Un mauvais poète ayant regardé comme synonymes les mots constance et patience, un autre lui apprit ainsi la signification de ces deux termes : Or, apprenez comme l’on parle en France : Votre longue persévérance A nous donner de méchants vers, C’est ce qu’on appelle constance ; Et dans ceux qui les ont soufferts, Cela s’appelle patience.
vous souffrirez que votre victoire soit ainsi flétrie dans tout l’univers, et qu’on dise qu’un peuple qui, le premier, a dans sa ville érigé un temple à la Miséricorde, en a point trouvé dans la vôtre ?
En effet, le ridicule a pour cause une faute et une laideur non accompagnées de souffrance et non pernicieuses : par exemple, on rit tout d’abord à la vue d’un visage laid et déformé, sans que celui qui le porte en souffre. […] Autant vaut dire, en effet, que tout le monde est d’accord sur un fait si l’on a l’adhésion de ceux même qui ont eu à en souffrir, et qu’ils se soient rendus à l’évidence. […] Contre ceux qui entendent relever sur notre compte ou constatent, par eux-mêmes, des faits qui nous sont désavantageux ; car ils ressemblent, en cela, à des gens qui nous méprisent ou à des ennemis, tandis que les amis prennent leur part de nos douleurs et souffrent eux-mêmes de voir nos imperfections. […] Le premier, à la vue de maux nombreux soufferts par son adversaire, pourrait être saisi de pitié, mais le second, dans aucun cas. […] Ceux-là, au contraire, vous blessent par leur arrogance ; en effet, s’ils croient que tous les biens sont faits pour eux, il est évident qu’ils prétendent ne souffrir aucun mal, ce qui est à mettre au nombre des biens.
Tout doit y être plein de force et de dignité : il ne souffre rien de commun, rien de médiocre.
Ils sont colères, emportés, avides d’honneurs, incapables de souffrir le mépris et les injures, sans faire éclater leur ressentiment.