Leurs institutions si variées, leurs mœurs plus variées encore se sont ressemblé pourtant par un résultat et peut-être par un but commun, celui de conserver à l’individu sa valeur propre, et de lui offrir le plus libre développement de toutes ses facultés1.
Mais le prêtre n’est pas un homme ordinaire, ni un orateur parlant en son propre nom ; du haut de la chaire, une auréole mystérieuse enveloppe sa tête ; il est placé entre le ciel et la terre ; il s’adresse au sentiment le plus vif et le plus profond de la conscience, au sentiment religieux ; il n’agite pas un intérêt d’un moment, mais un intérêt éternel.
Il justifie parfaitement cet éloge de M. de Barante : « Le cardinal de Retz, plus que personne, donna du charme et de la vie à l’histoire écrite avec des impressions personnelles. » Aussi quelques familiarités de langage, propres au genre des mémoires, ne nous ont pas paru devoir empêcher que ce morceau et le suivant, d’une originalité si puissante, trouvassent place dans notre recueil.
En second lieu, on pourrait faire appel aux sentiments propres de la personne qui reçoit la lettre, y prendre des textes pour en exalter le mérite, et l’on n’aurait plus qu’à en désirer la continuation.
De quel front viendras-tu, dans ta propre demeure, Chercher un peu de calme et d’hospitalité ?