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106. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Voltaire en a répandu à pleines mains dans sa correspondance, dont le recueil forme environ le quart de ses œuvres ; malheureusement cet esprit est gâté par une acrimonie bilieuse contre tout ce qui lui déplaît, hommes et choses, et surtout par sa haine contre la religion. […] Je devais, avant toutes choses, vous recommander de songer à votre salut, et de ne point perdre l’amour que je vous ai vu pour la religion. […] La dissertation est plus sérieuse et plus difficile que la narration ; c’est un examen raisonné de quelque point de morale, de religion, de philosophie, d’art, de science ou de littérature.

107. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

C’est ainsi que Lusignan insiste avec force sur la naissance de Zaïre, sa fille, pour la ramener à la religion de ses pères : Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi, C’est le sang des héros défenseurs de ma loi, C’est le sang des martyrs…………………… Voltaire, Zaïre. […] Racine le fils a traité le même sujet que Massillon, l’existence de Dieu, dans son poème de la Religion. […] Nous en trouvons encore un bel exemple dans le poème de la Religion, lorsque Racine le fils met en opposition la grandeur et la bassesse de l’homme.

108. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Son éloquence porte, dans la défense de la religion, cette angoisse et cette haute mélancolie que d’autres ont rencontrées dans le doute.

109. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Si, en matière de religion, il s’est seulement trompé sur certains articles, le critique doit se borner à réfuter son erreur par des preuves sans réplique, écrites avec modération, suivant l’esprit de la charité chrétienne.

110. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Il y a bien des peines, bien des revers qui abattent la raison ; la religion alors peut seule relever notre courage et ranimer nos forces.

111. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Si vous estiés vaincus, outre la honte, vostre païs est perdeu pour jamais, et, qui pis est, vostre religion.

112. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Guérin, Membre de l’Académie de la Religion catholique.

113. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Le prédicateur doit s’appliquer à l’étude de la théologie, de la religion pratique, de la morale et du cœur de l’homme ; il faut qu’il ait à sa disposition tous les sujets qui peuvent contribuer à instruire ou à persuader les auditeurs. […] Un des auteurs anglais les plus remarquables en ce genre est le docteur Henri More, écrivain du dix-septième siècle, qui a composé des dialogues théologiques sur les fondements de la religion naturelle. […] Les chevaliers étaient des modèles, non seulement de valeur, mais de religion, de générosité, de courtoisie et de fidélité ; les dames n’étaient pas moins remarquables par la noblesse de leurs sentiments, leur délicatesse et leur modestie. […] La religion des Hébreux renfermait leur législation et leur constitution sociale. […] La part que la religion avait à cette entreprise contribue à la rendre plus imposante, fournit un moyen naturel d’y introduire le merveilleux, et ouvre un champ plus vaste aux descriptions sublimes.

114. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

Fléchier, par exemple, dans l’oraison funèbre de Turenne : « N’attendez pas de moi, Messieurs, que j’ouvre à vos yeux une scène tragique ; que je vous montre ce grand homme étendu sur ses propres trophées ; que je vous découvre ce corps pâle et sanglant, auprès duquel fume encor la foudre qui l’a frappé ; que je fasse crier son sang comme celui d’Abel ; que je rassemble à vos yeux les tristes images de la Religion et de la Patrie éplorées.

115. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

« Les grandeurs et les misères de l’homme sont tellement visibles qu’il faut nécessairement que la véritable religion nous enseigne qu’il y a en ceci quelque grand principe de grandeur et en même temps quelque grand principe de misère. » (Pascal.

116. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Les bontés de la nature nous attestent l’existence d’un Dieu, et les misères de l’homme les vérités de la religion. […] Brydaine, célèbre prédicateur, accoutumé à évangéliser les peuples des campagnes, se trouve en présence d’une foule de grands seigneurs ; il sent la nécessité d’expliquer en quelques mots sa position devant ce nouvel auditoire, afin de l’amener à entendre tout aussi bien que les pauvres les vérités de la religion. […] Si je suis humilié prépare cette situation où vont se trouver l’orateur et les auditeurs, l’égalité devant Dieu, Cette situation se dessine à ces mots : car, qui que vous soyez, et se peint entière dans la phrase suivante : C’est devant votre Dieu et le mien que je me sens pressé en ce moment de frapper ma poitrine ; jusqu’à présent, j’ai publié les justices du Très-Haut dans des temples couverts de chaume ; J’ai prêché les rigueurs de la pénitence à des importunés qui manquaient de pain, j’ai annoncé aux bons habitants des campagnes les vérités les plus effrayantes de la religion. […] Ses sources sont des plus respectables, c’est la religion, la philosophie, le sentiment intérieur et tout ce qui peut nous porter au bien en développant les mouvements du cœur. […] [Style approprié aux passions] Il me semble qu’en abandonnant la mythologie païenne pour les idées et la poésie de la religion chrétienne, et en bannissant en même temps tout ce qui est subtil, vaporeux, mélancolique, sans forme déterminée, on réussirait à composer un style mixte, tenant du classique et du romantique, et qui satisferait les progrès du goût et le sentiment religieux.

117. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

C’est sans doute une grande et belle institution que d’avoir réuni les hommes dans un temple pour les instruire de leurs devoirs ; d’avoir établi des cours publics d’entretiens approfondis entre la religion et la conscience, d’avoir contrebalancé l’impunité du présent par la justice de l’avenir, d’avoir armé les orateurs sacrés de toute la puissance de la parole pour combattre les vices, éveiller la loi, remuer le cœur, ébranler l’imagination, subjuguer la volonté et enchaîner toutes les passions sous le joug de la loi par les liens les plus intimes des intérêts éternels ; d’avoir appelé chaque héros de l’Evangile à une si haute mission, en lui disant : viens occuper dans le sanctuaire la place de Dieu lui-même : toutes les vérités morales t’appartiennent ; tous les hommes ne sont plus devant toi que des pécheurs et des mortels ; et les dépositaires du pouvoir ne se distinguent à ta vue que par de plus grandes obligations, de plus redoutables dangers et la perspective d’un plus sévère jugement. […] Il en résulte pour l’orateur un double devoir : il faut que, pour remplir son sujet, il exalte magnifiquement tout ce que fut son héros selon le monde, et que pour remplir son ministère, il termine tout cet héroïsme au néant, selon la religion, si la piété ou la pénitence ne l’a pas consacré devant Dieu. […] Mais pour que l’éloquence politique acquière généralement cet empire, il faut supposer d’abord que l’ esprit national est généralement bon et sain, comme il l’était dans les beaux siècles de la Grèce et de Rome ; et il faudrait s’attendre à un effet tout contraire, si une nation nombreuse se trouvait tout-à-coup composée de parleurs et d’auditeurs, précisément à l’époque où ayant perdu le frein de la religion et de la morale, elle aurait aussi rompu le joug de toute autorité.

118. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Les choses cependant restèrent dans leur état ordinaire, et les éloges funèbres continuèrent de se renfermer dans l’enceinte des temples, où la religion les avait consacrés, et où Bossuet, Fléchier et d’autres orateurs venaient d’en faire une des parties les plus brillantes de notre littérature.

119. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Les soins du nom et de la postérité sont donc frivoles ; l’honneur qu’on rend à la mémoire des hommes illustres, une erreur puérile, puisqu’il est ridicule d’honorer ce qui n’est plus ; la religion des tombeaux, une illusion vulgaire ; les cendres de nos pères et de nos amis, une vile poussière qu’il faut jeter au vent et qui n’appartient à personne ; les dernières intentions des mourants, si sacrées parmi les peuples les plus barbares, le dernier son d’une machine qui se dissout,… etc. » Ce lieu se rapproche du conséquent comme le lieu cause de l’antécédent.

120. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Celui d’abattre le parti de la religion avait été projeté par M. le cardinal de Retz, mon oncle ; celui d’attaquer la formidable maison d’Autriche n’avait été imaginé de personne.

121. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

« Il faut craindre de se tromper en poésie, quand on ne pense pas comme les poëtes ; et en religion, quand on ne pense pas comme les saints. » Joubert.

122. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Ses discours roulent principalement sur l’union de la piété et de la morale ; sur le pouvoir de la religion dans l’adversité et dans la prospérité ; sur la candeur, l’amitié, la modération, la patience, la retraite religieuse ; sur les devoirs de la jeunesse, ceux de la vieillesse et ses consolations ; sur l’emploi du temps, la sagesse, la prière ; dans presque tous, il peint son âme tout entière ; mais le discours où, sans le savoir, il parle le mieux de lui-même, c’est celui qui a pour sujet la douceur. […] Parmi même les nations arrivées à un certain degré de civilisation, quelques circonstances ont le pouvoir d’entraver les progrès du goût : la religion, la forme du gouvernement peuvent le pervertir ; une cour licencieuse peut mettre à la mode des ornements ridicules, ou des écrits dissolus ; la manière dont un homme de génie a employé quelques fautes, les a fait comprendre dans l’admiration qu’on lui porte, et l’on cherche à les imiter ; l’envie peut dérober un temps à leur réputation des ouvrages du plus grand mérite ; dans d’autres moments, la faveur populaire ou l’esprit de parti élève bien haut ce qui n’est digne d’aucune estime. […] Cette invention en elle-même prouve assez qu’elle ne fut qu’un de ces essais grossiers de l’art d’écrire, que l’on tenta vers les premiers âges du monde, pour donner un peu plus d’étendue aux ressources que présentaient les simples peintures ou les représentations d’objets visibles ; et lorsqu’à une époque postérieure, l’alphabet fut introduit en Égypte, et que nécessairement les caractères hiéroglyphiques furent tombés en désuétude, les prêtres continuèrent encore à s’en servir comme d’une espèce d’écriture sacrée ; elle leur devint exclusive, et ils l’employèrent pour donner un air mystérieux à leur science et à leur religion. […] Il fallait : « Le théisme peut être opposé seulement au polythéisme ou à l’athéisme. » On trouve encore une phrase semblable dans l’ouvrage de Dean Swift, intitulé Vues sur les progrès de la religion : « Les Romains s’entendaient en liberté au moins aussi bien que nous. » Ces mots peuvent être interprétés de deux manières, selon qu’en les prononçant le lecteur appuie sur liberté, ou sur au moins. […] Ceci va s’éclaircir par des exemples, et nous citerons d’abord cette phrase de l’archevêque Tillotson : « Dans ce discours sur la facilité d’exécuter les commandements de Dieu, je suppose et reconnais toujours que les premiers pas dans une vie religieuse sont pénibles, excepté seulement pour ceux qui ont eu le bonheur d’être portés vers la religion par les degrés insensibles d’une pieuse et vertueuse éducation. » Cette phrase est absolument dépourvue d’harmonie, elle a même quelque chose de roide et de désagréable qui vient surtout de ce qu’on n’y trouve à la rigueur qu’une seule pause qui tombe entre les deux membres dans lesquels elle se divise, et qui sont l’un et l’autre d’une telle longueur, qu’il faut un grand effort de respiration pour les prononcer.

123. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

» Le gentilhomme répondit à cela, d’une voix tremblante, que ce n’était aucune occasion particulière qu’il en eût, mais l’intérêt de la cause générale de son parti, et qu’aucuns436 lui avaient persuadé que ce serait une exécution pleine de piété, d’extirper, en quelque manière que ce fut, un si puissant ennemi de leur religion. « Or, suivit ce prince, je vous veux montrer combien la religion que je tiens est plus douce que celle de quoi437 vous faites profession. […] (Pensées sur divers sujets de religion et de morale : Sur la Charité du prochain et les Amitiés humaines.) […] Ses principaux ouvrages sont le traité De la recherche de la vérité (1674-1675) et les Entretiens sur la métaphysique et sur la religion (1688). […] Cet homme raisonnable qui a une âme, qui a un culte et une religion, revient chez soi fatigué, affamé, mais fort content de sa journée : il a vu des tulipes. […] Ce n’est pas cependant qu’il s’en tint à la religion naturelle950 : il était persuadé de la révélation, et, parmi les livres de toute espèce qu’il avait sans cesse entre les mains, celui qu’il lisait le plus assidûment était la Bible.

124. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

Jusqu’à présent j’ai publié les justices du Très Haut dans des temples couverts de chaume ; j’ai prêché les rigueurs de la pénitence à des infortunés qui manquaient de pain ; j’ai annoncé aux bons habitants des campagnes les vérités les plus effrayantes de ma religion. […] Or, il s’en présente naturellement trois : le premier se tire du danger que le jeune homme va courir ; le deuxième, de l’obligation où il sera de percer son père lui-même ; le troisième, de ce que la religion a de plus sacré, à savoir la foi des traités, l’hospitalité et la reconnaissance : voilà pour l’invention. […] Il y a peu d’heures que, prenant tous les dieux à témoin de nos serments, pressant sa main dans les nôtres, nous lui avons engagé notre foi ; et ces mains consacrées par la religion du serment, nous irions, au sortir de cet entretien, les armer sans retard contre lui ? […] Mais, qu’il n’y ait rien de sacré, ni foi, ni religion, ni piété, osons-le, cet affreux attentat, si notre perte n’y est attachée. […] Louis Racine, dans son poème de la Religion, dit par apposition : C’est dans un faible objet, imperceptible ouvrage, Que l’art de l’ouvrier me frappe davantage.

125. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

1º Les sources de cette littérature sont toutes grecques ; c’est une littérature nationale, expression de la vie grecque sous toutes ses formes ; — en outre, elle est sortie de la religion. — De là sont nés tous les genres littéraires, que l’imagination vive de la Grèce a créés, ne l’oublions pas. […] Il y aurait, du moins, semble-t-il, une autre source d’inspiration, la religion ; mais la littérature n’y a guère puisé, parce que, à Rome « la mythologie a bien les mêmes légendes et les mêmes divinités (qu’en Grèce), mais elle n’a rien de national et de poétique : tout y est artificiel. » (De Caussade, Hist. de la litt. gr. […] Développement. — En Grèce, le théâtre naquit de la religion, puisqu’il sortit graduellement des développements ajoutés au dithyrambe, chant sacré en l’honneur de Bacchus ; en France, on vit de même, au moyen âge, la religion donner naissance à l’art dramatique. […] Développement. — Pendant le moyen âge, la littérature en France est l’expression d’une société où la vie seigneuriale d’une part, la religion de l’autre, tiennent la première place ; d’où les chansons de gestes, les chants des trouvères et des troubadours, le théâtre presque exclusivement religieux. […] Corneille seul aurait assez de sa gloire, et se contenterait de pain ; il n’en a même pas pour sa famille, et pressé par le besoin, il a dû vendre sa charge d’Avocat du roi à la table de marbre de Rouen et celle de Premier Avocat à l’amirauté de Rouen, sinécures honorifiques que lui a léguées son père ; il n’a pu établir une de ses filles, et a dû la faire entrer en religion ; enfin il vient de vendre la maison où il est né.

126. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

Quand un peuple est jeune encore, la religion a toujours un grand empire sur son imagination ; ses premiers chants sont toujours consacrés à la Divinité.

127. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

Je lis dans Joubert :« Quand Quand Dieu se retire du monde, le sage se retire en Dieu. » Et ailleurs :« La religion est la poésie du cœur ; elle a des enchantements utiles à nos mœurs ; elle nous donne et le bonheur et la verin. » 2.

128. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Si c’est pour votre propre intérêt, il est certain que vous la pouvez mieux réparer que l’autre, en ce que l’acquisition d’un fidèle ami peut autant valoir que l’amitié d’un bon frère2 ; et si c’est pour l’intérêt de celui que vous regrettez, comme sans doute votre générosité ne vous permet pas d’être touché d’autre chose, vous savez qu’il n’y a aucune raison ni religion qui fasse craindre du mal après cette vie à ceux qui ont vécu en gens d’honneur, mais qu’au contraire l’une et l’autre leur promettent des joies et des récompenses.

129. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Si vous consentez à ma demande, je vous dégage du serment par lequel vous vous êtes tant de fois engagés envers votre général ; ou si vous avez honte d’employer la violence contre un suppliant, donnez-moi un glaive, et permettez à celui qui fut votre chef de faire pour vous, sans que la religion du serment l’y oblige, ce que vous aviez juré de faire pour lui. » Comme il n’obtenait rien, il passa des supplications à des transports de colère : « Puisqu’il en est ainsi, s’écria-t-il, que les Dieux vengeurs du parjure s’appesantissent sur vos têtes maudites ! […] Marchez donc au combat, en ayant souvenir de votre patrie : portez les armes contre ces ennemis qui, des extrémités de la terre, font invasion dans la France, protectrice zélée de la religion, et forment le projet de s’y établir avec leurs femmes et leurs enfants, persuadés que rien ne pourra leur réussir, tant que le nom Franc existera. […] Tu mériteras ce témoignage, situ continues à cultiver la sagesse que tu as cultivée jusqu’à présent, si tu gardes la crainte du souverain maître de toutes choses, si tu maintiens la protection due à la religion catholique, au droit civil, aux lois ; car ce sont là les véritables appuis d’un empire. […] Maintenant, il faut oser : maintenant, il faut combattre pour notre vieille réputation de gloire, pour les autels, pour la religion, pour nos enfants, nos épouses, nos parents et nos amis, qui gémissent accablés sous une indigne et pénible servitude. […] Rendez-vous maîtres des belles provinces qu’ils ont usurpées, exterminez-en l’erreur et l’impiété : faites, en un mot, que ces pays ne produisent plus de palmes que pour vous, et de leurs dépouilles élevez de magnifiques trophées à la religion chrétienne et à la nation française. » Extrait de Mézeray (Histoire de France).

130. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

« La raison conduit l’homme jusqu’à une entière conviction des preuves historiques de la religion chrétienne ; après quoi elle le livre et l’abandonne à une autre lumière, non pas contraire, mais toute différente et infiniment supérieure ». […] Cicéron, après avoir décrit la mort de Clodius, et l’avoir attribuée à une providence particulière, dit que la religion même et les dieux y ont été sensibles : Religiones, mehercule, ipsæ, aræque, cùm illam belluam cadere viderunt, commovisse se videntur, et jus in illo suum retinuisse.

131. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Le reste sera l’œuvre de la religion.

132. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

. — La Religion. Qu’est-ce que la religion ? […] Une gaieté douce tempérait en lui la dignité de son ministère, et le zèle de la religion n’eut jamais chez lui ni sécheresse, ni amertume. […] Le sage conseiller est la religion qui nous avertit de notre destination sur la terre, de ce que nous avons à faire en ce monde et de ce qui nous attend dans l’autre. […] Chacun retourne à son ouvrage : la religion n’a pas voulu que le jour où l’on demande à Dieu les biens de la terre fût un jour d’oisiveté.

133. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

La narration possédera les couleurs de la vraisemblance, dit Cicéron, si elle s’accorde avec le caractère, l’intérêt, la condition, les mœurs des personnages, avec les circonstances des temps et des lieux, avec les opinions, les lois, la religion et les usages des différents peuples. […] Sénèque, Pascal, Bossuet et beaucoup d’autres, ont donné cette forme à des traités de philosophie, de religion, de morale, de politique ou de littérature. […] Il est des peines et des revers dans lesquels la douce influence de la religion et les consolantes espérances de la foi peuvent seules ranimer nos forces et relever notre courage.

134. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Et de là vient l’éloignement où nous sommes de consentir aux vérités de la religion chrétienne tout opposée à nos plaisirs. […] De là vient que, sitôt après la chute du genre humain, la poésie et l’idolâtrie, toujours jointes ensemble, firent toute la religion des anciens. […] Cette méthode convient bien davantage à ceux qui prêchent la religion ; car tout y est tradition, tout y est histoire, tout y est antiquité. […] Tout était donc gâté, selon vous, pour l’éloquence, dans ces siècles si heureux pour la religion ? […] N’affectez point des tours inusités et des mots nouveaux dans un livre de religion, comme l’abbé Houteville.

135. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

La poésie est l’œuvre du génie employé, dit encore Fénelon, « à transporter les hommes en faveur de la sagesse, de la vertu et de la religion. » — Enfin, la dernière condition est une langue harmonieuse, musicale, presque toujours rhythmée, qui aide à toucher l’âme en charmant l’oreille. […] La poésie lyrique, chez les Grecs, était née également de la religion. […] S’il est encore permis au philosophe de s’émouvoir quand il expose, démontre et défend les grandes vérités et les saintes lois de la morale et de la religion, il n’oublie cependant jamais qu’il est l’interprète de la science, et de la science la plus sublime, celle qui nous enseigne le secret de toutes les autres. […] La religion, devant une telle audience, s’alliait aux nobles plaisirs de l’esprit ; le goût s’éclairait avec la foi, et la vérité pénétrait dans les cœurs par les séductions les plus pures de la parole. […] Viens-je condamner une profession que la religion ne condamne pas, quand on en sait modérer la violence ?

136. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Louis XIV, ce monarque, la gloire de son peuple et de son siècle, la gloire de la religion et de l’État, plus héros dans le déclin des années et dans l’adversité, que dans le brillant de la jeunesse et de ses victoires, et dont la vertu éprouvée par la disgrâce, força enfin la fortune à rougir de son inconstance, lui fit sentir sa faiblesse, lui apprit qu’il ne lui appartient ni de donner, ni d’ôter la véritable grandeur ; Louis XIV avait vu passer comme l’ombre sa nombreuse postérité.

137. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

En tenant continuellement les regards élevés, nos esprits eux-mêmes s’élèvent ; et tout ainsi qu’un homme, en s’abandonnant aux habitudes de dédain et de mépris pour les autres, est sûr de descendre au niveau de ce qu’il méprise, ainsi les habitudes opposées d’admiration et de respect enthousiaste pour le beau nous communiquent à nous-mêmes une partie des qualités que nous admirons ; et ici, comme en toute autre chose, l’humilité est la voie la plus sûre à l’élévation. » Entendez ces belles paroles du docteur Arnold comme elles le méritent, et dans le sens où elles sont dites en effet, — avec religion, non avec idolâtrie.

138. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

L’homme est égal à l’écrivain, et sa gloire si pure doit rester toujours une des religions de la France. […] Quand on possède de pareils écrivains, n’est-ce pas une religion de leur rendre l’honneur qui leur est dû, celui d’une étude régulière et approfondie ? 

139. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Ainsi vous savez convaincu d’abord d’une certaine vérité, et c’est leur premier point ; d’une autre vérité, et c’est leur second point ; et puis d’une troisième vérité, et c’est leur troisième point : de sorte que la première réflexion vous instruira d’un principe des plus fondamentaux de votre religion, la seconde d’un autre principe qui ne l’est pas moins, et la dernière réflexion d’un troisième et dernier principe, le plus important de tous, qui est remis pourtant, faute de loisir, à une autre fois ; enfin, pour reprendre et abréger cette division, et former un plan… — Encore, dites-vous ; et quelles préparations pour un discours de trois quarts d’heure qui leur reste à faire !

140. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Où peut-on trouver tant et de si puissants exemples que dans les actions d’un homme sage, modeste, libéral, désintéressé, dévoué au service du prince et de la patrie ; grand dans l’adversité par son courage, dans la prospérité par sa modestie, dans les difficultés par sa prudence, dans les périls par sa valeur, dans la religion par sa piété ?

141. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

(Religion, ch. 4).

142. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

Pour connaître l’homme, l’écrivain doit d’abord s’étudier lui-même, puis étudier les autres dans les diverses modificacations que leur font subir les éléments suivants : l’âge, le sexe, le tempérament, le climat, le pays, le siècle, la religion, les institutions politiques et sociales, l’éducation, les travaux et les habitudes journalières, enfin, la combinaison de tous ces éléments avec les objets naturels ou artificiels qui les environnent, ce qui constitue la couleur locale.

143. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

La douce, la consolante religion peut seule en relever le courage et ranimer les forces.

144. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »

C’est que l’indifférence est la plus grande plaie de l’âme, et pour la guérir la religion use de toutes ses ressources.

145. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

Il faut mépriser le monde, et connaître néanmoins le besoin de le ménager ; il faut s’en détacher par religion, mais il ne faut pas l’abandonner par nonchalance et par humeur particulière2 Contre la mollesse Souvenez-vous que la mollesse énerve tout, qu’elle affadit tout, qu’elle ôte leur séve et leur force à toutes les vertus et à toutes les qualités de l’âme, même suivant le monde.

146. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Douce religion qui s’égaye et qui rit !

147. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Voltaire 1694-1778 [Notice] Habile, adroit, remuant, infatigable, s’occupant de tout à la fois, mêlant les plaisirs aux affaires, homme de cour et homme de lettres, favori de Madame de Pompadour et roi des philosophes, fla teur des souverains qu’il encensa pour assurer l’impunité à ses hardiesses, ennemi des abus plus que des vices, prêt à tout oser contre les préjugés, mais ne sachant respecter ni la religion ni les mœurs, Voltaire n’eut jamais le temps de se recueillir, et risqua de propager les réformes par la licence, ou de corrompre les esprits en voulant les affranchir.

148. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Ses fuseaux à la main, chaste et laborieuse, on dirait le lis des champs filant lui-même sa tunique ; on pense à la femme forte de Salomon, et l’on respire je ne sais quel parfum de cette religion domestique qui fut la mère du patriotisme romain.

149. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Numa Pompilius, second roi de Rome, était un homme fort instruit du droit divin ; il aimait mieux la paix que la guerre ; on vantait sa justice et sa religion ; son règne fut paisible. […] Les philosophes ont distingué la superstition de la religion. […] Numa Pompilius bâtit un temple à Janus, et tourna vers la religion les esprits farouches du peuple : il enseigna aux Romains les sacrifices, les cérémonies et tout ce qui concerne le culte des dieux immortels ; il créa le corps des pontifes, et ajouta deux augures nouveaux au nombre primitif. […] Pythagore et ensuite Platon, philosophes célèbres, enflammés du désir de rechercher la vérité, visitèrent l’Égypte et la Perse, pour étudier les usages et la religion de ces peuples. — 8. […] En supprimant la superstition, on ne supprime pas la religion. — 7.

150. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Habile, adroit, remuant, infatigable, mêlant les plaisirs aux affaires, homme de cour et de lettres, flatteur des souverains qu’il encensa pour assurer l’impunité à ses hardiesses, ennemi des abus plus que des vices, prêt à tout oser contre les préjugés, mais ne sachant respecter ni la religion ni les mœurs, Voltaire n’eut pas le temps de se recueillir, et risqua de propager les réformes par la licence.

151. (1852) Précis de rhétorique

Le style romantique abandonne toute la mythologie des anciens ; il prend sa source dans la religion, la philosophie et dans tous les sentiments du cœur ; il est nourri de mouvements capricieux d’élans mystérieux, de rêveries, de beautés idéales, d’idées aériennes. […] Pleurer avec ceux qui pleurent, leur présenter les consolations de la religion, bannir du style toutes les fleurs du langage, le rendre, au contraire, simple et naturel, exempt de toute philosophie, tel est le secret de faire une bonne lettre de con doléance, quand les douleurs sont extrêmes ; mais s’il s’agit de pertes peu graves, on peut chercher des consolations dans le présent et dans l’avenir. […] Une description se puise à quatre sources : 1° dans la nature, lorsqu’on représente une de ses scènes variées ; 2° dans la société, en peignant les actions des hommes ; 3° dans le cœur humain, en parlant des passions ; 4° dans la religion, en retraçant les faits auxquels la foi nous initie.

152. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

Nous laissons aux Grecs ces précautions de signer des pactes et d’attester les Dieux : pour nous, nous mettons notre religion dans notre fidélité.

153. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Un siècle qui nous offre de pareils noms a préparé d’avance l’heure privilégiée où le génie français, fidèle à sa nature, formé par la religion, la philosophie et l’antiquité, conservant de ses agitations civiles une émotion sans trouble, et fort de sa foi politique, aura cette heureuse proportion, ce parfait équilibre de hardiesse et de prudence, d’imagination et de raison, qui est le caractère éminent d’une grande époque littéraire.

154. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

Les railleurs Hommes doctes et curieux2 si vous voulez discuter la religion, apportez-y du moins et la gravité et le poids que la matière1 demande.

155. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Sa religion est toute dans les cérémonies ; son respect de la loi dans la stricte observation du texte ; sa philosophie dans la morale.

156. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

L’empreinte du génie marque ces pages inachevées ; dans ces pierres d’attente, dans ces premières assises du monument qu’il voulait élever à la religion chrétienne, on peut apercevoir quelle en eût été la grandeur43. […] En même temps, au milieu d’un songe si mystérieux, elle fit l’application : de la belle comparaison de l’aveugle aux vérités de la religion et de l’autre vie. […] Que dirai-je de ce personnage247 qui a fait parler si longtemps une envieuse critique et qui l’a fait taire ; qu’on admire malgré soi, qui accable par le grand nombre et par l’éminence de ses talents : orateur, historien, théologien, philosophe, d’une rare érudition, d’une plus rare éloquence, soit dans ses entretiens, soit dans ses écrits, soit dans la chaire ; un défenseur de la religion, une lumière de l’Église : parlons d’avance le langage de la postérité, un Père de l’Église ? […] La chaire semblait disputer, ou de bouffonnerie avec le théâtre, ou de sécheresse avec l’école292, et le prédicateur croyait avoir rempli le ministère le plus sérieux de la religion, quand il avait déshonoré la majesté de la parole sainte, en y mêlant, ou des termes barbares qu’on n’entendait pas, ou des plaisanteries qu’on n’aurait pas dû entendre.

157. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

— Mais si la foi du serment, si la religion, si la piété sont sans force auprès de toi, poursuis ton projet, mais tremble de te perdre en l’exécutant. — Insensé !

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