ses tristes amours, Elle invoque à grands cris tous les dieux du Ténare.
Non loin, croît le bouleau dont la verge pliante Est sourde aux cris plaintifs de leur voix suppliante, Qui, dès qu’un vent léger agite ses rameaux, Fait frissonner d’effroi cet essaim de marmots, Plus pâles, plus tremblants encor que son feuillage6 Nice O Nice !
La jurisprudence criminelle en France induit souvent le juge en erreur, et il serait à souhaiter que le cri universel forçât à des changements.
On assembla sur-le-champ la garnison, et on les publia à la lueur des torches, au son des fanfares, au milieu des cris de joie de tous les Français attachés à leur pays !
Supposons qu’il ait existé un espace de temps pendant lequel les mots n’étaient ni inventés ni connus, il est clair que les premiers hommes ne pouvaient avoir d’autres moyens de se communiquer leurs pensées que par les cris des passions accompagnés de gestes qui donnaient plus d’expression encore au langage de la passion. Ces cris, que les grammairiens appellent interjections, prononcés avec énergie, furent donc sans doute les premiers éléments des langues. […] C’est par ces cris expressifs, accompagnés de gestes, que les hommes s’efforçaient de communiquer leurs sensations. […] Puisse adresser des cris que l’on n’écoute pas ! […] Ainsi ils introduisaient non seulement l’accusé habillé de deuil, mais ils présentaient aux juges sa famille éplorée, ses jeunes enfants, et s’efforçaient d’émouvoir la pitié par leurs cris et leurs larmes.
Je cherchai mes enfants avec des cris funèbres, Pleurant, rampant, hurlant, embrassant les ténèbres, Et les retrouvant tous dans ce cercueil affreux, Immobile et muet, je m’étendis sur eux. […] De nos cris douloureux la plaine retentit.
Voici le grec exactement traduit : « Pluton lui-même, le roi des enfers, s’épouvante dans ses demeures souterraines ; il s’élance de son trône et jette un cri, tremblant que Neptune, dont les coups ébranlent la terre, ne vienne enfin à la briser, et que les régions des morts, hideuses, infectes, dont les dieux même ont horreur, ne se découvrent aux yeux des mortels et des immortels. » Le tableau est complet ; il n’y a pas un trait faible ou inutile : tout est frappant, tout va en croissant.
« Il se rendit au temple de Castor ; il annonça au consul des auspices contraires, quand tout à coup cette troupe de Clodius, qui avait déjà triomphé plus d’une fois dans le massacre des citoyens, pousse un cri, s’anime, se jette sur le tribun désarmé et sans défense ; les uns l’attaquent avec des épées, les autres avec des bâtons et des débris de barrières.
Ancien terme de pratique judiciaire, et qui faisait souvenir, dit-on, de la sévère équité de Rollon, premier duc de Normandie : ceux qui avaient été victimes de quelque tort ou de quelque vol en appelant de suite à lui par ce cri, Ah !
« Cependant, malgré les cris et la fureur de l’ignorance, il refusa toujours de jurer que les anciens fussent la raison souveraine ; il prouva même que ses persécuteurs ne savaient rien et qu’ils devaient désapprendre ce qu’ils croyaient savoir. » 1.
C’est le Jupiter de Lucien, qui, las d’entendre les cris lamentables des humains, se lève de table et dit : « De la grêle en Thrace » ; et l’on voit aussitôt les arbres dépouillés, les moissons hachées, et le chaume des cabanes dispersé : « La peste en Asie » ; et l’on voit les portes des maisons fermées, les rues désertes, et les hommes se fuyant : « Ici, un volcan » ; et la terre s’ébranle sous les pieds, les édifices tombent, les animaux s’effarouchent, et les habitants des villes gagnent les campagnes : « Une guerre là » ; et les nations courent aux armes et s’entr’égorgent : « En cet endroit une disette » ; et le vieux laboureur expire de faim sur sa porte.
Nos bons auteurs sont pleins de ces grands traits, de ces grands mouvements qui frappent le lecteur d’étonnement et d’admiration : « À ces cris, Jérusalem redoubla ses pleurs, les voûtes du temple s’ébranlèrent, le Jourdain se troubla, et tous ses rivages retentissent du son de ces lugubres paroles : Comment est mort cet homme puissant, qui sauvait le peuple d’Israël » ? […] Puisse adresser mes cris que l’on n’écoute pas) !
« Là, jamais entière allégresse; « L’âme y souffre de ses plaisirs : « Les cris de joie ont leur tristesse, « Et les voluptés leurs soupirs. […] L’exclamation est une figure qui exprime les sentiments vifs et passionnés de l’âme ; c’est un cri qui se fait jour au moyen des interjections.
La poésie est fille du ciel, dit M. de Riancey, et l’hymne a été son premier cri. […] L’ode, avons-nous dit, est un chant, c’est un cri produit par l’énergie du sentiment ; le poète y paraît agité, échauffé par un Dieu qui l’inspire.
Expression est le mot générique ; le cri, les pleurs, le geste sont, aussi bien que l’écriture ou la parole, l’expression d’un sentiment ou d’une idée.
Trouvé ayant répondu qu’il ferait la proposition, mais que le comité seul déciderait, ledit Maillet, après être venu me chercher à Villeneuve, où je n’étais pas arrivé, est revenu me chercher à Paris, d’où je partais, sans avoir l’habileté de me saisir sur le chemin, parce qu’il est trop distrait, c’est-à-dire trop occupé pour être habile ; et il m’écrit pour jeter son cri de détresse, et m’appeler à son secours2.
Aussi ai-je, pour me soutenir devant vous, et le souvenir des paroles prononcées pour cette même cause, dans cette même enceinte, par mon père ; et la conviction que c’est ici une question de vie ou de mort pour la majorité des Français ; et le cri unanime de la France pour la liberté d’enseignement, et, par-dessus tout, le nom que je porte, ce nom qui est grand comme le monde, le nom de catholique. […] Sous la Convention, on entendit des cris de rage et des paroles de sang ; les passions grondèrent avec fracas ; mais ce n’était pas là, quoi qu’on ait dit, la véritable éloquence. […] » À ces cris, Jérusalem redoubla ses pleurs ; les voûtes du temple s’ébranlèrent, le Jourdain se troubla, et tous ses rivages retentirent du son de ces lugubres paroles : « Comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ! […] Tantôt il étalera, devant les peuples et les soldats, la tunique ensanglantée de César ; tantôt il évoquera l’ombre de Napoléon ; tantôt il poussera les peuples contre les peuples ; tantôt il découvrira le sein nu de la patrie et il sondera ses plaies palpitantes, et ce sera son triomphe si des bras tendus se lèvent, si des cris de guerre l’interrompent, si les visages s’enflamment d’une subite rougeur, si les glaives brillent et sortent de leurs fourreaux, et si, quand il crie vengeance, un écho de voix éclatant, immense, indéfinissable, roule dans l’espace et répète : Vengeance !
Il s’avance aux pieds des aigles, le silence règne parmi la foule ; Eudore prend la coupe, les évêques se voilent la tête de leurs robes, les confesseurs poussent un cri, la coupe tombe des mains d’Eudore ; il renverse les aigles, et se tournant vers les martyrs, il dit : Je suis chrétien ! […] On frémit quand il demande les aigles ; on est pressé de douleur en entendant le cri des martyrs. Mais quand ce cri a ramené le héros à son devoir, et qu’il a prononcé ces mots : Je suis chrétien !
Tel est ce cri de révolte de Lucifer : Ascendam super altitudinem nubium, similis ero Altissimo. […] C’est alors que ses cris en tonnerres s’éclatent ; Ses soupirs se font vents qui les chênes combattent ; Et ses pleurs, qui tantôt descendaient mollement, Ressemblent au torrent qui, des hautes montagnes, Ravageant et noyant les voisines campagnes, Veut que tout l’univers ne soit qu’un élément.
Celle-ci se trouve partout, jusque dans le reste et dans le regard, à plus forte raison dans un mot ou dans un cri du cœur. […] Un cri du cœur, l’instinct même et la logique naturelle des passions, réduites à leurs propres armes, n’ébranleraient pas des résolutions si fortes, et ne remporteraient pas des victoires si disputées. […] L’exorde, quand il n’est pas, comme dans ces exemples, un cri du cœur, un élan de la passion, se tire de vérités générales et imposantes, comme les paroles que nous avons citées d’Auguste ou du Paysan du Danube, comme le début de l’oraison funèbre de Henriette de France. […] — C’est un cri subit de l’âme profondément émue. […] « On en gémit, on en pleure ; voilà ce que peut la terre pour une reine si chérie ; voilà ce que nous avons à lui donner, des pleurs, des cris inutiles.
Il n’est devenu impie qu’en se fermant toutes les voies qui pouvaient le conduire à la vérité ; en ne faisant plus de la religion une affaire sérieuse ; en ne l’examinant plus que pour la déshonorer par des blasphèmes et des plaisanteries sacrilèges ; il n’est devenu impie qu’en cherchant à s’endurcir contre les cris de sa conscience, et se livrant aux plus infâmes voluptés.
Malherbe décrit les effets des larmes de saint Pierre : C’est alors que ses cris en tonnerres s’éclatent.
On lui jette un empoisonneur, un parricide, un sacrilége : il le saisit, il l’étend, il le lie sur une croix horizontale, il lève le bras ; alors il se fait un silence horrible, et l’on n’entend plus que le cri des os qui éclatent sous la barre, et les hurlements de la victime.
Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur et le désespoir, et l’image de la mort. […] Les autres devoirs de la religion furent accomplis avec la même piété et la même présence d’esprit… Tout retentissait de cris, tout fondait en larmes ; le prince seul n’était pas ému, et le trouble n’arrivait pas dans l’asile où il s’était mis. […] M. le duc de Berry, tout d’aussi bonne foi, en versait en abondance, mais des larmes pour ainsi dire sanglantes, tant l’amertume en paraissait grande, et poussait non des sanglots, mais des cris, des hurlements306. […] Le fréquent moucher répondait aux cris du prince son beau-frère. […] Quand il eut gagné l’autre bord, il vit de loin les flammes au milieu desquelles périssaient cinq ou six cents montagnards, dans une grange à laquelle on avait mis le feu, et il entendit leurs cris.
Verbes actifs : = une grêle affreuse a dévasté nos campagnes : = les brillants exploits d’un homme de guerre ont illustré une famille obscure : = nous avons entendu les cris effrayants des séditieux, et nous avons bravé la fureur de ces monstres sanguinaires. […] On trouvera encore plusieurs ellipses dans ces vers du même Poète : Mes soldats presque nus dans l’ombre intimidés ; Les rangs de toutes parts mal pris et mal gardés ; Le désordre partout redoublant les alarmes ; Nous-mêmes contre nous tournant nos propres armes ; Des cris que les rochers renvoyaient plus affreux ; Enfin toute l’horreur d’un combat ténébreux ; Que pouvait la valeur dans ce trouble funeste ? Les substantifs sujets, soldats, rangs, cris, horreur, dont le verbe est sous-entendu, forment autant d’ellipses.
Perse, en ses vers obscurs, mais serrés et pressants, Affecta d’enfermer moins de mots que de sens, Juvénal, élevé dans les cris de l’école, Poussa jusqu’à l’excès sa mordante hyperbole. […] Ce cri fut à la fois un cri de joie, d’admiration, d’étonnement, de reconnaissance, causé par une multitude d’idées aussi frappantes par elles-mêmes que par leur nouveauté.
À ces cris, Jérusalem redoubla ses pleurs ; les voûtes du temple s’ébranlèrent ; le Jourdain se troubla, et tous ses rivages retentirent du son de ces lugubres paroles : comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ?
Leurs cris, s’ils osent en faire entendre aujourd’hui, seront un motif de plus pour vous, de conserver un citoyen qui brava constamment, pour votre salut, et cette classe méprisable et ses insolentes clameurs ».
Il va sur cette petite colline avec huit ou dix personnes ; on tire de loin à l’aventure un malheureux coup de canon qui le coupe par le milieu du corps, et vous pouvez penser les cris et les pleurs de cette armée : le courrier part à l’instant ; il arriva lundi, comme je vous ai dit, de sorte qu’à une heure l’une de l’autre, le Roi eut une lettre de M.
C’était la voix des bons principes qui s’élevait contre celle des principes mauvais ; c’était le cri de la Rhétorique alarmée qui s’échappait de consciences bourrelées par le remords.
18° Pensées sublimes Les pensées sublimes consistent en une idée, ou une suite d’idées les plus grandes et les plus profondes que l’on puisse concevoir, qui nous saisissent et nous frappent tellement qu’elles nous arrachent un cri d’admiration.
Aboi signifie cri d’un chien.
Les enfants 4 Lorsque l’enfant5, paraît, le cercle de famille Applaudit à grand cris ; son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux ; Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, Innocent6 et joyeux.
Les jeux se mêlent au carnage ; de toutes parts, on s’empresse pour jouir de l’agonie et de la mort des innocents qu’on égorge ; et ce cri barbare : Les chrétiens aux lions !
tout sentoit notre douleur profonde : Tout annonçoit nos maux, le ciel, la terre et l’onde, Le hurlement des chiens et le cri des oiseaux. […] Toute l’armée, qui a su que les Dieux ont ordonné le sacrifice d’Iphigénie, s’est opposée à sa fuite, et demande à grands cris la victime. […] Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle, Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle : Figure-toi Pyrrhus(a), les yeux étincelans, Entrant à la lueur de nos palais brûlans ; Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et de sang tout couvert échauffant le carnage : Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourans, Dans la flamme étouffés, sous le fer expirans : Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue : Voilà comme Pyrrhus vînt s’offrir à ma vue ; Voilà par quels exploits il sut se couronner ; Enfin voilà l’époux que tu veux me donner.
Je crois voir l’Amour dans les airs rire et battre des ailes ; je crois l’entendre pousser des cris d’allégresse et dire : Hercule est vengé !
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
C’est le cri de l’âme.
C’est que la gloire est le cri de la sympathie et de la reconnaissance ; la dette de l’humanité envers le génie ; le prix des services qu’elle reconnaît en avoir reçu et qu’elle paye avec ce qu’elle a de plus précieux, son estime.
» On admire l’art des poëtes qui ont su rendre avec cette vérité les cris de la nature ; mais on n’admire pas moins la sagesse des législateurs athéniens qui interdirent à cet art dangereux l’accès des tribunaux.
Montrez au peuple romain la petite-fille d’Auguste, la veuve de Germanicus ; présentez-lui nos six enfants : le cri de la pitié publique s’élèvera avec la voix des accusateurs ; et ceux qui supposeront des ordres coupables ne trouveront ni croyance ni pardon ».
L’Enfant L’homme enfant, jeté par le ciel sur la terre, s’y montre d’abord nu, faible, sans défense, sans intelligence ; son premier cri est un gémissement, son premier accent est une plainte, sa première sensation est une douleur.
Là, votre pruderie et vos éclats de zèle Ne furent pas cités comme un fort bon modèle ; Cette affectation d’un grave extérieur, Vos discours éternels de sagesse et d’honneur, Vos mines4 et vos cris aux ombres d’indécence Que d’un mot ambigu peut avoir l’innocence, Cette hauteur d’estime où vous êtes de vous, Et ces yeux de pitié que vous jetez sur tous, Vos fréquentes leçons et vos aigres censures5 Sur des choses qui sont innocentes et pures, Tout cela, si je puis vous parler franchement, Madame, fut blâmé d’un commun sentiment.
Je ne dirai pas qu’après tant de conquêtes, il parviendra à la Monarchie universelle de la Grèce, avec plus d’apparence qu’il n’y avait lieu de se défier autrefois qu’il dût parvenir où il est à présent. » On voit encore un exemple de cette figure dans ces vers de la Henriade : Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Parisa, Le fils assassiné sur le corps de son père, Le frère avec la sœur, la fille avec la mère, Les époux expirants sous leurs toits embrasés, Les enfants au berceau sur la pierre écrasés.
Ils n’ont point d’autre voix qu’un petit cri, screp, screp, fréquent et répété ; ils le font entendre dans les bois dès l’aurore, jusqu’à ce qu’aux premiers rayons du soleil tous prennent l’essor et se dispersent dans les campagnes2.
Mais les Romains m’appellent : leurs cris redoublés me pressent de leur tendre une main secourable, et de ne pas souffrir qu’un empire si glorieux, qui nous a été laissé par nos ancêtres, soit honteusement exposé aux dangers. […] Mais puisse la terre amoncelée couvrir mes cendres, avant que j’entende tes cris douloureux, avant que je te voie arrachée de ton palais ! […] Et vous, flots qui vous brisez avec fracas sur le rivage, toi promontoire, où souvent ma tête abritée fut mouillée par le vent du midi, où l’écho répondit tant de fois à mes cris de douleur, adieu !
Au reste, la grande règle est de s’accommoder au caractère, au génie, au goût de l’auditoire à qui on s’adresse, et de prendre garde à ne pas exciter dans l’assemblée des cris de désapprobation, comme il arrive quand l’orateur fait quelque faute remarquable.
Je crois entendre le bruit confus des tambours, les acclamations des vainqueurs se mêlant aux cris douloureux des mourants. » Une introduction de cette espèce est un effort pénible de l’écrivain pour émouvoir et lui-même et son lecteur, tandis que son imagination languit énervée. […] Une espèce d’oiseau s’appelle coucou d’après le cri qu’il jette. […] J’ai prouvé que les interjections ou les exclamations passionnées furent les premiers éléments des langues ; les hommes s’efforcèrent d’abord de se communiquer mutuellement leurs affections par ces cris et ces gestes expressifs dont la nature seule leur avait enseigné l’usage. […] Comme la manière dont les hommes proféraient d’abord leurs mots et conversaient entre eux était à la fois énergique et expressive, et que par leurs cris et leurs gestes ils donnaient de la force aux idées qu’ils ne pouvaient exprimer qu’imparfaitement, leur langage devait nécessairement être rempli de figures et de métaphores, peu justes sans doute, mais grandes et pittoresques. […] Si ce sauvage ne sait pas le nom de ce qu’il veut, il s’efforcera de se faire comprendre en indiquant avec vivacité l’objet qu’il désire, et en jetant un cri passionné.
Vos applaudissements font tressaillir sa cendre ; Appelé par vos cris, heureux de les entendre, Pour jouir de sa gloire, il descend parmi nous.
Les Troyens, apercevant enfin l’Italie, la saluent par des cris d’allégresse.
Il ajoutait d’autres invectives, lorsque les clameurs du sénat, et les cris répétés de parricide, ennemi de l’état, le forcèrent enfin de s’arrêter.
Au spectacle étonnant de leur chute imprévue, Le prélat pousse un cri qui pénètre la nue.