Ajoutons qu’il vise à la certitude, veut substituer aux conjectures la vraisemblance ou la vérité, et puise toujours aux sources les plus authentiques.
La source du bonheur n’est tout entière ni dans l’objet désiré ni dans le cœur qui le possède, mais dans le rapport de l’un et de l’autre ; et comme tous les objets de nos désirs ne sont pas propres à produire la félicité, tous les états du cœur ne sont pas propres à la sentir. […] Recherchons la première source des désordres de la société, nous trouverons que tous les maux des hommes leur viennent de l’erreur bien plus que de l’ignorance, et que ce que nous ne savons point nous nuit beaucoup moins que ce que nous croyons savoir.
En bannissant du théâtre des rois et les grands, sous le prétexte que leurs infortunes étant exceptionnelles ne touchent pas, Diderot réduisait les sources de l’émotion dramatique. […] Le souffle inspirateur manquait à notre littérature, quand l’école romantique alla le chercher à des sources nouvelles : les littératures étrangères et la liberté33. » C’est dans le livre De l’Allemagne (1808), que le mot romantique est opposé pour la première fois au mot classique. […] Pleurons-en le succès funeste, comme la source d’autres succès horribles dignes d’en être sortis ; pleurons les comme le chef-d’œuvre des ténèbres, de la privation la plus sensible, et qui réfléchira sur la France dans toute la suite des générations, comme le comble de tous les crimes, comme le dernier sceau des malheurs du royaume ; et que toute bouche française en crie sans cesse vengeance à Dieu94. […] Je ne vois pas qu’on puisse chercher la source du mal moral ailleurs que dans l’homme libre, perfectionné, partant corrompu ; et quant aux maux physiques, si la matière sensible et impassible est une contradiction, comme il me le semble, ils sont inévitables dans tout système dont l’homme fait partie ; et alors la question n’est point pourquoi l’homme n’est pas parfaitement heureux, mais pourquoi il existe. […] La simplicité de La Fontaine donne de la grâce à son bon sens, et son bon sens rend sa simplicité piquante : de sorte que le brillant de ses ouvrages naît peut-être essentiellement de ces deux sources réunies.
Quel sujet en effet, et quelles sources il ouvrait à l’éloquence des choses et au sublime de la pensée !
Il serait trop long et trop fastidieux de suivre, dans les rhéteurs, le système beaucoup trop compliqué de l’argumentation oratoire ; de remonter avec eux à la source des diverses sortes de preuves, d’ajouter des divisions, et des distinctions à des distinctions sans nombre.
L’éloquence de son éloge a sa source dans la sincérité de son admiration ; et ce témoignage de haute équité honore d’autant plus Racine, que l’on s’était trop souvent armé contre lui des succès de son illustre devancier, en s’appuyant, pour le rabaisser lui-même, sur les noms glorieux de Cinna et de Polyeucte.
Entretenir perpétuellement dans une ville telle que Paris une consommation immense dont une infinité d’accidents peuvent toujours tarir quelques sources ; réprimer la tyrannie des marchands à l’égard du public, et en même temps animer leur commerce ; empêcher les usurpations mutuelles des uns sur les autres, souvent difficiles à démêler ; reconnaître dans une foule infinie tous ceux qui peuvent si aisément y cacher une industrie pernicieuse et en purger la société ; ignorer ce qu’il vaut mieux ignorer que punir, et ne punir que rarement et utilement ; être présent partout sans être vu ; enfin mouvoir ou arrêter à son gré une multitude immense et tumultueuse, et être l’âme toujours agissante et presque inconnue de ce grand corps : voilà quelles sont en général les fonctions du magistrat de la police.
L’écrivain ne doit point laisser entrevoir que la faveur dont il félicite sera pour lui-même une source nouvelle de bienfaits.
Chacun trouve en soi la source de sa douleur, et rouvre lui-même sa plaie ; et le cœur, pour être touché, n’a pas besoin que l’imagination soit émue.
L’ennemi de l’enthousiasme est la moquerie ; voici comment le traitait madame de Staël : « La moquerie qui s’attache aux idées et aux sentiments est la plus funeste de toutes, car elle s’insinue dans la source des affections fortes et dévouées.
La vie fut atteinte chez lui dans ses sources.
Soyons donc la pierre utile qui aiguise le fer, impuissante elle-même à couper : oui, sans écrire moi-même, je montrerai comment on écrit ; je dirai les sources où doit puiser le poëte, ce qui forme et nourrit son talent, ce que l’usage permet, ce que le goût réprouve ; je dirai où mène le génie, où précipite l’ignorance. Le bon sens, la raison : voilà le principe et la source des bons vers Socrate et les livres de ses disciples vous fourniront les idées premières ; soyez bien pénétré de votre sujet, et les mots arriveront sans effort. […] 133Si par hasard 134il est nécessaire de désigner 135par des termes nouveaux 136les parties cachées (inconnues 137des choses (de la nature), 138il t’arrivera 139de créer des mots non entendus 140des Céthégus couverts-du-cinctus ; 141et une telle liberté, 142prise avec-discrétion 143 te sera permise ; 144et les expressions nouvelles 145et créées récemment 146obtiendront confiance (faveur), 147si elles tombent (si elles découlent) 148d’une source grecque, 149détournées peu (dérivées sans-effort). […] 880Avoir-de-la-raison, 881est et le principe 882et la source du bien écrire.
Toutefois, leur importance a bien diminué chez les modernes ; la réflexion, la sagacité personnelle et le savoir sont les sources les plus fécondes de l’invention. […] On peut aussi le varier en employant : 1° Les alliances de mots ou combinaisons heureuses et imprévues d’expressions qui paraissent inconciliables, et dont la réunion n’enlève rien à la justesse de la pensée ; 2° Les néologismes, c’est-à-dire les mots nouveaux qu’on doit adopter seulement lorsqu’ils expriment une idée nouvelle pour laquelle ils étaient nécessaires ; 3° Les épithètes, qui embellissent le discours pourvu qu’elles ne soient pas trop multipliées, mais expressives ; 4° Les synonymes, qui représentent la même idée avec des mots différents, et permettent d’éviter la répétition ; 5° Les équivalents, ou formes différentes que peuvent prendre certains mots ou certaines racines ; 6° Les transitions, qui sont des mots (præterea, igitur, etc.), et quelquefois des tours de phrase servant à relier les différentes parties du discours ; 7° Les figures, que le rhéteur Longin regardait comme une des sources principales de la sublimité du discours et l’un des plus beaux ornements de tous les genres de style.
Ses Poésies Sacrées surtout, la partie la plus recommandable de ses Œuvres, devinrent, pour le patriarche de la secte, la source d’une foule de plaisanteries, plus dignes, pour la plupart, d’un bateleur de la foire, que d’un homme tel que Voltaire.
Ici des coteaux s’élèvent comme en amphithéâtre et sont couronnés de vignobles et d’arbres fruitiers ; là de hautes montagnes vont porter leur front glacé jusque dans les nues, et les torrents qui en tombent sont les sources des rivières.
La Suède ressemblait à un fleuve dont on coupait les eaux dans sa source, pendant qu’on les détournait dans son cours.
La Fontaine connaissait à fond notre antiquité française : il était même remonté fort au delà de Rabelais et de Marot dans l’histoire de notre littérature ; et, comme l’observe le compte de Caylus dans un mémoire sur les fabliaux, « il n’eût pas été ce qu’il sera éternellement, c’est-à-dire un auteur d’un goût exquis, s’il n’avait pas puisé à ces sources des exemples et des modèles » 2.
Le service n’aurait pas plus d’ordre que d’élégance ; la salle à manger serait partout, dans le jardin, dans un bateau, sous un arbre, quelquefois au loin, près d’une source vive, sur l’herbe verdoyante et fraîche, sous des touffes d’aunes et de coudriers1 : une longue procession de gais convives porterait en chantant2l’apprêt du festin ; on aurait le gazon pour table et pour chaises ; les bords de la fontaine serviraient de buffet, et le dessert pendrait aux arbres3.
Mais la vertu273 de l’Évangile ne doit pas s’éteindre après ces premiers efforts ; le temps ne peut rien contre elle : Jésus-Christ, qui en est la source, est de tous les temps ; il était hier, il est aujourd’hui, et il sera aux siècles des siècles. […] Élevé dans son sein dès mon enfance, nourri du lait de sa doctrine, si j’ai acquis quelque connaissance des lettres, si j’ai quelque amour de la vérité, quelque goût de la piété, c’est à l’Université que j’en suis redevable : j’ai puisé de si grands biens dans ces sources libérales que vous tenez ouvertes également aux pauvres et aux riches, à ceux qui sont sans naissance et aux premiers de la noblesse, comme je l’ai heureusement éprouvé avec un grand nombre d’autres. […] Ils ont prétendu, en fondant votre compagnie, fonder pour l’éloquence, qui a mérité d’être appelée la reine de l’univers, un domicile, une patrie, une citadelle assurée, afin qu’arrosée des sources de l’antiquité grecque et latine, elle n’admît jamais le mélange d’une nouveauté séduisante ; afin qu’élevée, pour ainsi dire, par vos mains dans le goût antique, et gardée sous une austère tutelle contre l’audace des corrupteurs, jamais elle ne se laissât altérer par le fard, par l’afféterie, ni par tous les ornements indignes de sa pureté. […] C’est de cette source qu’est sorti ce nombreux essaim d’écrivains excellents en tout genre qui ont fait l’ornement du siècle de Louis XIV, et qui brillent encore aujourd’hui. […] Au contraire, la sérénité du juste est intérieure : son ris n’est point de malignité, mais de joie : il en porte la source en lui-même ; il est aussi gai seul qu’au milieu d’un cercle ; il ne tire pas son contentement de ceux qui l’approchent, il le leur communique… D’ailleurs, je vous avoue que la sainteté de l’Évangile est un argument qui parle à mon cœur.
Enfin c’est une source pleine d’un venin mortel : tout ce qui en part est infecté et infecte tout ce qui environne ; ses louanges mêmes sont empoisonnées, ses applaudissements malins, son silence criminel, ses gestes, ses mouvements, ses regards, tout, a son poison et le répand à sa manière. […] Ne savez-vous pas que, par un pouvoir dont la source se perd dans les âges, il oblige les voyageurs qui traversent la forêt, à séjourner plus ou moins de temps dans le château, pour qu’il puisse acquérir une connaissance parfaite de leurs bonnes qualités ? […] Alors, elle appela le bon Génie qui reparut et qui lui dit avec un air sévère : « Petite, porte la peine de ton orgueil ; tu as dédaigné ma source et tu as voulu demeurer seule sur le gazon, comme une ambitieuse ; tu es une folle ! […] Sous les rayons brûlants, la fleur tombe desséchée, la feuille pâlit, l’herbe languit altérée, la terre s’ouvre et les sources tarissent. […] Les rochers qui entourent la source de la lave sont couverts de soufre, de fumée, dont les couleurs ont quelque chose d’infernal : un vert livide, un jaune brun, un rouge sombre, forment comme une dissonance pour les yeux, et tourmentent la vue.
Mais, pour une éthique oratoire un inventaire des observations et des principes que la science morale et politique fournit à l’orateur, et qui sont les vraies sources du raisonnement, c’est ce qu’Aristote seul a fait ; c’est par où son livre est original ; et aujourd’hui encore, cette théorie n’est pas moins neuve que lorsqu’il remarquait qu’elle était aussi ignorée qu’importante. » (Étude, etc., p. 35.) […] Les effets de terreur et de pitié peuvent être inhérents au jeu scénique ; mais ils peuvent aussi prendre leur source dans la constitution même des faits, ce qui vaut mieux et est l’œuvre d’un poète plus fort. […] C’est ainsi que le Poète fait énumérer à la femme de Méléagre, qui veut persuader au héros d’aller au combat, tous les maux qui accablent les citoyens d’une ville prise d’assaut : La population périt ; le feu réduit la cité en cendres ; L’ennemi emmène les enfants232… On peut encore avantageusement rassembler et amplifier (les idées) comme le fait Épicharme, et cela dans le même but qui faisait diviser tout à l’heure, car de cette réunion résulte une amplification sensible, et par cet autre motif qu’on trouve là le principe et la source de grands effets. […] D’ailleurs, la force de ce paralogisme prendra sa source dans la cause en question. […] Du nombre et de la nature des sources du syllogisme.
Par son ordre bientôt les belles Néréides S’élèvent au-dessus des demeures humides, Le poussent au rivage, et dans ce monument L’ont au cap du Zéphyr déposé mollement ; Et de loin à grands cris appelant leurs compagnes, Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes. […] Dirai-je ces travaux, source de l’abondance, Ces ports où des deux mers l’active bienfaisance Amène les tribus du rivage lointain Que visite Phœbus le soir ou le matin ? […] Le Coin du feu Le foyer, des plaisirs est la source féconde : Il fixe doucement notre humeur vagabonde. […] Divin éther, des vents haleine bienfaisante, Sources pures des eaux, mer à l’onde écumante, Terre, qui produis tout ; soleil, flambeau du ciel, Embrassant, l’univers d’un regard éternel. […] J’ai transmis aux mortels l’héritage des dieux ; Le feu, trésor divin, je l’ai ravi pour eux ; Et ce présent, des arts source pure et féconde, Est devenu la vie et la gloire du monde !
Il est facile de voir pourquoi le langage a été plus figuré dans les premiers temps de la formation des langues, et pourquoi il se retrouve si communément dans la bouche de ceux que leur condition ou leur naissance a placés le plus loin de toutes les sources de l’instruction. […] « Sans cette paix, Flandre, théâtre sanglant où se passent tant de scènes tragiques, tu aurais accru le nombre de nos provinces ; et, au lieu d’être la source malheureuse de nos guerres, tu serais aujourd’hui le fruit paisible de nos victoires. » (Fléchier).
On peut puiser une description à quatre sources différentes : 1° dans la nature, en représentant quelque scène solennelle ou quelque objet touchant, qui se présente journellement à nos yeux, depuis la fleur qui cache ses parfums sur les bords du ruisseau, jusqu’à la foudre qui brise les chênes séculaires et à la tempête qui bouleverse les mers ; 2° dans la société, en peignant les événements qui se passent soit au sein de la famille soit sur ce théâtre mobile où les hommes déploient, tantôt en public, tantôt dans les réunions et soirées, leurs talents, leurs mœurs, et l’infatigable activité de l’esprit ; 3° dans le cœur humain ; l’écrivain y découvre les ressorts secrets qui font mouvoir les sociétés, il étudie les mouvements les passions, il y sonde les mystères de la conscience ; pour cela il s’étudie lui-même ; son cœur est comme un écho où viennent se répercuter tous les bruits de ceux qui 1’environnent ; 4° dans l’idée d’une puissance suprême : la pensée prend son essor par de là les limites du monde périssable ; elle va dans une région supérieure chercher de plus nobles images, s’empare de ces mystérieux rapports qui unissent le ciel et la terre, et nous fait respirer d’avance un parfum d’immortalité. […] — Le fait doit être incontesté, puisé à des sources authentiques ou appuyé, s’il est inédit, de pièces justificatives irrécusables.
Dans les chants consacrés à la gloire du vrai Dieu, on sent au fond même du sujet la vraie grandeur puisée dans sa source : ce sont de vraies beautés, de vraies vertus qu’on admire, et des sentiments solides qu’on exprime. […] Si l’ode anacréontique, dans Horace et dans Anacréon surtout, brille par le sentiment, la naïveté , un certain air de négligence, la douceur et l’harmonie du style, il arrive trop souvent que ces deux poètes, suivis en cela par un trop grand nombre d’autres, offensent gravement la morale par des peintures licencieuses, et par l’expression de sentiments coupables, La religion chrétienne, qui est la source de toutes les inspirations saintes, a épuré ces sentiments, et a appris aux poètes à mettre dans leurs chants tant de modestie et de pureté que l’innocence n’en puisse jamais être alarmée.
Plus on aura acquis de sciences diverses, plus on aura ouvert de sources à l’invention.
Non-seulement elle ne donne pas plus d’idées que la rhétorique, mais elle n’indique pas même, comme elle, des sources d’idées.
Enfin vous donnerez ainsi plus de souplesse et de solidité à votre langue, en la retrempant aux sources antiques, et par cette alliance des idées d’aujourd’hui et des formes d’autrefois, l’étude si utile du modèle compromettra beaucoup moins votre originalité.
Connaissez-vous rien de plus grand que l’antithèse de Socrate s’adressant à ses juges : « Maintenant retirons-nous, moi pour mourir, et vous pour vivre ; » rien de plus touchant que celle d’Hérodote : « Préférez toujours la paix à la guerre ; car pendant la paix, les enfants ensevelissent leurs pères, et pendant la guerre, ce sont les pères qui ensevelissent leurs enfants ; » rien de plus gracieux que celle de Quinault : Vous juriez autrefois que cette onde rebelle Se ferait vers sa source une roule nouvelle, Plus tôt qu’on ne verrait votre cœur dégagé : Voyez couler ces flots dans cette vaste plaine, C’est le même penchant qui toujours les entraîne ; Leur cours ne change point, et vous avez changé… L’antithèse est la vraie expression du sentiment, toutes les fois que l’esprit est tellement frappé d’un contraste qu’il ne peut le rendre d’une autre manière.
Notre ami n’est point un tuyau, comme tant d’autres ; c’est une source, et je veux que tout paraisse jaillir de lui.
Montesquieu, embrassant dans ses méditations toutes les sociétés et toutes les législations, condamné pour tout peindre à tout abréger, trouvera dans la nécessité d’une concision extraordinaire la source de beautés inattendues.
C’est dans ce lieu surtout que le temps est sans pouvoir ; car il ne tarit pas plus ces sources jaillissantes qu’il n’ébranle ces immobiles pierres. […] Aux approches du printemps, elle se retire à des sources écartées. […] Ces guerriers allaient répandre pour leurs princes les restes d’un sang dont ces princes avaient presque tari la source ! […] Telle fut la source de la fortune des petits souverains de l’Île-de-France, que nous appelons rois de la troisième race. […] Tout devoir, tout droit, toute obligation, toute morale, découlent donc d’une même source, qui est l’idée du bien en soi, l’idée d’ordre.
Certes, un cours gradué de cette manière, qui serait construit en même temps, non point de phrases détachées, mais de morceaux suivis, comme ceux que nous allons offrir, et puisés également aux sources les plus pures, complèterait admirablement l’œuvre de l’illustre grammairien. […] Comme on le voit, il n’est guère de sources, chez les anciens et les modernes (je parle des plus estimables), où nous n’ayons puisé. […] Grâce encore à cette précaution, les jeunes gens, préparés à toutes les surprises, ne se trouveront pas désorientés, dans ces luttes solennelles où l’on prend à tâche de tirer les sujets de composition des sources les moins connues.
Parmi les Françaises illustres dont la postérité se souvient, nulle ne lui est supérieure par l’imagination, la sensibilité, la verve d’une gaieté qui coule de source, la franchise d’un naturel parfait, enfin par les qualités brillantes qui sont l’ornement d’une raison solide.
Mêlant ainsi les lueurs hardies d’une civilisation irrégulière et la pompe d’une société polie, il était à la fois Démosthène, Chrysostome, Tertullien, ou plutôt il était lui-même ; et des sources fécondes où puisait son génie, rassemblant les eaux du ciel et les torrents de la montagne, il faisait jaillir un fleuve qui ne portait que son nom.
Mais tous ses crimes sont accompagnés d’une grandeur d’ame qui a quelque chose de si haut, qu’en même temps qu’on déteste ses actions, on admire la source d’où elles partent. […] Le principal doit seul servir à l’intrigue : c’est de cette source qu’elle doit partir. […] Le premier est celui qui prend sa source dans l’action même, et qui se trouve dans la situation des personnages. […] Ils nous ont dérobés ; dérobons nos neveux, Et tarissant la source où puise un beau délire, A la postérité ne laissons rien à dire. […] Puisons encore dans la même source ; elle est trop pure et trop féconde.
(Ésope) ici parle du loup et de l’agneau — qui buvaient à une rigole : — le loup à la source buvait, — et l’agneau en aval se tenait. — D’une manière irritée parla le loup, — qui beaucoup était querelleur ; — avec mauvaise intention lui parla : — « Tu me fais, dit-il, grand ennui ». […] » » — L’autre lui a dit : « Je n’en ai vouloir ». — Le loup répond : « J’en sais la vérité ; — - c’est cela même que me fit ton père — à cette source où avec lui j’étais. — Il y a six mois à cette heure, ainsi que je crois. — Pourquoi imputez-vous cela, fait-il, à moi ? […] L’aise, la joie, l’abondance remplissent l’âme de telle sorte, qu’elles en éloignent tout le sentiment de la misère des autres, et mettent à sec, si l’on n’y prend garde, la source de la compassion. […] La Suède ressemblait à un fleuve dont on coupait les eaux dans sa source, pendant qu’on les détournait dans son cours.
Et toi, modeste sœur du grand astre du jour, Qui sembles le chercher, l’éviter tour à tour ; Orbes étincelants qui, sans changer de place, Sur votre axe enflammé tournoyez dans l’espace ; Et vous, globes errants, mondes harmonieux, Qui poursuivez en chœur vos cercles radieux, Célébrez le Très-Haut, votre source première, Qui du sein de la nuit fit jaillir la lumière ! […] Bénissez le Seigneur, fiers torrents, sources pures, Et vous, des clairs ruisseaux mélodieux murmures ! […] Cet homme qui frappe peu, parce qu’il est dans des proportions justes, a confondu son existence avec celle de son pays ; sa gloire est le patrimoine de la civilisation ; sa renommée s’élève comme un de ces sanctuaires publics où coule une source féconde et intarissable ! […] À tes ondes immaculées Comme les neiges des sommets : Dans la source et l’âme troublées Les cieux ne se peignent jamais.
Rotrou : Le sang qui sortira de ce sein innocent Prouvera malgré vous sa source en se versant.
L’un et l’autre défaut vient d’une même source, l’amour-propre.
. — figures par développement et par abréviation Le rapprochement des idées semblables ou opposées est assurément la source la plus féconde des figures du style, mais nous avons dit qu’elle n’était pas la seule ; l’écrivain peut encore donner au discours l’énergie ou l’élégance, soit en développant, soit en abrégeant l’expression de la pensée ; et pour l’amplifier comme pour la condenser, la rhétorique emploie des formes spéciales dont il est utile de connaître le nom et l’usage.
Pareillement Rousseau, dans sa cantate VII : Les fleuves étonnés remontent vers leurs sources.
Emprunté aux arts, aux métiers, à la guerre, à la marine, à la basoche, son français a exploité toutes les sources techniques, tout le trésor du fonds national.
Il s’inspire, sans en être enivré, de l’esprit pur et direct des sources classiques.
Le goût et la conscience ne font qu’un : le beau et le bien dérivent de la même source.
Original jusque dans ses imitations, il a l’air, quand il emprunte, de prendre son bien où il le trouve, et fait oublier les sources auxquelles il puise.
Parmi les françaises illustres dont la postérité se souvient, nulle ne lui est supérieure par l’imagination, la sensibilité, la verve d’une gaieté qui coule de source, la franchise d’un naturel ennemi de toute affectation, de toute grimace, enfin par les qualités brillantes qui sont l’ornement d’une raison solide.
Dire quelles sont, selon lui, les sources du vrai comique, et quels modèles il recommande. […] L’auteur du Cid s’est élevé bien au-dessus de ses contemporains ; il a puisé à la source de vérité que d’autres cherchaient vaguement, mais que lui seul a découverte, et dont nos poètes s’éloignaient chaque jour. […] Quiconque n’est pas né poète ne le deviendra pas, mais le don n’est pas tout ; il faut que l’imagination obéisse à la raison : Le bon sens des bons vers est la source première. […] Montesquieu. – Nous devons apprendre à nous passer des biens dont la source n’est pas en nous-même. […] Les spéculateurs qui affament le peuple verront ainsi tarir la source de leur odieuse et coupable industrie.
3° Pensées naïves Les pensées naïves sont des pensées dont le sel et la finesse sont cachés sons un air simple et ingénu ; elles semblent couler de source, sans apprêt, sans effort, comme dans ce quatrain de Pradon : Vous n’écrivez que pour écrire ; C’est pour vous un amusement : Moi qui vous aime tendrement, Je n’écris que pour vous le dire.
Sans admirer jusqu’à l’idolâtrie cette puissance d’invention qui a renouvelé ou agrandi tous les genres, roman, drame, ode, élégie, ballade, idylle, épopée1, rappelons-nous avec une durable reconnaissance qu’il a fait jaillir mille sources inconnues d’un sol qui commençait à paraître épuisé.
Les sources les plus abondantes leur sont fermées. […] Allez tarir la source de leurs trésors.