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182. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Nisard s’est imposé le devoir périlleux de représenter le respect des traditions et des principes qui sauvegardent l’intégrité du génie français, à savoir la raison, la mesure, la règle, et ce bon sens délicat qui est la substance même de toute éloquence.

183. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

Nul goût, nulle connaissance des véritables beautés du théâtre ; les auteurs aussi ignorants que les spectateurs ; la plupart des sujets extravagants et dénués de vraisemblance ; point de mœurs, point de caractères ; la diction encore plus vicieuse que l’action, et dont les pointes et de misérables jeux de mots faisaient le principal ornement ; en un mot, toutes les règles de l’art, celles même de l’honnêteté et de la bienséance, partout violées.

184. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »

Ces grands exemples ne pouvaient qu’ajouter à l’ardeur naturelle des Athéniens pour l’éloquence ; elle devint alors un art qui eut ses règles et ses professeurs.

185. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »

La lecture des grands modèles est autant au-dessus de l’étude des règles, que le talent de créer des beautés de génie est supérieur à l’art d’éviter les fautes de goût.

186. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VII. Fontenelle. »

Puisque l’histoire est et doit être un tableau, l’historien doit donc observer les règles de la perspective ; et c’est ce qu’a fait Voltaire.

187. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

Allons, venez çà2 tous, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi.

188. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

Marmontel nous en indique la différence en ces termes : « L’une trace la méthode et l’autre la suit ; l’une enseigne les moyens et l’autre les emploie ; l’une indique les sources et l’autre y va puiser ; l’une abat une forêt de matériaux et l’autre en fait le choix et les met en œuvre avec intelligence ; et enfin l’éloquence est née avant les règles de la rhétorique, de même que les langues se sont formées avant la grammaire. » Laissons un instant parler Buffon sur ce sujet ; il nous expliquera clairement comment il comprend l’éloquence, et quelle différence il établit entre elle et cet avantage dont la plupart des hommes sont doués de parler avec une certaine facilité naturelle.

189. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

Le maintien des bonnes règles n’en est que le métier ou la fonction. » (Joubert.)

190. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

La Bruyère dit : « Les enfants des Dieux, pour ainsi dire, se tirent des règles de la nature, et en sont comme l’exception.

191. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Cette décadence était trop sensible et trop déplorable en même temps, pour ne pas exciter le zèle de ceux qui, fidèles encore aux bons principes, et admirateurs constants des grands modèles, ne pouvaient voir sans douleur les progrès effrayants du mauvais goût, et l’entier oubli des règles tracées par la nature.

192. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »

Voilà cependant ce que Thomas prenait et aurait bien voulu qu’on prît pour des règles de goût et des modèles de style : présomption fondée jusqu’à un certain point, puisque chacun de ses ouvrages était honoré d’un triomphe public ; puisque La Harpe lui-même, cet homme dont le goût est ordinairement si sûr et la critique si judicieuse, poussa la complaisance académique jusqu’à louer outre mesure les Éloges de Thomas107.

193. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »

Le discours mesuré y est assujetti, et consiste, par conséquent, dans un certain arrangement des mots, suivant des règles déterminées.

194. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Pascal. (1623-1662.) » pp. 35-39

Si la première règle est de parler avec vérité, la seconde est de parler avec discrétion.

195. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99

Le mot vaste se prend toujours dans un sens défavorable ; il exprime ici des vues démesurées, que ne règle pas la raison.

196. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Il voulut régner selon son inclination, qui ne se prescrivait point de règles, même dans les choses où il ne lui eût rien coûté de s’en imposer ; et il fit si bien que, dans le cas où le destin lui eût donné un successeur de son mérite, je ne sais si la qualité de premier ministre qu’il a prise le premier n’aurait pas pu devenir, avec un peu de temps, aussi odieuse en France que le fut par l’événement celle de maire du palais et de comte de Paris1.

197. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

De là vient que nous admirons dans ses admirables Épîtres une certaine vertu plus qu’humaine, qui persuade contre les règles, ou plutôt qui ne persuade pas tant qu’elle captive les entendements ; qui ne flatte pas les oreilles, mais qui porte ses coups droit au cœur. […] Tout s’y fait par une chaleur inconsidérée ; et comment accoutumer à la règle, à la solitude, à la discipline, cet âge qui ne se plaît que dans le mouvement et dans le désordre, qui n’est presque jamais dans une action composée5, « et qui n’a honte que de la modération et de la pudeur : et pudet non esse impudentem ? […] Dieu exerce par ce moyen ses redoutables jugements, selon les règles de sa justice, toujours infaillible ; c’est lui qui prépare les effets dans les causes les plus éloignées, et qui frappe ces grands coups dont le contre-coup porte si loin : quand il veut lâcher6 le dernier et renverser les empires, tout est faible et irrégulier dans les conseils.

198. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Il est vrai que, dans leurs trimètres si vantés, Accius et Ennius observent rarement cette règle : quoi qu’il en soit, les vers jetés sur la scène avec un lourd bagage de spondées, accusent chez le poëte ou une précipitation et une négligence extrêmes, ou une coupable ignorance des lois de la poésie. […] Est-ce une raison pour moi d’écrire à l’aventure, et sans nul souci des règles ? […] 198Beaucoup de mots, 199qui sont tombés déjà, 200renaîtront ; 201et des mots qui sont 202en honneur maintenant, 203tomberont un jour, 204est si l’usage, au-pouvoir duquel est 205la toute-puissance, et l’autorité, 206et la règle du parler, 207 le veut ainsi. […] 758Est-ce que, pour-cette-raison, 759je m’écarterai des règles, 760et est-ce que j’écrirai 761avec trop-de-liberté ?

199. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

Car, il est bon de le faire remarquer ici aux jeunes gens ; la presque totalité de ces gens qui parlent et prononcent avec un ton si décisif, qu’il ne permet pas même une modeste objection, ne prononcent et ne parlent jamais que d’après un thème fait d’avance, ou d’après un auteur adoptif qui règle leurs opinions comme il dirige leurs sentiments, et le tout aux dépens de la raison (dans leur sens) ; donc ils ne peuvent avoir tort : la conséquence est juste, et il n’y a rien à répondre à cela, parce qu’il n’y a rien à gagner sur de tels esprits.

200. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Dix siècles ont passé sur le saint édifice ; Donc, pour bien affermir la nouvelle bâtisse, C’est peu du granit dur, et c’est peu du mortier, Et c’est encor trop peu des règles du métier : Maçons, si vous voulez que votre blanche école Ne tombe pas au vent, comme un jouet frivole, Dès la première assise, à côté du savoir, Mettez la foi naïve, et l’amour, et l’espoir2.

201. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Ceux mêmes qui en font des règles s’y méprennent souvent, et la plus sûre qu’on en puisse donner, c’est : écouter beaucoup, parler peu, et ne rien dire dont on puisse avoir sujet de se repentir1.

202. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Rappelons ici ces vers où Boileau 206 trace le caractère et les règles particulières de ce genre de poésie. […] Mais il s’interdira les personnalités, et ne parlera jamais des auteurs : les règles de la bienséance l’exigent. […] Elle ne diffère alors en rien de la chanson bachique et érotique ; et les règles de ces deux genres de poésie sont les mêmes. […] On y trouve encore toute la chaleur du génie, et un enthousiasme vraiment lyrique, qu’il sut toujours plier avec art aux règles du bon goût et de la raison.

203. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Arbitre de leur sort, sans craindre de reproche, Je les tourne, retourne, et règle entr’eux les rangs ;             Je les écarte ou les rapproche, Je les hausse, les baisse ainsi que je l’entends. […] Il ne faut pas permettre à l’homme de se mépriser tout entier, de peur que croyant, avec les impies, que notre vie n’est qu’un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans conduite au gré de ses aveugles désirs. » Communication.

204. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Après les tentatives hardies mais incomplètes du seizième siècle, le théâtre, sans règle, comme la poésie l’avait été jusqu’à Malherbe, cherchait son législateur : elle le trouva dans un jeune homme natif de Rouen, que sa famille avait élevé pour le barreau, et qui préférait à l’étude des lois le travail de la composition et des vers. […] Corneille a exposé avec supériorité toutes les règles de l’art dramatique, et ce n’a pas été seulement dans ses discours sur les unités, mais dans ses préfaces et les examens sincères qu’il a consacrés à ses pièces.

205. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Ce plan n’est pas encore le style, mais il en est la base ; il le soutient, il le dirige, il règle son mouvement et le soumet à des lois ; sans cela, le meilleur écrivain s’égare, sa plume marche sans guide, et jette à l’aventure des traits irréguliers et des figures discordantes. […] À cette première règle, dictée par le génie, si l’on joint de la délicatesse et du goût, du scrupule sur le choix des expressions, de l’attention à ne nommer les choses que par les termes les plus généraux2, le style aura de la noblesse.

206. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Voyons ; et, si nous n’en trouvons pas de meilleurs, vous savez bien que je ne m’écarterai pas de ceux qui ont fait jusqu’ici la règle de ma conduite ».

207. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

Nous pouvons dire du sujet ce que la Bruyère dit de l’ouvrage : « Quand une lecture vous élève l’esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l’ouvrage : il est bon et fait de main d’ouvrier. » Le mot de la Bruyère explique ce que j’entends par moralité.

208. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97

Je serais infini si je voulais présenter ici cette pathologie intellectuelle, décrire successivement les signes, les phases, les effets de toutes les passions, indiquer pour la reproduction de chacune d’elles les règles et les modèles à suivre.

209. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Il dispose à son gré de sa matière, il n’est guère soumis qu’aux lois générales du bon sens et du goût ; pour le reste, il ne reçoit de règles que de lui-même et de son sujet.

210. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Mais l’usage a, depuis lors, complétement admis la règle ainsi formulée par Boileau : Gardez qu’une voyelle à courir trop hâtée Ne soit en son chemin par une autre heurtée, 8.

211. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Telles sont les règles littéraires pour la composition du roman ou conte développé.

212. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Les figures grammaticales sont des manières de parler qui s’écartent des règles ordinaires, et que l’on emploie pour donner à la pensée plus de clarté, plus d’étendue ou de précision, plus de force, plus d’agrément. […] La syllepse (de ϭυλληψις, conception) est une figure par laquelle on construit les mots selon les idées qui sont présentes dans l’esprit, plutôt que selon les règles de la construction grammaticale. […] Synonyme d’ornatus, il a pour objet les habits, l’or, les pierreries, etc., et se règle par l’éclat et la magnificence. — Ornatus consiste dans le soin des cheveux, du visage et de tout le corps, et se règle sur la mode et la décence. […] Magister philosophiæ fuit Aristoteles. — Præceptor (de præcipere), celui dont l’enseignement a pour objet principal de donner des règles de conduite. […] Cic. 2° Règle, mesure.

213. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Je vous donne cette règle d’appréciation pour infaillible. […] Heureusement le génie triomphe de toutes les règles. […] Entendez ce mot dans sa plus large acception, et appelez honnête homme celui qui conforme en tous ses paroles et ses actes aux règles de la justice.

214. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Pascal veut dire que l’instinct et la nature se moquent des règles de convention.

215. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Il est difficile de renfermer dans des règles et des préceptes particuliers toutes les diverses manières de contredire les opinions des autres sans les blesser.

216. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Quant aux règles de la versification et de l’harmonie, elles deviennent d’une sévérité tyrannique. Aussi quelques-unes de ces règles, établies par Malherbe, furent-elles longtemps avant d’être adoptées universellement et définitivement. […] Au compas du devoir il règle son courage, Et ne laisse en dépôt pourtant son avantage. […] Lors de la composition du Cid, la règle des unités n’avait pas encore obtenu force de loi. […] Il voulut essayer de la donner à un autre sujet tiré de même de l’Écriture sainte, et de le traiter dans la forme et suivant les règles prescrites par les anciens : c’est ce qui lui fit entreprendre Athalie.

217. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

S’il y a eu quelque dérangement dans les premières années de ce prince, l’âge y eut plus de part que le cœur : l’occasion put le trouver faible ; elle ne le rendit jamais vicieux ; et le reste de ses jours, passés depuis dans la règle, montrent assez que l’égarement n’avait été qu’un oubli, et qu’en se rendant au devoir, il s’était rendu à lui-même ».

218. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

Mais cette règle souffre des exceptions.

219. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Je ne veux pas vous faire le portrait d’une maison dont le dessin n’a pas été conduit selon les règles de l’architecture, et dont la matière n’est pas si précieuse que le marbre et le porphyre. […] Combien d’abeilles qui respectent leur chef, et se maintiennent avec tant de règle et d’industrie ! […] Allons, venez çà tous171, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi.. […] De dire quand il faut s’en défier ou s’y abandonner, personne ne le sait ; ni livres, ni règles, ni expérience ne l’enseignent ; une certaine justesse, et une certaine hardiesse d’esprit les font toujours trouver, sans comparaison, plus libres en celui qui ne doit de compte de ses actions à personne713. […] La paresse, l’indolence et l’oisiveté, vices si naturels aux enfants, disparaissent dans leurs jeux, où ils sont vifs, appliqués, exacts, amoureux des règles et de la symétrie, où ils ne se pardonnent nulle faute les uns aux autres, et recommencent eux-mêmes plusieurs fois une seule chose qu’ils ont manquée : présages certains qu’ils pourront un jour négliger leurs devoirs, mais qu’ils n’oublieront rien pour leurs plaisirs.

220. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Il ne faut point permettre à l’homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n’est qu’un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans dessein au gré de ses aveugles désirs.

221. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

» Mais si la nature, en vous accordant le talent de penser en philosophe, vous a refusé cette heureuse sensibilité qui saisit le beau avec transport, et le reproduit avec force ; si vous n’êtes qu’un esprit toujours réfléchissant, la règle devient plus sévère à votre égard, et vous bannit de l’empire du goût ; éloignez-vous : la raison séparée des grâces, n’est qu’un docteur ennuyeux qu’on laisse tout seul au milieu de son école.

222. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Les auteurs aussi ignorants que les spectateurs, la plupart des sujets extravagants et dénués de vraisemblance, point de mœurs, point de caractères4 ; la diction encore plus vicieuse que l’action, et dont les pointes et de misérables jeux de mots faisaient le principal ornement ; en un mot, toutes les règles de l’art, celles mêmes de l’honnêteté et de la bienséance, partout violées.

223. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Il était arrivé ce jour-là de la campagne avec un homme qui avait vu un château superbe et des jardins magnifiques ; et il n’avait vu, lui, qu’un bâtiment de soixante pieds de long sur trente-cinq de large, et un bosquet comptant dix arpents : il aurait fort souhaité que les règles de la perspective eussent été tellement observées, que les allées des avenues eussent paru partout de même largeur, et il aurait donné pour cela une méthode infaillible.

224. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Sainte-Beuve représente ainsi le magister : « Et d’abord, il est tout : la règle et le compas, La toise est dans ses mains ; géomètre, il arpente Et fait les parts autant que le notaire ; il chante Au lutrin, et récite au long la Passion.

225. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Un homme qui a vu et qui a écouté longtemps avec de l’attention et du dessein3, qui a fait diverses réflexions sur les vérités universelles, qui a considéré sérieusement les principes et les conclusions de chaque science, qui a fortifié son naturel de mille règles et de mille exemples, qui s’est nourri du suc et de la substance des bons livres ; un homme, dis-je, si plein, a bien de quoi débiter ; ayant tant de fonds et tant de matière de parler, il a de grands avantages quand il parle ; et personne ne peut trouver étrange que d’une infinité de hautes et de rares connaissances sortent et fleurissent les diverses grâces de ses paroles comme de leur tige et de leur racine.

226. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Ces foudres de bronze que l’enfer a inventés pour la destruction des hommes tonnaient de tous côtés pour favoriser et pour précipiter cette retraite ; et la France en suspens attendait le succès d’une entreprise qui, selon toutes les règles de la guerre, était infaillible.

227. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Fort admiré de son temps, ce discours parut surpasser tout ce qu’on avait conçu jamais sur un tel sujet ; et on le cite encore aujourd’hui comme une règle universelle de goût. […] Est-il vrai que l’intérêt seul règle les jugements et les actions, soit des individus, soit des sociétés ? […] Ces fils de conquérants à demi sauvages, nés avec les idées de leurs pères au milieu des jouissances du luxe et des tentations du pouvoir, n’avaient dans leurs passions et leurs désirs ni règle ni mesure. […] en d’autres termes, est-il pour l’homme des règles obligatoires, ou la morale se réduit-elle à des conseils de prudence que nous pouvons suivre ou négliger à nos risques et périls ? […] Un nouveau motif d’agir est apparu, une nouvelle règle véritablement règle, une nouvelle loi véritablement loi, un motif, une règle, une loi qui se légitime par elle-même, qui oblige immédiatement, qui n’a besoin, pour se faire respecter et reconnaître, d’invoquer rien qui lui soit étranger, rien qui lui soit antérieur ou supérieur.

228. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Non qu’il soit juste d’oublier les monuments de sagesse patriotique que nous ont transmis les annales de nos anciens états généraux ; mais le retour irrégulier de ces assemblées, leur courte durée, les règles gênantes de leur discipline intérieure, ne permirent pas à la France, comme à l’Angleterre, de fonder le droit de discussion permanente et de contrôle efficace sur les intérêts publics. […] Et pendant qu’il remarque par un sentiment fin et exquis les grâces, les tours, les manières, les expressions les plus capables de plaire, il aperçoit aussi tous les défauts qui produisent un effet contraire, et il démêle en quoi précisément consistent ces défauts et jusqu’où ils s’écartent des règles sévères de l’art et des vraies beautés de la nature. […] Il aurait fort souhaité que les règles de la perspective eussent été tellement observées que les allées des avenues eussent paru partout de même largeur, et il aurait donné pour cela une méthode infaillible. […] Mais il faut appliquer cette règle à la durée totale de chaque être sensible, et. […] mais qu’elle est dangereuse alors qu’elle se soustrait à la règle !

229. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

J’ai blâmé ce qui est mal ; j’ai montré les règles de ce qui est bien : mais je n’ai rien exécuté de grand comme votre poëme héroïque3.

230. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Tous les jours je t’attends, tu reviens tous les jours : Est-ce moi qui t’appelle et qui règle ton cours ?

231. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

C’est une consultation, une ordonnance en règle.

232. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

combien de temps, de règles, d’attention et de travail pour danser avec la même liberté et la même grâce que l’on sait marcher ; pour chanter comme on parle ; parler et s’exprimer comme l’on pense ; jeter autant de force, de vivacité, de passion et de persuasion dans un discours étudié, et que l’on prononce dans le public, qu’on eu a quelquefois naturellement et sans préparation dans les entretiens les plus familiers ! 

233. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

« Vous avez vu, Athéniens, les cabales et les intrigues de mes adversaires, cette armée de factieux rangés en bataille, les sollicitations employées dans la place publique, à dessein d’abolir nos règles et nos usages.

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