Pascal a dit : « La coutume de voir les rois accompagnés de gardes, de tambours, d’officiers, de toutes les choses qui plient la machine vers le respect et la terreur, fait que leur visage, quand il est quelquefois seul et sans ces accompagnements, imprime dans leurs sujets le respect et la terreur, parce que, dans la pensée, on ne sépare pas leur personne d’avec leur suite. » 1.
Au reste, l’art du dialogue peut convenir à tous les sujets, soit graves, soit badins, soit littéraires, soit scientifiques.
Il voulait recommencer la guerre, quand ses sujets le détrônèrent ; alors il se fit tuer par un soldat.
Je vous représenterois ce fidèle sujet marchant sur les traces de son maître, qui étaient des pas de géant, et le surpassant par la nouvelle ardeur que lui inspirait l’exemple de ce monarque ; vous le verriez dans un corps usé de travaux, rallumant tout le feu de ses premières années, combattre à la tête de nos troupes, défaire les trois formidables armées de l’Empereur, de l’Espagne et de la Hollande ; partout s’immolant et se sacrifiant ; mais partout triomphant, et remplissant la mesure de cette glorieuse réputation qu’il faisait à la France Mais un objet plus intéressant m’oblige de me taire sur ses triomphes profanes, pour ne parler que de ses victoires sacrées ».
Revoir à ce sujet Horace, Épître aux Pisons, V. 393, et l’imitation de Boileau dans le chant IV, de l’Art poétique.