Les jeunes gens que le contact du monde n’a pas encore corrompus, sont animés naturellement de passions nobles et généreuses ; leurs sentiments sont purs ; ils aiment le bien et la justice par instinct, par goût ; le mal leur répugne, l’injustice les irrite.
Si le gentilhomme est modeste, le poëte n’y perd rien, et c’est justice.
L’histoire-de Rome, même celle de ses conquêtes, enseigne à la jeunesse la fermeté, la justice, la modération, l’amour de la patrie.
Ouvrez Homère, et vous lui rendrez partout la justice que lui rendait Virgile lui-même, qui reconnut, après avoir bien étudié l’un et l’autre, qu’Homère et la nature étaient une seule et même chose.
Je l’avoue ; mais un autre excès plus dangereux encore, c’est l’audace effrénée de la raison, cette curiosité inquiète et hardie, qui n’attend pas, comme la crédulité stupide, que l’erreur vienne la saisir ; mais qui s’empresse d’aller au-devant des périls ; qui se plaît à rassembler des nuages, à courir sur le bord des précipices, à se jeter dans les filets que la justice divine a tendus, pour ainsi dire, aux esprits téméraires : là, vient ordinairement se perdre l’esprit philosophique.
Là s’anéantiront ces titres magnifiques, Ce pouvoir usurpé, ces ressorts politiques, Dont le juste autrefois sentit le poids fatal : Ce qui fit leur bonheur deviendra leur torture ; Et Dieu, de sa justice apaisant le murmure5, Livrera ces méchants au pouvoir infernal.
Si l’on a bonne opinion de lui, il en est reconnaissant ; sinon, il se renferme en lui-même et se rend la justice qu’on lui refuse.
Si elle ne résout pas toutes les questions qu’elle soulève, elle ouvre des horizons, elle donne de l’essor à la pensée, elle suscite des émotions bienfaisantes et fait aimer le progrès, la justice, le courage, l’indépendance morale.
On trouve de magnifiques amplifications par les causes et les effets dans la description de la mort d’Euryale, par Virgile, et dans la peinture de la peste des animaux, par La Fontaine ; et par les effets seulement, dans l’Oraison funèbre de Turenne, lorsque Fléchier rappelle les suites de la bonne fortune sur un général vainqueur ; dans celle de la reine d’Angleterre, lorsque Bossuet décrit les effets de la persécution protestante ; dans l’Enfant prodigue, de Massillon, lorsque celui-ci énumère les suites funestes de la volupté ; dans le premier acte d’Athalie, quand Joad expose les effets de la puissance de Dieu, et dans les Pensées de M. de Bonald, lorsque cet illustre philosophe fait justice en ces termes d’une des maximes de la Révolution : La liberté, l’égalité, la fraternité ou la mort ont eu dans la Révolution une grande vogue.
On prouve « qu’il faut aimer la vertu qui est genre, en montrant » que la justice, que la bonne foi, que l’honneur, etc., qui sont des espèces, méritent tout notre amour ; par contre, qu’il faut aimer la justice, la bonne foi, l’honneur, etc., parce que la vertu qui les comprend, est aimable. […] Il est tué, vous disparaissez, peu confiant dans la justice, dans la bonté de votre cause : voilà des conséquents. » Témoignages. […] Suivant la définition qu’on en donne, c’est « le soin que doit prendre l’orateur de montrer en lui des sentiments d’honnêteté, de bonté, de justice, de vertus, en un mot, propres à lui rendre favorable l’auditeur. » S’il ne fait ou ne laisse apparaître ce reflet dans son langage, dans son maintien, dans toute sa personne, il risque fort, avec les plus beaux discours, d’échouer complètement. […] Jusqu’à présent j’ai publié les justices du Très Haut dans des temples couverts de chaume ; j’ai prêché les rigueurs de la pénitence à des infortunés qui manquaient de pain ; j’ai annoncé aux bons habitants des campagnes les vérités les plus effrayantes de ma religion. […] Fatigué d’attendre, il se résolut à l’appeler en justice, se fondant sur ce dilemme : « Ou vous perdrez votre cause ou vous la gagnerez.
Je me dévoûrai donc, s’il le faut : mais je pense Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi ; Car on doit souhaiter, selon toute justice, Que le plus coupable périsse.
Aristide1 avait été juste avant que Socrate eût dit ce que c’était que la justice.
Déférer à la justice.
et si vous n’osez pas le porter, vous qui ne manquez pourtant ni de fermeté ni d’une justice assez sévère, ne devez-vous pas désirer, mon généreux oncle, qu’il ne soit prononcé par personne, et qu’on m’ouvre la porte du salut ?
Non : l’histoire est là qui a aussi à le juger, et la justice de l’échafaud n’est pas celle de l’histoire1.
Car le but que l’on se propose ans presque toutes les occasions sérieuses, est de convaincre de la vérité, de la justice ou de l’excellence d’une chose ; et par cette conviction, de déterminer ceux qui nous écoutent à la pratiquer. […] Lorsqu’il s’agit de convaincre, c’est à l’entendement seul qu’il faut s’adresser, et ce n’est qu’au moyen des raisonnements et des arguments qu’un homme peut espérer de prouver à un autre la vérité ou la justice d’une chose. […] Ils nous représentent, sous les couleurs les plus belles, la valeur, la vérité, la justice, la fidélité, l’amitié, la pitié, la grandeur d’âme. […] Il est vrai qu’Achille est emporté, violent ; mais il s’en faut bien qu’il foule aux pieds les lois et la justice ; il met trop de chaleur dans sa querelle avec Agamemnon, cependant la raison est de son côté. […] Toutefois on doit rendre cette justice à Homère, que, dans ces croyances fabuleuses, les divinités ne s’élevaient pas beaucoup au-dessus déjà condition des hommes.
Justice, juste ciel ! […] Sortons, je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison : à servante, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi.
Ce grand homme, que rien ne pouvait écarter des règles de la modération et de la justice, ne voulut jamais se joindre aux ennemis de Thémistocle, pour le faire bannir à son tour. […] Thémis, déesse de la Justice, et fille, selon la fable, du Ciel et de la Terre.
Sa fermeté, devenue opiniâtre, fit ses malheurs dans l’Ukraine, et le retint cinq ans en Turquie ; sa libéralité, dégénérant en profusion, a ruiné la Suède ; son courage, poussé jusqu’à la témérité, a causé sa mort ; sa justice a été quelquefois jusqu’à la cruauté ; et, dans les dernières années, le maintien de son autorité approchait de la tyrannie. […] Quant à votre dispute1 particulière avec votre adversaire, il me semble de plus en plus que la raison et la justice sont de votre côté.
— Parce qu’il n’y a pas de bonheur sans vertu, et qu’il existe une justice qui exige l’accord entre la vertu et la félicité. » Il y a des vérités d’expérience, que nous révèle le témoignage de nos sens et l’analyse, et que nous généralisons, après un certain nombre de faits recueillis, pour en déduire ensuite tous les faits homogènes ; telles sont les vérités physiques.
« En ce jour, Sire, avant que Votre Majesté reçût cette onetion divine, avant qu’elle eût revêtu ce manteau royal qui ornait bien moins Votre Majesté qu’il n’était orné de Votre Majesté même, avant qu’elle eût pris de l’autel, c’est-à-dire de la propre main de Dieu, cette couronne, ce seeptre, cette main de justice, cet anneau qui faisait l’indissoluble mariage de Votre Majesté et de son royaume, cette épée nue et flamboyante, toute victorieuse sur les ennemis, toute-puissante sur les sujets, nous vîmes, nous entendîmes Votre Majesté, environnée des pairs et des premières dignités de l’Etat, au milieu des prières, entre les bénédictions et les cantiques, à la face des autels, devant le ciel et la terre, les hommes et les anges, proférer de sa bouche sacrée ces belles et magnifiques paroles, dignes d’être gravées sur le bronze, mais plus encore dans le cœur d’un si grand roi : Je jure et promets de garder et faire garder l’équité et miséricorde en tous jugements, afin que Dieu, clément et miséricordieux, répande sur moi et sur vous sa miséricorde. » Mais où l’orateur rencontre souvent les accents les plus pathétiques, c’est lorsqu’il se met lui-même en scène, et qu’il communique à l’auditoire cette énergie de la personnalité qui met, non plus les opinions et les sentiments, mais l’homme lui-même en contact avec l’homme.
Abandonnez les minuties à la justice de l’auditeur.
Du reste, nulle preuve positive, des propos suspects, un alibi contesté, un empressement à se justifier plus propre à appeler sur lui les soupçons de la justice qu’à les détourner.
Porte dessus le front la honte de mal-faire, Aux yeux la gravité et la clémence au cœur, La justice ou la main, et de ton adversaire, Eust-il moindre que toy, ne sois jamais moqueur. […] Tes ennemis et nous sommes egaux en vice, Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ; Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis, Et ce choix est celuy que ta grace y a mis. […] La clemence de Dieu fait au ciel son office, Il deploye aux enfers son ire et sa justice. […] Ne tourne point les yeux sur mes actes pervers, Ou, si tu les veux voir, voy-les teints et couvers Du beau sang de ton fils, ma grâce et ma justice. […] La pitié, la justice, La constance et la foy, Cedant à l’artifice, Dedans les cœurs humains sont esteintes pour moy544.
C’est elle sans doute qui leur mit devant les yeux l’utile et l’honnête, leur fit goûter la raison, les rendit doux et humains, cimenta parmi eux la bonne foi et la justice, les accoutuma à la subordination, et les détermina non seulement à ne pas épargner leurs peines, mais même à sacrifier leur vie pour le bien public.
On peut dire, selon la parole de l’Evangile, qu’ils ont cherché la justice et qu’ils ont obtenu le reste par surcroît.
Prémunis par là contre bien des agitations insensées, sachons nous tenir à un calme grave, à une habitude réfléchie et naturelle, qui nous fasse tout goûter selon la mesure, nous permette une justice clairvoyante, dégagée des préoccupations superbes, et, en sauvant nos productions sincères des changeantes saillies du jour et des jargons bigarrés qui passent, nous établisse dans la situation intime la meilleure pour y épancher le plus de ces vérités réelles, de ces beautés simples, de ces sentiments humains bien ménagés, dont, sous des formes plus ou moins neuves et durables, les âges futurs verront se confirmer à chaque épreuve l’éternelle jeunesse.
» La Rhétorique peut prévenir les erreurs de la justice ; elle est aussi plus capable que la science pure de faire pénétrer la vérité parmi les hommes. […] Or, la justice est une vertu ; Donc, la justice est aimable. […] Énumération des miracles et des justices de Dieu dans la première scène d’Athalie. […] Ô justice divine !
Le président Lamoignon prend la défense de Racine, et montre qu’on peut rire des ridicules de la chicane sans offenser la justice. (14 novembre 1883). […] Quand le peuple se fut placé, non sans bruit, les hommes d’un côté, les femmes d’un autre, et qu’on eut vu successivement les neuf archontes, les cours de justice, le sénat des cinq cents, les officiers généraux de l’armée, et les ministres des autels venir occuper les gradins inférieurs qui leur étaient réservés, alors le παραπέτασμα, sorte de rideau, s’abaissa et laissa voir la scène. […] Il ne dénigre pas, il fait justice ; il obéit à la loi de son sujet plutôt qu’au penchant de son esprit. […] Si nous passons des Anciens aux Modernes, nous trouvons dans un de nos vieux poètes un exemple encore bien frappant : François Villon, dont l’existence vagabonde eut maints démêlés avec la justice, se vit un jour sous le coup d’une condamnation capitale. […] C’est une justice un peu sommaire, et nous n’en demanderons pas tant.
Voila le Dieu que tout esprit adore, Qu’Abraham a servi, que rêvait Pythagore, Que Socrate annonçait, qu’entrevoyait Platon ; Ce Dieu qu’à l’Univers explique la raison, Que la justice attend, que l’infortune espère, Et que le Christ enfin vint montrer à la terre. […] Le défaut d’euphonie a mérité à l’un des plus célèbres poètes de nos jours l’épigramme suivante, par laquelle on a voulu caractériser ses hiatus répétés, ses inversions forcées et la dureté affectée de son style : Où, ô H... nichera-t-on ton nom, Justice enfin rendu que ne t’a t’on ? […] Si je suis humilié prépare cette situation où vont se trouver l’orateur et les auditeurs, l’égalité devant Dieu, Cette situation se dessine à ces mots : car, qui que vous soyez, et se peint entière dans la phrase suivante : C’est devant votre Dieu et le mien que je me sens pressé en ce moment de frapper ma poitrine ; jusqu’à présent, j’ai publié les justices du Très-Haut dans des temples couverts de chaume ; J’ai prêché les rigueurs de la pénitence à des importunés qui manquaient de pain, j’ai annoncé aux bons habitants des campagnes les vérités les plus effrayantes de la religion. […] L’ignoble. — Les pensées sont ignobles quand elles blessent la vertu, la vérité, la justice, par la préférence accordée sur elles à tout autre objet ; le style est ignoble quand les expressions, les idées, les comparaisons sont empruntées d’objets vils et populaires.
Là, rarement la Raison, la Justice, Ont amené les mortels vertueux ; L’Opinion, la Mode et le Caprice Ouvrent le temple et nomment les heureux. […] La France compte un troisième lyrique : c’est Lebrun (Écouchard), de qui Chénier a dit, dans son Tableau de la littérature française : « Il devra surtout à ses odes cette immortalité qu’il s’est promise ; et, dût cette justice rendue à sa mémoire étonner quelques préventions contemporaines, il sera dans la postérité l’un des trois grands lyriques français. » On peut sans doute trouver que Chénier ne marque pas assez la distance qu’il y a entre Lebrun et ses deux devanciers ; mais, en le mettant à sa juste place, il lui reste encore assez de beautés pour mériter sa renommée.
Je me dévoûrai donc, s’il le faut1 ; mais je pense Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi ; Car on doit souhaiter, selon toute justice, Que le plus coupable périsse. […] La pitié y est à coté de la justice. » 1.
ne peut-il pas traiter ici de la justice ou de la liberté de la presse, là d’un lever ou d’un coucher de soleil, plus loin d’une émeute populaire, etc. ; élaborer pour un roman ou un discours imaginaire un exorde, une péroraison, un récit, une description, tous les détails enfin que le hasard, sa fantaisie ou un plan suivi d’études générales lui auront suggérés ?
Invoquer aujourd’hui la justice ou la pitié des juges, c’est presque leur faire injure.
Dieu seul est toujours le même, et ses années ne finissent point ; le torrent des âges et des siècles coule devant ses yeux ; et il voit avec un air de vengeance et de fureur de faibles mortels, dans le temps même qu’ils sont entraînés par le cours fatal, l’insulter en passant, profiter de ce seul moment pour déshonorer son nom, et tomber au sortir de là entre les mains éternelles de sa colère et de sa justice. » Massillon a présenté deux fois la même idée à peu près dans les mêmes termes, dans un des sermons du Grand Carême, et dans le Discours prononcé une bénédiction des drapeaux du régiment de Catinat.
« Quel sera le crime de l’homme privé qui se dépouille de tout ce qu’il possède, pour son roi et sa patrie ; qui, haï, persécuté, menacé de poison et d’assassinat, sur le point de succomber à l’un et à l’autre, n’exerce pas un seul acte de vengeance quand il en a le pouvoir, et remet à la justice des lois la punition des attentats qu’enfantait le mépris de ces lois ?
C’est ainsi que Lucile, appuyé de Lélie, Fit justice en son temps des Cotins d’Italie, Et qu’Horace, jetant le sel à pleines mains, Se jouait aux dépens des Pelletiers romains4 C’est elle qui, m’ouvrant le chemin qu’il faut suivre, M’inspira, dès quinze ans, la haine d’un sot livre, Et, sur ce mont fameux où j’osai la chercher, Fortifia mes pas et m’apprit à marcher.
Officier de justice chargé des poursuites judiciaires (de servientem).
Thémis-est la déesse de la Justice.
Ils en tirent ainsi une première idée de la justice.
Ils prétendaient qu’on y parlait beaucoup de préambules et d’épilogues, et de semblables niaiseries : mais que de la constitution politique d’un Etat, de la législation, de la justice, de la bonne foi, des passions à réprimer, des mœurs publiques à former, on n’y en disait pas un seul mot. […] Il faut toujours tendre à la perfection ; et alors cette justice qui nous est quelquefois refusée par nos contemporains, la postérité sait nous la rendre. […] Laissez là le compliment : pour moi, je me fais justice, et je vois bien que, sans vous, je serais encore enfoncé dans plusieurs erreurs. […] Il faut distinguer, Monsieur : les pièces de Cicéron encore jeune, où il ne s’intéresse que pour sa réputation, ont souvent ce défaut : il parait bien qu’il est plus occupé du désir d’être admiré que de la justice de sa cause. […] L’hyperbole est trop forte, et j’y aurais voulu plus de finesse Vous me critiquez, mon cher doyen, avec autant de politesse que vous rendez de justice au singulier génie du philosophe de Sans-Souci.
Il faut alors dans une lettre de félicitation employer ces lieux communs déjà épuisés, qui sont le mérite de la personne, la justice qui lui a été rendue, les espérances qu’elle peut concevoir pour l’avenir, et l’intérêt qu’on prend à tout ce qui la regarde.
Massillon y peint avec énergie la folie des hommes qui emploient à offenser Dieu les courts instants qui leur sont accordés sur cette terre : Tout change tout s’use, tout s’éteint : Dieu seul demeure toujours le même ; le torrent des siècles qui entraîne tous les hommes coule devant ses yeux, et il voit avec indignation de faibles mortels emportés par ce cours rapide l’insulter en passant, vouloir faire de ce seul instant tout leur bonheur, et tomber en sortant de là entre les mains éternelles de sa colère et de sa justice.
La suprême loi, c’est la justice.
Boileau, qui n’a pas rendu à Quinault toute la justice qu’il méritait, a dit de lui par ironie : « Je le déclare donc, Quinault est un Virgile. » Il voulait dire un mauvais poète. […] Jus, le droit, l’objet de la justice, l’objet de la loi. […] C'est la justice exercée avec une égale modération. Æquitas pugnat contrà iniquitatem. — Justitia, justice, ou conformité des actions avec le droit.
Greffe, signifiant le lieu où se gardent les registres d’une cour de justice, est masculin : = greffe civil, greffe criminel. […] Les substantifs qui n’ont point de singulier, sont accordailles, ancêtres, annales, appas (charmes) ; armoiries, arrhes, balayures, basses (bancs de sable, ou rochers cachés sous l’eau) ; bésicles (sortes de lunettes) ; brisées, broussailles, caravanes (campagnes que les chevaliers de Malte sont obligés de faire sur mer) ; catacombes (grottes souterraines où l’on enterrait les corps morts) ; confins, conserves (lunettes) ; décombres, ébats, échasses, effondrilles (parties grossières qui restent au fond d’un vase) ; élémens (principes d’un art, d’une science) ; émondes (branches superflues) ; entours et environs (lieux d’alentour) ; entrailles, entraves, épousailles, fastes (tables, ou livres du calendrier des anciens romains) ; fiançailles, frais (dépense, dépens) ; francs (pièce de monnoie) ; funérailles, goguettes (propos joyeux) ; hardes, limites, matériaux, mœurs, obsèques, ossemens, pierreries, pleurs, prémices, ténèbres, us (usages) ; vacances (temps auquel les études cessent) ; vacations (cessation de séances des gens de justice) ; vergettes (époussette) ; vitraux, etc.
Grand Dieu, tes jugements sont remplis d’équité ; Toujours tu prends plaisir à nous être propice : Mais j’ai tant fait de mal, que jamais ta bonté Ne me pardonnera sans blesser ta justice.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Elle rend capable de poser et de discuter une question, d’exposer nettement et fortement ses raisons, d’écrire convenablement une lettre, de rédiger clairement un récit, un rapport, et de faire triompher partout le bon sens et le bon droit, la justice et la vérité. […] Si je dis : Dieu est juste, j’exprime une pensée vraie, parce qu’il y a une convenance parfaite entre les deux idées de Dieu et de justice ; mais si je disais : Tout homme est juste, la pensée serait fausse, parce que ce rapport de convenance n’existe plus. […] Quelle que soit l’indifférence de notre siècle pour les talents qui l’honorent, — il rend du moins justice à ceux qui ne sont plus. […] La justice et l’impartialité veulent encore que l’historien raconte les grandes actions avec éloge, en quelque lieu qu’il en trouve les auteurs. […] Ta justice paraît, de fer étincelante, Et la terre tremblante S’arrête à ton aspect.
Il ne faut réfuter que ce qui est digne de réfutation, et abandonner le reste à la justice de l’auditoire ; mais, en revanche, il faut présenter dans toute sa force l’objection qu’on veut réfuter. […] Les pensées sont ignobles, quand elles blessent la vertu, la vérité, la justice ; le style est ignoble, quand les expressions sont empruntées d’objets vils. […] Lorsqu’un fait est certain, il n’y a pas de plaidoirie possible, quelle que soit l’éloquence d’un orateur, la justice devant suivre aveuglément le texte de la loi, impassible, inexorable ; mais c’est lorsqu’il y a doute, lorsque l’esprit et la lettre de la loi semblent se contrarier, qu’il est agréable d’entendre un bon avocat déployer tous ses moyens, disposer ses preuves, frapper et parer en même temps, et recourir quelquefois au pathétique.
Celui qui ne s’oppose pas à une injure, mais qui la favorise, viole les règles de la justice. […] La justice, la modération, la force, la prudence, enfin toutes les vertus combattent contre l’injustice, la débauche, la lâcheté, la témérité, enfin contre tous les vices.