/ 223
147. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Mais que nos romanciers aient poussé le fétichisme de la couleur locale jusqu’à salir leurs récits de ce hideux jargon ; qu’à la suite d’un homme d’imagination, la tourbe servile des imitateurs se soit ruée dans cette voie : voilà ce qui était indigne et abominable, ce qu’aucune théorie d’art ne peut justifier, ce que la rhétorique, comme la morale, repousse avec dégoût !

148. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

On prétend qu’en sanscrit le mot employé pour désigner la grenouille signifie littéralement sauteur ; pour l’abeille, suce-fleur ; pour l’oiseau, hôte de l’air ; pour le nuage, verse-eau, et ainsi de suite.

149. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Ils ont eu un songe confus, informe, et sans aucune suite ; ils sentent néanmoins, comme ceux qui s’éveillent, qu’ils ont dormi longtemps.

150. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

De plus, Ulysse ne se propose que de consulter le devin Tirésias sur son retour à Ithaque ; chez Virgile, au contraire, au motif de piété filiale qui guide Enée s’ajoute l’intérêt de Rome, dont Anchise lui révèle les destinées, en lui faisant passer en revue la suite de ses descendants. » 3.

151. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Jamais écrivain ne se piqua toutefois moins que lui de prétentions ambitieuses : il ignora assez longtemps que la nature l’eût créé poête, et elle était sa simplicité, qu’il sembla dans la suite, en produisant ses plus grandes beautés, obéir à une sorte d’instinct supérieur.

152. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Il devint avocat, se retira quelque temps à l’Oratoire puis il fut chargé d’un emploi de finances ; mais les intervalles que lui laissaient ses fonctions, il les réserva toujours pour les lettres : dans la suite, il s’y consacra tout entier.

153. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Descartes emploie le même mot au chapitre iv de la VIe partie du Discours : « Si j’ai ci-devant trouvé quelques vérités dans les sciences… je puis dire que ce ne sont que des suites et des dépendances de cinq ou six principales difficultés que j’ai surmontées et que je compte pour autant de batailles où j’ai eu l’heur de mon côté. » Le mot heur s’employait autrefois assez fréquemment.

154. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

« Fier de ses hautes qualités, s’égayant de ses vices, tour à tour altier ou souple, il séduisait les uns par ses flatteries, intimidait les autres par ses sarcasmes, et les conduisait tous à sa suite par une singulière puissance d’entrainement.

155. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Guizot : « C’est le plus vaste monument qui ait été exécuté sur les origines, le fonds et la suite de l’Histoire de France.

156. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Je n’ai pas cru devoir présenter une suite non interrompue d’extraits puisés à une seule et même source ; j’ai entremêlé les différents sujets, pour intéresser davantage par la variété. […] Considérez toujours de loin toutes les suites de ce que vous voudrez entreprendre ; prévoyez les plus terribles inconvénients, et sachez que le vrai courage consiste à envisager tous les périls, et à les mépriser quand ils deviennent nécessaires. » Extrait de Fénelon. […] On se plaira toujours à exalter, à vanter votre merveilleux courage ; il n’existera pas de solitude si muette, de région si inculte, de suite d’années se succédant dans le long enchaînement des siècles, qui ne parlent de vous, qui ne vous admirent et qui ne vous prodiguent des éloges comme aux soutiens de la chrétienté. » Fragment traduit de Paulus Æmilius (De rebus gestis Francorum). […] Toutes ces nations que vous traînez à votre suite seront arrêtées par trois cents hommes ; ils resteront immobiles à leur poste ; ils défendront le défilé confié à leur courage ; leurs corps y formeront un rempart inexpugnable. […] Une vérité dont je me plais à occuper ma pensée, c’est que les hauts faits des généraux de Rome, des nations étrangères, des peuples les plus remarquables, des monarques les plus fameux, ne sauraient être comparés avec ceux de notre grand capitaine, soit que l’on examine l’importance des intérêts, ou le nombre des combats, ou la variété des pays, ou la rapidité de l’exécution, ou la diversité des guerres ; c’est que jamais un voyageur n’a traversé avec plus de célérité des régions séparées par des distances considérables, que César ne les a parcourues, traînant partout la victoire à sa suite.

157. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

5° L'anacoluthe (de ἀναϰολουθια, incohérence), quand les mots n’ont presque nulle suite et nulle disposition, comme dans Térence : Nam omnes nos quibus est alicundè aliquis objectus labor, omne quod est intereà tempus, priusquàm id rescitum est, lucro est. […] « La métaphore est la plus belle, la plus riche et la plus fréquente de toutes les figures ; c’est elle qui fournit au discours une infinité d’expressions, qui relève les pensées les plus basses, en les présentant sous une forme plus gracieuse ; c’est par elle que le style s’embellit et se colore, que tout est vivant dans la poésie et dans l’éloquence20. » Quand la métaphore est continuée et qu’elle s’applique à une suite de phrases servant à développer la même pensée, elle prend le nom d’allégorie, Ainsi, en lisant l’idylle de Mme Deshoulières : Dans ces prés fleuris Qu'arrose la Seine, Cherchez qui vous mène, Mes chères brebis, etc. […] (Il exprime non le principe ni l’auteur, comme facere, mais une suite de soins et d’activité.) […] Id. — Dicere (de δειϰω, montrer), exposer une suite de pensées. […] Dans la suite, on a attaché à ce mot une idée odieuse : tyran, qui a usurpé le pouvoir, ou qui en abuse.

158. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Voilà l’origine des figures en général : elles la doivent, comme on voit, à la nécessité, à la pénurie, à la stérilité du langage ; mais on continua de les employer dans la suite, parce qu’elles flattaient l’imagination26. […] Quand on commence une allégorie, on doit conserver dans la suite du discours l’image dont on a emprunté les expressions.

159. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Dans les lectures graduées que je recommande, j’insiste sur le précepte de Quintilien, qui demande qu’on s’adresse, dès le principe, aux auteurs de premier ordre, et qu’on relise souvent les mêmes livres, si l’on veut former pour la suite sa pensée et son style.

160. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Dans la thèse, l’écrivain établit les principes de la doctrine que la suite est destinée à développer, comme dans la narration l’orateur établit les faits de la cause.

161. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Je dis : — « Dieu est tout-puissant — un être tout-puissant est celui qui peut faire tout ce qui est possible — ce qui est possible est ce qui n’implique pas contradiction — donc Dieu peut faire tout, ou ne peut faire que — ce qui n’implique pas contradiction. » On appelle sorite cette suite de syllogismes tronqués.

162. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Quand deux voyelles se trouvent placées de suite, on peut être embarrassé sur la mesure qu’on doit leur donner ; tantôt les deux voyelles forment diphtongue, et ne représentent qu’une syllabe ; tantôt elles se prononcent séparément, et forment deux syllabes.

163. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233

Ma sœur me manda le dernier vœu de ma mère ; quand sa lettre me parvint au delà des mers, ma sœur elle-même n’existait plus ; elle était morte aussi des suites de son emprisonnement.

164. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Les plus forts de ceux-là, ou les plus politiques, les yeux fichés à terre, et reclus en des coins, méditaient profondément aux suites d’un événement aussi peu attendu, et bien davantage sur eux-mêmes.

165. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Le père Anthimès les tient du père Macarios qui les tenait du père Nectarios, et ainsi de suite, en remontant jusqu’au père Pansélinos, qui les a inventées. — « Le corps d’un homme a neuf têtes en hauteur : divisez la tête en trois parties : la première pour le front, la seconde pour le nez, la troisième pour la barbe ; faites les cheveux en dehors de la mesure du nez, divisez de nouveau en trois parties la longueur entre le nez et la barbe, etc., etc. » A l’aide de ces principes et d’un compas, on fait un bonhomme, on arrive même par l’habitude à le faire sans compas, mais on ne fait pas une œuvre d’art1.

166. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Le mont Palatin fut à lui seul tout Rome pendant quelque temps ; mais dans la suite le palais des empereurs remplit l’espace qui avait suffi pour une nation. […] Guizot sur les origines et la suite de l’histoire de France représentent son enseignement. […] L’intelligence avance à chaque pas, et le cœur s’élance à sa suite. […] Ils passèrent la nuit sur le champ de bataille, et le lendemain, au point du jour, le duc Guillaume rangea ses troupes et fit faire l’appel de tous les hommes qui avaient passé la mer à sa suite. […] Cependant les vivres et les munitions ayant passé à la suite des divisions de l’armée, et avec le secours des soldats, ou s’occupa enfin de l’artillerie.

167. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

III) ; — Étienne Forcadel, de Béziers, poète mythologique, comme Marot en sa première manière, et, à sa suite, poète de Blasons ; François Habert, qui traita presque tous les mêmes sujets que Marot qui reçut de Henri II le titre de poète royal, et dont un recueil de fables lues et imitées par La Fontaine doit sauver le nom ce l’oubli avec ceux de Heudent et de Guéroult, fabulistes comme lui ; — Roger de Collerye, qui, comme Marot, sut parler gaiement de « Plate bourse » et popularisa le nom de Roger Bon Temps, qu’il se donnait ; — Victor Brodeau, que Marot appelait son fils ; — le sieur de La Borderie, qu’il appelait son mignon ; — Bonaventure des Périers (mort vers 1544), qui fut comme lui valet de chambre de Marguerite, qui eut quelquefois de la grâce dans ses vers (voyez infra, Poés. […] Si dés le poinct du jour quelqu’un ne le salue200, S’il n’est comme un grand prince honore par la rue, Si le velours, la soye, et le rouge chapeau Ne lui flamboya au chef, si allant au chasteau Une suite de gens sa trace ne talonne ; Il vit heureusement, et la terre très bonne, Mere égale de tous, ne laisse pas pourtant A luy donner les biens dont il se tient contant. […] Par Paulet, son geolier, la reine estoit conduite, Ses femmes se plaignoient et marchoient à sa suite, Mais elle qui sans crainte à la mort se hastoit, Leur redonnoit courage et les reconfortoit. […] Suite du portrait de Vauquelin par lui-même Je ne sçauroy, quand je sçay le contraire, Suivre le mal et laisser à bien faire396.

168. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

L'effet est la suite nécessaire de la cause, ou des causes qui l'on produit. […] Le tour n'est que la manière dont les idées sont énoncées : une suite de phrases constitue le style ; le changement subit de l'allure des phrases constitue le tour. […] La suite de la description de la chute du Rhin, où Lamartine dit : Regarde, ô mon âme !

169. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Catholique converti au protestantisme, il publia sur les controverses religieuses une suite de quatre dialogues satiriques, à propos desquels il fut inquiété, et finit par se tuer. […] De quel œil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d’actions indignes, dont on a peine572, aux yeux du monde, d’adoucir le mauvais visage573, cette suite continuelle de méchantes affaires, qui nous réduisent, à toutes heures, à lasser les bontés du souverain et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ? […] Vous avez beaucoup de grâces à rendre à Dieu, de ce qu’il a permis qu’il ne vous soit arrivé aucun fâcheux accident, et que la fluxion qui vous était tombée sur les yeux n’ait point eu de suite. […] En 1688, il publia une traduction des Caractères du philosophe grec Théophraste, le plus célèbre des disciples d’Aristote, et y joignit une suite d’observations et de portraits originaux intitulés les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. […] Avec leurs chameaux, non seulement ils ne manquent de rien, mais même ils ne craignent rien ; ils peuvent mettre en un seul jour cinquante lieues de désert entre eux et leurs ennemis ; toutes les armées du monde périraient à la suite d’une troupe d’Arabes ; aussi ne sont-ils soumis qu’autant qu’il leur plaît.

170. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

La description peut être une suite de tableaux, et le tableau peut être un composé d’images. […] L’unité qui est la qualité fondamentale de toute composition, comme nous le verrons dans la suite, est encore plus strictement requise dans la phrase.

171. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Ce n’est pas un préjugé de l’éducation ; car les mœurs, les usages, le culte, qui d’ordinaire sont la suite des préjugés, ne sont pas les mêmes parmi tous les peuples : le sentiment de l’immortalité leur est commun à tous.

172. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Qui eût osé se flatter qu’une guerre si invétérée, si honteuse pour nous, pût être terminée ou en une seule année par plusieurs généraux, ou par un seul général, en une longue suite d’années ?

173. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Mais celui qui a été soixante ans vertueux, et qui, vingt ans de suite, a été utile aux hommes ; celui qui, dans tout le cours de sa vie n’a point eu d’erreur, et qui, sur le trône, n’a point eu de faiblesse ; celui qui a toujours été bon, juste, bienfaisant, généreux, pourquoi le plaindre ?

174. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

J’admettrais bien une galerie de portraits historiques : du moins y apprend-on quelque chose de positif, et l’intérêt d’une étude réelle fait pardonner la monotonie du genre ; mais quant aux recueils, comme celui de Théophraste et de M. de Doudeauville, où les portraits généraux ou individuels, étant le livre même, se succèdent sans interruption et sans lien commun, je n’en suis guère plus partisan que d’un salon de peintures qui ne renfermerait qu’une suite de portraits bourgeois ou de figures allégoriques.

175. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Comparez à ces platitudes les vers de Racine : Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune, Je ne me souviens plus des leçons de Neptune… et toute la suite, un dialogue d’une exquise élégance.

176. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

L’objet de cette étude pour l’Orateur, est une connaissance profonde des règles qui concernent le plan, l’ordonnance, l’économie et le style du discours ; règles que j’exposerai dans la suite, en parlant du discours oratoire en général et de ses différentes espèces.

177. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

« Si, pour les suites de ce procès, je dois être dénoncé au parlement comme ayant voulu corrompre un juge incorruptible, et calomnier un homme incalomniable, suprême Providence, ton serviteur est prosterné devant toi : je me soumets ; fais que mon dénonciateur soit un homme de peu de cervelle ; qu’il soit faux et faussaire ; et puisque ce procès criminel doit être de toute iniquité comme le procès civil qui y a donné lieu, fais, ô mon maître !

178. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Il sait combien la tête du requin ou du cachalot lui fournira de barriques d’huile ; son épingle déliée pique sur le carton des musées l’élégant papillon qu’il a saisi au vol sur le sommet du mont Blanc ou du Chimboraço1 ; il empaille le crocodile, il embaume le colibri ; à son ordre, le serpent à sonnettes vient mourir dans la liqueur conservatrice qui doit le montrer intact aux yeux d’une longue suite d’observateurs.

179. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

Le premier hémistiche ou les premiers mots du rondeau, doivent se trouver à la suite du huitième et du treizième vers, pour servir de refrain.

180. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Il demande la mort, il est vrai, mais c’est pour que sa gloire ne soit pas ternie dans la suite par l’inaction. […] Division. — La division qui d’ailleurs ne sera pas très exactement suivie dans la suite du développement, donne en même temps la définition du style. […] Les applaudissements ne se sont pas fait longtemps attendre, et la première scène, entre Oreste et Pylade, a excité le plus vif enthousiasme ; mais la suite de la pièce nous réservait des beautés qu’on n’imaginait pas, et l’admiration fut générale. […] Et que dire de la suite ? […] Il faut vous dire, Monseigneur, que vous avez procuré là à l’Académie une séance qui restera dans la mémoire de tous ceux qui s’y trouvèrent ; l’intérêt que chacun a témoigné tout d’abord est devenu un véritable enthousiasme, quand la suite de votre discours s’est déroulée avec tous ses ornements et ses fécondes réflexions.

181. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Avertissement Le nouveau plan d’études de l’enseignement secondaire, fixé par l’arrêté du 2 août 1880, et accompagné d’une note explicative des nouvelles méthodes qui doivent être désormais appliquées, en prescrivant un enseignement plus direct et plus développé de la langue française, a consacré de nouveau l’utilité et la nécessité des Recueils destinés à représenter, dans la suite continue de morceaux choisis chez les écrivains classiques, l’histoire de la langue et de la littérature, de leur marche et de leurs progrès. […] Nous voulons parler : 1° des tableaux littéraires qui ouvrent chaque siècle ; 2° des groupes que nous avons appelés secondaires et où nous avons réuni les écrivains qui méritent une place à la suite des écrivains les plus considérables. […] À leur suite, Brantôme (1540-1514) raconte dans un des plus fins langages du siècle bien des anecdotes, et, dans plusieurs livres et sous plusieurs titres, peint les mœurs et écrit les Vies des grands capitaines françois et étrangers. […] Dans son odyssée de plus de 25 ans, il paraît à plusieurs reprises : à Montpellier comme étudiant, plus tard (1538) docteur et professeur d’anatomie ; à Lyon comme médecin pratiquant (médecin même du grand hôpital, 1536) avant et après le doctorat ; à Rome, dans la suite de son ancien compagnon d’études et de couvent, le cardinal Du Bellay ; à Metz, dans les fonctions de médecin municipal. […] Ces quinze ou dix-huit ans que sa forte complexion et santé, et que tous les vœux de la France, et plusieurs gens de bien hors de France, lui promettoient encore de vie vigoureuse, eussent été suffisans pour cela ; et voilà qu’une si grande suite de grandeurs aboutit en une mort qui n’a rien de grand, que d’avoir été grandement funeste, lamentable, miserable, deplorable.

182. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Un peu de suite et de persévérance dans cet exercice quotidien suffit pour réformer des habitudes si ridicules que personne n’oserait les défendre, bien que personne n’ose les attaquer. […] Il force la conviction, il entraîne à sa suite l’auditoire maîtrisé, et si cet auditoire hésite, ouvrant une soudaine issue à la tempête qu’il retenait en soi, Démosthène l’emporte comme les vents emportent une feuille sèche. […] L’arrêter était un coup bien hardi et pouvait être très-salutaire s’il eût réussi ; mais aussi il pouvait avoir des suites dangereuses, comme nous verrons ; pourtant il fut heureusement exécuté par Comminges, le matin que l’on chanta le Te Deum à Notre-Dame de la victoire de Lens, durant que les compagnies des gardes étaient en haie dans les rues ; et il fut conduit en sûreté hors la ville, avec le président de Blancménil, pour être transféré à Sedan. […] Les plus forts de ceux-là, ou les plus politiques, les yeux fichés à terre, et reclus en des coins, méditaient profondément aux suites d’un événement aussi peu attendu, et bien davantage sur eux-mêmes. […] Fier de ses hautes qualités, s’égayant de ses vices, tour à tour altier ou souple, il séduisait les uns par ses flatteries, intimidait les autres par ses sarcasmes, et les conduisait tous à sa suite par une singulière puissance d’entraînement.

183. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Condenser le sentiment ou la pensée est assurément un moyen de lui donner cette force et ce ressort ; mais il arrive souvent aussi qu’il reçoit la même efficacité d’un mouvement prolongé ou d’une suite de mouvements dépendant d’un principe unique d’action.

184. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

La suite en est à craindre : en ce hardi métier La peur plus d’une fois fit repentir Régnier.

185. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

A sa suite est un cabinet assez poly12, capable à recevoir du feu pour l’hyver, tresplaisamment percé1 : et si ie ne craignois non plus le soing que la despense, le soing qui me chasse de toute besongne2, i’y pourrois facilement couldre à chaque costé une gallerie de cent pas de long et douze de large, à plain pied, ayant trouvé touts les murs montez, pour aultre usage, à la haulteur qu’il me fault.

186. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

De quel œil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d’actions indignes dont on a peine, aux yeux du monde, d’adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires qui nous réduisent, à toute heure, à lasser les bontés du souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis !

187. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Quant à la liaison, à cette suite et à cette jointure des idées, dont Horace a admiré la puissance en homme qui en avait senti la difficulté, que d’efforts d’attention n’y faut-il pas !

188. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Un peu de suite et de persévérance dans cet exercice quotidien suffit pour reformer des habitudes si ridicules que personne n’oserait les défendre, bien que personne n’ose les attaquer. […] Chacun alors pensa à sa sûreté : les gens de la suite de l’empereur s’enfuirent par la porte ou par les fenêtres, et le malheureux prince resta seul sur le lit où on l’avait déposé, sorte de bûcher où l’attendait le supplice qu’il avait infligé lui-même à tant d’innocents. […] Les Nuages Lorsque j’étais en pleine mer, et que je n’avais d’autre spectacle que le ciel et l’eau, je m’amusais quelquefois à dessiner les beaux nuages blancs et gris, semblables à des groupes de montagnes, qui voguaient à la suite les uns des autres sur l’azur des cieux.

189. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

Telle sera en effet la suite forcée des mots dans les langues où leur succession peut seule faire apprécier leurs relations logiques.

190. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Il mande la mort du jeune d’Hocquincourt, et qu’il enverra un courrier pour apprendre au Roi la suite de cette entreprise : il cachette sa lettre et l’envoie à deux heures.

191. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »

Qu’un feuilleton vous tombe sous la main, si le journal qui le contient ne doit pas vous présenter plus tard la suite du récit, vous n’en commencez pas la lecture.

192. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

En sa place, vous trouverez un je ne sais quoi qui n’a ni forme ni nom, qui n’en peut avoir, et que vous ne sauriez définir deux instants de suite de la même manière.

193. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Je vous fais toute cette topographie afin que par la suite vous compreniez mieux quelques détails qui pourront se rencontrer. » 2.

194. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Les idées s’attirent par groupes, chacune d’elles appelant à sa suite des idées secondaires, qui en appellent d’autres à leur tour. […] Étudiez-la, dis-je, mais plutôt comme un ensemble d’observations curieuses que comme une suite de procédés à imiter.

195. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

De quel œil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d’actions indignes dont on a peine, aux yeux du monde, d’adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires qui nous réduisent, à toute heure, à lasser les bontés du souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis !

196. (1854) Éléments de rhétorique française

Buffon veut prouver qu’il ne faut pas s’effrayer de la mort quand on a assez bien vécu pour n’en pas craindre les suites ; il commence par poser plusieurs faits, résultats d’observations particulières : « A l’exception d’un très-petit nombre de maladies aiguës, où l’agitation causée par des mouvements convulsifs semble indiquer les souffrances du malade, dans toutes les autres on meurt tranquillement, doucement et sans douleurs. […] Les idées doivent être disposées de telle sorte, que la seconde soit plus forte que la première, la troisième que la seconde, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on arrive à la dernière, qui doit les surpasser ou les résumer toutes. […] La liaison des phrases est la suite nécessaire de la liaison des idées : vos paroles seront d’autant mieux unies ensemble, que vous aurez serré davantage le tissu de vos pensées. […] Si je la retourne en arrière, quelle suite effroyable où je ne suis plus ! […] D’ailleurs, en exagérant l’expression des sentiments naturels, en frappant fort au lieu de frapper juste, on fait soupçonner qu’on ne sent rien soi-même de ce qu’on veut communiquer aux autres ; car, comme le remarque La Bruyère, l’affectation dans le langage est souvent une suite de l’indifférence.

197. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Le sorite (σωρος) est une série de propositions dans lesquelles l’attribut de la première devient le sujet de la seconde, l’attribut de la seconde le sujet de la troisième, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on arrive à la proposition qu’on voulait prouver. […] Il faut, dit Crevier, qu’elle contienne le germe de tous les moyens qui seront employés dans la suite du discours. […] Examinez donc le fait dans tous ses rapports et tous ses aspects, parce que vous ne connaîtrez bien un événement qu’en l’étudiant dans ses causes, dans ses détails et dans ses suites. […] En effet, leur caractère glacé est totalement contraire à celui des jeunes gens, toujours enflammé ; aussi la vieillesse amène-t-elle la crainte à sa suite, car la crainte est de glace. […] Ces mots seuls, Dieu, néant, éternité, jetés au hasard, sans suite, sans autre parole, sur les dalles de l’église, s’en vont roulant du porche au sanctuaire, comme un merveilleux écho, et retentissent profondément dans les âmes.

/ 223