J’ai voulu au contraire offrir des combinaisons extrêmement simples, presque littérales, et décalquer en quelque sorte les expressions de l’auteur, pour que la reproduction en latin fut à la fois plus facile, plus fidèle, et que le traducteur serrât toujours de très près l’original. […] dit Crésus, mon bonheur à moi te paraît-il donc si peu digne d’estime, que tu ne me places pas sur le même niveau que de simples particuliers ? […] Quant à mon état de simple particulier, ma pauvreté est loin de m’être à charge ; et toutes les fois que je me compare avec les riches, je trouve mon sort beaucoup plus heureux, et je me place dans le petit nombre des hommes qui jouissent de toute la félicité qu’on peut obtenir sur cette terre. […] Et si tu avais été emporté du champ de bataille, couvert de sang, gémissant comme un simple mortel, toi fils d’un Dieu, n’aurais-tu pas prêté à rire aux spectateurs ? […] Vous avez vendu sans pudeur, comme un bien qui vous appartenait, ou comme l’héritage d’un simple particulier, cet empire entouré de tant de gloire, cet empire que nos ancêtres obtenaient grâce à une vertu supérieure ou à une naissance illustre ; et celui même que vous aviez placé sur le trône, celui que vous deviez protéger, vous l’avez abandonné, trahi lâchement.
Pouvant prétendre à tout, il se contenta, jusqu’à la mort, du simple rang de chevalier romain, il ne cessa d’être le protecteur des sciences et des arts, et l’ami des gens de lettres estimables, particulièrement de Virgile et d’Horace. […] Pompée reçut pour prix de ses exploits militaires les honneurs du triomphe, à l’âge de 24 ans, quoiqu’il fut simple chevalier romain.
Ce qui dérive de la faiblesse et de l’irritabilité des organes : la finesse de perception, la délicatesse de sentiment, la mobilité des idées, la docilité de l’imagination, les caprices de la volonté, la crédulité superstitieuse, les craintes vaines, les fantaisies et tous les vices des enfants ; ce qui dérive du besoin naturel d’apprivoiser un être sauvage, fier et fort, par lequel on est dominé : la modestie, la candeur, la simple et timide innocence, ou, à leur place, la dissimulation, l’adresse, l’artifice, la souplesse, la complaisance, tous les raffinements de l’art de séduire et d’intéresser ; enfin, ce qui dérive d’un état de dépendance et de contrainte, quand la passion se révolte et rompt les liens qui l’enchaînent : la violence, l’emportement, et l’audace du désespoir : voilà le fond des mœurs du côté du sexe le plus faible, et par là le plus susceptible de mouvements passionnés.
Voyez comme il réduit les faits les plus compliqués à leur expression la plus simple, comme il y jette des traits de lumière, dès qu’il voit quelque embarras à éviter, quelque nuage à dissiper ; comme il suspend la curiosité pour la satisfaire à propos, enfin comme il sait en même temps faire servir à l’ornement de la narration tout ce qu’il emploie pour l’éclaircir.
Le syllogisme est catégorique, conditionnel, ou disjonctif, selon que sa majeure est une proposition simple, conditionnelle ou disjonctive.