Mon oreille bientôt sera sourde aux concerts : La chaleur de mon sang va se tourner en glace : D’un nuage épaissi mes yeux seront couverts.
L’élévation dont la naissance les met en possession les empêche toute seule de s’en rendre dignes : héritiers d’un grand nom, il leur paraît inutile de s’en faire un à eux-mêmes ; ils goûtent les fruits d’une gloire dont ils n’ont pas goûté l’amertume ; le sang et les travaux de leurs ancêtres deviennent le titre de leur mollesse et de leur oisiveté ; la nature a tout fait pour eux, elle ne laisse plus rien à faire au mérite ; et souvent l’époque glorieuse de l’élévation d’une race devient, un moment après, elle-même, sous un indigne héritier, le signal de sa décadence et de son opprobre ; les exemples là-dessus sont de toutes les nations et de tous les siècles.
Sa fureur, de sang avide, Poursuit partout l’innocent.
L’espace nous manque pour nous occuper de la première, qui périt noyée plus tard dans le sang des Albigeois.
Cette force, cette vigueur, ce sang chaud et bouillant, semblable à un vin fumeux2, ne leur permet rien de rassis ni de modéré.