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307. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Dans les chansons de gestes qui éclatent à l’envi, les types sont encore grandioses, mais ont moins de raideur et de monotonie : assouplis, ils se compliquent de nuances ; le drame s’anime, il s’embellit de descriptions gracieuses ; on sent que les mœurs s’adoucissent.

308. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Imparfait ou déchu, l’homme est le grand mystère Dans la prison des sens, enchaîné sur la terre, Esclave, il sent un cœur né pour la liberté ; Malheureux, il aspire à la félicité ; Il veut sonder le monde, et son œil est débile ; Il veut aimer toujours : ce qu’il aime est fragile.

309. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Et en effet, lorsqu’on vieillit vite, il n’y a pas vieillesse heureuse ; et pas davantage si elle se fait à peine sentir, mais qu’elle soit chagrine ; or cela dépend et des qualités inhérentes au corps, et des caprices du hasard. […] Celles auxquelles nous nous sentons portés avec passion, car on y trouve non seulement du plaisir, mais encore une tendance au mieux. […] L’homme en colère veut qu’on sente son action, tandis que, pour celui qui a de la haine, ce point est sans importance : or tout ce qui est pénible affecte notre sensibilité, tandis que les plus grands de tous les maux sont, en même temps, ceux dont on a le moins conscience ; je veux dire l’injustice et la démence. […] De même encore devant ceux auprès desquels nos démarches n’ont jamais manqué de réussir ; car on est dans la disposition de gens qui se sentent admirés. […] À ceux encore dont les acquisitions ou les succès sont un reproche pour nous ; c’est le cas de ceux qui nous touchent de près ou sont dans une condition semblable à la nôtre, car on sent bien que c’est par sa propre faute que l’on n’obtient pas le même avantage, et cette pensée, en causant du chagrin, fait naître l’envie.

310. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

., quand on veut mieux faire sentir le rapport de similitude. […] XII Les conjonctions adversatives verò, autem, qui se mettent après un mot, s’emploient élégamment pour faire sentir l’opposition ou la différence qu’il y a entre deux idées.

311. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Antécédents et conséquents Les antécédents et les conséquents sent les préliminaires d’un fait et le fait lui-même dont le rapprochement aide souvent à reconnaître le coupable. […] Par les passions ou le pathétique (πάθος), l’orateur fait passer dans notre âme les sentiments dont il est animé ; nous sentons ce qu’il sent, nous aimons ce qu’il aime, nous voulons ce qu’il veut.

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