« La métaphore est la plus belle, la plus riche et la plus fréquente de toutes les figures ; c’est elle qui fournit au discours une infinité d’expressions, qui relève les pensées les plus basses, en les présentant sous une forme plus gracieuse ; c’est par elle que le style s’embellit et se colore, que tout est vivant dans la poésie et dans l’éloquence20. » Quand la métaphore est continuée et qu’elle s’applique à une suite de phrases servant à développer la même pensée, elle prend le nom d’allégorie, Ainsi, en lisant l’idylle de Mme Deshoulières : Dans ces prés fleuris Qu'arrose la Seine, Cherchez qui vous mène, Mes chères brebis, etc. […] C'est pourquoi les absents sont présents, les pauvres sont riches, les faibles sont forts, et, ce qui est plus difficile à dire, les morts reviennent à la vie. […] Laisse-moi reposer dans le sein de la vérité, etc. » Bossuet, s’adressant aux morts, s’écrie : « Dormez votre sommeil, riches de la terre, et demeurez dans votre poussière. […] Hor. — Locuples (quasi locis plenus), riche en fonds de terre.
Voyez comme cette femme célèbre se joue, en écrivant, de toutes les difficultés et de toutes les règles ; comme elle revêt son style, brillant papillon, des couleurs les plus riches et les plus variées ; elle court, elle vole, elle vous entraîne ; elle vous arrache, ici un sourire, ailleurs une larme. […] La mère de Chénier était Grecque ; il goûta dès l’enfance l’harmonie de cette belle langue des Hellènes, et, devenu poète, il transporta dans ses compositions quelque chose de la douceur, de la grâce, de la riche simplicité du génie antique.
Êtes-vous riche ?
Va du pauvre au riche que tu flattes ; Prends-toi d’amour subit pour les aristocrates ; Va, va, ce n’est pas toi qui les peux relever ; — Prends garde de te perdre, en voulant les sauver !
Ses grâces, sa douceur charment bientôt et le maître du champ et les moissonneurs : l’heure du repas arrive, ils lui font une place au milieu d’eux, partagent leur festin champêtre avec elle ; Et Ruth, riche des dons que lui fait l’amitié, Songeant que Noémi languit dans la misère, 172Pleure, et garde son pain pour en nourrir sa mère.