Les parties d’un discours peuvent se réduire à six principales, qui sont : 1° l’Exorde ; 2° la Proposition où la Division se trouve comprise ; 3° la Narration ; 4° la Confirmation ou la Preuve ; 5° la Réfutation ; 6° la Péroraison. […] Proposition et Division La Proposition est l’exposition du sujet que l’on se propose de traiter. […] Ceci s’appelle la Division, qui accompagne ordinairement la proposition.
Le discours est un son composé significatif dont quelques parties ont une signification par elles-mêmes ; car toute proposition ne se compose pas de noms et de verbes, comme, par exemple, la définition de l’homme ; mais une proposition peut exister sans qu’il y ait de verbe, et pourtant elle contiendra toujours une partie significative, comme, par exemple, Cléon, dans la proposition : « Cléon marche. » XIV. […] Mais les enthymèmes particuliers sont tous ceux que l’on tire de propositions propres à chaque genre et à chaque espèce. Par exemple, il existe, sur la physique, des propositions qui ne fournissent ni enthymèmes, ni syllogisme pour la morale, et, sur la morale, d’autres propositions qui n’en fourniront pas sur la physique. […] Il est évident, d’après ce qui précède, que les propositions doivent porter d’abord sur ces points209 ; car, en ce qui concerne les preuves (τεκμήρια), les vraisemblances et les signes, ce sont des propositions (purement) oratoires, puisque, généralement, le syllogisme se compose de propositions et que l’enthymème est un syllogisme formé de ces sortes de propositions. […] Nous venons d’expliquer sur quels points doivent nécessairement reposer les propositions.
Le crime est excusable, est une proposition monstrueuse. Les mots qui est commis pour l’amour de la patrie, rendent la proposition admissible en certains cas. […] On pourrait supprimer l’incidence, et la proposition n’en serait ni moins claire ni moins juste. […] Souvent la subjection n’est qu’une réunion de propositions dont chacune est suivie d’une autre proposition, qui sert à la précédente de réponse ou de modification. […] Ces deux premières propositions sont nommées aussi prémisses.
ni plus ni moins) : l’exorde, la proposition, la narration, la confirmation, la réfutation, la péroraison, et chacun de ces éléments a ses règles particulières. […] Aussi ai-je glissé légèrement sur la proposition et la narration. […] Au lieu de glisser, comme vous avez fait, sur ce que vous appelez la proposition et la confirmation, il fallait au contraire insister sur cette partie, reprendre un à un les détails de l’acte d’accusation, les retourner en faveur de votre client, combattre pied à pied les allégations du ministère public et pulvériser son réquisitoire.
On en voit un exemple dans la scène où Joas répond aux propositions que lui fait Athalie. […] Quand la prolepse présente une suite de propositions dont chacune est suivie d’une proposition qui sert de réponse ou d’application à la précédente, cette figure prend le nom particulier de subjection. […] Toute phrase complexe et composée de plusieurs propositions ne constitue pas une période. […] Au contraire, l’esprit ne peut pas s’arrêter après la proposition : Celui qui règne dans les cieux, ni après les deux propositions suivantes. Les mots celui qui exigent une proposition correspondante et laissent le sens suspendu.