En effet, à la vivacité si brillante qui la distingue, à son enjouement si hardi et si spirituel, quel tendre dévouement aux maux de ceux qui l’entourent, quelles solides qualités d’un cœur droit, généreux et vraiment chrétien ne joint-elle pas ?
C’est une puissance orgueilleuse qui est souvent contraire à l’humilité et à la simplicité chrétienne, et qui, laissant souvent la vérité pour le mensonge, n’ignore que ce qu’il faudrait savoir, et ne sait que ce qu’il faudrait ignorer.
Ce peuple non content de la domination de l’Asie entière, a recours à la tyrannie, aux meurtres, aux rapines, à la haine, à l’impiété ; il s’efforce de s’emparer de nos îles, de nos contrées, il veut détruire nos villes et n’a d’autre but que d’anéantir le nom chrétien qui lui est odieux. […] Chaque ville n’est occupée que par une faible garnison des Maures : nous avons pour nous tous les habitants ; les hommes de cœur dans l’Espagne entière désirent nous aider de leur concours et de leurs efforts : tous ceux qui portent le nom de chrétiens) s’empresseront de se rendre dans notre camp ; maintenons surtout et nourrissons au fond de nos âmes, grâce à une valeur inébranlable, l’espérance de recouvrer la liberté. […] Après avoir entendu de la bouche de Pierre l’Ermite le récit des cruautés exercées par les Turcs contre les chrétiens, le pape Urbain II convoqua un concile à Clermont en Auvergne, et là, entouré des nobles et des prélats, il prononça le discours suivant : « Chers enfants du Sauveur du monde, vous savez tous, et vous ne l’avez pas entendu sans frémir d’horreur, de quelle sorte les Sarrasins tyrannisent les Chrétiens dans les terres que la permission divine leur a abandonnées. […] Animons-nous donc à venger leurs impiétés ; ne tardons pas davantage ; courons nous opposer à leurs barbaries ; armons-nous sur terre pour la défense de notre père céleste ; allons répandre notre sang pour ce bon pasteur qui nous a sauvés par le sien ; allons, en un mot, combattre les Turcs, ce fléau des Chrétiens. […] Rendez-vous maîtres des belles provinces qu’ils ont usurpées, exterminez-en l’erreur et l’impiété : faites, en un mot, que ces pays ne produisent plus de palmes que pour vous, et de leurs dépouilles élevez de magnifiques trophées à la religion chrétienne et à la nation française. » Extrait de Mézeray (Histoire de France).
Dieu des chrétiens ! […] Avouons-le pourtant : malgré l’exquise sensibilité de cette élégie, il y manque un sentiment qui lui eût communiqué une émotion plus vive, plus vraie, plus séduisante : c’est le sentiment religieux, le sentiment chrétien. […] Dans l’élégie dont nous parlons, il règne d’un bout à l’autre une sobriété féconde, un élan contenu que les modernes devraient plus souvent imiter : mais, je le répète, le sentiment chrétien aurait pu lui communiquer cette douce haleine de la foi, qui donne tant de charme aux Méditations de Lamartine.
C’est ainsi que Lusignan insiste avec force sur la naissance de Zaïre, sa fille, pour la ramener à la religion de ses pères : Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi, C’est le sang des héros défenseurs de ma loi, C’est le sang des martyrs…………………… Voltaire, Zaïre. […] L’Indigence est-elle donc un anathème qui efface en eux le caractère d’hommes, le titre de chrétien, l’empreinte de la Divinité même ? […] cher ami, demeure, Demeure ; il n’est pas temps… Je veux que ce chrétien, Devant elle amené… Non… Je ne veux plus rien… Je me meurs,… Je succombe à l’excès de ma rage.
Ses Pensées sont inspirées par une âme chrétienne, éprise du vrai, et dévouée au bien de l’humanité.
C’est, qu’en effet, le culte chrétien n’était, surtout à cette époque de foi naïve et sincère, qu’un long et divin spectacle ; les cérémonies de l’église, surtout celles des jours de fêtes, étaient, pour les fidèles, autant de drames pieux où se déroulait, sous une forme saisissante, l’histoire des saintes croyances qui remplissaient leur âme. […] Les premiers drames chrétiens, qui furent ainsi joués après le sermon, par les prêtres assistés de quelques laïques, portaient les noms de mystères ou de miracles, suivant qu’ils étaient tirés des Écritures ou de la vie des saints. […] C’est à cette seconde phase du théâtre chrétien que se rattachent les principaux mystères et miracles que mais ait laissés le moyen âge. […] L’avènement du christianisme semblait devoir anéantir la poésie épique ; il n’en fut rien ; le merveilleux changea, voilà tout ; la question traitée par Boileau dans son Art poétique, à savoir si le merveilleux chrétien peut servir à l’épopée, a été tranchée affirmativement par des résultats glorieux pour leurs auteurs qui furent Le Tasse, Dante, Milton et Klopstock. […] Aussi Boileau entendait-il par épopée un poème qui fût plus ou moins modelé sur l’Iliade ou l’Odyssée ; la poésie épique était, à ses yeux, un genre où l’imitation des anciens s’imposait, et l’une des premières règles qu’il prescrit est la reproduction artificielle de la mythologie antique, à l’exclusion du merveilleux chrétien.
Tels sont de nombreux traités sur la soumission à la volonté de Dieu, sur les jugements téméraires, la civilité chrétienne, la connaissance de soi-même, l’amour-propre, etc., et principalement son Essai sur les moyens de conserver la paix avec les hommes 1.
Les lettres de Sénèque, celles de Pline le jeune, celles de Fronton, et celles d’un grand nombre d’écrivains chrétiens, sont aussi curieuses par les sujets que par le style.
Elle fut l’idéal de la sœur chrétienne ; elle aima dans Maurice une âme à sanctifier, un talent à glorifier.
dit Sévère en parlant des chrétiens.
L’Amérique : elle fut plutôt conquise par la soif de l’or que par la foi chrétienne et la charité évangélique. […] C’est le langage d’un Platon chrétien : l’esprit de poésie anime cette dialectique profonde et lui donne des ailes.
Venez, rhéteurs païens, maîtres de la science, Chrétiens des temps passés et rêveurs d’aujourd’hui1, Croyez-moi, la prière est un cri d’espérance !
Ne faut-il pas être chrétien pour pénétrer la physionomie des Vierges de Raphaël et du saint Jérôme du Dominiquin ; pour retrouver la même expression dans la grâce enchanteresse et dans le visage abattu, dans la jeunesse éclatante et dans les traits défigurés ; la même expression qui part de l’âme et traverse, comme un rayon céleste, l’aurore de la vie, ou les ténèbres de l’âge avancé ?
Avertissement Le présent recueil de Morceaux choisis des poètes classiques français a été composé sur le même plan que le recueil de Morceaux choisis des prosateurs classiques français qui l’a précédé. Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique.
Dans la tragédie de Louis IX par Ancelot, le héros chrétien, explique à Joinville les causes et les effets de son expédition en Terre Sainte. […] Il y a divers amours, tels que l’Amour de Dieu dont nous lisons un magnifique exemple dans la tragédie chrétienne de Polyeucte ; l’amour paternel, si bien exprimé par le grand prêtre Chrysès que nous voyons, dans l’Iliade, venir racheter sa fille au prix de tous ses trésors ; l’amour maternel, si admirablement développé par Racine, dans sa tragédie d’Andromaque et dans celle d’Iphigénie ; l’amour conjugal si attendrissant dans l’épisode d’Orphée et d’Eurydice, de Virgile ; l’amour filial dont Antigone nous donne un si touchant exemple ; l’amour fraternel, si bien senti par M.
Ici encore il faut que la charité chrétienne inspire à l’auteur satirique la prudence et la discrétion dont il a besoin ; et qu’il ne perde pas de vue ce qu’a dit un poète de la difficulté de cicatriser les blessures faites à l’amour-propre : L’amour-propre offensé ne pardonne jamais. […] On attribue à Stésichore, poète lyrique, grec, né en Sicile, dans le vie siècle avant l’ère chrétienne, l’apologue de l’Homme et du Cheval que Phèdre a imité, Après ces auteurs, nous citerons comme ayant excellé dans la fable, Ésope et Babrius chez les Grecs, Phèdre à Rome, et chez nous, La Fontaine, Lamotte, Florian, Aubert, Bailly, etc.
Outre ce livre pénétré de l’esprit antique et des inspirations supérieures de la sagesse chrétienne, Fénelon a laissé d’excellents traités philosophiques et religieux, d’éloquents sermons et plusieurs autres ouvrages, produit spontané de l’imagination la plus riche et la plus facile.
Le premier n’est jamais plus pathétique que quand il célèbre les vertus chrétiennes ; et le morceaus le plus éloquent qu’ait écrit l’autre est un éloge de Jesus-Christ. » 7.
Malgré son respect pour les doctrines orthodoxes, il ne put échapper aux tempêtes théologiques soulevées contre lui par un docteur protestant qui accusait d’athéisme ce chrétien philosophe, dont Bossuet et Fénelon furent les admirateurs.
Bien que Diderot ait eu de graves écarts de doctrine, il a rendu plus d’un hommage aux vérités religieuses ; n’a-t-il pas écrit un jour, sous l’influence d’une profonde tristesse : « Ce fut alors que je sentis la supériorité de la religion chrétienne sur toutes les religions du monde, et quelle profonde sagesse il y avait dans ce que l’aveugle philosophe appelle la folie de la croix.
Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi ; C’est le sang des héros, défenseurs de ma loi ; C’est le sang des martyrs… Voltaire. […] Bossuet nous en donne un exemple dans son oraison funèbre de la reine d’Angleterre : « Combien de fois a-t-elle remercié Dieu de deux grandes grâces : l’une, de l’avoir faite chrétienne ; l’autre… Messieurs, qu’attendez-vous ?
Mais les qualités guerrières brillaient moins en lui, que les vertus morales et les vertus chrétiennes. […] Il fut déclaré chef-général de l’armée des Croisés, qui partit, en 1097, pour aller délivrer les chrétiens de la terre Sainte, qui gémissaient sous l’oppression des infidèles.
Ces deux voix sorties du tombeau, cette mort qui servait d’interprète à la mort m’ont frappé ; je suis devenu chrétien.
Enfin, de tous les choix, il n’en est point où la prudence chrétienne ait moins de part qu’à celui d’un état de vie ; et voilà pourquoi il n’en est point où la méprise soit plus ordinaire.
Honnête homme de la vieille roche, chrétien fervent et pratique, Alceste mécontent et médisant, ambitieux de grandes choses et réduit à vivre parmi les petites, il eut pendant le règne de Louis XIV l’attitude d’un frondeur qui boude sous sa tente, d’un politique méconnu et entêté de chimères.
— Combien de fois a-t-elle remercié Dieu humblement de deux grandes grâces : l’une de l’avoir faite chrétienne ; l’autre… messieurs, qu’attendez-vous ?
Bécanes, dont la plus touchante est celle où sont énumérés les soins donnés à une madone par la bergère Thestylis, nous n’avons point encore de pastorales véritablement chrétiennes.
Est-il vrai qu’elle ressemble à une jeune fille chrétienne moderne ? […] Pascal prend plaisir à nous faire comprendre la faiblesse de notre nature, il nous humilie, il se rit de notre orgueil, mais il se souvient qu’il est chrétien et il nous fait voir que si notre corps est faible nous sommes grands par l’intelligence et surtout par notre destinée immortelle.
L’ellipse renfermée dans les vers suivants de Voltaire est vicieuse, parce qu’elle produit l’obscurité et l’amphibologie : J’eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux. […] C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi : C’est le sang des héros, défenseurs de ma loi ; C’est le sang des martyrs… Voltaire, Zaïre. […] l’une de l’avoir faite chrétienne ; l’autre… Messieurs, qu’attendez-vous ?
Parmi les caractères les plus remarquables, nous mentionnerons la Femme Forte de l’Écriture, le Glorieux de Théophraste, le Fat, le Docteur et l’Homme Docte de La Bruyère, le Vrai Chrétien de Massillon, le Disputeur de Rulhière, le Chevalier d’Aimé Martin, la Jeunesse du jour de Colin d’Harleville, et les Petits Savoyards. […] Il s’avance aux pieds des aigles, le silence règne parmi la foule ; Eudore prend la coupe, les évêques se voilent la tête de leurs robes, les confesseurs poussent un cri, la coupe tombe des mains d’Eudore ; il renverse les aigles, et se tournant vers les martyrs, il dit : Je suis chrétien ! […] Mais quand ce cri a ramené le héros à son devoir, et qu’il a prononcé ces mots : Je suis chrétien !
On trouve aussi beaucoup de force de sentiment dans ces vers de M. de Lamartine, sur la mort du chrétien : Déposer le fardeau des misères humaines, Est-ce donc là mourir ? […] Ce serait tomber dans ce défaut que de parler de la philanthropie des premiers chrétiens, des prolétaires du xiie siècle, etc.
Les meilleurs épigrammatistes latins sont Catulle, né à Vérone l’an 86 avant Jésus-Christ, et Martial, né en Espagne vers le milieu du premier siècle de l’ère chrétienne, qui passa la plus grande partie de sa vie à Rome.
Je broche une comédie dans les mœurs du sérail : auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule ; à l’instant un envoyé de je ne sais où se plaint que j’offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Égypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et du Maroc ; et voilà ma comédie flambée pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate en nous disant : « Chiens de chrétiens !
Les infidèles s’écrieront : Qu’il est grand le Dieu des chrétiens ! […] « Qu’il est grand le Dieu des chrétiens ! […] Dans ce même discours elle a un tour heureux et hardi : « Combien de fois a-t-elle en ce lieu remercié Dieu humblement de deux grandes grâces : l’une de l’avoir faite chrétienne ; l’autre, Messieurs, qu’attendez-vous ? […] Le temps était-il arrivé où il devait recueillir le fruit de tant de vertus chrétiennes, et recevoir de vous la couronne de justice que vous gardez à ceux qui ont fourni une glorieuse carrière ?
Rousseau, invitant, en 1715, les princes chrétiens à se réunir pour défendre Venise menacée par les Turcs, rappelle qu’au temps des croisades les chrétiens vinrent à bout des infidèles ; il le fait au moyen de cette comparaison : Comme un torrent fougueux qui, du haut des montagnes, Précipitant ses eaux, traîne dans les campagnes Arbres, rochers, troupeaux par son cours emportés : Ainsi de Godefroi, les légions guerrières, Forcèrent les barrières Que l’Asie opposait à leurs bras indomptés.
Il y a quelques livres répandus dans sa chambre indifféremment ; ouvrez-les, c’est le Combat spirituel, le Chrétien intérieur et l’Année sainte ; d’autres livres sont sous la clef. […] Le style sévère est le plus convenable pour exprime] les plus hautes vérités chrétiennes.
Voici l’analyse qui suit immédiatement : « Il force une terre à nourrir les productions d’une autre, un arbre à porter les fruits d’un autre ; il mêle et confond les climats, les éléments, les saisons ; il mutile son chien, son cheval, son esclave ; il bouleverse tout, il défigure tout ; il aime la difformité, les monstres ; il ne veut rien tel que l’a fait la nature, pas même l’homme ; il le faut dresser pour lui comme un cheval de manége ; il le faut contourner à sa mode comme un arbre de son jardin. » Massillon, dans son discours sur le petit nombre des élus, veut prouver que bien peu de chrétiens méritent le salut par leur innocence ; il parcourt tous les états, toutes les conditions, toutes les occupations de l’homme.
Parfois la lettre familière peut monter jusqu’à l’éloquence, et l’orateur chrétien descendre jusqu’à converser familièrement avec son auditoire.
Est-il vrai que plus d’un auditeur de la Sorbonne, sous le charme de tant de belles paroles sur Dieu, l’homme, le monde et leurs rapports, s’achemina vers Notre-Dame2 plus qu’à demi conquis aux vérités religieuses qu’enseignaient, du haut de la chaire chrétienne, des prédicateurs plus éloignés des voies des grands sermonnaires que le philosophe ne l’était des voies de Descartes ?
Les rois Francs traitèrent, surtout avec faveur le clergé chrétien ; et, vaincus par l’ascendant irrésistible des lumières, ces Barbares, qui ne connaissaient que leurs boucliers et leurs framées, se soumirent quelquefois aux usages de leurs nouveaux sujets. […] Chrétiens, qu’une triste cérémonie assemble en ce lieu, ne rappelez-vous pas en votre mémoire ce que vous avez vu, ce que vous avez senti il y a cinq mois ? […] Bossuet dit, en parlant de Henriette, reine d’Angleterre : « Combien de fois a-t-elle en ce lieu remercié Dieu humblement de deux grandes grâces, l’une de l’avoir fait chrétienne, l’autre, messieurs, qu’attendez-vous ? […] Leur dirai-je : Affligez-vous, pendant que tout le monde chrétien est dans la joie ? […] Tel est cet immortel récit où Bossuet s’est en quelque sorte montré poëte et guerrier, sans cesser d’être orateur et chrétien.
La résignation chrétienne Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ; Je vous porte, apaisé, Les débris de ce cœur tout plein de votre gloire, Que vous avez brisé6.
Les jeux se mêlent au carnage ; de toutes parts, on s’empresse pour jouir de l’agonie et de la mort des innocents qu’on égorge ; et ce cri barbare : Les chrétiens aux lions !
Vous et moi nous sommes chrétiens. — 2. […] Nous, chrétiens, nous adorons un seul Dieu ; mais les nations anciennes adoraient des dieux presque innombrables.
Ainsi, dans les Méditations sur l’Évangile de Bossuet, le cheval dompté par le cavalier, qui représente si bien le chrétien sous la main de Dieu, et dans les Sermons, cette magnifique image de la vie humaine, dont on peut rapprocher, le style de Bossuet à part, un passage ingénieux des Inductions morales et physiologiques de M. de Kératry, où le monde est un palais dont le maître invisible accueille des voyageurs qu’y conduit un pouvoir inconnu.
., et Martial, qui, né en Espagne, vers le milieu du premier siècle de l’ère chrétienne, passa la plus grande partie de sa vie à Rome.
C’est dans son enceinte qu’avaient lieu les combats de gladiateurs, et que les chrétiens furent livrés aux bêtes. — Les Barbares détruisirent en partie ce vaste monument, dont on admire aujourd’hui les ruines gigantesques.
En abattant d’une main ce qu’il a élevé de l’autre, l’orateur chrétien ne se combat point lui-même ; il ne combat que des illusions, et avec d’autant plus de supériorité, qu’après avoir, comme par complaisance, accordé ce qu’il devait au siècle et à ses coutumes, il semble se jouer de toute la pompe qu’il a étalé un moment, et fait voir à ses auditeurs détrompés combien ce qu’ils admirent est peu de chose, puisqu’il ne faut qu’un mot pour en montrer le vide, et qu’un instant pour en marquer le terme. […] Par exemple pécheur prononcé pêcheur ne signifiera plus le chrétien qui doit faire pénitence, mais l’homme qui cherche à prendre du poisson.
Mais, malgré leur valeur, ils sont obligés de céder devant les efforts victorieux des chrétiens.
C’est un mot chrétien qui n’a rien d’antique.