« Avec tant de grandes et tant d’aimables qualités, qui eût pu lui refuser son admiration ?
Daignez considérer le sang dont vous sortez1, Vos grandes actions, vos rares qualités ; Chéri de tout le peuple, estimé chez le prince, Gendre du gouverneur de toute la province, Je ne vous compte à rien le nom de mon époux2 : C’est un bonheur pour moi qui n’est pas grand pour vous ; Mais après vos exploits, après votre naissance, Après votre pouvoir, voyez notre espérance3, Et n’abandonnez pas à la main d’un bourreau Ce qu’à nos justes vœux promet un sort si beau.
Avec de telles qualités, et dans de pareilles conditions, nos deux auteurs devaient réussir également, chacun dans son genre, et devenir : l’un, le plus correct et le plus habile des versificateurs, le législateur du Parnasse, le maître des poètes17 ; l’autre, le poète même par excellence, le type et le modèle des poètes.
Il plaît donc à nos défauts comme à nos qualités ; et, s’il n’a pas assez connu le prix de la discipline ou de l’autorité, le xviie siècle est là pour nous apprendre à respecter, sinon à aimer l’une et l’autre.
Toutes les qualités du corps et de l’esprit furent données à Germanicus.