Le vrai bonheur n’est pas dans la satisfaction de tous nos désirs ; il est dans la vertu, dans la pratique du devoir ici-bas, et dans la récompense éternelle de la vertu après la mort.
sans cette idée et le désir d’un mieux que je ne puis pas atteindre, je ne pourrais rien.
Il ne faut point permettre à l’homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n’est qu’un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans dessein au gré de ses aveugles désirs.
pauvres insensés, misérables cervelles, Qui de tant de façons avez tout expliqué, Pour aller jusqu’aux cieux il vous fallait des ailes4 ; Vous aviez le désir, la foi vous a manqué5.
Il découvre à nu les inquiétudes et les peines d’une âme ennuyée de tout et mal satisfaite de soi-même, abandonnée de Dieu et des hommes, qui a perdu jusqu’à ses propres désirs, qui ne peut ni vivre ni mourir.
Assurément ce tableau n’est pas nouveau pour un roi, toutes les cours se ressemblent ; mais quand les hommages dus au trône sont mérités par le génie3, quand on se courbe par devoir devant celui qu’on aurait honoré par choix, les plus grandes marques du plus profond respect et du plus vif désir de plaire rappellent plutôt le mérite de celui qui les reçoit que le rang qu’il occupe.
Si le discernement est nécessaire dans les choses purement matérielles, que sera-ce lorsqu’il s’agit de former tout ce qui constitue l’homme moral, goût, jugement, opinions, sentiments et désirs ; que sera-ce quand il s’agit souvent de la foi, c’est-à-dire du bonheur dans le présent et dans l’avenir ?
Les chefs qui ont gouverné successivement l’Université ont remarqué qu’il manquait à l’enseignement et manifesté le désir qu’ils avaient de voir quelqu’un se charger de le rédiger. […] L’une se propose le vrai, sur lequel elle s’exerce par la pensée : l’autre se propose le bon, vers lequel elle se porte par son désir et par une impulsion naturelle. […] Comme il en explique la cause : « La vanité, le désir, l’espérance, nous élancent vers l’avenir, et nous dérobent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser de ce qui sera, voire (même) quand nous ne serons plus. » C’est son goût et son jugement que l’écrivain doit consulter sur cela comme sur tout le reste. […] « Les hommes dans leurs jugemens, dit Cicéron, cèdent plus souvent à l’influence de la haine ou de l’amour, du désir ou de la colère, de la douleur ou de la joie, de l’espérance ou de la crainte, de l’erreur ou de la passion, qu’à la force de la vérité, de la justice, du raisonnement et des lois. » (De Orat., l.
Car, après que par plusieurs jours je me fus lassé à piler et calciner mes matières, il me les convint327 broyer sans aucune aide, à un moulin à bras, auquel il fallait ordinairement deux puissants hommes pour le virer328 : le désir que j’avais de parvenir à mon entreprise me faisait faire des choses que j’eusse estimées impossibles. […] Mes désirs, mes craintes et mes espérances cessent tout d’un coup ; tous les mouvements dé mon âme se relâchent, et je n’ai point de passions, ou, si j’en ai, je les gouverne comme des bêtes apprivoisées.... […] Ce peu, qui était beaucoup par rapport au bien du donateur, était beaucoup aussi par rapport aux besoins et aux désirs du donataire.
Pour arriver à notre but, remontons à l’origine des langues, figurons-nous un sauvage contemplant l’objet d’un vif désir. […] La liberté, dit-il, est la mère nourricière du génie, elle anime l’esprit, fortifie les espérances, excite une honorable émulation et un désir d’exceller dans chaque art. […] Leur expulsion de tous ces états fit naître un grand nombre de gouvernements démocratiques, presque tous tracés sur le même plan, animés du même désir de liberté, jaloux et rivaux l’un de l’autre. […] Je ne puis résister au désir de rappeler le bel éloge que Marmontel fait de cet illustre avocat, et de son contemporain Lenormand. […] Tous ces désirs de changements qui vous amusent, vous amuseront jusqu’au lit de mort : c’est l’expérience de tous les siècles.
Qui ne voit percer, dans tous ces morceaux, l’âme d’un vrai patriote, c’est-à-dire, d’un homme fortement pénétré de l’amour et du désir du bien ; qui ne voit, ne cherche et ne veut que le bonheur de ses concitoyens ?
Enfin, c’est le désir excessif de montrer de l’esprit à tout propos et hors de propos.
Le désir et le parfait bonheur ne peuvent se trouver ensemble. » 2.
Du sein des voûtes qui me couvrent, je puis mal voir ; mais ceux qui voient mieux que moi n’ont-ils pas l’obligation de me tendre la main, de guider mes pas, de me mettre en état, puisque j’en ai l’extrême désir, de mériter d’eux et de la société ?
La commination a pour objet d’intimider l’auditeur par la peinture des maux qui l’attendent ; l’obsécration implore l’assistance d’une puissance supérieure pour obtenir ce que l’on désire ; la déprécation souhaite du bien à quelqu’un ; l’imprécation lui souhaite du mal ; enfin, l’optation exprime un désir violent d’obtenir quelque chose. […] Le dedans de la main est tourné du côté du corps quand on appelle quelqu’un vers soi, ou qu’on exprime le désir de posséder quelque chose, tandis qu’il se tourne en dehors lorsqu’on éprouve de la répulsion, de l’horreur pour un objet, ou qu’on veut l’éloigner. […] Ex. : Ardeur, candeur, — vérité, bonté, — désir, plaisir. […] N’avez-vous point de nuit fiévreuse et déliran—te, Où la voix du désir, tout le jour expiran—te, Parle à votre chevet… —— Grâce à vous, échappant à cette mort affreu — se, Affermissant ses pas sur la route pierreu — se, Comme un guide il vous suit… —— Puis, quand il est sorti de ces gorges maudi — tes, Vous vous tournez vers lui, mon père, et vous lui di — tes ; (A.
De toutes les beautés qu’en Vénus on adore Il orna mollement ses membres délicats Les amours, les désirs forment ses premiers pas, Les trois Grâces et Flore arrangent sa coiffure, Et mieux qu’elles encor elle entend la parure. […] Delille a transporté bien ingénieusement cette charmante allégorie de la ceinture de Vénus, aux eaux qui environnent le globe terrestre : De Vénus, nous dit-on, l’écharpe enchanteresse Renfermait les amours et les tendres désirs, Et la joie et l’espoir, précurseur des plaisirs.
Mais docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu ; il sait réprimer ses mouvements : non seulement il fléchit sous la main qui le guide, mais il semble consulter ses désirs ; et obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère, ou s’arrête, et n’agit que pour y satisfaire. […] On admirait aussi à cette époque l’affectation, qui venait du désir de briller et de produire de reflet ; l’enflure ou le style ampoulé, gonflé de mots pompeux et vide de choses, ennemi surtout du naturel ; les pointes, les jeux de mots, badinage proscrit de la littérature sérieuse : Balzac, Voiture, Scarron, étaient applaudis en dépit du bon goût, qui fut relevé par Molière et par Boileau.
Neptune voulant l’épouser, toute rebelle qu’elle était à ses désirs, lui envoya deux dauphins, qui la trouvèrent au pied du mont Atlas (sur la côte de l’Océan Atlantique, un peu en-deçà des îles Canaries), et qui la lui amenèrent sur un char en forme de coquille. […] Calomnié par la femme de ce seigneur, aux désirs de laquelle il n’avait pas voulu se rendre, Joseph fut mis dans les prisons, où il expliqua les songes des deux prisonniers illustres qui étaient avec lui.
7° Des Lettres d’Excuses La lettre d’Excuses a pour but de se justifier de ses torts ; on y manifeste les regrets que l’on éprouve, et le désir que l’on a de réparer ses fautes. « Une légère discussion sur le fait, une explication propre à l’atténuer, un recours à l’intention que l’on a eue, une protestation renouvelée de respect et d’attachement, un vif regret d’avoir pu déplaire, un désir bien prononcé de renouveler les bonnes grâces perdues, voilà quels doivent être à peu près les éléments d’une lettre d’excuses. »(Philippon.)
Candeur, ardeur, désir, plaisir, sont des rimes masculines. […] Ingénieuses rêveries, Songes riants, sages loisirs, Venez sons ces ombres chéries ; Vous suffirez à mes désirs.
« Qu’aucun de vous, Dieux puissants, ne favorise leurs désirs (des mauvais citoyens) !
. : rimes masculines : vérité, bonté ; désir, plaisir ; rimes féminines : place, glace ; belles, nouvelles ; louent, jouent ; estimées, aimées ; voient, croient.
Quesnel, dans son beau livre : Bonheur de la mort chrétienne : « Celui qui a la foi, loin de regarder la mort comme son ennemie et de la fuir comme son malheur, devrait aller au-devant d’elle par ses désirs, et la recevoir, quand elle se présente, comme sa libératrice et comme une amie qui le décharge d’un fardeau pesant et incommode, pour le faire passer d’un pays ennemi dans un lieu de sûreté, et de la région de la mort au séjour aimable et délicieux de la vie bienheureuse. » Je lis dans un article de Mme Georges Sand : « Quoi de plus beau et de plus pur que la vision intérieure d’un mort aimé ?
Qui me privez de pensera soucieux, Et qui rendez ma volonté contente ; Chassant bien loin ma miserable attente Et les désirs des cœurs ambitieux. […] Procez contre Amour au siège de la Raison525 « Ingrat est-il vrayment et sans reconnoissance, De me rendre à présent si pauvre récompense Pour cent mille bien-faits qu’il a receus de moy ; J’ai purgé son esprit par ma divine flame, L’enlevant jusqu’au ciel et remplissant son ame D’amour, de beaux désirs, de constance et de foy.
La Fontaine s’est servi d’une charmante allégorie pour faire connaître les périls de la bonne fortune : Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu’on croit avoir pour soi le vent et les étoiles, Il est bien mal aisé de régler ses désirs ! […] L’exclamation prend le nom d’optation lorsqu’elle exprime un souhait ardent, un vif désir d’obtenir ce que l’on cherche, comme dans les exemples suivants : Quis dabit mihi pennas sicut colombæ ? […] je satisfais à vos plus tendres désirs, quand je célèbre ce monarque ; et ce cœur, qui n’a jamais vécu que pour lui, se réveille tout poudre qu’il est, et devient sensible, même sous le drap mortuaire, au nom d’un époux si chéri.
Le grand art consiste donc à faire naître et à augmenter sans cesse dans l’esprit du lecteur le désir de connaître le dénoûment. […] Le dénoûment ou la fin est le point où l’on voit s’accomplir la solution du nœud, c’est-à-dire la cessation des difficultés et des complications qui, dans le corps du récit, ont vivement provoqué le désir de connaître l’issue de l’action. […] Il est permis d’établir une légère discussion sur le fait, de hasarder une explication propre à l’atténuer, de redresser des renseignements que l’on croit faux, de faire connaître l’intention que l’on a eue ; mais, le plus souvent, le meilleur moyen de s’excuser c’est de faire l’aveu sincère de ses torts, et d’exprimer le désir bien formel de recouvrer les bonnes grâces perdues.
. : Unum omnes student, tous n’ont qu’un seul désir. […] 2° Pour désigner l’objet sur lequel se portent nos affections, nos désirs, nos aversions. […] V La conjonction ut, afin que, se sous-entend quelquefois d’une manière élégante après les verbes qui expriment un souhait, un désir.
Je sais que mon désir est difficile à satisfaire, mais rien n’est impossible à ta puissance2. » Enfin, si dans la foule des maux prêts à m’accabler, si dans la nécessité d’un procès aussi bizarre, cet Être bienfaisant m’eût laissé le choix du tribunal, je l’aurais supplié qu’il fût tel que, tout près encore de la naissance de ses augustes fonctions, il pût sentir que l’expulsion d’un membre vicié l’honorait plus aux yeux de la nation que cent jugements particuliers, où les murmures des malheureux balancent toujours l’éloge que les heureux sont tentés de donner.
Trop de causes doivent concourir pour faire éclore ces âges d’or : une cour comme celle d’Auguste ou de Louis XIV, une démocratie comme celle d’Athènes, plus aristocrate par la finesse de ses organes et la délicatesse de son goût que l’aristocratie elle-même ; une certaine fermentation dont le principe nous échappe et qui fait germer à la fois une moisson d’esprits du premier ordre dans tous les genres1 ; du loisir pour attendre l’inspiration et ne travailler que sous son influence ; un amour de l’art pur généralement répandu ; un désir de gloire, d’avenir, d’immortalité, que les besoins du présent n’étouffent pas sous la nécessité de percer, de se faire connaître et de vivre.
Votre but est de vous rendre croyable : or, n’est-ce pas s’éloigner de ce but, que de ne paraître occupé que du désir de briller ? […] « Je sais, dit Cicéron89, jusqu’où va la timidité de ceux qui briguent les charges, et quelle vive inquiétude entraîne le désir du consulat. […] Celui-là ferait un sophisme de l’espèce dont nous parlons, qui, pour prouver que l’homme ne saurait être heureux, oublierait de compter au nombre des moyens de l’être, la modération dans les désirs, la paix de l’âme, la sagesse, et qui ne parlerait que des plaisirs des sens et que des biens d’opinion. […] La clarté est quelquefois sacrifiée au désir de paraitre fin, délicat, mystérieux, profond. […] Le désir de faire paraître les choses plus ingénieuses qu’elles ne sont, conduit au raffinement et à l’équivoque.
La narration commence au moment où les Vendéens, accablés de douleur et enflammés du désir de la vengeance, entourent leur général expirant. […] Fédor, dans son exorde manifeste sa haine contre Étienne et son désir de reprendre Polotsk. […] Le désir de la vengeance céda au chagrin de livrer sa patrie à l’étranger et à la honte de terminer une vie héroïque par une trahison. […] Chéops, dans le désir insensé d’éterniser son nom et d’avoir un tombeau d’une magnificence inouïe, avait écrasé ses peuples. […] Sous ce prétexte absurde, il fut condamné à mort par des jeunes iniques, conformément aux désirs d’un peuple léger et injuste, 400 ans avant Jésus-Christ.
Voltaire, à propos de ce dernier vers, montre fort bien comment l’énergie par l’image peut dégénérer en abus, lorsqu’un désir intempérant d’originalité pousse à forcer la métaphore.
La critique au dix-neuvième siècle Si je ne suis pas dupe d’un vain désir de distinguer, il y a eu, de notre temps, quatre sortes de critique littéraire.
Mais c’est un art exquis, le seul pur, le seul légitime, celui qui n’est inspiré que par la connaissance des hommes et par le désir de les persuader, celui qui .met autant de soin à se cacher que l’art des rhéteurs en met à se montrer, celui enfin qui a fait dire à Pascal que la vraie éloquence se moque de l’éloquence. Jeune, il s’était exercé silencieusement à la pratique des affaires dans la société des philosophes et dans l’étude approfondie de Thucydide, son maître en politique, dévoré du désir de paraître, mais attendant l’heure propice.
Vous avez promis de raconter les choses comme elles se sont passées, plutôt en historien fidèle qu’en avocat intéressé : si vos paroles n’ont pas la simplicité d’un témoignage sincère, si vous forcez les couleurs de votre tableau, si vous laissez trop percer le désir de passionner, si vous vous montrez moins le défenseur de la vérité que celui de votre client, votre bonne foi sera d’autant plus suspecte que votre narration aura été plus habile, et votre éloquence même deviendra une arme que votre adversaire tournera contre vous. […] Il prouvera ensuite que le seul moyen d’arriver au bonheur relatif réservé à notre condition mortelle, c’est de borner ses désirs, de lutter contre soi-même et de se mettre au-dessus des événements.
Borner ses désirs à une vie obscure.
Pour nous, nous sommes les esclaves et nous serons toujours prêts à exécuter tes ordres et aller au-devant de tes désirs. […] Au dessert Rodolphe témoignera le désir d’entendre les chants d’un troubadour. […] Tous ces désirs de changement qui vous amusent, vous amuseront jusqu’au lit de la mort ; c’est l’expérience de tous les siècles. […] Polidore, au contraire, est dégagé de toutes entraves ; c’est un héros qui brûle du désir de se signaler. […] Notre cœur égaré, sans guide et sans soutien, est brûlé de désirs, ou glacé par la tristesse.
Le Dieu qui les bénit, Aux désirs de Booz permet que tout réponde.
Oui, la langueur d’un repos trop prolongé eût été pour lui une souffrance ; même à Ferney, il tenait une sorte de cour, dont l’animation excitait sa verve, par le désir de plaire, et d’entretenir sa renommée européenne.
C’est la plus belle place du monde : rien ne peut le détourner de ce désir, et c’est la qualité la plus ineffaçable du cœur de l’homme.
3° Il espère que l’humble aveu de sa faute et le désir de la réparer bientôt par de fidèles services lui obtiendront la clémence du roi. […] 1° Désir du roi d’améliorer la condition des gens de guerre : cet établissement remplira ses intentions. […] Ils ont sacrifié ou, du moins, compromis cette grande cause, Cinna pour l’amour d’Émilie, et celle-ci pour un vain désir de vengeance ; ils en sont rapetissés. […] Enfin en éloquence, nul art ne remplace les convictions fortes ; une vue claire du sujet jointe à un violent désir de persuader, font trouver sans effort l’expression juste et lumineuse. […] Je ne dis pas assez, Messieurs : en songeant à toutes ces nations qui peuplent notre planète, qui hier n’avaient de commun avec nous qu’une origine lointaine et peut-être aussi un passé de servitude, mais dont nous nous sentons solidaires depuis que nous avons pris conscience de notre humanité, n’avez-vous pas senti souvent je ne sais quelle affection profonde et mystérieuse s’éveiller pour tant d’êtres humains dans votre âme républicaine, n’avez-vous pas éprouvé le désir irrésistible de leur ouvrir toutes grandes les portes de notre Cité, et ne vous semble-t-il pas que la France affranchie et régénérée est digne de reconnaitre tous les peuples pour ses enfants ?
Quand l’exclamation renferme un violent désir ou un souhait ardent d’obtenir un bien que l’on envie, elle prend le nom particulier d’optation. […] Puisque le style est l’homme, lisez avant tout, pour vous former le style, des livres qui contribuent à former l’homme, c’est-à-dire des livres qui vous apprennent à bien penser, à bien vouloir, à bien agir, et qui vous inspirent les goûts, les sentiments et les désirs qui constituent l’homme moral. […] Consultez beaucoup moins l’impatience de vos désirs que la nature de votre esprit et le loisir de votre position. […] L’intérêt consiste à attacher le lecteur aux événements que l’on raconte, et à lui inspirer le désir d’en connaître le dénouement. […] Les lettres de demande doivent faire valoir les motifs qui peuvent déterminer les autres à se rendre à nos désirs.
Pour y réussir, il lui avait fallu le concours de l’opinion, et il trouva des auxiliaires dociles, dont le zèle alla même au delà de ses désirs.
À peine cette Vierge54 eut l’affaire embrassée, Qu’aussitôt Jupiter, en son trône remis, Vit selon son désir la tempête cessée, Et n’eut plus d’ennemis. […] La libre amplification est son système, et tout son désir de rendre la lecture des Psaumes agréable aux dames et aux personnes polies du beau monde. […] Ô bienheureux celui qui peut de sa mémoire Effacer pour jamais ce vain espoir de gloire Dont l’inutile soin traverse nos plaisirs, Et qui, loin, retiré de la foule importune, Vivant dans sa maison content de sa fortune, A selon son pouvoir mesuré ses désirs. […] Comblé de tant d’honneurs, par quel secret outrage Les dieux, à vos désirs toujours si complaisants, Vous font-ils méconnaître et haïr leurs présents ? […] Je te perds pour jamais, ami tendre et Adèle, Toi dont le cœur, toujours conforme à mes désirs, Goûtait avec le mien la douceur mutuelle De partager nos maux ainsi que nos plaisirs : Flatté que ta bonté ne me fît point un crime De mes vices, de mes défauts, Je te les confiais sans perdre ton estime, Ni que cela m’ôtât rien de ce que je vaux.
Vous-même, tous vos désirs seraient satisfaits, et vos vœux comblés, si vous n’eussiez pas goûté la douceur d’être encore la mère de Sophie. […] Elle me charge donc, monsieur, de vous témoigner sa reconnaissance de l’honneur que vous lui avez fait, son regret de l’importunité qu’elle vous a causée, et le désir qu’elle aurait que son beurre vous eût paru bon. […] C’est un homme de jeux, de fêtes, de spectacles, d’amusements, dont toute la gloire consiste à être orgueilleusement frivole, tout le mérite à ne rien refuser à ses passions, et qui, ne mettant des bornes à ses désirs que ce lies de sa fortune, n’est grand le plus souvent qu’à force de crimes et de scandales. […] Les désirs ne lui semblent permis que pour devenir à son profit des occasions de bienfaits.
Nous sommes tous attirés vers le désir de connaître et de savoir. — 4. […] La sagesse seule nous préserve de l’entraînement des désirs coupables ; la philosophie seule guérit les âmes ; elle écarte de nous les vaines inquiétudes, elle nous affranchit des passions. […] Alexandre fut saisi d’un désir impérieux de voir l’Océan, et d’atteindre les bornes du monde. — 7. […] Pythagore et ensuite Platon, philosophes célèbres, enflammés du désir de rechercher la vérité, visitèrent l’Égypte et la Perse, pour étudier les usages et la religion de ces peuples. — 8. […] En troisième lieu vint le siècle d’airain : les hommes commencèrent à mener une vie plus déréglée ; car le désir de posséder enfanta l’avarice et la mauvaise foi.
l’esprit toujours plein de vos charmes, M’a voulu choisir entre tous Pour vous donner avis du succès de ses armes, Et du désir qu’il a de se voir près de vous5.
L'allégorie est une métaphore continuée : Pour moi, sur cette mer qu'ici-bas nous courons, Je songe à me pourvoir d'esquif et d'avirons ; A régler mes désirs, à prévenir l'orage, A sauver, s'il se peut, ma raison du naufrage. […] Instinct, désirs, Sont les dons qu'il fit à la brute : Le renard se creuse un terrier Et le castor bâtit sa hutte Sur le courant d'un clair vivier.
Mais plus je relis moi-même l’auteur des Martyrs, plus je me croirais fondé à penser que ces lectures ont été faites dans un âge où l’on sent trop vivement pour méditer beaucoup ; où le désir de réparer des années perdues fait courir rapidement, et par toutes les routes à la fois, vers le but qu’on se propose d’atteindre, ce qui n’est pas toujours le plus court moyen d’y arriver ; étonné, ébloui de tant de richesses littéraires, que de nouvelles lectures, augmentent encore tous les jours, l’imagination échauffée tour à tour, quelquefois en même temps, par les beautés sublimes des Prophètes, d’Homère, de Virgile, de Milton, du Dante, etc., etc., comment se faire un emploi sage et judicieux de ces nombreux trésors qui se pressent et s’accumulent sous vos mains ?
De là ces passages de la crainte à l’espérance, de la joie à la douleur, ces surprises agréables, ce trouble inquiétant, ces désirs, ces allarmes : car l’âme ne pourroit pas être remplie d’un même sentiment depuis le commencement jusqu’à la fin. […] Un jeune homme toujours bouillant dans ses caprices, Est prompt à recevoir l’impression des vices ; Est vain dans ses discours, volage en ses désirs, Rétif à la censure, et fou dans les plaisirs. […] Je ne veux point d’obstacle aux désirs que je montre. […] Et ouffe dans son sang ses désirs effroutes. […] Lié de la plus étroite amitié avec un chrétien, nommé Néarque, il lui témoigna le désir qu’il auroit de mourir pour la gloire du vrai Dieu, s’il avoit reçu la grâce du baptême.