Néanmoins Schiller était admirable entre tous, par ses vertus autant que par ses talents. […] Après tout, ne dédaignons pas trop la gloire ; rien n’est plus beau qu’elle, si ce n’est la vertu. […] Mais cette conception du bien en soi et de la vertu désintéressée ne serait-elle pas un idéal impossible à réaliser ? […] Qu’il se trouve un seul acte de vertu, je dis un seul, et la vertu n’est plus une chimère. […] Ce n’est point sans difficulté qu’il a cultivé son génie, sans effort qu’il s’est formé à la vertu, sans un travail opiniâtre qu’il a été utile à son pays et au monde.
La vertu est la source la plus naturelle et la plus fertile du sublime moral. […] Donnez à la vérité et à la vertu les mêmes armes qu’aux vices et à la fausseté, et la victoire des premières paraît infaillible. […] Quoique son ambition fût blâmable, de grandes vertus le distinguaient ; il était généreux et magnanime, et aimait sa patrie. […] Mais j’aurai bientôt l’occasion de m’occuper des qualités personnelles et des vertus nécessaires à l’orateur. […] Louer quelque vertu ou flétrir quelque vice particulier, c’est choisir un sujet qui ne manque ni d’unité ni de précision ; mais si vous vous bornez à cette même vertu ou à ce même vice considéré sous un aspect particulier, si vous l’examinez affectant certains caractères, ou placé dans une situation particulière de la vie, le sujet devient encore plus intéressant.
Dans le dernier paragraphe, appelez la religion à votre secours ; parlez des vertus et du bonheur de Sophie. […] Vit-on jamais en deux hommes les mêmes vertus, avec des caractères si divers, pour ne pas dire si contraires ? […] La mère est la Religion qui défend ses fils et les conserve à la vertu. […] Nulle puissance ne vous est donnée sur la vertu douce et modeste ; et Antigone m’entoure de ses embrassements. […] Tu ne trouveras d’appui qu’en toi-même, dans ton innocence et ta vertu.
Asiles fortunés, où règne l’innocence, Où la vertu grandit sous des toits protecteurs, Dont jamais le torrent de l’humaine démence N’osa souiller les murs de ses flots destructeurs !
Provoquant la moquerie et la risée, le ridicule nuit aux qualités les plus solides, et diminue même l’influence que donne la vertu. […] Le poète qui préconise la vertu et qui attaque en général les mauvaises mœurs, mérite sans doute les plus grands éloges. […] Juvénal a peint des vices honteux et poursuivi de grands scandales ; mais ses satires ne sont pas des leçons de vertu : il y a des choses qu’il ne faut pas montrer aux hommes, de peur de leur apprendre les secrets de la dépravation. […] On ne doit donc choisir que des sujets dans lesquels le changement de forme soit la punition du crime ou la récompense de la vertu, tels que Philémon et Baucis, et les Filles de Minée, sujets tirés d’Ovide, et que La Fontaine a si bien traduits et embellis.