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83. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Poliencte, dans la tragédie de ce nom, vient dé se faire chrétien, et de recevoir le baptême, au moment où l’on va offrir aux dieux du paganisme un. sacrifice, pour les remercier des victoires qu’a remportées l’empereur Décie. […] Corneille, pour répandre sur ce sujet un intérêt vraiment théâtral, a ajouté à ce martyre le songe de Pauline, l’amour de Sévère, le baptême effectif de Polieucte, le sacrifice pour la victoire de l’empereur, la dignité de Félix qu’il fait gouverneur d’Arménie, la mort de Néarque, et la conversion de Félix et de Pauline. […] peu jaloux de ma gloire, Dois-je, au superbe Achille, accorder la victoire ? […] Et depuis quand croit-il, qu’au mépris de ma gloire, A ne plus craindre Rome(c) instruit par la victoire, Oubliant désormais la suprême grandeur, J’aurai plus de respect pour son ambassadeur ; Moi, qui formant au joug des peuples invincibles, Ai tant de fois bravé ces Romains si terribles ; Qui fais trembler encor ces fameux souverains, Ces Parthesd aujourd’hui la terreur des Romains ? […] Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée, Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée, Cette foule de rois, ces consuls, ce sénat, Qui tous de mon amant empruntoient leur éclat, Cette pourpre, cet or, que rehaussoit sa gloire ; Et ces lauriers encor témoins de sa victoire ; Tous ces yeux qu’on voyoit venir de toutes parts Confondre sur lui seul leurs avides regards ; Ce port majestueux, cette douce présence…..

84. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Cette entrée du chœur en scène, qu’on nomme πάροδος, était majestueuse, et j’ai trouvé fort beau ce chant guerrier, où les quinze vieillards thébains célébraient la victoire remportée sur Polynice. […] Après qu’Horace a commis le fratricide qui déshonore sa victoire, elle supplie le meurtrier de l’envoyer rejoindre Camille. […] XXI) ; victoire de Denain (chap.  […] Rodrigue, qui vient d’y conquérir le surnom de Cid, fait lui-même ce récit avec une modestie et en même temps un enthousiasme qui ennoblissent encore sa victoire. […] Puis il nous fait le récit fidèle et grandiose de la première victoire du prince.

85. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Pour moi, s’il m’est permis, après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince, le digne sujet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous y verrai tel que vous étiez à ce dernier jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître. C’est là que je vous verrai plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroy ; et, ravi d’un si beau triomphe, je dirai en actions de grâces ces belles paroles du bien-aimé disciple : « La véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, c’est notre foi. » Jouissez, prince, de cette victoire ; jouissez-en éternellement par l’immortelle vertu de ce sacrifice.

86. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

» Mais gardez-vous de penser, et tremblez de dire après la victoire : C’est pour prix de nos vertus que le Seigneur nous a livré la terre promise.

87. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Dur aux autres comme à lui-même, il offrit aux âmes vraiment religieuses le douloureux scandale du persécuté qui devient persécuteur au jour de la victoire, prêche la tolérance en dressant des gibets, et justifie sa devise : « Je suis venu apporter non la paix, mais la guerre. » Ne fit-il pas périr sur un bûcher Michel Servet, le savant qui soupçonna le premier la circulation du sang ?

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