Parce que vous déduisez cette vérité d’une série de propositions successivement évidentes d’où elle découle invinciblement. […] Voilà trois ordres d’assentiment auxquels on peut rapporter les propositions de toute nature. […] J’énonce cette proposition : Milon, meurtrier de Clodius, est innocent. […] Les deux premières propositions se nomment prémisses, parce qu’elles précèdent et amènent la dernière. Celle-ci n’est autre que la proposition même à démontrer, qui prend alors le nom de conséquence ou conclusion.
Elle a lieu surtout dans une phrase où il y a une proposition conditionnelle. […] (Ici la proposition incidente quod sit… concourt avec la proposition subordonnée ut non… à énoncer la chose voulue par la première, eo simus animo. […] (Ici la proposition incidente désigne par elle-même la cause, le motif de ce qui précède.) […] 2° Au lieu d’une proposition incidente. […] La proposition incidente exprime alors, ou par elle-même ou de concert avec la proposition subordonnée, l’intention, le but, le motif de la première proposition.
L’on a vu jusqu’à présent comment les mots se joignent ensemble pour former un sens : les mots ainsi réunis font une phrase ou proposition 1 : la plus petite proposition doit avoir au moins deux mots, le sujet et le verbe, comme je chante, vous lisez, l’homme meurt : souvent le verbe a un régime, comme je chante un air, vous lisez une lettre, etc. […] La phrase n’est pas la même chose que la proposition, car la phrase peut se composer de plusieurs propositions. […] C’est-à-dire une proposition à une proposition.
Raisonner, c’est faire sortir de propositions connues une proposition nouvelle. […] De la proposition. — 2. […] De la proposition. […] La proposition est le discours abrégé comme le discours est la proposition développée. […] Les propositions se classent de la façon la plus élémentaire en propositions principales, propositions subordonnées, et propositions incidentes.
Tout syllogisme complet renferme trois propositions. […] Il y a dans cet enchaînement logique de trois propositions quelque chose de régulier qui satisfait l’esprit. […] Réduit à ces deux propositions, le syllogisme s’appelle enthymème. […] Souvent, l’orateur, pareil à un stratégiste prudent, qui assure sa marche en pays ennemi, ne hasarde une proposition qu’en l’appuyant de ses preuves. […] » — Voilà la proposition.