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94. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

La simplicité du plan, la logique de la méthode, la clarté des divisions, l’exactitude des définitions, le choix des exemples, la sagesse des conseils et la sobriété didactique du style ne laissent rien à désirer.

95. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Mais ces couleurs y sont placées avec une simplicité merveilleuse : elles ne sont que les propres traits dont la nature se peint elle-même. […] C’est une simplicité toute nue, qui n’est relevée par aucun ornement. […] On peut allier dans ce poème les figures hardies, les descriptions brillantes, le style même sublime, avec la simplicité de l’apologue. […] Une élégante simplicité, une plaisanterie aimable, un badinage léger, de la vivacité, des saillies, des traits d’esprit, mais qui paraissent n’avoir rien coûté, voilà ce qui doit en faire le plus bel agrément.

96. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

La simplicité du style et la modestie de l'orateur atteignent ordinairement le but que se propose l'exorde ; mais dans les causes sublimes, il doit prendre un ton plus élevé. […] Les pensées naturelles sont puisées dans la nature : elles ont une simplicité qui les fait aimer. […] Enfin il ne suffit pas que la pensée soit représentée avec les traits qui lui sont propres, avec la simplicité ou la majesté qui lui convient, il faut encore que le discours, l'ouvrage, ne se ressente point d'un travail quelquefois pénible, et que la narration des faits particuliers ou épisodes ne fasse point, par sa trop grande longueur, perdre de vue le sujet principal. […] Il semble l'ignorer, et ce sublime enfant Au sommet du Parnasse arrive en se jouant : Là sa muse ingénue a retrouvé les traces De la simplicité, la première des grâces.

97. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Pour t’élever de terre, homme, il te faut deux ailes, La pureté du cœur et la simplicité : Elles te porteront avec facilité Jusqu’à l’abîme heureux des clartés éternelles. Celle-ci doit régner sur tes intentions, Celle-là présider à tes affections, Si tu veux de tes sens dompter la tyrannie ; L’humble simplicité vole droit jusqu’à Dieu, La pureté l’embrasse, et l’une à l’autre unie S’attache à ses bontés et les goûte en tout lieu.

98. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Dans la tragédie d’Athalie, on voit au contraire une action de la plus grande simplicité : il n’y a presque point d’incidens. […] Le style y doit être de la plus noble, de la plus élégante simplicité ; et si les expressions figurées y sont quelquefois bien placées, ce n’est que lorsqu’elles sont vraiment inspirées par la passion ou par le sentiment. […] On y verra le tableau le plus vrai de la nature dans toute sa simplicité, si l’on ne s’arrête pas aux détails du morceau de fromage et du potage, qui, comme je l’ai dit, sont du comique grossier. […] Une règle invariable pour le style tragique, est que les personnages doivent toujours parler avec dignité, mais sans enflure, avec une noblesse qui n’ait rien d’ampoulé, avec une simplicité qui n’ait rien de bas. […] Tout est grand dans ce morceau ; tout y est d’une simplicité sublime : il n’y a pas un seul mot à retrancher.

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