À la première partie de sa vie appartiennent des poésies mythologiques et allégoriques, inspirées du Roman de la Rose, par exemple le Temple de Cupido (1545), dédié à François Ier, qu’il réunit et publia en 1532 sous le titre de Adolescence Clémentine. […] « Les temples du payen, du Turc, de l’idolastre, Haussent dedans le ciel et le marbre et l’albastre ; Et Dieu seul, au desert pauvrement hebergé, A basti tout le monde et n’y est pas logé ! […] « Tu as tout l’univers, où ta gloire on contemple, Pour marchepied la terre, et le ciel pour un temple. […] Ne veux-tu plus avoir d’autres temples sacrez Qu’un blanchissant amas d’os de morts massacrez ? […] Non, De nos temples vivans466 sortira ton renom.
Le mot église est ici pour temple.
Elle a pour chacun d’eux un saint respect qui les lui rend tous vénérables, comme rachetés d’un prix infini pour être faits les temples du Dieu vivant. […] Victorieux par mer et par terre, il ferme le temple de Janus. […] Il a fait fendre les pierres, il a ouvert les tombeaux, il a déchiré le voile du temple. […] Enfin, les droits légitimes ou usurpés ne se soutenaient que par de l’argent ; les princes, pour en avoir, dépouillaient les temples, confisquaient les biens des plus riches citoyens : on faisait mille crimes pour donner aux Romains tout l’argent du monde. […] Quel était ton dessein, et que prétendais-tu Après m’avoir au temple à tes pieds abattu ?
Si, dans ses débuts, il prit un malin plaisir à scandaliser les fidèles du temple classique par des écrits qui se ressentaient du voisinage orageux des romantiques, même sous ces déguisements dont il était le premier à sourire, il se signalait déjà par la décision de son style, l’entrain dramatique de son invention, et la franchise d’un esprit dont le tempérament est français par essence.
La description du Temple du goût donne une idée très juste du goût exquis qui doit régner dans un ouvrage : Simple en était la noble architecture : Chaque ornement, à sa place arrêté, Y semblait mis par la nécessité : L’art s’y cachait sous l’air de la nature ; L’œil satisfait embrassait sa structure, Jamais surpris et toujours enchanté.